vendredi 22 mai 2015

Les murs de Talabheim - partie 11

Retour vers le passé.


10 jours dans le futur :
Nous nous retrouvons toute la compagnie autour d'une table, genre conseil de guerre. Arnülf, le sergent Dieter, et même Thorgrimson sont là, à scruter des cartes empilées devant nous.
C'est l'occasion pour faire le point sur les avancées de ces dix derniers jours dans notre résistance contre l'envahisseur rat !
J'ai recruté Godfer "le fou".
Thorgrimson a infiltré les esclaves des skavens.
Luka a découvert leur, but, leur stratégie, leurs "grands chantiers".
La Brisure s'est "occupé" de Gougoula Skell
et Hans a contacté la résistance à extérieur de la ville.

Lightning back (un flash c'est trop court).

2 jours se sont écoulés depuis la grande bataille du Temple de Sigmar. Les portes légèrement dégondées de l'édifice ainsi que les patrouilles skavens qui rodent à proximités du temple, nous rappelant sans cesse que la ville est occupée !
L'assiégeant est cependant moins visible. Les tireurs sur les toits ont disparu, mais des bandes de rats vident systématiquement les maison de leurs habitants pour leur pisser dessus et les embarquer ! Coutume de rongeurs, humiliation gratuite, marquage de territoire, peu importe, ils paieront !

Thorgrimson apparaît à la porte du temple ! L'incrédulité nous saisit ainsi qu'un mélange de déception
Les Barbus de Taal
et d'indifférence...
C'est le chef des Élus de Taal qui nous l'envoie, une sorte de légion d'hommes des bois spécialisés dans le bûcheronnage du vivant et autres activités sanguinaires. Ils préparent la résistance dans les forêts situées dans l'enceinte du cratère, à une demi-journée de Talabheim. Leur chef compte sur Thorgrimson pour organiser un lien entre eux et le Temple de Sigmar dont il a entendu parlé de la résistance par quelques citoyens (nous).
Notre nain, accompagné d'un chevalier Élus de Taal, nous apprend incidemment que le manoir de La Comtesse Élise n'est plus qu'un tas de ruine. Il fut pris d'assaut par les hordes armés couinantes et mort-vivantes qui l'ont faite prisonnière.
Nous étudions les options qui nous permettraient de reprendre l'avantage, ayant la persistante impression que nous sommes une des rare, voire la seule, poche de résistance de la cité. Et quelle résistance : La Brisure, Luka, Hans, Thorgrimson, Arnülf, Dieter, Ermold le Noir, ma personne et deux civils. Nous voilà, sans aucun doute en position de force ! Il nous faut des informations, il nous faut savoir ce qu'il se trame !
Nous devons capturer un skaven et le faire parler... et comprendre ce qu'il dit ! Merde, ça s'annonce pas simple ! Alors que nous échangeons sur la complexité de la situation, la vieille prêtresse de Shalia nous rejoint :

- Je crois que je connais peut-être, l'homme qu'il vous faut.
- C'est à dire !? nous étonnons nous.
- J'ai soigné au Temple un homme qui disait avoir été prisonnier des hommes-rats pendant dix ans. Réduit en esclavage, torturé, il affirmait avoir été dans leur ville et appris leur langue ! Effectivement son corps était couvert d'anciennes blessures, ainsi que sa santé mentale. J'ai cru alors aux divagations d'un ancien soldat mais au regard de nos assaillants, leur langage, leur discipline, les armes qu'ils emploient, je serais à présent enclin à le croire.
- Où se trouve cet homme ?
- Lorsque le Temple fut attaqué, il se trouvait dans sa chambre. Peut-être y est-il encore car il disait avoir appris à se dissimuler de ces anciens geôliers.

Nous devons nous y rendre, nous devons vérifier ! Une possibilité de comprendre les horribles couinement de cette vermine, de pouvoir l'interroger et apprendre les dessous de ce siège serait d'une importance vitale.
La Brisure, Thorgrimson, la prêtresse et moi-même préparons donc une expédition. Quand aucune patrouille n'est plus visible sur la place, nous sortons et prenons la direction du Temple de Shalia. Enfermée depuis plusieurs jours dans des bâtiments, mes réflexes de pisteuses sont au début quelque peu émoussés mais de façon assez surprenante, nous parcourons les rues sans encombre, ne faisant aucune mauvaise rencontre.

Phase I
Partie en éclaireur, je repère aux abords de l'édifice de Shalia un groupe de cinq skavens visiblement
Walter belle-mirette
en pause. À la lumière du jour, ils semblent moins agiles, comme handicapés par la clarté de l'astre solaire. Nous décidons de les éviter en contournant leur position. Puis je rentre tel un fantôme dans le saint lieu, rapidement rejoint par la vieille et le nain.
Nous montons prudemment à la chambre du pensionnaire et le trouvons recroquevillé dans un coin. D'abord apeuré, la vue de la prêtresse de Shalia le rassure immédiatement. Il se nomme Walter Godfert, mais on le surnomme le plus souvent Godfert "le fou". En effet, il nous résume ses dix années d'esclavage chez les hommes-rats, nous décrit brièvement leur capitale, leurs techno-mages et leur science dévastatrice et nous confirme sa maîtrise de leur langage.
Il faut le ramener à notre QG. Alors que je vérifie si la voie est libre, j'aperçois La Brisure resté à l'extérieur se dresser hors de sa cachette pour me faire de grands signes. Immédiatement, je ne perçois rien des couinements provenant de la direction que j'allais emprunter ! Mais par prudence, je conduis notre groupe dans la direction opposée alors que Günthar fuit, poursuivit par le groupe des cinq gardes à moustache (non pas les Village People !). Il les sème sans difficultés et nous rejoint alors que nous approchons de notre forteresse.
A l'intérieur, après de rapides présentations, Godfert "le fou" confirme à tous qu'il n'aurait pas de difficulté à traduire le verbiage d'un prisonnier.

Phase II
Thorgrimson (visiblement lassé de fuir ou harassé par nos quolibets), Luka et La Brisure partent en embusque nocturne.
Arrivé au Quartier de la Loi, ils assistent à un bien troublant spectacle. Alors qu'ils se cachent en bordure de l'esplanade, une gigantesque image envahit le ciel. La vilaine figure d'Asorak domine la ville, l’Obélisque de la Loi en arrière-plan. Apparaît alors ses côtés, encadrées de deux gardes encapuchonnés,  La Comtesse qu'ils forcent à s'agenouiller aux pattes du dirigeant rat. Ce dernier fait un geste vif en direction du monument... qui se fragmente selon le plan de coupe décrit par son geste, explose violemment, un nuage de gravats recouvre alors Élise qui disparaît de la vision.

La Comtesse
Il s'exprime alors en langage commun :
"Oyez chose-hommes, votre loi/règne est terminé, fini-fini ! Maintenant il n'y a plus que la loi/règne des skavens ! Obéissez/écoutez et vous vivrez-vivrez ! Résistez chose-hommes et vous mourrez- mourrez !"

Réapparaît alors dans le champ les deux gardes et La Comtesse, le visage noirci et contusionné. Sur un geste d'Asorak, ils la contraignent à s'incliner pour déclarer d'une voix sombre : "J'entends et j’obéis seigneur."

Asorak exulte alors que son image envahit l'écran qui se dissout peu à peu.

Les comparses repartent et repèrent non loin un groupe d'esclaves encadrés de quatre rongeurs. Ils passent à l'attaque faisant fi des réticences du nain pendant que les esclaves se collent au mur le plus proche dans l'attitude prudente du "wait and see". Trois créatures décèdent rapidement quand au quatrième, il succombe au sommeil que lui inflige Luka.

Phase III
Honorius
"Ne nous laissez pas avec eux"
Thorgrimson (aidé de ses deux compères) s'entretient avec les prisonniers. Parmi eux se trouve un ingénieur employé comme contremaître sur les chantiers skaven, Honorius Kippenberg . Oui, ils ont quatre chantiers dans la ville fabriquant, selon lui, des armes de siège.

Se trouve également un halfling, Tobal Viredebord, très doué pour le faufilage, puisque tous les soirs il se vente de faire un tour en ville à la truffe et à la moustache de ses gardiens. Nous convenons avec eux qu'ils retournent au campement d'esclave. Honorius sera notre informateur tandis que Tobal servira d'agent de liaison.

Une belle jeune femme se manifeste alors. Elle est fille de boulanger, se nomme Carsta Scheidt et les rongeurs l'utilisent comme cuisinière. Elle veut participer à l'effort de guerre et nous explique qu'elle pourra cacher ce que l'on souhaite dans ses miches (Oui, elle fabrique surtout du pain ! What did you expect !).
Carsta "J'peux glisser des
choses dans ma fournée."
Tous trois repartent donc à leur servage alors que mes compères ramènent les sept autres au Temple de Sigmar Hoegaarden, afin de grossir nos troupes, ainsi que le skaven estourbi, ligoté, bâillonné.

Dès leur retour, nous installons notre prisonnier bien inconfortablement, allons quérir Gorfert et tentons de lui poser simplement des questions. S'ensuit une série de crachotements, de couinements agressifs n'ayant besoin d'aucune traduction. Subitement, Thorgrimson ramène Arnülf qui brandit le symbole de Taal, et gueule à la face du rongeur : "Par Sigmar parle ! Parle !". Le rat en reste pétrifié de... d'incompréhension.
La Brisure qui avait anticipé, poursuit l'interrogatoire avec une tige chauffée au rouge. Le rongeur se montre alors prolixe. Il y a bien 4 chantiers en ville. Un au Vieux Marché, un à la Porte-Nord, un dans le Quartier de la Loi et un secret à la Dragonnière.

Quand à Gougoula Skell, elle est simplement rentrée chez elle, dans son manoir du Quartier des Châtelains !

Flash BFMTV - De nombreux chantiers bloquent la ville. La circulation sera difficile dans les jours prochains

Aiguillé par un besoin de vengeance totalement partagé et assumé, nous organisons l'oraison funèbre de la nécromancienne. Nous décidons de l'attaquer à revers par le tunnel secret que nous avions découvert à notre première visite (Cf partie 9).
Prenant conseil auprès d'Ermold le Noir, elle juge qu'au vu de la puissance de la noire magicienne, il ne faudra ni le lui laisser le temps d'incanter, ni d'agiter les mains !

Phase IV
Le lendemain, nous voilà donc retournés dans le Geltwold  et après un long moment d'incertitude, nous retrouvons le manoir abandonné. Nous entrons, descendons à la cave puis la trappe et son échelle nous conduisant à nouveau au souterrain. Hans enchante sa masse qui se met à luire sourdement (les divinités lui ayant alloué des sorts mineurs afin d’interrompre ses incessantes plaintes sur l'injustice des Règles de l'Univers).
Nous cheminons, attentifs, sans rencontrer âme qui vive, ou pas, jusqu'à la pièce circulaire où nous avions affronté le spectre de Christopher Bomer (Cf partie 8).
Trois tables ont été dressées, sur lesquelles s'agitent mollement trois zombies horriblement contrefaits, assemblage disparate de membres collés à la va-que-je-te-pousse en faisant les sculptures animés d'une artiste impie amatrice de surréalisme.
Encore attachés, nous les décimons en silence. Tendant l'oreille, je perçois du bruit venant de l'atelier où nous avions délivré le cousin de Thorgrimson (Cf partie 8).
Je fais signe de prudence à mes camarades et Luka, La Brisure et Thorgrimson s'engage silencieusement dans le deuxième tunnel pour se retrouver subitement face à... Gougoula Skell en personne.
C'est immédiatement la ruée pour lui en mettre, le plus rapidement possible et définitivement, plein la goule !
Tobal Pieds-léger
La Brisure s'élance et lui porte une prise dont il a le secret. Mais la salope est glissante et échappe à son étreinte puissante. Alors que ce premier assaut est mitigé, elle sort un anneaux des replis de sa tenue et incante. La bague disparaît et ses atours miroitent par endroit. Luka la perce de sa rapière, je la manque d'une flèche et Thor la cogne au marteau. Elle n'abdique malheureusement pas et tente en vain d'ensorceler Günthar qui esquive la trouille au ventre. Chaque assaut semble atténué par une sorte de champ de force l'entourant. Nous on donne tout ce qu'on a. Qui de la morgenstern, qui de l'épée, qui de la masse ou du marteau, qui de la flèche. Elle fléchit et décède brutalement (évidemment !) sous le dard magique lancé par Hans, notre récent thaumaturge. Suivit immédiatement par Luka qui lui broie le crâne répétitivement... histoire d'être sûr.

Après une fouille en règle sur le cadavre et du manoir, nous
ressortons par la porte d'entrée. Pendant que mes camarades organisent la crémation de la sorcière, at home, je fais un rapide aller-retour au manoir des Octefer pour constater que l'endroit est vide et dévasté. Merde, où est passé ma sœur !

Nous retournons avec moult zig-zag au Temple de Sigmar pour y retrouver Tobal Viredebord. Il nous apprend que le Quartier du Suif est soumis à un blocus complet. Les factions d'Asorak emprisonnant ainsi une autre faction qu'ils ne peuvent pas blairer ! Surement celle de Nelriche le Suppurateur. Le Quartier de la Dragonnière est étroitement surveillé, assurant le secret du chantier s'y trouvant. Et il a fait la rencontre d'une chevalier du Champ Verdoyant, Silk Arendt, qui souhaite mettre activement son épée à notre service. Elle est prisonnière sur le chantier du Quartier de la Loi.
Avant qu'il ne reparte, je demande à Tobal s'il peut retrouver ma sœur !

A suivre...

vendredi 8 mai 2015

Les murs de Talabheim - partie 10

Assaut sur le Temple de Sigmar Lerdammer



Arnulf l'énervé
Nous voilà en vue du Temple de Sigmar, traînant péniblement nos carcasses éclopées ainsi que le Sergent Dieter toujours dans les choux.
Un soldat lourdement armuré et équipé d'un marteau de guerre nous fait des signes empressés, nous intimant de rentrer à l'intérieur du temple monumental, renforcé de plaques de métal.
Nous passons la porte cyclopéenne de facture naine pour nous retrouver dans un rez-de-chaussée colossal marqueté d'or et de Gromril (un métal aussi rare qu'indestructible). Un trône démesuré siège au fond. Pendant qu'Arnulf, le garde de Sigmar, referme l'entrée, nous apercevons quelques civils apeurées dont un nous tournant le dos, comme prostré dans un coin du bâtiment.
Nous demandons au militaire, qui semble ne pas avoir inventé le fil à couper l'eau chaude, s'il y a des moyens de se soigner. Il nous indique deux prêtresses de Shalia.
Sans plus attendre, je m'approche d'elles et leur explique rapidement mon état. La plus âgée entame une prière puis elle sort une grosse fiole contenant des sangsues. Elle en saisit une et l'enfonce dans ma blessure, je ressens une douce chaleur, la douleur disparaît, un gout sucré envahit ma bouche et ma plaie se referme. Je me sens comme neuve.

Des coups puissants et sourds martèlent alors la porte de l'édifice.
Le Temple de Sigmar Lerdammer

Mes compagnons allongent Dieter pendant que je remercie sincèrement les deux sœurs. Je laisse Luka et sa colonne vertébrale en miette ainsi que Hans et la masse de chair sanguinolente qui fut sa main, faire la queue et m'en vais voir à une meurtrière ce qu'il se passe dehors.

Luka se fait rafistoler magiquement juste après moi et, curieux, va à la rencontre de la mystérieuse personne en contemplation du coin du temple. Elle se révèle être une belle jeune femme blonde se présentant sous le nom d'Ermold le Noir ! (Cf épisodes précédent)
Ermold professionnelle en méditation
Une conversation débute. Malheureusement Luka a une mémoire uniquement à court terme. Il se rappelle vaguement et aléatoirement des noms, lieux, événements et s'ensuit une conversation surréaliste de laquelle il ne ressort rien, ni d'un côté, ni de l'autre. Il rejoint le groupe, résolu à revenir plus tard avec l'un de nous.

Sur le parvis du temple, je vois une centaine de skavens accompagnés de 6 énormes rat-ogres de cinq mètres dont les bras ont été remplacés par des couteaux. Ces énormes monstruosités semblent hébétés alors que trois de leurs petits compatriotes les incitent hargneusement avec des fouets à neuf queues. Le reste des skavens restent à distance des rongeurs mutants comme s'ils se méfiaient de leur réaction sauf une équipe de 10, maniant le bélier contre l'huis. Enfin trois rat-ogres se mettent péniblement en mouvement pour les rejoindre.

La Brisure constatant la situation demande à Arnulf du matériel de combat et notamment des armes à distances.
"Sigmar, des armes à distance, mais vous rêvez ! Ce n'est pas comme ça qu'on rend gloire à notre Dieu. C'est au contact, éclaboussé du sang de nos ennemis !" se gausse sans vergogne la soldatesque.

Visiblement pas convaincu par cette réplique, déçu, Günthar se met en quête de l'armurerie du Temple afin de trouver de l'équipement sérieux.
Nous apprenons incidemment qu'il en reste peu car toutes les troupes du temple sont soit sorties de la ville (!), soit ont rejoint le manoir de la Comtesse. Le plan d'Assorak semble avoir convenablement fonctionné à notre grand dam.
La Brisure récupère Luka et prennent la direction du magasin, avec l'espoir d'en ressortir avec des armures et des armes dignes de la guerre qui frappe à notre porte.

A ma meurtrière je constate que les trois rongeurs géants arrivent à l'entrée du temple sous les coups répétés et les couinements stridents de leurs contremaîtres. Ils commencent à frapper la porte du temple sans plus d'effet que d'amplifier le bruit causé par le bélier. La bâtisse massive n'en à cure. Les deux autres énormités n'ont toujours pas bougés, restant à l'écart les bras ballants. Les skavens normaux attendent, inquiets de la présence de leurs colossaux cousins.

J'encoche mon arc, vise et ma flèche vient se planter durement dans le torse d'un des maniaques du fouet qui tourne sur lui-même mais ne décède pas.
Rat Ogre
Je ne me précipite pas, respire, vise et m’apprête à m'occuper de son confrère valide. Je transperce son bras gauche. Ils se mettent à couvert derrière la masse des géants.
Je me déplace vers un autre point de vue plus propice.
Je me rend compte, ainsi que mes comparses, que nous sommes les seuls défenseurs ! Ça nous avait échappé, mais à part Arnulf posté à la porte, il n'y a, à nos côtés, que des civils apeurés et la magicienne qui médite dans son coin. Un frisson parcourt nos échines.

Dans la réserve presque vide, Luka et La Brisure s'équipent, l'œil brillant, devisant sur les armes appropriés et leur capacité homicide avec un vif intérêt pour la morgenstern !

Finalement, nos deux guerriers sortent du magasin de bonbons et m'amènent une cote de maille complète. Puis, ils organisent la résistance, demandant aux quelques pécores présents de rassembler au deuxième étage meubles lourds, alcools forts et bonbonnes d'huile. Arnulf en profite pour nous donner une potion de soins contenant le Sang de Sigmar !
Puis les deux farceurs de combat foncent dans les étages, un sourire enfantin aux lèvres et les bras over chargés d'armes lourdes et contondantes.
Je passe rapidement l'armure, n'ayant plus de protection depuis l'explosion de la barricade à l'épisode précédent. Malheur ! Je ne peux plus bouger ! Lever un bras pour tirer à l'arc relève de l'exploit herculéen ! Le métal c'est trop lourd. Pestant contre la perte de temps, je pénètre en furie dans le magasin qui est juste à ma droite, jette la maille et m'équipe frénétiquement d'une cuir complète avant de me ruer à la suite de mes deux compères.

A présent, sur la place, une trentaine de skavens s'acharnent au maniement du bélier, aidés par les trois rat-ogres qui martèlent l'entrée alors que les deux autres baguenaudent de maison en maison pendant que le responsable de cette brigade ratophile s'éreinte à les cornaquer vers le lieu de l'action avec force de coups de fouet de couinements exaspérés.

Une heure plus tard, tout est prêt sur le toit et Luka et La Brisure commencent leurs expériences balistiques. Ils lâchent un marteau de guerre sur les assaillants et avec l'aide de la gravité, explosent littéralement les rongeurs qui se transforment immédiatement en rat-bougris.
Dans le même temps, j'occis à l'arc les deux contremaîtres déjà blessés. Dès lors les trois rat-ogres deviennent désœuvrés et l'un deux écrabouille un skaven à sa portée avant de l'éplucher et de le boulotter !
Le lancer d'armes lourdes et d'huile se poursuit jusqu'à ce que la troupe s'enfuit, abandonnant le bélier et les cadavres.
Luka, Günthar et Hans en profitent pour faire une sortie afin de récupérer les flèches et les armes répandues sur le parvis pendant que du toit je les couvre.
Puis nous allons reprendre la conversation avec Ermold le noir. Nous lui donnons toutes les informations à notre disposition mais rien n'en ressort d'éclairant sur l'objectif des ennemis.

Soudain, Hans à une pensée pour notre nain Thorgrimson, absent de notre bande depuis maintenant fort longtemps avec cette métaphore empreint de cynisme : "De toute façon, quand il faut monter la garde, il sait boire !".

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Ailleurs justement Thorgrimson rejoint la barricade du Quartier des Châtelins. Il expose la situation générale de la ville à l'officier responsable qui le croit à peine mais réussit à démoraliser en un instant les troupes. Le sergent l'envoie se coucher au dortoir le plus proche.
Snipers !
Plus tard, on le réveille brutalement, lui ordonnant de s'équiper. Il s'habille donc tranquillement et retourne à la barricade avec hésitation. En haut le spectacle est édifiant. Une troupe organisée de skavens noirs bien costaud, armurés et équipés d'arquebuse de précision attaquent les défenseurs de la ville. Les soldats autour du nain tombent comme des mouches. L'impact des projectiles brillent d'une lueur verte malsaine dans les plaies béantes. Le sergent exhortent ses troupes à tenir leur position.
Tout à coup, une vibration sourde emplit l'atmosphère suivie d'une lumière aveuglante verdâtre. Les cadavres bougent alors légèrement et de leurs blessures sortent des tentacules d'un vert maladif ! L'une s'agrippe aux jambes du nain. Les soldats paniquent malgré les injonctions du sergent et s'enfuient. Thorgrimson tranche le diverticule et commence à jeter frénétiquement les cadavres au bas du monticule pendant que les décédés se voient recouverts de fongus jaunâtres ou de tentacules fouettant l'air au hasard.
Mais, vision d'horreur, au bout de l'avenue apparaît Asorak Œil d'Acier accompagné de Gougoula Skell qui réveille les morts, skavens comme soldats, d'un seul contact. Les zombies loin d'être amorphes, se mettent à courir vers les défenseurs.
La Peste et Le CholéRat
Le sergent hurle le repli qui prend forme d'une débandade chaotique alors que les troupes d'Asorak avancent posément et s'emparent progressivement de la ville.
Impuissant, Thorgrimson fuit derrière le sergent au moment où, après un crépitement électrique, la barrière subit de nombreuses explosions.
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Alors que nous sommeillons au premier étage, Arnulf vient nous tirer de nos couches à la militaire, en gueulant sa mère. Nous constatons que la place du temple est à présent noire de Skavens. Sur les toits, des snipers rats sont en position. Immédiatement nous descendons fortifier l'intérieur de la porte mais alors que l'aube pointe, une clameur enfle à l'extérieur ! Les assaillants scandent quelque chose et s'écartent en une sorte de haie d'honneur révélant au bout de la place le techno-mage et sa lance à plasma. Son arme crépite de plus en plus rapidement et le silence se fait brutalement. C'est la merde !

Techno-rat-mage
Je me remémore en un instant l'explosion, mon envol et ma chute. J'encoche une flèche, vise par une meurtrière et touche l’affreux au poitrail. Il réplique immédiatement avec son arme magique. Le temple tremble un peu, résonne d'une choc sourd tonitruant et la porte cyclopéenne se dégonde légèrement.
Dans l'instant, les skavens entrent en masse par l’entrebâillement, se piétinant, griffant et couinant. Les camarades résistent mais sont obligés de reculer au centre de la nef. Soudain la horde de rats s'immobilisent, apeurés à proximités des plaques de Gromril.

Sur le toit, Hans bombarde les ennemis à l'arme lourde pendant que j'essaie désespérément de supprimer le techno-mage. Mais blessé, il se cache.

Au rez-de-chaussée, les skavens s'enfuient du temple. Arnulf veut faire une sortie à lui tout seul mais Luka et La Brisure le maîtrise.

Plus loin sur le parvis, un groupe de skavens organise alors un conciliabule avec le rat sorcier qui, de ce fait, sort la tête. Hans me prévient aussitôt et d'une meurtrière du premier étage, il se prend une autre flèche, se planque à nouveau. Soudain l'armée skaven quitte la place en ordre de bataille sauf quatre rangées qui fond le pied de grue !

Nous allons voir Arnulf afin d'avoir quelques renseignements sur la situation. Mais ses explications simplistes sur la peur qu'a inspiré cinq pélugres à toute un armée sont peu convaincantes. Nous songeons que toutes les troupes d'élite sont parties en mission sans lui, et que cela a bien une signification. Nous nous tournons donc vers Ermold et avons confirmation que c'est le caractère sacré du lieu qui les a fait refluer. Elle nous dit également, de manière sibylline, qu'elle sera réellement à nos côtés d'ici quelques heures ou jours !? De son point de vue, peu de lieux peuvent offrir une vraie protection à l'invasion si ce n'est le Manoir de la Comtesse Elise !

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Au même moment, toujours courant et se retournant à peine vers Thorgrimson, le sergent braille : "Au Manoir de la Comtesse Elise, c'est surement le lieu le plus fortifié !"

A suivre...