samedi 20 août 2022

Critique animés - Neon Genesis Evangelion (Rebuild of)

Appréciation : 😈
Auteur : Hideaki Anno
Netflix

L'Histoire :
Shinji Ikari, jeune adolescent introverti et peu sûr de lui, en quête de l'amour de son père va devoir participer aux manipulations de ce dernier en pilotant un gros robot pour combattre des monstres extraterrestres qui menacent l'humanité.

---

Alors j'entends déjà les fans hurler à la lune à la lecture de mon résumé, et je les comprends pleinement car c'est plus compliqué que ça.
Mais après moult visionnages de la série animé, puis des différents films animés, jusqu'à cette dernière mouture qu'est Rebuild of Neon Genesis Evangelion je dois bien avouer que je serai bien en peine de faire un court résumé de cette œuvre complexe (parfois bien inutilement d'ailleurs).

Car, tout l'intérêt de cette dernière ne sont aucunement les bagarres - qui sont au demeurant superbes, originales et toujours excellentes en matière d'animation malgré leur 30 ans d'âge.

Non, le cœur de cette série de 4 films d'animation est l’interaction et l'introspection des personnages.

Le souci c'est que l'auteur n'a de cesse de mélanger ça avec un salmigondis biblique, une relecture foutraque des évangiles dans lesquels il a pioché au petit bonheur ce qui l'intéressait au travers de la vision complexe de sa culture japonaise en tirant un syncrétisme abscons.
Ainsi né le combat de l'humanité contre les Anges qui veulent la détruire, les complots et luttes politiques entre la Seele, la Wille, et autres forces militaires à coup de Documents de la Mer Morte ou autres... Et c'est là qu'il ne faut pas chercher bien loin, c'est mystérieux, c'est beau, les Anges sont étonnants, leurs combats contre les Eva magnifiques et titanesques, mais c'est du vide.

Car, l'essentiel est ailleurs et assez bien résumé dans l'animé par l'explication du complexe du hérisson. Le personnage a peur d'être blessé par les autres, se sent seul, inutile, incapable de réaliser quoi que ce soit, de trouver sa place, de construire son paradis personnel.

Ainsi, la question et l'intérêt central ici est bien la dépression, la peur de l'autre, l'abandon, le suicide. Jusqu'à la fin où le "héros" découvrira que malgré les pertes, les blessures, les confrontations, les trahisons chacun peut trouver à construire son paradis, à réaliser son propre Évangile du Nouveau Monde.

Critique comics - The Shadow Planet

Appréciation : 😊
Auteurs : Blasteroid Bros
Éditeur : Komics initiative

L'histoire :
L'équipage d'un vaisseau spatial répondant à un appel de détresse sur une planète perdue sera confronté à une entité millénaire cherchant sa survie et son expansion.

---

Renouant avec les films d'horreur spatiale, les auteurs, visiblement amoureux du genre, nous offrent un scénario court et simple mais efficace servi par des dessins superbes.
Un bon moment de plaisir sans se prendre la tête.

Critique comics - The Manahattan Projects

Appréciation : 😍🤪🤯
Urban comics - 2 tomes (35 € pièce)

L'histoire

Oppenheimer sont engagés pour diriger le projet Manhattan. Ils y retrouvent Einstein (peut-être), Fermi (sûrement), Von Braun (en grandes parties) et Feidman (sans aucun doute). Mais la bombe atomique n'est que l'arbre qui cache la forêt. Le miroir aux alouettes pour gogo politicards et civils innocents. En fait la bombe n'est que le pétard mouillé dans l'ensemble des projets Manhattan. Car tous ces messieurs (en tout cas c'est ce qu'ils prétendent) ont décidé d'une science sans limite, sans morale et aux moyens infinis. Afin d'assurer la suprématie de l'humanité dans un Univers pas si vide ou accueillant que ça ? Ou tout simplement parce qu'ils le peuvent ? Parce que la quête du savoir  n'a pas de prix assez grand ?

Jonathan Hickman nous offre ici avant tout un divertissement. Une BD d'action rappelant à la fois Rick et Morty, Fear Agent... Des scientifiques déjantés, sans limite et en roue libre. Des rebondissements en veux-tu en voilà. Le tout servi par les dessins de Nick Pitarra dont je ne saurais qualifier le style mais que j'ai trouvé très adapté au scénario (vous jugerez par vous même). C'est rempli de clins d'œil parodiques, sur la science ou sur la pop culture mais toujours avec un point de vue décalé. Avec en toile de fond constante la question "Peut-on s'abstenir de toute limite au nom de la science ?"

En tout cas ce fut pour moi un régal et je n'ai pu lâcher les deux tomes avant de les avoir terminer.


#bd #bandedessinee #culture #comics #science @urbancomics @terre-2 @popupnimes #jonathanhickman #nickpitarra

lundi 15 août 2022

Critique comics - Money shot : tome 1

Appréciation : 😋
Auteurs : Seeley Beattie / Isaacs Russel Crank!
Éditeur : Komics initiative

L'histoire :
Dans un futur proche, la Science n'est plus subventionnée, l'Humanité ayant préférée se réfugier dans le divertissement et les spectacles pornos où un vieux baise avec des Kaïjus.
Une équipe de scientifiques travaillant sur un portail de téléportation vers d'autres mondes décide donc de concurrencer l'industrie des films de boules en se tapant des extraterrestres pour pouvoir payer les factures.
Et quel meilleur moyen de faire avancer la Science à travers la sociologie, l'exobiologie, la linguistique, la botanique, la protection contre les IST et que sais-je encore, quand s'amusant avec les populations locales.

Les voyages forment la jeunesse ou la déforme, c'est selon...

---

L'idée est amusante et la réalisation de qualité. Le scénario, avant tout fun, se permet de dénoncer nos sociétés plus attirées par le dernier tuto beauté que par la dernière avancée astrophysique. Les dessins sont beaux et savoureux.
Point de vrai BD porno ici, à peine érotique mais plein de répliques drôles et de situations cocasses.

Une BD fraîche, bien agréable par ces fortes chaleurs.

A suivre pour voir si le tome 2 confirme cette ambiance sucrée-salée.

vendredi 12 août 2022

Critique animé - Green lantern : Beware my power

Appréciation : 😕
Warner Animation Studio
DC Universe

L'histoire:
John Stewart, alors qu'il se remet de traumatismes de guerre, voit s'écraser dans son jardin un vaisseau spatial. Un petit vieux tout bleu lui donne une bague qui le conduira auprès de quelques membres de la Justice League.
À la suite de quoi, il partira sur la piste d'Hal Jordan disparu ce qui le mènera, entre autre, au milieu de la guerre entre deux mondes éternels rivaux : Thanagar vs Rann.

---

Warner Studio Animation continue de délocaliser sa production auprès de studios asiatiques moins cher. L'animation, sans être horrible et loin d'être fracassante.

Mais le plus handicapant pour ce tout dernier opus de l'univers DC animation est un scénario indigent qui ne rend pas du tout hommage au run mettant en scène la guerre Rann / Thanagar et la possession d'Hal Jordan par Paralax.

À voir pour les passionnés.

Critique BD - Mécanique Céleste

Appréciation : 💖
Auteur : Merwan
Éditeur : Dargaud

L'histoire :
Dans un monde post-apocalyptique, une jeune fille rejetée par la tribu locale va participer, à ses côtés, à un tournoi de ballon prisonnier qui décidera de leur sort face à une nation conquérante et coloniale.

---

Merwan nous offre une œuvre belle à en pleurer ! Sincèrement.

Les dessins sont magnifiques. La mise en page intelligente, rythmée, prenante. Les personnages attachants, parfois superficiel, parfois profonds mais toujours justes et extrêmement touchants à  l'image de la Vie quoi !

Une BD a ne manquer sous aucun prétexte, à lire et à offrir pour petits (à partir de 10 ans) et grands (tant que les yeux fonctionnent).

samedi 6 août 2022

Critique film - La couleur hors de l'espace

Appréciation : 😭
Diffusion : Prime vidéo

L'histoire :
Une famille middle class américaine a aménagé dans une joli résidence à l'écart de tout dans les bois d'Arkham.
La mère se remet d'un cancer. Le père excentrique cultive les alpagas pensant que c'est l'avenir du monde. L'adolescente s'essaie aux rituels magiques dans les bois alentours son exemplaire du Nécronomicon sous le bras. Son adolescent de frère fume des splifs avec le vieil hippie qui vit dans la forêt. Et le plus jeune se contente d'être bizarre.
Jusqu'au jour où une météorite tombe sur leur terrain, libérant une entité extraterrestre adepte de la roue chromatique.

---

Vous l'avez sûrement compris au résumé ci-dessous, ce film est une catastrophe. Je ne saurais rejeter le faute sur les acteurs qui font ce qu'ils peuvent, mais le scénario et la réalisation sont définitivement partis ramasser des fraises dans la forêt.
Ce réclamant dès les premières minutes d'une filiation Lovercraftienne, le film débutera à la façon d'un Docteur Who - je m'attendais d'ailleurs à le voir sauver la situation en expliquant que l'alien voulait communiquer pour rentrer chez lui - pour poursuivre dans un pot-pourri (et même très pourri) de Shinning et de The Thing.

Voilà, c'est mauvais, ne le regardez pas sauf si vous avez une obsession pour la roue chromatique et toutes les nuances que l'on peut en tirer.

En tout cas, la couleur est peut-être hors de l'espace mais est entièrement dans le mauvais goût.

 

vendredi 5 août 2022

Critique comics - Rorschach

Appréciation : 😍
Auteur
: Tom King / Jorge Fornès / Dave Stewart
Éditeur : Urban comics

L'histoire :
35 ans après les évènements de Watchmen, lors d'un meeting du gouverneur Turley, candidat républicain en campagne contre le candidat démocrate Redford, deux personnes voulant attenter à sa vie sont abattues.
L'un porte le masque de Rorschach, l'autre est habillée en cowboy masqué.

---

Tom King nous livre ici une enquête d'une lecture exigeante et profonde. Aucune case, aucun dialogue n'est de trop. Chaque élément est un morceau de puzzle que nous reconstruisons patiemment avec l'enquêteur indépendant diligenté sur l'affaire.

Ce livre est le seul "spin off" digne de l’œuvre d'Alan Moore, écrit jusqu'à présent, à mon sens.

Alors que le comics original dénonçait les politiques de Thatcher et de Reagan, ici c'est Trump et consort qui sont fustigés.

Place de l'art, devoir du citoyen, Tom King nous pousse à une réflexion sur les dérives de nos sociétés modernes, des magouilles et mensonges politiciens, de la population moutonnante et de la nécessaire implication du peuple.

Un pamphlet moderne, envoûtant et abyssal de réflexion sur soi et notre nécessaire place dans tout ça.

Le travail graphique de Jorge Fornès est superbe et ses découpages sont surprenants et très intelligents, soutenus par le traitement couleur de Dave Stewart.

Un comics à ne pas manquer !

Et méfiez-vous, les calmars sont partout !

Critique série animé - Dota : Dragon's blood

 

Appréciation : 😍
Auteur : Ashley Edward Miller
Diffusion : Netflix
Longueur : 2 x 8 épisodes de 26 mn

L'histoire :
Un jeune chevalier-dragon, tueur de vouivres, va être possédé par un dragon ancestral qui tente d'échapper à un démon voulant s'accaparer toutes les âmes des dragons ancestraux, afin de refaçonner la création. Ainsi maudit, il sera impliqué dans les guerres entre elfes et humains mais aussi entre une déesse et un sorcier en quête de vengeance.
Il devra y faire front avec une équipe hétéroclite, que parfois tout oppose, mais qui sera se lier face à l'apocalypse.

---

Faux dieux, sorcier maléfique surpuissant, princesse exilée, jeune elfe en quête de rédemption, chevalier mi-homme mi-dragon, dragons à l'intelligence retorse, démon apocalyptique, lutte de pouvoir... tout y est dans cette série animée surprenante.
Peut-être surprenante car ne connaissant aucunement le jeu d’arène Dota, je n'avais aucun préjugé, ni attendu et force m'est de reconnaître que c'est vraiment pas mal du tout.
L'animation 2D est plutôt bonne, y compris les quelques incursions de la 3D mais c'est surtout l'histoire qui retient l'attention, rappelant au vieux joueur de JdR que je suis les meilleurs romans Drangonlance.