jeudi 10 août 2017

La tyrannie des dragons - part 7


Prise deux têtes

Nous débouchons de la forêt aux araignées et découvrons La Trouée de la Lune, un immense gouffre dans lequel plonge un cascade. Ayant déduit de faits précédents que la cachette des sectataires de Tyamat se trouve derrière les chutes, nous entamons la descente sur des pierres suintantes d'humidité. Dument encordés voire arnaché pour certain prêtre, nous voilà dans un grotte se poursuivant par un boyau. Nous convenons d'une stratégie classique pour l'exploration. Les discrets du groupe, à savoir Coromir et moi, partons légèrement devant et ferons signe deux autres à mesure de nos découvertes.

Nous débouchons rapidement sur une grande grotte dans laquelle sié un petit lac au milieu duquel trône un îlot. Non loin, au fond de la caverne, nous percevons un forme flottante. Rejoint par Brak et Rufus nous avançons vers celle-ci qui se révèle être une corde à linge où pendent des bures et autres sous-vêtements. Soudain, une voix nous interpelle genre : "Qui va là ? Donnez le mot de passe !". Cinq archers postés sur un promontoire nous tiennent en joue. J'essaie de leurs faire à l'envers mais la manœuvre ne dure pas longtemps devant leur insistance butée. Bref, quelques flèches échangées plus loin, les adversaires sont réduis à l'état de cadavre. Notre progression nous amène alors à la salle à manger occupé par 5 guerriers se la coulant douce. La stratégie convenue au début nous permet de les prendre par surprise et de les défoncer prestement. Un peu d'interrogatoire avec un Brak chauffé à blanc et nous situons le dortoir commun et la chambre du "Masque Vert".
Nous apprenons également le patronyme des masques :
  • Néronvin - le masque vert
  • Séverin - le masque rouge
  • Galvan - le masque bleu
  • Resmir - le masque noir
  • Varam - le masque vert (que nous connaissions déjà)
Pendant que Rufus et Brak s'en vont pacifier la zone du dortoir commun, Coromir m'accompagne
jusqu'à la chambre de Néronvin, grande pièce munie de tapisseries, d'un grand coffre, et d'un lit joliment ouvragé. Pendant que les deux guerriers enferment tous les sectataires ligotés dans le dortoir, je désamorce le coffre, muni d'une curieuse aiguille translucide, dans lequel je trouve un carnet de note et ne trouve pas deux bourses bien remplies. Explorant les murs, le demi-elfe découvre un passage secret. Les précautions d'usage prises, je pénètre dans un court boyau se terminant en cul-de-sac comportant sur l'une des parois une vasque surmontée d'un visage elfique grossièrement taillé, aux yeux de cristal. Pas plus ?! On fait le tour du propriétaire, explorant une resserre où s'entasse moult coffres et quelques superbes flacons elfes remplis de liquides colorés. Alors que nous faisons le point dans la salle commune, Nerovin et son dragon débarquent.

Ils sont accueillis par Coromir qui montait la garde dans la grotte et avant d'avoir pu dire "Aïe", M. Masque Vert se prend deux flèches dans la bedaine. Il plonge alors dans le lac, rejoignant son dragon qui y barbote déjà. S'étant regroupé avec Coromir nous nous faisons flécher par des illuminés situés sur un plateau de l'autre côté de la caverne. Prenant un boyau pour les atteindre et leur faire comprendre notre ire nous nous retrouvons face à trois ogres à deux têtes. Des Étins parait-il ?! Pris d'une fulgurance Brak les embrouille et nous continuons vers la plate-forme alors que Coromir reste au début du passage, à l'orée de la grotte des fois que Neronvin souhaiterait un supplément de flèches.


A partir de là, c'est la gabegie. Le dragon sort de l'eau et crache un nuage acide obligeant Coromir à battre en retraire sous peine de se liquéfier. Au dessus, nous tranchons vivement dans le sectataire mais les Etins pilotés par un elfe nous tombent dessus comme à Gravelotte. En manque de place, me voilà au corps à corps avec une créature bicéphale qui a tôt fait de m'envoyer au pays de Morphée. Rufus à son tour tombe, mais Brak rendu enragé par la présence du dragon juste sous notre promontoire, lui saute sur le râble, dragonslayer au clair, et l'oblige à fuir devant les blessures qu'il lui inflige. L'elfe et les Étins se retirent alors nous laissant en bien mauvais état. Brak nous stabilise, et nous émergeons de notre douloureux sommeil pour découvrir une curieuse fontaine. En effet dans un coin de la plate-forme, une statuette représentant grossièrement un elfe à grosse tête suinte d'un liquide bleuâtre. Y voyant un présent de la Fée Fagot, la fée des elfes rencontrée précédemment, nous buvons sans retenue le liquide qui restaure notre santé. Nous nous replions vers la cantine mais Neronvin repart à l'attaque. Brak ne s'en laisse pas compter. Nous repartons derechef à la filoche, le poursuivons et notre barbare le cisaille définitivement. Sous le masque, un demi-elfe, portrait craché de Mercantil, plus jeune avec une balafre. Donc probablement un fils adultérin du seigneur elfe revanchard de sa non reconnaissance paternelle...

Le repaire est calme, rien ne bouge et nous décidons de prendre un repos long pour panser nos plaies et nous réjuvéner.


Malheureusement dans la nuit les Étins reviennent, nous acculent et nous en mettent plein la mouille. Rufus tombe, puis Brak. Jouant la carte de l'agilité et l'art de l'esquive, j'arrive à m'emparer de la baguette de soin du clerc pendant que Coromir distrait l'adversaire avec force roulades, glissades et évitements. Je parviens à réveiller nos guerriers avant de me faire étendre par un coup de gourdin de la taille d'un tronc d'arbre. Rufus et Brak conscients décident tacitement de faire les morts. Les Étins déstabilisés et visiblement en manque d'intelligence s'en vont. Rufus nous remet quelque peu sur pied le demi-elfe et moi. Je suis alors discrètement les ogres à deux têtes qui se font clairement engueuler par leur pilote elfe, dans la grotte principale. Les monstruosités font alors demi tour et reviennent. Je préviens mes camarades et nous nous replions discrètement dans le garde-manger. Pendant qu'ils nous cherchent dans la chambre de Neronvin, nous nous faufilons dans leur dos et nous nous échappons prestement de ce sinistre repaire forts des informations que nous avons pu dérober et sans aucun doute essentielles à la réunion des Grands Vers que nous devons maintenant rejoindre instamment.

Mais définitivement, je déteste les endroits exigus...

Jessica Sans-souci - Journal de bord n°264

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