samedi 21 novembre 2020

Delta Green - L'enfant à la morve vivante

 
Ce qui suit est la retranscription du compte-rendu de l'agent Erin McMurtry à propos de l'affaire #3068.
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Nouveau message. Je suis convoquée à l'opéra de Sacramento. J'y retrouve J., K. et R. et notre contrôleur l'agent Jaces.

La mission : le petit Brandon McGuill, de Topeka au Kansas, vient d'être retrouvé nu dans le parc Yosemite, 40 ans après sa disparition. Cependant, il a toujours 6 ans. Nous avons 48 heures pour interroger l'enfant et tenter de comprendre le mystère de sa disparition avant que ses parents, qui ont été prévenus, ne débarquent accompagnés du FBI.


Ordre de mission #3068

Nous voilà partis pour le parc Yosemite avec un véhicule de location. 3 heures plus tard nous arrivons à destination et prenons une chambre à l'auberge, à l'entrée du parc car la nuit tombe et que la météo prévoit un "gros grain" à venir.

Le lendemain, nous changeons notre voiture pour un solide 4x4 car nous devons nous rendre au Hetch Hetchy Reservoir où sont situé l'enfant et les rangers qui l'ont trouvé.

La pluie commence à tomber.

Une fois sur place, nous constatons que les responsables du parc disposent de 2 voitures tout terrain ainsi que de 4 quads. Nous faisons la connaissance de quelques rangers : Maria Lemay, de Douglas Keena (le chef) et de Tomika Gallegos qui joue avant Brandon.

Ce dernier est négligé, sale. J. commence à lui parler. L'enfant ne se souvient de rien. Pour lui, nous sommes toujours en 1980.

Il a été retrouvé hier, à 9h, entièrement nu et hébété, à la "Chaise du Diable" à 2 km du poste des Rangers. Les rangers ont téléphoné à ses parents qui devraient arriver demain (lundi). L'enfant a été très surpris par les smartphones. Tomika a tenté de le laver, mais ce dernier a l'air de craindre l'eau chaude, ou la chaleur ?

Pendant que R. prend discrètement une photo afin de confirmer son identité, je repère une marque étrange sur sa nuque.

Je décide en compagnie de l'agent Gallegos de l'accompagner à la douche. J'en profite pour regarder de plus près sa nuque qui porte effectivement une marque distinctive et forme une légère bosse. Je me rends compte aussi que ces bras portent des marques de scarifications très fines et formant d'étranges volutes.

Je lui pose quelques questions, tentant de raviver ses souvenirs. À la mention de "grottes", son œil s'éclaire. Il se souvient d'une grande caverne baignée d'une lumière bleutée. Il semblait entouré de gens inconnus, fantomatiques. Quand il avait faim, on le nourrissait d'une pâte grise au goût de champignons. Il entendait les gens de la caverne comme s'il parlait directement dans sa tête. Il se rappelle aussi d'un mot "Ossadogawa" qui lui fait très peur. Il cesse alors de parler.

Alors que Gallegos est sorti de la salle de bain, une morve blanchâtre commence à dégouliner des yeux, des oreilles et de la bouche du petit Brandon pour former une sorte de masse protoplasmique. La porte de la pièce se ferme comme sous l'effet d'une force mystérieuse, alors que la masse, étonnant rapide, s'échappe vers l'extérieur sans qu'aucun de nous ne puissions la stopper.

Pendant ce temps, des randonneurs viennent se réfugier au poste car bien qu'en matinée, il fait quasiment nuit alors qu'une pluie torrentielle martèle le paysage. Un des randonneurs parlent d'une mystérieuse silhouette entraperçue à la faveur des éclairs, grande, dérangeante, qui l'observait.

À ce moment, Maria Lemay ouvre la porte du poste, trempée, tenant par la main un autre Brandon, tout sale, tout nu, réplique exacte de celui qui est avec nous !



samedi 7 novembre 2020

Delta Green - L'habitante de la fosse septique

 
Ce qui suit est la retranscription du compte-rendu de l'agent Erin McMurtry à propos de l'affaire #3057.
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Je reçois un message. Je dois me rendre à la poste Lockard au Texas afin de rencontrer le contrôleur pour une nouvelle mission.

J'y rencontre mes coéquipiers, les agents K., R. et C. et apprends nos objectifs.

Un agent de Delta Green, C. Baugham, vient de mourir de sa belle mort toute naturelle (ce qui en soit est un exploit) et nous devons aller vérifier qu'il n'ait pas laissé de traces de son travail pour l'organisation et nettoyer s'il le faut, le tout en 48 heures.

En cas de violation des règles de sécurité, nous devons immédiatement en référer à notre contrôleur.

Après avoir loué une voiture, nous nous rendons à son domicile et y pénétrons le plus discrètement possible. Nous y trouvons une salle de bain saccagée, lieu de la crise cardiaque de feu Baugham ainsi que de nombreuses boîtes d'archives.

Tandis que R. consulte les dossiers, K. déniche un trousseau de clefs notées : Apt ; Grge ; Car ; Lkr ; Cabin et Spare. Ils trouvent également une ancienne photo de lui et son épouse.

Je surveille à l'extérieur sur le parking alors que K. regarde dans le garage. Une vieille habitante, en balade avec son chien, nous épie avec une certaine habileté dû à des années de pratique d'espionnage du voisinage.

Finalement R. trouve l'adresse d'une autre maison à Barkdale.

Nous retournons à notre motel pour échanger nos infos ainsi que nos numéros de téléphone.

Le lendemain, nous nous rendons à Barkdale pour y trouver, après 3 heures de route, un chalet perdu dans la cambrousse.

Alors qu'à l'extérieur je repère un appentis abritant 80 litres d'essence et une fosse septique au dimension étonnante. Il me semble entendre une faible voix de femme qui appelle à l'aide à l'intérieur.

Dans le chalet, R. trouve une malle contenant des grenades, des habits ensanglantés, un couteau ainsi que de vieilles bandes audio, une bourse contenant poils, plumes et dents, une thèse évoquant des rites indiens et enfin une étrange sphère bleu au pouvoir magnétique.


Je rejoins mes compères dans la maison. K. et J. décident d'aller voir la fosse septique et je reste avec l'hindou qui lit à présent une lettre avant de la ranger dans sa poche. Je l'interroge à propos de la missive qu'il finit par me tendre.

Sa lecture est sans équivoque, il s'agit d'une mise en garde contre l'habitante de la fosse septique afin de ne surtout pas la libérer mais bien que contraire de la détruire, chose de Baugham fut incapable de faire.

Je me précipite dehors sous le regard vide de R. afin d'arrêter juste à temps mes compagnons qui s'apprêtaient à ouvrir la fosse.

Il semblerait que notre ancien agent, ne supportant pas l'idée de perdre sa femme d'un cancer, ait pratiqué une ancien rituel afin qu'elle survive.

À l'intérieur de la la fosse, la créature après avoir supplié commence à donner de violents coups sur le hublot servant de regard.

Nous réfléchissons à la marche à suivre. Rentrer à Lockard pour faire notre rapport, laissant la créature seule au risque qu'elle finisse par s'échapper ou tenter de la détruire nous même.

C'est cette dernière option qui est retenue par mes camarades.

Nous préparons les bidons d'essence et les grenades et établissons un plan.

Nous encerclons le hublot, l'ouvrons à la volée pour y jeter une grenade... qui ne fonctionne pas, laissant à la créature l'opportunité de bondir.

Il s'agit du corps quasi momifié de feu Madame Baugham  qui nous bouscule et s'enfuit dans le sous-bois.

Je la poursuis avec J., mais cette saloperie est rapide et finit par nous distancer. En suivant sa trace, nous tombons sur un chien éventré et ayant de toute évidence servi partiellement de repas et du corps de la vieillasse. Je repère qu'un ou une joggeuse devait accompagner le chien. Nous soupçonnons avec J. une créature pouvant changer de corps. Nous continuons à suivre la piste jusqu'au abord de l'autoroute où elle se termine.

La créature a-t-elle été prise en stop ou a-t-elle récupérée le véhicule de la joggeuse ? Dans tous les cas elle nous a échappé.

Nous retournons au chalet pour mettre nos équipiers au courant. Je repars avec quelques bidons d'essence mettre le feu aux cadavres de chien et de Mme Baugham, puis nous rentrons à Lockdale faire notre rapport et confier la suite des évènements à des agents plus compétents dans ce domaine.