samedi 24 novembre 2018

Brigandyne - L'Ennemi Intérieur - part 6

Le Club des 7... de l'Enfer.

Jolène "Jo" Octefer - Günthar La Brisure - Rhundil Thorgrimson

Freidrich Magirius
Nous voilà au dernier jour de la Schaffenfest. Notre gladiateur vindicatif nous conduit chez Freidrich Magirius, community manager de l'Ordo Septenarius, qui nous reçoit prestement dès que l'on prononce le nom de leur club de lobbyiste occulte. La Brisure commence par une approche dans le ouaté mais perso, je commence à en avoir ma claque des gros cons du coin. Du coup, je balance, sans trop de détails quand même, le gobelin à trois jambes, les impayés, le temple des égouts et les frais divers que tout cela à entraîné. Il nous rassure : "Ah Ah ! Un temple, des pentacles tout ça c'est du décorum pour des petites fêtes maçonniques entre amis riches et désœuvrés. Une guilde des voleurs,dame, jamais de la vie dans notre belle ville. Ah ! Ah ! Quelle imagination vous les jeunes..." Il fait néanmoins transcrire notre histoire de gobelin et de manque à gagner par un scribe, sentant de façon explicite que travailler pour des nèfles n'est pas dans mon genre, et promet de voir ce qu'il peut faire pour nous obtenir réparation. Alors que nous le quittons il fait tomber une lettre que je subtilise. C'est une convocation pour une réunion de la confrérie ce soir chez Johannes Teugen.
Profitant de l'heure tardive, nous sommes résolus à visiter l'entrepôt 10. Un vigile bruyant fait pisser son molosse à l'entrée. Nous faisons le tour et j'ouvre avec une discrétion absolue la fenêtre repérée précédemment à l'arrière du bâtiment. Nous ordonnons à Rhundil de ne pas s'éloigner surtout en cas d'attroupement de badauds. Marre de faire les gros titres dans les journaux ! Le vigile revient et rapidement, son chien, qui s'avère être un représentant cacochyme de la gent canine, nous repère. J'organise une embuscade. J'immobile le vénérable canidé avec un filet acheté lors de notre chasse au gobelin et Günthar se glisse derrière le garde et le maîtrise d'une lame sous le coup. Un bandeau sur les yeux et un corde autour des poignets plus tard, la Brisure entame l'interrogatoire pendant que je suis occupé à gratter joyeusement et copieusement le gros toutou répondant au nom de Cerise (Ouh que c'est un bon chien ça ! Oh qu'il est gentil le toutou). Le vigile commence par une histoire de bataille contre une créature féroce et semble désarçonné lorsque nous évoquons la caisse qui l'aurait écrasé, ainsi que ses trois jambes.
Günthar le fait dans l'amical, promettant à Anton, le garde approximatif, un baril entier de Bière à Papa. Sous la pression (Ha ! Ha !), il avoue que le contremaitre de la famille Steinhager lui a demandé de raconter des contes de fée à propos de cette histoire. Il confirme que la guilde des voleurs existe et aurait même leur QG "au nez et à la barbe" de la milice. On le libère en s'assurant qu'il ne voit pas nos visages et j'emboite le pas des mes deux amis se dirigeant vers l'hôtel de police dans la recherche d'un repaire ostensible de brigands. Sur la place, en face des bâtiments de la garde, se trouve l'auberge des Lances Croisées dans laquelle nous pénétrons. L'estaminet est bondé de miliciens faisant la pause autour de bières. Nous commençons à deviser avec le tavernier, prétextant la recherche d'un emploi, en évoquant l'accueil mitigé des autochtones, les bizarreries croisées lors de notre séjour. Le patron reste cordial et évasif mais clairement, il en est.

Nous ressortons avec le sentiment d'avoir jeter quelques gros cailloux dans l'eau, espérant que nous avons suffisamment attiré l'attention pour que des sources d'informations potentielles viennent à notre rencontre. Marre de courir.

Reiner Goetrin dit Le Joyeux Drille
Günthar veut confronter la greffière au Capitaine des gardes car il a le seum de passer pour un élucubrateur. Nous allons donc chercher Andréa qui accepte de nous suivre jusqu'au poste. Elle confirme nos dires à un Reiner Goetrin toujours aussi souriant et affable mais consterné. Il nous assure qu'il va procéder à une vérification à propos du soit-disant gobelin de l'entrepôt et de l'usurpateur qui a rencontré le juge avant son empoisonnement magique. Le fait que quelqu'un ait pu se faire passer pour lui le contrarie visiblement. Il nous donne rendez-vous le lendemain à l'aube. Mais qu'elle n'est pas sa surprise, et la notre, lorsque sortant pour nous raccompagner, nous constatons que la lune Morslieb ressemble à un masque grimaçant, difforme, verdâtre (tirant sur le glauque) et immobile planant sinistrement sur la ville.

Nous repartons dans les ruelles sous ce sinistre augure et nous sommes encerclés d'une vingtaine de traines-savates armés de bâtons qui tentent de nous effrayer et de nous dissuader de continuer dans nos investigations. Günthar joue dans l'évasif. Je les envoie chier !
Maintenant direction la demeure du sieur Johannes Teugen dans l'espoir d'assister discrètement à la réunion du club des 7. Malheureusement, entre les nombreux gardes en faction, le mur de 3 mètres, la capacité médiocre pour l'escalade de mes camarades et 3 molosses jeunes et dynamiques, nous faisons choux blancs et devons nous replier, bredouilles.

Günthar la Brisure "J'en ai gros."
A mon grand désespoir, Günthar nous conduit derechef dans les égouts, résolu à passer sous le bâtiment de la famille Teugen afin d'entendre les terribles secrets de cette mystérieuse réunion (ou inversement, je suis trop blasé pour m'en soucier). Dans les sous-sols de la cité, nous tombons surprenamment et rapidement sur des agents de police en goguette. C'est la fuite à l'aveuglette, on patauge à droite, on piétine à droite, on se perd, on se retrouve... à l'autre bout de la cité, on les sème mais fatalement on finit couvert de merde, au fond d'une impasse souterraine avec cette certitude que jamais nous ne rejoindrons la réunion secrète que ce soit par la surface ou les profondeurs. En désespoir de cause, Günthar se dirige vers le cagibi démoniaque que nous avions débusqué à notre première visite. Il fait sauter la porte d'un coup d'épaule mais nous découvrons qu'une équipe de nettoyeurs est déjà passée. Plus de cercle de cuivre, plus de pentacle, toutes preuves de cérémonie douteuse et sacrificielle ont été enlevées. Rhundil découvre néanmoins un faux mur qu'il tente de franchir au marteau mais, PAF, il se prend ses propres dégâts dans le pif, direct par retour de marteau, sous l'action d'un sort anti-intrusion, œuvre d'un mage de niveau respectable. Nous finissons par rentrer à l'auberge, et après un énième bain et quelques précautions visant à assurer ma survie jusqu'au matin, je vais me coucher.

Le lendemain, dès le petit déjeuner, nous sommes attendu par un Magirius stressé qui nous révèle que l'Ordo Septarius est bel est bien un regroupement de marchand malfaisant sous la direction de la famille Teugen, qu'il y a bien des rituels démoniaques, et autres pratiques douteuses inhérentes aux familles nobles, riches et consanguines, que la police est soudoyée jusqu'à la moelle et que le soir même est prévu un sacrifice humain que sa moralité ne saurait souffrir. Il nous demande d'intervenir.
Oh la surprise !
Vrais remords ou piège grossier pour se débarrasser définitivement de nous, tout ce que je peux dire c'est que toute cette cité malfaisante me sort par les trous de nez, tel de la menthe des fosses nasales de Rhundil.
En ce qui me concerne, je ne prendrais plus de temps, ni de risque pour les étrons qui peuplent cette ville que ce soit en surface ou en dessous. Ils se sont mis dans le caca, qu'ils se démerdent ou meurent dans leur chiasse, je n'en ai cure. Je me tire avant de perdre plus que de l'argent, pour rien. En souhaitant que mes camarades se rangeront à mon avis. Dans le cas contraire, je les attendrai quelques temps à l'extérieur des murs de cette ville, aux habitants et à l'air viciés, espérant leur retours.

A suivre...

samedi 10 novembre 2018

Brigandyne - L'Ennemi intérieur - part 5

Oh le nain ! Et au poste !

Jolène "Jo" Octefer - Günthar la Brisure - Rhundil Thorgrimson
Malthusius nous invite au restaurant. Après ce moment agréable, Rhundil, résolu à trouver de la bière naine, nous entraine dans un tour de ville où nous croisons le chemin du prophète illuminé local déclamant sur la traditionnelle caisse en bois les classiques citations hermétiques en accord avec son sacerdoce.
Ultar le Fantasque
Nos pas nous conduisent finalement dans un auberge naine quasi déserte et miteuse mais qui sert une bière forte et délicieuse, bien loin de la pisse d'âne locale : La Bière à Papa. Günthar, mis en appétit par le puissant breuvage commande La Tourte à Maman et se retrouve à colmater son tube digestif avec une tarte à la mélasse bien roborative.

J'emboite en suite le pas zigzaguant de mes camarades jusqu'au champ de foire. Nous y glanons pelle-mêle le nom du prophète - Ultar le Fantasque -, le fait que Frantz Steinhager, chef d'une des plus importantes familles de marchand, est à couteau tiré avec son frère (métaphoriquement du moins) et que le défunt nain, Gottri la Barrique a quitté hier le champ de foire avec un membre de la famille Teugen avant de flotter dans les égouts, le cœur sortit en force de la poitrine. De plus, une rumeur persistante affirme que la guilde des voleurs officie dans les égouts. Nous mettons ensuite en garde Malthusius et Elvira d'une possible catastrophe cosmique sur la ville, leur recommandant de préparer leurs affaires pour un départ précipité. L'halfling qui nous a décidément à la bonne nous donne son adresse nous invitant à suivre des cours d'herboristerie médicinale ce qui laisse étonnamment Rhundil aussi froid que le marbre.

Nous rentrons à notre auberge pour retrouver le tenancier assoupi sur une table. Il nous attendait pour nous remettre une lettre du juge qui souhaite nous rencontrer demain.
Après l'indispensable petit déjeuner, nous nous rendons donc à la tente du juge. En chemin nous recroisons le prophète de la fin du monde tout occupé à vociférer à la face d'un public rigolard ses obscures visions.
"J'en vois 7 et j'en vois 9
Tout ce qu'ils avaient sera à moi
A moi !A moi ! A moi !
L'étoile dans le cercle
Est le signe de la mort
Attention à l'homme qui n'est pas un homme. "

Puis le déglingo pointe Günthar du doigt et l'accuse de porter la marque du chaos et tout ça. On l'interroge, il veut se barrer, je l'attrape au collet, il se débat et on n'arrive pas à en tirer quoi que ce soit de valable. Il finit par se barrer d'un pas de sénateur, sa caisse sous le bras.

Finalement, le juge est absent, car malade après une visite plutôt étrange du chef de la milice. Nous arrivons à obtenir d'Andréa, sa greffière, son adresse personnelle. Nous nous y rendons au moment du départ du médecin qui nous annonce un mauvais rhume. Surprise quand nous montons le voir dans sa chambre ! Il suffoque, les yeux littéralement exorbités, la langue sortie lui obstruant la bouche telle une vieille semelle boursouflée. Immédiatement Günthar se rue aux basques du carabin, j'envoie Rhundil quérir Elvira pendant que je prépare à l'agonisant une tisane revigorante de fleurs du nain. Alors que j'attends le retour de mes camarades, le juge éructe péniblement un "capitaine garde" et un "entrepôt" à peine audible. Günthar revient accompagné d'un autre médecin, plus jeune et visiblement circonspect sur l'état du malade. Rapidement il repart, sous la garde de la Brisure, vers sa faculté pour compulser certains grimoires. Elvira, quant à elle, après une étude attentive nous révèle que le juge se meurt d'une "fièvre cérébrale pourpre", maladie induite magiquement. Sa guérison est possible à la condition d'avoir une plante rare des montagnes. A la faculté de médecine, ils en arrivent à la même conclusion mais n'ont pas le remède adéquat et nous font comprendre que le juge est condamné.

Mes camarades m'entrainent ensuite à la visite du chef des gardes, un certain Reiner Goetrin, qui
Reiner Goetrin - Face de marbre
s'avère être un homme occupé, hautain et désagréable. Il refuse de nous croire du fait de notre statut, douteux de son point de vue, d'étrangers. Nous arrivons néanmoins à apprendre de sa part que le soi-disant cadavre du gobelin à trois pattes a été retrouvé à l'entrepôt 10. Pause déjeuner et direction les docks. L'idée c'est d'entrer en douce dans l'entrepôt. Mais il y a un garde et nous sommes en pleine journée. Pendant que nous réfléchissons au problème avec Günthar, nous voyons Rhundil, qui était resté en surveillance, se rapprocher d'un attroupement sur les quais puis... se faire embarquer par la milice. Bon sang, qu'est-ce qu'il a encore foutu ce nain ! Nous allons aux nouvelles et découvrons, outre la plèbe de curieux, le cadavre du prophète moisi. Nous suivons à distance la maréchaussée puis piétinons avec inquiétude pendant bien 1 heure devant le commissariat. Connaissant notre camarade et sa capacité oratoire sous pression, nous craignons le pire. Finalement, il est libéré mais reste très évasif sur interrogatoire qu'il a subit, maugréant dans sa barbe des "J'ai rien dit ! Non, j'ai pas parlé de vous. Enfin si, un peu de toi mais pas de toi..." peu convaincant. Nous finirons par avoir le fin mot de l'histoire dans le journal de la soirée dont les crieurs de rue nous régalerons de détails sordides et insolites.
À la Une : L'horrible meurtre du regretté Ultar le Fantasque par le nain sodomite Rhundil Thorgrimson
Pas découragé pour deux sous, Günthar songe à une piste sur la base de l'inscription découverte dans le temple démonique des égouts : "Ordo Septenarius". Il nous traine au temple de Sigmar où un factotum lui traduit par "l'Ordre des Sept". Il en profite, malin, pour se faire également traduire le "Magister Impedimente" trouvé sur la lettre faisant référence à Kastor : "Le Maître de l'Immobilisme" ?
Bref, le prêtre l'informe que l'ordre en question est une espèce d'association de riches mécènes qui, entre autre, servent la soupe populaire au temple de Shalia. Le principal responsable de la distribution des largesses des 7 est un certain Freidrich Magirius, dirigeant de l'une des plus grandes des petites familles de marchands de la ville. Gunthar et Rhundil semblent résolus de le rencontrer.

A suivre...