samedi 19 décembre 2020

Delta Green - Les enfants de la Lune

 
Ce qui suit est la retranscription du compte-rendu de l'agent Erin McMurtry à propos de l'affaire #3068.
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16h dimanche 7 avril

K. et J. interroge la rangers Tomika Gallegos pour voir s'il n'y a pas une communauté indienne ou de vieilles légendes dans la région.

Je vais voir Keena afin de savoir s'il les moyens de communication sont opérationnels afin de contacter par radio l'agent Jace.

Mais pas d'indiens, ni de légendes et pas plus de radio, la tempête brouillant les appareils électroniques.

Je calme une vieille bigote qui depuis un moment harangue les promeneurs réfugiés avec des discours apocalyptiques.

Nous repérons deux silhouettes dans la nuit. J. et moi allons voir. Il s'agit en fait des parents de Brandon qui, n'y tenant plus, ont bravés les éléments. On les met à l'abri et on temporise avec l'envie du père de retrouver immédiatement son fils. Il tente un esclandre mais J. le calme avec son insigne du FBI.

Soudain, par une fenêtre, J. repère un espèce de gamin au visage lunaire, pas fini, qui nous observe. Il sent aussi une forte odeur de chlore mélangé à de la cannelle.

Nous sortons lui et moi par la fenêtre pour tenter de mettre la main sur l'étrange enfant. J'arrive à suivre la piste odoriférante jusqu'au barrage à quelques kilomètres du poste des rangers. Des silhouettes de petites tailles gesticules sur le barrage.

Dans le chalet des rangers, Tomika rentre par la fenêtre de la pièce où se trouvent les deux Brandon. Elle a l'air dans un état second et tente de se saisir des enfants. K. la stoppe manu-milatari et lui met des menottes. Elle semble revenir à elle à ce moment là.

Les 6 petites créatures sautent sur le toit du local situé 3 ou 4 mètres plus bas sur la pente du barrage. Nous suivons le mouvement mais, alors que j'arrive à glisser pour me retrouver les deux pieds sur le toit, J. rate son coup et est emporté par les flots malgré ma tentative pour le rattraper.

Voyant mon compère s'en aller avec peu d'espoir de retour, j'ouvre la trappe du toit et repère les pygmées à face de lune en situation illégale dans le local technique. Je commence à les descendre au 357 magnum. Ils sont agressifs, les dents pointues, leur face blanche et lisse sifflant et éructant d'étranges borborygmes. J'en sèche deux... Et J. qui ne remonte pas !

Un ranger et 4 touristes sous emprise de quelque force mystique tentent de récupérer Brandon1. K. s'échappe avec l'enfant et prend la route dans un pick-up.

J'entends K. gueuler au loin "Ossadogawa". Alors que je commence à être débordée par les petits êtres, je saute du toit sur la route en contrebas. Je pars en courant sur la route pour voir passer en trombe le pick-up de K.

Ce dernier roule à tombeau ouvert mais se fait attaquer par les gamins sélénites. La pluie, la nuit, des pygmées plein le pare-brise, K. finit dans le fossé.

Je poursuis la voiture pour la voir au loin échouer dans un fossé. Je repère à la lueur de quelques éclairs un indien monté en graine. Je veux accélérer mais me vautre et perd mon flingue au moment où l'indien, d'un geste de la main, projette K. grâce à une sorte de force télékinétique. Je me relève et par chance arrive à remettre la main sur mon flingue, tire sur l'indien mais le rate, à moins que cela n'est tout simplement aucun effet.

K. crie à Brandon1 de s'enfuir alors que lui-même prend la tangente dans la forêt dans une autre direction.

Je pars à la poursuite de K. et de ses assaillants de petites tailles. J'arrive à buter 2 pygmées sur 3, le dernier disparaissant dans le sous-bois sans demander son reste.

Soudain la pluie s'arrête. Nous recherchons Brandon1 mais il a totalement disparu ainsi que les indiens et les gamins à face de lune.

Nous rentrons au poste.

Le lendemain, les parents récupèrent Brandon2 et nous retournons à Sacramento pour faire notre rapport à l'agent Jace après avoir confié R. à un hôpital et eu une pensée émue pour J.

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samedi 5 décembre 2020

Delta Green - Le Mûrier de l'Outre-Monde

 


Ce qui suit est la retranscription du compte-rendu de l'agent Erin McMurtry à propos de l'affaire #3068.
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R. veut intervenir rapidement en camouflant Brandon2 avec le chapeau d'un rangers et manque de lui dévoiler les secrets de notre agence. Heureusement K. le stoppe et s'en va chercher des couvertures. Je récupère Brandon2 des mains de l'agent Lemay qui m'indique de ne pas sortir car une silhouette étrange traîne dans les parages sans répondre à ses injonctions.

Elle a trouvé le gamin il y a plus d'une heure ce qui implique que Brandon2 ne peut être issu de la morve blanchâtre de Brandon1, puisque cette dernière nous a échappé il y a à peine un quart d'heure.

Nous décidons avec J. de sortir pour dénicher cette mystérieuse silhouette au proportion anormale qui scrute les gens dans les bois. Nous discutons avec le chef Keena pour emprunter des ponchos et des lampes torches ainsi qu'avoir des précisions sur la disparition des enfants. Il semble que les enlèvements dans le parc Yosemite ne datent pas d'hier. Un ancien rangers avait monté un dossiers de faits peu étayés mais assez parlant. Tout semble centré sur l'endroit nommé la Chaise du Diable et la présence de champ de mûres.

Nous sortons pour tomber sur une randonneur trempe et effrayé. Il dit avoir vu au loin dans la forêt un être très grand, noir, habillé de rouge et portant des colifichets. Il reste hébété sous la pluie. Je le fais rentrer au poste, le confie au bon soin des rangers et m'en vais avec J. vers La Chaise du Diable. Et tentons dans la tempête de trouver ce champ de mûres où le campeur dit avoir aperçu l'étrange personnage.

Nous voilà donc à balader dans une quête aveugle, sous le déluge d'un cataclysme météorologique et sous une lumière inexistante. La recherche de la mystérieuse silhouette part rapidement au va-à-l'eau.

Pendant ce temps, chez les rangers, K. et R. interroge Brandon2. Il parle de grottes baignées de lumière bleutée, d'autres enfants dont un frère et une sœur, Evelyn et Thomas. Il semble plus détaché, moins présent dans la réalité du monde que Brandon1.

Alors que J. et moi décidons de rentrer au QG, nous entendons soudain au loin un énorme fracas de tôle. Cela semble venir du parking du poste des rangers. Nous pressons le pas. Je dérape, je glisse et dévale un talus.

Au poste, l'interrogatoire de Brandon2 se passe mal. Poussé de questions, soudain une formidable force invisible propulse violemment R. sur les étagères de la pièce. Il est grièvement blessé et reste inconscient. K. et les rangers le stabilisent pendant que K. invoque la maladresse congénitale de notre hindou de service et la dangerosité d'étagère non-conformes aux normes en vigueur.

Sur le parking, c'est un massacre automobile ! Un ennemi invisible fracasse les véhicules. Soudain sous la lumière d'éclairs apparaissent deux créatures longilignes d'environ 5 mètres de haut, ressemblant à des indiens, qui défoncent les voitures à coups de poings.

Galère dans la boue ! Je finis par arriver à me relever pour repartir quand, à la faveur des flashs lumineux de l'orage, je distingue à coté de J., se confondant presque avec les arbres, un immense indien immobile. Je crie à mon comparse de fuir et après un moment d'incompréhension, il s'exécute.

Arrivé au poste, nous constatons les dégâts entre véhicules broyés, rangers blessés ou choqués. Je fais un dernier tour du lieu avec les rangers valides puis rentre au chalet pour faire le point avec mes collègues.