samedi 15 août 2020

The Expanse - Une araignée au plafond

 


Journal de Vladimir Dogson

--- 2320.06.25-18:07 HM ---


Après quelques jours sur la Station Tyco afin de faire l'entretien du vaisseau et de s'occuper de nos affaires personnelles, nous sommes repartis pour quelques transports.

Nous sommes tombés sur un vaisseau à la dérive. Transpondeur coupé, pas d'immatriculation, moteurs éteints depuis plusieurs jours, pas de réponse à l'appel. Nous avons décidé de l'aborder afin de venir au secours de rescapé et dans le cas contraire, de s'en emparer comme le permet les lois spatiales.

Un fois amarré, vêtus de nos scaphandres, nous avons pénétré dans le vaisseau non pressurisé et sous 0 G. L'électricité n'alimentant plus l’électronique du navire, il fallut ouvrir les sas à la main. A l'intérieur nous sommes rapidement tombés sur un premier cadavre, la visière de son casque en miette, le visage tordu par la suffocation.
Nous avons décidé de monter vers le poste de pilotage. Tous les sas entre chaque compartiment ayant été verrouillés, la visite fut longue pour ouvrir à chaque étage.
Nous avons traversé les trois étages d'habitation, Boris et Jie fouillant les compartiments pendant que je déverrouillais le sas. Boris avait déjà découvert un autre cadavre, le corps criblé par du gros calibre.
Au dernier étage des logements, alors que j'ouvrais le sas menant à la coquerie, a surgi, sous le nez de mes deux camarades, Kay Tollen, l'arme au poing. Visiblement effrayée et au bord de l'hystérie, nous sommes arrivés à lui faire comprendre que nous n'étions des marchands, ici par hasard.
Elle nous a alors ordonné de la rejoindre dans le compartiment où d'évidence elle se cachait. Très à l'étroit, j'ai commencé à l'interroger mais, ne parvenant pas à la calmer, son discours était évasif et incohérent. Heureusement, grâce à l'aide de Boris et ses interrogations incongrues, ça a dû finir par faire un phénomène d'harmonie de phase et elle se calma.
Le Picus, leur vaisseau, transportait des drones martiens. Le Capitaine en allant vérifier la cargaison, pour une raison inconnue les avait activé accidentellement.
Nous voilà donc dans un vaisseau sans gravité, sans air, sans lumière, avec trois araignées mécaniques tueuses.
Nous avons décidé de descendre vers la sas et de pousser vers la salle de machine afin de remettre le courant et les écrans de surveillance du vaisseau.
Jie, avec mon accord, a demandé à Luuna, restée sur le vaisseau de l'éloigner, afin d'éviter tout passager clandestin indésirable (nous avons tous vu cette vieille comédie familiale : Alien).
Nous sommes repartis vers notre point d'arrivée, fermant chaque sas franchi et Jie désactivant l'ouverture électronique. Une fois le courant remis, qui savait ce que pourrons faire des drones martiens.
Nous sommes arrivés à l'étage du sas sans problème et avons poursuivi vers l'étage inférieur, la soute. Elle contenait les mêmes caisses aux symboles et avertissement martien (pas touche ! ne pas ouvrir !) sauf que l'une d'elle était en morceaux et que les deux derniers cadavres de l'équipage y flottait mollement.
Soudain Boris a crié dans l'intercom en pointant du doigt un mur. Une araignée s'y détachait, abandonnant le camouflage optique dont elle était équipé.
Bien qu'en 0 G, elle manœuvrait parfaitement, se propulsant vers moi tout en ciblant Boris, à quelques mètres de moi, avec son canon facial.
Kay l'a touchée, je l'ai raté puis alors quelques tentait de mettre un coup de matraque électrique au corps à corps, j'ai réussi à la coincer, mais même en tirant à bout portant, impossible de percer son blindage.
C'est Boris qui l'a abattu d'un tir particulièrement bien placé et sans me toucher.
C'est une personne complexe, il est parfois difficile de le comprendre mais il est certain qu'en combat c'est un atout indéniable.
Luuna nous a appelé pour nous signaler qu'un vaisseau était en approche. Trop loin pour identification, et les communications du Chang Zheng étaient en panne.
Nous ouvrons le sas menant à la salle des machines. Je jette un coup d'œil prudent pour apercevoir une de ces saloperies sur un des réservoirs du moteur, son camouflage ayant des ratés. Ne pouvant la flinguer tant qu'elle se tiendrait là, je propose d'utiliser les cadavres pour faire diversion.
Me voilà alors à sauter dans le sas avec deux comparses morts devant moi. Le drone a réagi immédiatement, criblant morts 1 et 2 de jolis projectiles d'acier et fonçant dans ma direction... Ce qui a permis à Boris d'ajuster un tir parfait qui le mit hors services. Mais pas avant qu'il est pu envoyé un message...
Jie a remis l’électricité et nous avons repéré le dernier drone, au poste de pilotage, visiblement au courant de notre présence puisqu'il a commencé à se diriger vers la coquerie et déverrouillant manuellement les sas.
Il descendait vers nous, nous avons décidé avec Boris de monter à sa rencontre et de l'attendre de pied fermes pendant que Jie contactait le vaisseau en approche pour lui faire un résumé de la situation et voir si des négociations étaient possibles.
Le suivant sur les écrans, nous nous sommes embusqués au premier étage des quartiers d'habitation. Nous n'avons que peu attendu avant qu'il n'ouvre le sas et nous l'avons dégommé.
Jie avait quitté la salle des machines et était sur nos talons pour prendre possession le plus rapidement possible de la salle des commandes.
 
Jie, après un court résumé de la situation, a convaincu le Capitaine du Cybelle de faire affaire avec nous. Mon équipage semblait confiant dans cette transaction. Nous avons donc accueilli le Capitaine Caloris.
Il était accompagné de deux beltiens un peu nerveux mais nous sommes arrivé à un accord. La cargaison est à lui et nous gardions Picus pour nous.
Par contre, Kay Tollens a dû s’acquitter de la perte des drones araignées martiens en allant travailler quelques temps à bord du Cybelle, ce qui ne semblait guerre l'enchanter. De même pour Jie qui aurait bien voulu lui éviter cette tâche. Mais hors de question que je mette l'équipage en danger avec des contrebandiers de technologie martienne pour payer la dette d'une inconnue. Nous lui avions déjà sauver la vie, c'était bien assez me semblait-il.
 L'équipage du Cybelle est reparti de son côté, y compris l'homme armé qui avait tenu compagnie à Isy Moon qui était au commande de Chang Zheng 12. Caloris est un homme avisé en terme de négociation.
Finalement, nous avons asservi le Picus à notre vaisseau et sommes retournés à la station Tycos avec des projets d'avenir pour nos deux vaisseaux.

--- Fin de journal ---