vendredi 16 avril 2021

Warlock / Warhammer - Les petits pédestres, dont un à cheval.


Bonjour ami lecteur fidèle et de bon goût. Une bien mauvaise nouvelle frappe notre rédaction à l'heure où doit sortir notre épopée hebdomadaire des aventures de notre héros Henry James. Malheureusement ce dernier est indisponible. Son état de santé, bien que parfait, l'oblige à prendre des bains de siège réguliers et il n'a pu rédiger ses aventures. Cette semaine, c'est étonnamment le petit Wilhem, domestique au service d'Hademar Raupach Von Mayenburg qui nous livre la suite des aventures de notre magicien favori.

La rédaction décline toutes responsabilités quand à la qualité littéraire du texte que nous publions.
Bonne lecture - si possible - et indulgence pour le jeune garçon des rues.

N.D.R : Le petit Wilhem parle parfois de lui à la troisième personne, nous ne savons pas encore pourquoi à l'heure d'aujourd'hui ? Il emploi également des termes et un système de points obscur. Surement issu de sa triste vie de traîne-patin.
 

N.d'H:  J'apprends avec consternation que non seulement ce sacripant de Wilhem s'est bien gardé de me dire qu'il savait écrire alors que je m'échine en vain à lui faire apprendre l'alphabet mais qu'en plus, il se lance dans le compte rendu épique! N'ayant point le courage de corriger la syntaxe bancale et l'orthographe approximative de Wilhem, je m'autoriserai parfois quelques remarques en addenda de ce torch... texte. j'essayerai de ne point verser dans le sarcasme. Avec mes sincères excuses, -Hademar Raupach von Mayenburg-

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Des paysans ont pénétré dans l'endroit guidé par la femme défigurée.
Un coup de feu tirée par cette femme. Un pistolet dans chaque main. Détonation forte qui surprend tout le monde. Bruit de tonnerre dans tout l'entrepôt.
Pas d'issus en dehors des membres de la chair immaculée foncent vers les fanatiques armés de cocktails molotov. Un premier lancé qui commence à mettre le feu au milieu de l'entrepôt !


Hademar hule "gué d'Ubairch d'Oubers d'Huberstriek ! Rendez-vous !" et fonce sur Frisette. Vli Wimlh Wilmhem le suit et se déplace de l'autre coté de Frisette, chacun le gourdin à la main.

Henri James reste en retrait.

Sidfried fonce vers un autre adepte de la Chair Immaculée pour le neutraliser. Coups de gourdin et coup d'hallebarde par le manche !
N.d'H : tu éludes ici avec indulgence les atermoiements  de notre bon ami Siegfried qui ne sait jamais s'il doit occire proprement les gens ou seulement les assommer et donc par quel bout empoigner sa hallebarde !

Henri lance son sort d'armure. Henri lance son sort d'armure. Un brou bour blouclier de lumière apparait devant son bras et le protège comme une armure lourde pendant deux tours !

Sigfried continue d'asséner des coups de hallebarde par le manche et choisis les dégâts qu'il fait.
N.d'H : tu entends par là qu'il veut leur faire mal, mais pas trop ?

Frisette essaye de fuir en s'éloignant de nous !

Ursula Marbad
La femme ravagée lève son deuxième pistolet et vise Sigfried en criant "Hérétique !" 20 pour toucher. Il ne peut qu'esquiver. Raté ! 8 points de dégâts encaissable par l'armure. Sidfried reste maître de ses nerfs. La folle jette son épée et prend son épée.
N.d'H : les lecteurs auront sans aucun doute compris que la femme est mieux organisée que toi et que ce sont les pistolets qu'elle a lâchés...

Wilhem poursuit Frisette.

Henry James se la joue Rincevent (n.d.r : ?) et va se cacher derrière des caisses.

Hademar s'adresse à la folle et crie "Ils ont élé manipulés ! Ils ne savent pas ce qu'ils font ! Nous avons des preuves !"

Sigfried se place devant Hademar pour faire rempart et le protéger de tout son corps. Un nouveau cocktail molotov est lancé ! Les autres membres du culte continuent à se battre.

Orban grimpe sur les tonneaux pour fuir. La meneuse balance des coups d'épées dans le gars devant elle. Le pauvre gars de tient les boyaux qui tombent par terre.

Wilhem continue de poursuivre Frisette.

Orban Geldrecht
dit Frisette
ou Frisoulle

Le bouclier de Henry s'arrête. Il peste contre sa magie pas très utile.

La fumée envahit l'entrepôt. Tout le monde tousse, c'est la confusion totale. Les membres du culte tiennent tête aux ploucs qui ne comptent que sur leur nombre.

Hademar continue d'arang d'argan d'haranger la folle et parle de la statue que nous avons découvert à la folle. Sidfried continue de protéger Hademar.

"Déclinez vos identités !" crie la folle, l'épée en main !

Frisette tape dans la paroi au-dessus des tonneaux. Une issue cachée ! Il fuit par cette fenêtre et disparait dans la nuit. Wilhem rebrousse chemin vers Henry James.

Hademar cri à Henry de ramener les papiers. La folle se nomme Ursula Marbad est c'est une chasseuse de sorcières. Elle nous intime de donner des explications. Je parle de l'issue par laquelle s'est enfui Orban et nous nous dirigeons vers cette sortie. Ursula fait sortir les survivants et calme ses minions pour qu'ils arrêtent de taper les cultistes. 3 survivants sortent de l'entrepôt avec Hademar et Sigfried. Henry James part faire le tour du paté de maison suivi par Wilhem. Wilhem s'approche de l'entrée principale.

La folle fait partie des inquisiteurs, les chasseurs impériaux. Elle veut voir nos découvertes.

Hademar lui parle à voix basse "Nous avons été mandaté pour enquêter sur la mort de Tilo Bielfras, notre enquête nous a conduit jusqu’à ces gens-là, membres de la Chair immaculé".

Il lui parle de la pièce secrête et de la statue du rejeton de Slaanesh. Il était le leader de ces gens-là et organisait des combats clandestins. Ils chantent des trucs chelous. Hademar pense que ces gens ont été embrigadés par la force de persuasion de Tilo. Hademar previent Ursula de la dangerosité de la statue qui va probablement survivre aux flammes. Son visage s'assombrit lorsqu'elle lit le parchemin. Hardemar lui a donné les deux parchemins.
N.d'H : deux corrections sur ce chapitre: le "il", "leader de ces gens là" est Tylo, pas votre serviteur comme on pourrait aisément le croire, vu l’extrême confusion régnant dans cette phrase. Ensuite je n'ai PAS donné les parchemins à la chasseuse de sorcière, juste prêté le temps de la lecture pour prouver nos dires ! Ah çà ! que ce soit pour laver mes chemises, faire des courses ou un compte rendu, tu brilles par ton approximation, mon pauvre Wilhem !

Question importante "Qui a touché le cercle de chair ?". Hardemar lui dit personne. Il lui parle ensuite de la statue recouverte d'un tissus. Personne n'est censé l'avoir touché d'après les dires de chacun. Ursula veut savoir où elle peut nous joindre pour s'assurer que rien ne nous arrive. Hademar lui donne son adresse ainsi que Sigfried.
N.d'H : ton mensonge probable à la question de l'inquisitrice te vaudra sans doute force déboires. Toi ? incorrigible curieux ? tu n'aurais pas du tout touché la statue ??

Nous sommes obligé d'avouer qu'Orban Frisette s'est enfui. Ce sont souvent des Aldorfers et on peut peut-être les identifier par l'état de leurs mains. Tous les membres du cultes sont des Aldorfers et les ploucs sont des Uberstrikers.

Nous nous rendons à un poste de gué et Ursula jette les trois capturés à l'intérieur. Ursula devra nous revoir au moins une fois pour s'assurer que notre contact avec ces choses impies ne nous affectent pas plus que de raison. Ursula a ses quartiers dans le Morgenseite, la colline des nobles. Sur ce, elle nous quitte en s'excusant de s'être fourvoyé sur nos véritables intentions. Hademar lui explique que nous nous sommes mêler à ces gens-là uniquement dans cadre de notre enquête.

Henry a imaginé qu'avec ses capacités de maitre verrière, Glazer ait pu concevoir une arme pour tuer Tilo. La nuit étant jeune, Hademar veut aller voir Glazer avant Ursula. Avec ses connaissances de la rue de Wilhem, le petit groupe trouve facilement l'echoppe de Glazer. De la lumière au premier étage. Hademar tambourine à la porte.

Un petit garçon ouvre la porte. "Est-ce que Glazer est là ? 

-Oui !"

Hademar veut parler à Glazer. Il lui cri "Est-ce que tu veux parler au gué ?"

Le gamin s'en va.

La boutique est plongé dans l'obscurité et une femme descend un escalier.

"Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ?"

Eske Glazer
cruche en verre

Hademar lui explique que nous enquêtons toujours. Hademar lui rappelle notre rencontre lors de la veillée funèbre de Tilo. Il sambl s'emblerait que l'ami Tilo n'était pas aussi formidable que ça. Il lui raconte notre rencontre avec l'inquisitrice de l'empire. Elle est très surprise. Il lui parle du courrier de sa propre main dans lequel il cite son nom. Elle a l'air tout de suite surprise et enthousiaste. Elle a les yeux pairs. A la lumière, nous voyons qu'elle a un oeil de verre. A propos du courrié courier, elle hésite sur quelque chose qui la gêne.

"Pourquoi toutes ces questions ? Qu'y a t-il d'écrit ?"

"Je crois qui vous a remarqué comme danger potentiel. Il parle de vous faire disparaître avant que vous ne le fassiez disparaître".

Elle se défend d'avoir de telles intentions. Elle a l'air vraiment surprise et déçue d'apprendre une telle chose. Du bruit devant la boutique.

"Hans !!!! Je t'ai vu !!!!"

Il entre dans la boutique, l'air penaud avec quelque chose dans son dos. Il lui tend une lentille optique.

"Ce n'est pas bien ce que tu as fait ! Il faudra peut-être qu'un jour je te dénonce au gué !"

Le gamin de cinq ans affirme avoir trouvé la lentille. Elle gronde le gamin qui s'en va en posant la lentille sur un des. Henry James se met à lui parler de sa théorie de concentrer des rayons lumineux pour tuer un être humain. Elle se défend de posséder une telle lentille.

"Ca fait quelque mois qu'une personne m'a commandé une grande lentille."

Elle cherche dans un grimoire. Il y 13 mois, ça a commencé par une très grosse lentille. 1m20 de diamètre. Elle a vendu huit différentes à la même personne. Sybille Hagerdorn, une magicienne qui se trouve dans les montagnes grises. Elle doit lui livrer ses lentilles jusqu'à la tour Girouette, un observatoire dans la montagne grise. Elle nous conseille de bien nous vêtir car il fait très froid. Hademar s'excuse encore de lui avoir apporté de mauvaises nouvelles à propos de Tilo. Nous remercions Glazer et quittons son échoppe. Hademar a l'impression que Glazer ne nous a pas tout dit.

Héraut Impérial
Dame Emmanuelle
Nacht

Hademar doit aller voir le Capitaine Pfeiffer pour faire un compte-rendu partiel. Le lendemain, Wilhem accompagne Hademar pour faire son rapport au Capitaine. Il ne veut pas parler des lettres cachetées.

N.d'H : Non! contrairement aux désirs de Siegfried de rendre compte à la ville entière, je n'ai pas été voir la capitaine, mais le Héraut impérial, dame Emmanuelle Nacht qui nous a mandatés pour cette enquête. Je sais que tu es fâché avec les noms et prénoms, mais tu dois tout de même faire un effort pour savoir qui est qui !!

Sifgfried conseille a Hademar de prévenir L'Inquisitrice avant de partir. Il est très inquiet des potentiels effets du Chaos ! Sigfried est inquiet que l'Inquisitrice se lance à notre poursuite. Grosse discussion.

Hademar ne se sent ni coupable ni malade.
N.d'H : Ni péteux, contrairement à un certain porteur de hallebarde !

Entretien avec le héros impérial. Elle veut absolument que nous découvrions qui a tué Tilo. Des tensions éclatent en ville liées probablement à la mort de Tilo.

Sigfried et Henry achètent des vêtements chauds pour tout le monde en vue de notre expédition. Sigfried suggère de passer à l'hôtel de ville pour avoir des infos sur la tour Girouette. Dans le hall se trouve une carte sommaire de la région et la tour Girouette est affichée. 40 miles impériales. A pied deux jours. Moins en prenant une diligence qui nous rapprocherait en passant par plusieurs villes. Au relais de poste, nous découvrons qu'il n'y a pas une ligne régulière. En revanche, nous pouvons louer une diligence. 4 penny par miles et par personne. Le mieux est de louer une diligence jusqu'à Trasbourg. Départ de la diligence le lendemain matin. Midi.
N.d'H :  Digressions inutiles sur le mode de transport de la part de certaines personnes qui n'ont pas le sou vaillant et pensaient rouler en carrosse aux frais du noble ! Non messieurs ! nous sommes allés à pieds !

Siegfried est parti acheter des rations. Il a un cheval et part avec lui, c'est son ami !
N.d'H : Après avoir donné des précisions inutiles dans le chapitre précédent tu omets ici un fait important ! Siegfried a acheté des rations pour lui seul (et son canasson, probablement)! On sent le spécialiste de l'intendance !


Messingen. Carrefour commercial. Une centaine de personnes. Une mine. Les genss nous regardent suspissiuz suspicieusment. Ils s'inquiètent de savoir de quel coté on est.

Arrivé à Grausee dans l'après-midi. 500 âmes. Fermes fortifiées le long du lac.

Des soldats
En d'après-midi nous arrivons à Trasburg. Tout un paquet d'hommes installés sous des tentes avec le blason d'Aldorf. Campement d'une bonne troupe à un jet de pierres de la ville. Deux d'entre eux nous détailles de la tête aux pieds. Au centre de la ville, il y a beaucoup de soldats aldorfer, des officiers. Une taverne au centre. Camp d'arrière garde peint sur une pancarte sur l'auberge. Un autre camp avec l'emblème de la famille Yungfreud. Des affrontements se préparent. Hademar se renseigne sur la route à suivre. Impossible de dormir sur place. Deux pièces réquisitionnés dans la taverne par des gradés. Le village est aux mains des Aldorfer, l'ambiance est tendue. Nous passons la nuit dans les écuries à faire des tours de garde. Pendant le tour de Sigfreid, des aldorfers se mettent sur la gueule en beuglant pendant une dizaine de minutes. Bataille d'ivrognes. Le lendemain, une partie de la troupe fait des maneuvres au nord du village.

Le lendemain, l'air est bien frais. Il sera plus difficile de trouver de la nourriture à Bamenz mais pas à Grunwächt ou Elssen. Au loin, nous avons l'impression de voir une aiguille métallique qui devrait etre la tour Girouette.

Nous arrivons à Bamenz 12 miles impériales de Trasburg. Hameau suspendu sur un promontoire rocheux sans intérêt.
N.d'H : le bourg perché a -au contraire- un fort attrait touristique pour les nobles argentés en mal de sites pittoresques. Je sais que tu ne peux pas comprendre cela, mon pauvre Wilhem !

Nous continuons jusqu'à Grunwächt. Les maisons ont été construites sur des ruines.

Nous sommes en montagne. Il commence à faire vraiment froid. Un village suspendu entre deux pics. Une petite tour un peu plus proéminente dans les constructions. Deux étages. Il y a quelque part une mine où ils extraient un métal verdrâtre et terne. Dans le centre, une petite échoppe qui fait taverne. On nous demande si nous travaillons pour la "magicienne". Hademar demande si il y a un relais avant d'arriver à la tour. Nous pouvons arriver à la nuit à Elssen avec le risque de ne pas trouver d'endroit où dormir. Nous allons passer la nuit ici et repartirons au matin.

Le principal sujet de discussions sont les peaux vertes dans les montagnes. Des repaires de nains et de peaux vertes dans les montagnes vertes. Siegfried laisse son cheval à Wilhem et part en reconnaissance pour trouver soudainement des traces d'un campement de créatures non humaines. Deux traces distinctes. Des petites et des grandes. Pas de troupes alentour.

Il commence à y avoir de la neige au sol. La température est négative. Sigfried veut suivre les traces sur à peu près un rayon de 500 kilomètres ! Il perd leurs traces et revient vers ses camarades.
N.d'H : tu n'as aucune notion des distances mon pauvre Wilhem! plus de 400 miles impériales c'est beaucoup trop ! Surtout pour un homme qui pratique la patrouille rurale comme un hobby ! A mon avis, il n'a pas du aller plus loin que le prochain tas de cailloux avant de perdre la trace des peaux vertes.

Deux heures après, nous arrivons après avoir franchi un col, la respiration est difficile, nous voyons au loin une tour. L'aiguille monte vers le ciel en plein milieu d'un glacier. Au pied de la tour se trouve quelques maisons.

1000 pieds de haut, métallique, toute longiligne, quelques fenêtres, construite sur le glacier avec quelque chose de très réfléchissant tout en haut.
N.d'H : Une description assez fidèle de la tour ! Aurais-tu l’œil et l'âme d'un architecte ? Ou d'un nain bâtisseur ?

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Nous te laissons ami lecteur, fidèle et de bon goût sur cette vision bucolique et espérons te revoir pour le prochain épisode malgré la qualité inégale et conflictuelle des écrits ci-dessus. Souhaitons un prompt rétablissement à notre auteur et magicien Henry James.

dimanche 11 avril 2021

Warlock / Warhammer - Le Cercle de la Chair Immaculée

Rebonjour ami lecteur fidèle et de bon goût pour la suite de mes fantastiques aventures.
Nous nous étions quittés à l'épisode précédent alors que j'avais été engagé, avec trois autres personnes, par Dame Emmanuelle Nacht, Héraut Impérial, pour résoudre le meurtre du très aimé Brigadier Chef Tylo Vielfrass.

Les circonstances du meurtre étaient surprenantes, mais sa résolution me permettait, potentiellement, d'obtenir une accréditation officielle en tant que magicien.

Au fil de notre enquête, nous avions fini par nous retrouver au luxueux Hôtel du Pont afin de fouiller la chambre du mort.

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Nous grimpâmes dans l'auberge, chaque étage plus richement décoré que le précédent. Au deuxième, Gunther Aben, le propriétaire nous amena à une chambre au mobilier assez simple. Un lit, un bureau, une chaise et une armoire.

Hademar
(noblesse déchue)

Le bureau étant couvert de papiers, je m'en occupai, étant peu confiant quand au degré de lecture de mes trois compères. Hademar demanda à la Hallebarde d'aller fouiller l'armoire pendant que lui-même et Machin, son serviteur récalcitrant s'occupait du reste de la pièce.

Je trouvais une pile poussiéreuse de lettres, toutes envoyées par des dames et non décachetées. Cependant certaines étaient rédigées par des "personnalités" de l'aristocratie impériale voire, pour l'une d'entre-elles, très haut placée et mariée ! J'empochai les missives sensibles et me tournai vers le reste du courrier dispersé. Il s'agissait d'écrits obscurs, couverts de chiffres, de fausses citations et invariablement signées d'initiales : C.I. ; A. ; U. ; M.

Notre leader accepté et son larbin prépubère trouvèrent un petit coffret sous le lit contenant des parchemins couverts de listes ainsi qu'une bourse.

Dans l'armoire, des tenues invariablement tachetées de sang s'alignaient avec des bandelettes, ayant servi à emmailloter des poings, dans le même état. Hademar, surpris, évoqua le club de "la Chair Immaculée", spécialisé semble-t-il par le combat clandestin, qui avait tenté de le recruter précédemment.

Ayant fini, alors que nous sortions, un factotum quelconque agitait une lettre sous le nez de l'aubergiste dans le couloir. Le Soldat du Guet l'intercepta comme il faisait mine de s'en aller et récupèra la lettre provenant d'Altdorf. Mais je ne pus m'empêcher de remarquer que le postier semblait gêné aux entournures. Je le questionnai et il proposa nerveusement à Hademar de se poser pour boire un coup. Relativement confiant qu'en à la capacité du représentant de l'ordre de mener à bien un interrogatoire correct, je dirigeai mes pas, accompagné de la Hallebarde, vers la demeure de l'ancien noble pour me plonger dans la lecture passionnante des lettres codées.

Machin dit Wilhem
(ou inversement)

Malheureusement, je n'arrivai à rien de concret avant le retour du duo. L'ancien noble nous conta l'entrevue avec l'employé de la malle-poste. Après quelques hésitations et deux verres du "moins bon vin" que proposait de l'auberge de luxe, ce dernier révéla alors avoir été initié par un grand maître postier à l'ouverture discrète des lettres des autres et au décryptage des codes pouvant s'y trouver ! L'univers postal semble receler bien des curiosités ! Tout cela rythmé par le son des bruits de bouche émis par Wilhem qui engloutissait dans son coin une ragougnasse de peu de prix. Pour ce qu'il en comprit, ces échanges épistolaires et hebdomadaires concernaient l'achat de médicaments, de services de nettoyage de vêtements et d'armes, et cela à hauteur de plusieurs 100ène de pistoles d'or par mois ! Un fonctionnaire postal casseur de code, je fus quelque peu vexé.

Néanmoins, la secte, les dépenses pour armes et soins, pouvaient laisser penser à l'organisation d'une force paramilitaire dans les murs d'Ubersreik. Un prochain coup de force des Young Freud, tentant de reprendre la ville ?

Hademar me demanda de lire une des lettres d'amour. Machin affirma qu'il était expert dans l'ouverture des plis cachetés mais finalement ne devait son expertise qu'à lui même et fit fondre le sceau de cire comme un idiot. Le contenu était une déclaration enflammé en langage mondain, mais non équivoque, d'une femme importante dans le royaume.

À 19h, notre Soldat du Guet nous fit rejoindre le Bastion où la lettre d'introduction auprès du Capitaine Erwin Blütcher, en charge de la Tour Magnus, rédigée par la Capitaine Andréa Pfeiffer, l'attendait. Lors de cette balade, il demanda à son jeune larbin d'ouvrir l’œil quand à de possibles espions. Ça tombe bien, Machin se qualifiait lui-même de très observateur ! Mais il semblerait, une nouvelle fois, que la réalité ne soit pas de son avis. Cet enfant s'inventait les compétences qui lui faisait défaut à me sure des besoins. Toujours est-il qu'il exprima "la sensation" que nous étions suivi.

Capitaine Frisouille
Munis du sauf-conduit, nous retournâmes à la Tour Magnus où nous fûmes accueillis, par le plus grand des hasards, par Capitaine Frisouille, de son vrai nom Orban Geldreich. À l'annonce de nos intentions, il nous bourra le mou avec des "Pourquoi déranger les gens...", des "lui et ses hommes sont là pour nous aider...". Bref, l'ascenseur descendit et il tint à nous accompagner. Hademar remarqua que ses phalanges étaient fraîchement abîmées. Ça se confirmait, il faisait parti du Fight Club local. Il allait nous falloir être attentif aux mains des soldats que nous croiserions...

L'ascenseur monta à 5 mètres de hauteur jusqu'à une porte s'ouvrant directement sur la façade du bâtiment carré, sans marche ni garde-fou. Stabilisant la cabine d'une main, Frisouille nous ouvra l'huis qui donnait sur un couloir flanqué de deux gardes Altdorfer. Nous pénétrâmes et nous retrouvâmes rapidement devant Erwin Blütcher qui, après avoir parcouru rapidement notre lettre d'introduction, nous accueillit chaleureusement. Ses phalanges étaient cleans.

Capitaine
Erwin Blütcher


Il prit la direction du lieu du crime tout en nous expliquant que le brave Tylo venait le visiter une fois par semaine. Il apportait de bons produits frais, buvait le coup avec le Capitaine, dormait sur place et repartait le lendemain. Toujours à œuvrer pour la réunification Altdorfers et Ubershreiker ce bon Tylo. Après une bonne grimpette dans la tour carré, nous voilà devant une chambre gardée par un soldat impérial, dispositif réglementaire envers le défunt Brigadier Chef.

Dans la pièce, rien n'avait été touché. La discipline rigide et crétine des forces armées peu avoir du bon parfois. L'endroit était meublé d'un lit, d'une table, deux chaises et un bureau. Sur la table, 5 verres étaient posés tandis que le 6ème gisait au sol, ébréché. La chambre était éclairé par un vitrail de Sigmar comportant à présent un trou régulier en son centre.

Le meurtre de Tylo Vielfrass - reconstitution avec l'aide de Machin

Je demandai à Erwin de m'indiquer la position précise du corps lorsqu'il l'avait trouvé et exigeait d'un Machin peu attentif et retors de prendre la place approximative du mort avant son décès. Après une intervention d'Hademar pour se faire obéir et que le jeune indigent comprenne un tant soit peu ce que nous voulions de lui, je traçai mentalement une ligne entre le trou dans le vitrail et la poitrine supposée de feu Tylo. Cela me conduisit à observer le secrétaire sur lequel je pus voir que la carafe de vin placée dessus avait vu son contenu entièrement vaporisé sans pour autant que le verre ne soit fondu. D'autre part des marques de brûlures et de cloques ornaient la marqueterie juste derrière. Par contre, rien sur le mur, prouvant que le rayon calorifique était bien venu de l'extérieur du bâtiment. Siegfrieg mis en joue de sa hallebarde la poitrine de Wilhem, traçant une ligne imaginaire entre le secrétaire, la carafe, et le trou dans le vitrail. L'enquête balistique était terminée. Nous avions 4 points pour tracer une droite assez fiable pour viser le départ du projectile qui devait se situer.... à plusieurs kilomètres de là, entre les deux pics des Montagnes Grises !! Ce qui me plongea ainsi que mes collègues dans l'expectative, car aucune de mes connaissances, celles de mes compères étant inexistantes ou presque, n'étaient en accord avec les observations.

La Hallebarde
et son Siegfried

Je vérifiai que la fenêtre ne comportait aucune trace d'escalade. J'envisageais même un dispositif qui aurait pu être monté sur un toit plus proches. Mais les 30 mètres de hauteur de notre position actuelle tendait à invalider cette hypothèse. L'énigme restait pour l'instant entière. Il nous fallait orienter nos recherches sur le mobile et les auteurs du crime.

Soudain, nous entendîmes des bruits de bagarre dans le couloir. Hademar et son turbulent domestique allèrent voir ce qu'il se passait. Des soldats portant des brassards noirs étaient en train de mettre une dérouillée avec leurs collègues qui n'en portaient pas. Alors que le Capitaine ordonnait le retour au calme, un casque vola en plein dans la face de Machin alors qu'Erwin recevait un crochet à la mâchoire qui le mit à terre. Je poussais la Hallebarde en soutien. Son arrivée et l'autorité du Commandant de la tour, à nouveau sur pieds, finirent par stopper la rixe. Il nous apparut clairement que les brassards noirs appartenaient à la secte des colleurs de gnons à tout va.

Nous quittâmes la Tour Magnus pour tomber une nouvelle fois sur Frisouille et ses Frisettes qui, étonnamment, nous attendaient. Ils complimentèrent Hademar et Machin pour leur capacité à mettre des bourre-pifs, cette activité vulgaire et bourrine semblant être pour eux le pinacle de l'activité humaine. Ils les invitèrent à boire un coup dans leur entrepôt. Je suivis méfiant avec la Hallebarde. Arrivée à leur base pour ados attardés, Frisouille et ses Frisettes se firent moins exubérants, baissèrent le ton. Alors que nous pénétrions dans leur repère, Machin entraperçut une femme qui les observait mais se replia immédiatement dans les ombres. Dans l'entrepôt, un bar improvisé était posé sur des tonneaux d'alcool mis en perce, quelques chaises dépareillées et au delà un grand cercle tracé à même le sol faisait penser à l'antre d'une bande de gamins traîne-misères à l'éducation défaillante.

La tournée des chopines à la mémoire de Tylo commença et Frisouille sembla très ému. Je bus avec grande modération, l'ambiance n'étant pas à ma convenance et me rendant suspicieux. Les adeptes de la "Chair Immaculée" accueillirent ainsi à grand bruit Hademar et son estafette, Orban leurs faisant l'article à propos du Cercle et de la fierté des Unberogen (?). Puis il s'enquit de l'avancée de l'enquête, nous apprit que le Cercle avait été fondé par Tylo lui-même ce qui fit demander à notre Soldat du Guet s'il ne s'était pas fait rouler dans la farine par feu le Brigadier Chef. Il nous confia également que le mort avait une pièce secrète dans l'entrepôt que personne n'avait pénétrée pour cause de tradition virile et absurde. Hademar demanda à la visiter et, bien sûr, le Sergent lui proposa, à demi-mots, de faire ses preuves lors l'épreuve du cercle en contre-partie. Les règles étaient assez simple. Les deux opposants se mettaient en calbut et le premier éjecté du Cercle avait perdu. La philosophie qui l'accompagnait tout autant, il fallait prouver sa valeur, pas forcément gagner mais se dépasser. Le truc pour gogo adulescent qui croient au pouvoir des fleurs autre qu'en tisane ou décoration. Cela confirmait ma première analyse, le Tylo il servait de figure paternelle à une horde de pucelles décérébrés. Et il semblait clair que le Orban il avait joué - ou aurait voulu - avec d'autres cercles avec papa. Bon, Hademar se fit plier en 2:2. Mais, après quelques congratulations générales voilà t'y pas que les sectateurs se mirent à entonner un chant dans un langage étrange.

Je reconnus plus tard une forme ancienne du premier langage de la région, le vieux Reiklander, mais là, dans une sorte de cantique qui nous mis très mal à l'aise. Sauf Machin, protégé de toute corruption mystique ou plus généralement intellectuelle dû fait de son manque d'encéphale.

Ensuite Frisouille nous conduisit au fond de l'entrepôt vers une pièce qui en occupait toute la largeur. Notre guide ne voulut pas entrer et nous passâmes la porte pour déboucher sur une sorte de vestibule clos par un grand dais violet. Derrière, une pièce puant l'encens, une table sur laquelle reposaient des papiers, un écritoire, des coussins et dans un coin, un objet circulaire qui accrochait la lumière.

Cercle de la
Chair Immaculée
(d'après description)

Je me dirigeai vers les papiers et le pupitre pendant que mes trois autres compères étaient attirés par ce qui brillait. Ils découvrirent un disque de 1m50 de diamètre, composé d'un patchwork de morceaux de chair qui semblait fraîche et dont l'agencement donnait l'illusion de multiples visages vivants au grès des ombres tremblotantes de leur torche. La vue du Cercle de la Chair Immaculée  fut un choc et il me conseillèrent fort intelligemment de ne pas tenter l'expérience.

De mon côté, alors que je m'approchai des écrits, je remarquai un objet caché sous une pièce de tissu. Lorsque je soulevai celui-ci, je découvris une statuette d'une divinité androgyne, une femme à 4 bras portant entre les jambes un braquemart de taille incongrue. Le même malaise provoqué par le cantique des adeptes du Cercle monta en moi et je recouvrai précipitamment cet objet maléfique. Cependant il me sembla reconnaître le Dieu du Chaos Slaanesh, dieu des plaisirs, du BDSM, des désirs et de la luxure. 

Je me détournai vers la table afin d'échapper à l'aura corruptrice de l'objet. J'y trouvai des dessins obscènes, des poèmes et textes à caractère pornographique et des sortes de notes personnelles.


Il était clair pour moi que le garçon était fortement égocentré, avec un culte de la personnalité donnant le vertige, un narcissisme abyssal complété par un charme et une capacité de manipulation d'un haut degré de sociopathie. Un requin parmi les poissons rouges, soldat du guet avec ou sans frisette compris semblait-il.


Cependant, la note pointait du doigt Eske Glazer et mon esprit commença à imaginer un dispositif optique qui permettrait de générer une sorte de rayon par amplification de la lumière et qui serait capable de percer un vitrail et la poitrine d'un homme. La fabricante de cruche en verre devenait un soudainement plus intéressante qu'au premier abord.

Eske Glazer
Fabricante de cruchons
en verre
(suspecte)

Je mis en garde mes collègues à propos de la statue mais Machin désobéit, au grand désarroi de son maître, et alla regarder quand même. Il replaça bien vite le tissu, ressentant immédiatement la malfaisance de la statuette malgré son faible intellect. Cependant, je n'étais pas inquiet pour sa santé grâce justement à cette particularité physiologique.

Tout à coup, nous entendîmes des cris venant de l'entrepôt. "Au bûcher ! Au bûcher !". De l'autre côté de la porte, il est clair que ça flambait ! Des détonations d'armes à feu explosèrent mais sans issue de secours, nous fûmes obligés de sortir et d'affronter la scène de chaos qui se déroulait. Frisouille et ses Frisettes combattaient âprement une populace bigarrée et diversement armée. Mais loin d'être dans l'amateurisme, certains étaient équipés de cocktail Molotov qui ayant atteint les tonneaux d'alcool, les faisaient exploser, embrasant la bâtisse. Les assaillants étaient conduit par une femme chauve à la moitié du visage brûlée et armée d'un pistolet, invectivant et encourageant son équipe de paysans par des "Au bûcher !" ou des "Hérétique !"

Me voilà, avec mes collègues, dans une bien mauvaise situation. Nous nous quittons fébriles sur ce moment empli de suspense, lecteur fidèle et de bon goût, pour nous retrouver au prochain épisode.

mercredi 7 avril 2021

Warlock / Warhamer - Magnus Tower's Mysterious Murder


Bonjour à toi, lecteur fidèle et de bon goût, qui a choisi de parcourir mes notes de voyage plutôt que d'aller te soûler à l'auberge comme la plupart des crétins illettrés.

Sache que je me nomme Henry James, que je suis un magicien en formation. J'habitais jusqu'à récemment à Altdorf mais un tragique incident impliquant une erreur de manipulation, une explosion thaumique, mon maître et un canard, m'ont contraint à quitter la capitale au plus vite.

Je décidai alors de diriger mes pas de façon rapide vers un lieu civilisé et très éloigné. Je pris le chemin vers Ubersreik. J'enfilai, bien sûr, une tenue de route discrète à la place des habits de mon ordre, magie et magiciens étant autant appréciés, dans l'empire, qu'un gâteau à la bouse. Après quelques péripéties que je te conterai, peut-être, une fois prochaine, je fis la rencontre de Siegfried Heldenhammer, le patrouilleur rural. Pas vraiment une lumière, l'homme avait la culture d'un champignon des bois. Mais il savait m'écouter et rigoler à mes blagues et la hallebarde qui lui servait de compagne, à moins que ce soit l'inverse, m'avait permis de poursuivre mon voyage sans encombre.

Hademar Raunpach
von Mayenburg
(noble en reconversion)

Je m'installai à Ubersriek me demandant comment orienter ma prometteuse carrière  et continuai à fréquenter la hallebarde et son porteur. Je fis ainsi quelques peu connaissance autour d'un verre avec ses nouveaux amis. Stephan, un gars ayant une considération très approximative pour la propriété et le contenu des poches d'autrui. Harmut, un chasseur de vieux lapins malades au vu de sa défroque. Et Hademar Raunpach von Mayenburg, un noble déchu ayant abandonné la fierté de ses ancêtres pour finalement devenir soldat du Guet Municipal. Cependant, il était cultivé et fournissait visiblement un esprit au groupe de décérébrés qui l'accompagnait.

Mais bon, en début de carrière, il est bon de savoir se mêler aux normaux et apprendre à supporter la bêtise quotidienne des incultes.

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Roche Noire

Ainsi, me voilà convoqué au Château de Roche Noire, place forte impériale d'Ubersreik par Dame Emanuelle Nacht, Hérault Impérial. Il paraîtrait que le château était précédemment occupé par  la famille Young Freud qui s'est fait proprement dégagé comme des clodos sur un marché par les soldats impériaux.

Siegfried Heldenhammer
(seule iconographie connue
où sa hallebarde ne lui
tient pas la main.)

Je retrouvai dans le Hall Hademar et Siegfried accompagnés d'un ado dont l’œil vitreux reflétait autant d'intelligence qu'un poireau.

Nous croisâmes un sergent d'état, à l'air efféminé, frisettes au vent et larmes aux yeux. Puis un laquais quelconque nous fit entrer dans un cabinet dont la propriétaire avait visiblement tenu à hurler aux visiteurs son importance et son soit-disant bon goût. Bureau richement décoré, grandes baies vitrées, 20 plumes alignées dans 20 encriers de couleurs différentes, de grandes bibliothèques...

Une femme à l'apogée de sa beauté avant la grande dégringolade, en robe de velours vert, nous invita à s'asseoir sur de confortables canapés et commanda à la bonniche du coin quelques collations bienvenues.

Pendant que l'irritant prépubère collé aux basques d' Hademar bâfrait salement  les biscuits apéro, elle en arriva enfin au fait.

Dame Emmanuelle Nacht
Elle nous engageait afin que l'on résolve le meurtre mystérieux du Brigadier Chef, Tylo Veilfrass, dans la Tour Magnus. À cette annonce, Hademar accusa le coup. La messagère impériale poursuivit en indiquant qu'il avait été tué par un projectile ayant traversé une fenêtre puis sa poitrine. Le corps était entreposé au champ de Morr. Elle nous demanda une enquête discrète et neutre politiquement car le Brigadier Chef œuvrait activement pour le rapprochement des peuples. D'ailleurs c'était la raison de notre groupe composé de deux Ubersreikers et de deux Altdorfers, car sa mort risquait de briser la fragile entente entre les deux camps de fanatiques politiques. Nos méthodes d'investigation et d'infiltration de la Tour étaient laissées à notre jugement.

Je la questionnai sur la raison de mon humble présence. Elle savait ! Elle avait des infos sur mon départ précipité de la capitale ! Je tentai alors de négocier une accréditation officielle de magicien en lieu et place des 10 pistoles d'or qu'elle promettait pour notre travail.

Wilhem
dit "Machin"

Puis nous quittâmes les lieux et je fis plus ample connaissance avec le trio disparates. Outre la hallebarde et Hademar que je connaissais déjà un peu, le jeune accroché aux basques de ce dernier se nommait Wilhem. Un traîne-savate des rues que le noble au grand cœur avait pris, par pitié, à son service, et pour lequel il nourrissait quelques ambitions,  misant sur une intelligence difficilement visible au premier abord. Et au suivant aussi d'ailleurs. Je décidai spontanément de l'appeler "Machin", ce qui me semblait plus que suffisant.

Sinon, les manquants de l'équipe étaient morts comme des chiasses lors de précédentes aventures semblait-il. Le noble défroqué en avait profité pour aller dépouiller d'une côte de maille son précédent camarade Stephan. Je me demandai alors si j'étais vraiment entouré d'un terreau fertile à mon avancement dans la vie.

Orban Geldrecht
dit "Frisette"

Une inintéressante discussion stratégique de planification des objectifs s'engagea entre Siegfried et Hademar que je fis bien attention de ne pas écouter. Alors qu'ils décidaient finalement de se rendre à la Tour, Frisettes Larmoyantes nous aborda. Il était Sergent et portait le nom peut charismatique d'Orban Geldrecht. Il proposa au Soldat du Guet toute son aide et celle des membres de son club d'amis du défunt.

Il était clair que le Brigadier Chef était très populaire auprès des personnes fragiles en manque de représentation masculine.

À ce moment là, Machin et la hallebarde ont commencé à poser des questions tout en balançant tout un tas d'infos sur notre mission discrète. Quelques coups de coudes plus tard, assénés par un Hademar clairement blasé par ce type de situation, nous nous rendîmes à la Tour Magnus. J'appris chemin faisant qu'elle était dorénavant tenue par des soldats de la ville ayant reniés leur appartenance aux Young Freuds. C'est une grande tour dominant tout Ubershreik, sans porte, et dont on ne peut accéder que par un ascenseur nain.

Capitaine
Andrea Pfeiffer

Du coup, Hademar préféra obtenir une rendez-vous auprès de sa capitaine, Andrea Pfeiffer, pour que nous soyons présentés dans les formes et par courrier à Erwin Blutcher, Commandant de la Tour.

Midi arriva et cédant au désir de Siegfried de visiter du cadavre à la pause repas, Hadémar conduisit notre groupe vers la morgue.

Au temple du Champ de Morr nous fûmes accueilli par le Pére Bürke, probablement ancien brasseur de bières, dans sa bure réglementaire. Présentation faite, d'une voix caverneuse de circonstance, il nous invita dans les profondeurs glaciales de sa bâtisse excessivement parfumée à l'encens et aux produits chimiques d'embaumement pour un petit spectacle mortuaire.

Le décors était soigné, l'ambiance était présente sous cette voûte en pierre, un corps sous un drap noir sur un socle de marbre blanc. Le Père savait y faire dans sa partie. Il avait du être précédemment ambianceur dans son abbaye trappiste et je n'attendais plus qu'un spectacle réalisé avec ses gencives ou alliant sa bite et un bâton.

Tylo and Bürke
(représentation exclusive
au Champ de Morr)

Allongé Tylo avait plus l'air mort que vivant et de fait il était bien mort. Un trou lui transperçant la poitrine de part en part.

J'étudiais à fond le corps n'ayant aucune confiance aux pauvres connaissances de la faune locale. La perforation était nette, sans bord dentelé, pas de cloques mais pourtant l'intérieur était cautérisé et les organes semblaient avoir été vaporisés par une grande chaleur. L'entièreté du corps portait de petites marques anciennes, souvenirs de combats et autres bagarres.

Je présentais mes observations et conclusions à mes collègues malgré les dénis du la hallebarde qui tenait absolument à une explication plus prosaïque. Il était plus que probable que le projectile était de nature magique sans que je sois en mesure d'identifier clairement le sort.

Le Frère brasseur nous raccompagna après que nous lui ayons donné notre accord pour la mise en terre. Apprenant qu'il y avait des proches du décédé en recueillement dans la Chambre des Pleureurs, Hademar décida de les visiter.

Eske Gleïzer
Verrière

Une femme aux yeux pers s'entretenait avec des soldats Altdorfers. Après quelques instants, l'ancien noble se souvint qu'il s'agissait d'une verrière de la Markplatz du nom de Eske Gleïzer. Il discuta quelques temps avec elle de "ce cher Tylo" et s'engagea envers elle à découvrir l'assassin.

Plus tard, il avoua avoir senti qu'elle cachait quelque chose. Encore une histoire vulgaire de coucheries secrètes très probablement.

Je lui signalais alors avoir entendu des soldats parler entre eux de récupérer les affaires du mort. Renseignements pris, le Brigadier habitait en permanence à l'auberge de La Maison du Pont situé au sortir du pont nain d'Ubersreik.

A ce moment, nous tombâmes à nouveau sur Sergent Frisette qui, pas lourd pour un sous, renouvela sa proposition d'aide, y compris pour entrer dans la Tour Magnus. Et je trouvai pour ma part étrange qu'il anticipa ainsi nos objectifs mais le Soldat du Guet ne sembla y voir nulle malice.

Tylo Vielfrass
(de son vivvant)

Nous allâmes alors à l'auberge qui s'avéra être un endroit très cossu, aux prix élevés, de lagrande hostellerie servant également de relais de diligences et postal. Le propriétaire en était un certain Gunter Aben et il faisait tourner son affaire muni d'une vague épouse équipés de trois enfants et de 9 employés. À la révélation de la raison de notre venue, le patron se montra circonspect, mais apprenant la mort de son client, il fut choqué et sa moitié dégoulina de larmes comme une serpillière sortant du seau. Le respect était profond ou bien le manque à gagner était cruel ?

Hademar le convint de nous ouvrir la chambre de Tylo le refroidi...

 

La suite de mes aventures au prochain épisode lecteur fidèle et de bon goût.

Votre serviteur, Henry James, en tenue de route.

 

samedi 3 avril 2021

Warlock / Warhammer - Vampire en sous-sol

Les aventuriers sont pris au piège dans un taudis de la Spittlefield, centre présumé d’une étrange épidémie qui se répand en ville. Coincés, à l’extérieur par une foule décidée à tout stériliser par le feu, bâtiment comme locataires, et à l’intérieur par la présence d’un vampire responsable de l’épidémie.

Les voilà entre le marteau et l’enclume et les possibilités d’échapper à l’écrabouillement semblent minces.

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L’équipe fait l’inventaire de ses instruments de combat. Le résultat est bien maigre. Hormis quelques lames en état incertain, quelques gourdin officiels et une hallebarde, rien de vraiment probant contre une créature vampirique. Et surtout pas d’argent, métal réputé fatal à cette engeance.

Malgré tout, avec l’aide de Gino l’ogre, la trappe pour le sous sol est ouverte et Siegfried emprunte l’échelle vers les soubassements.

Mais surprise, au pied de l’échelle, à la lueur des torches improvisées, le patrouilleur rural aperçoit un corps, affaissé, dissimulé par un tissu. Il s’approche prudemment pour découvrir un Harmut en plein sommeil. Il remarque que son cou est couvert de tâches violacées.

Le chasseur de prime sort alors de sa torpeur pour raconter qu’au sortir des pissotières, pendant la beuverie de la Lune Rouge, il a vu ses compagnons partir en compagnie d’un nain. Il les a suivis jusqu’à ce qu’il soit attaqué par derrière. Quelqu’un l’a étranglé et il a perdu connaissance. À y regarder de plus près, il semble avoir également des morsures dans le cou.

Autour d'eux, c’est un chantier de vieilles parois à demi écroulées, de

murs décatis. Siegfried relève une piste. Hademar, avec un leadership naturel, amène le groupe dans cette direction. Bientôt ils arrivent dans une pièce au sol régulièrement parsemé de pièges à rat. Des gros. Avec des dents. Le quatuor songe à faire demi-tour lorsque le patrouilleur aperçoit un éclat argenté à l’autre bout de la pièce. Il tente la traversée avec délicatesse mais, dès les premiers pas, déclenche un piège qui en active 7 autres. Les claquements des mâchoires métalliques retentissent dans l’antre du silence. Tant pis pour la discrétion, Siegfried s’ouvre un passage à la hallebarde, non sans mal car l’arme est bien grande par rapport à l’exiguïté de l’endroit.

Arrivé de l’autre côté, il découvre une valisette contenant la panoplie complète de couverts en argent pour 8 personnes. Après quelques interrogations sur la faisabilité de souder sur place des fourchettes au bout d’une hallebarde, chacun s’équipe d’un couteau à bout pointu.

La chasse reprend jusqu’à une paroi où seul le chambranle d’une porte disparue souligne de façon inquiétante les ténèbres sur lequel il donne accès.

Siegfried entend un bruit et prévient ses compagnons. Tout le monde hésite. Harmut et Siegfried commencent à élaborer des stratégies. Stephan en a marre et s’avance dans la pièce suivante torche haut levée.

Il distingue une femme tenant un miroir, assise à une table dressée de couverts en faux argent. Son cerveau enregistre en arrière plan qu’elle ne se reflète pas sur le miroir alors qu’elle se retourne pour découvrir une face ravagée ! Les mots vampire, goule et zombie surgissent dans son esprit alors que la morte vivante, d’abord semblant apeurée, lui saute dessus comme une furie. Un coup de griffes lui entaille les chairs alors qu’il arrive à garder contenance face à l’horreur. Il recule dans la pièce où attendent ses camarades.

Hademar tente d’attaquer la créature déchaînée mais se prend un douloureux retour de bâton. Les vampires ça fait mal ! Car ils n’en doutent plus, ils ont bien trouvé le but de leur quête… et commencent à regretter de s’être embarqués dans cette galère.

Stephan tente à son tour de la suriner au couteau en argent, mais elle s’avère trop agile dans ses mouvements félins. Elle réplique. Deux doigts s’envolent et une torche s’écrase au sol. Le Hors-la-loi tombe en comprimant sa main gauche.

Harmut l’attaque dans le dos, mais elle l’évite.

Hademar la menace de sa torche. Elle bondit en arrière vers le mur le plus éloigné et commence à y grimper telle une araignée tout en ne quittant pas des yeux les aventuriers. Harmut et Siegfried lui lancent un couteau en argent alors qu’elle disparaît dans les ténèbres.

Siegfried et Stephan ont repéré le blason qu’elle porte sur les lambeaux de sa tenue mais ne sont pas d’accord. Alors que Stephan a vu un cerf majestueux, son compère soutien mordicus qu’il s’agit d’une belette voire une hermine.

La pièce est occupée dans un coin par un matelas maculé de sang, quelques bougies non utilisées et le miroir tombé à terre.

Le hors-la-loi finit de bander sa blessure puis le groupe repart, vigilant, à la recherche d’une sortie qui les ferait échapper au blocus et à cet antre de mort.

Ils arrivent dans une pièce contenant une boîte. Elle contient un petit miroir, un peigne et deux fioles aux liquides inconnus.

Dans un coin, un cadavre violacé en décomposition avancée rappelle durement à Harmut l’impermanence de l’existence. Ça lui en fout un coup !

Alors qu’ils parcourent les sous-sols, le plancher cède sous les pas de Siegfried et il se retrouve jusqu’aux épaules dans une fosse à merde !

C’est le moment que choisit la suceuse de sang pour leur tomber dessus une nouvelle fois. C’est bien un cerf majestueux sur le blason symbole de la famille Bruner. La même qui les a fait incorporer le guet de force !

Hademar la braque de sa torche. Elle bondit alors sur le pauvre Stephan et lui ouvre la carotide d’un adroit coup de griffes. Il s’effondre dans un gargouillis étonné et pathétique. Siegfried en appelle à Sigmar et attaque la créature avec sa hallebarde mais le dieu devait être occupé ailleurs et il manque son coup. Hademar oppose le miroir trouvé précédemment face à la vampire, lui renvoyant son monstrueux reflet, lui rappelant ce qu’elle est devenue.

Elle recule et semble déstabilisée. Siegfried en profite pour placer une nouvelle attaque qui touche cette fois. Mais, assez stoïque, la morte-vivante continue à tendre le bras vers le miroir telle une enfant vers un objet fétiche alors que déjà ses blessures se referment. Hademar lui donne ce qu’elle désire. Elle y reste agrippée et comme prise de torpeur.

Siegfried la met en joue de son arme, confondant sous la pression son hallebarde avec une arquebuse. Harmut la pointe de sa torche et profitant de la sidération de la bête, Hademar charge sur son dos un Stephan qui aussitôt finit de se vider de son sang comme une outre percée.

La vampire s’efface dans les ombres alors que le trio et son cadavre se carapate et retourne au pas de course vers l’entrée du taudis. D’autant plus que la maladie progresse dangereusement chez Harmut et sa santé décline à toute vitesse.

Alors que Siegfried les ramène vers la trappe, un bruit de bois fracassé se fait entendre. Ils arrivent pour constater que l’échelle a été détruite mais derrière eux les inquiétants bruits qui se rapprochent les poussent à monter à la sauvage.

Harmut repère l’ennemie alors que Siegfried, juché sur les épaules d’ Hademar, atteint le bord de la trappe. Elle fond sur le chasseur de primes et lui arrache la moitié de la mâchoire ! Mais il résiste à la douleur et parvient à enflammer la créature avec sa torche. Elle hurle et s’enfuit.

Siegfried finit de grimper et, avec l’aide de sa hallebarde multi-usage, aide les autres à le rejoindre le plus rapidement possible pendant que la vampiresse fait du barouf dans les parages.

Le corps de Stephan aura trouvé une sépulture digne de son existence. Dans les bas-fonds et la face dans la boue.

Alors que leur avenir s’éclaire un peu, Harmut fait une crise cardiaque ! La malédiction vampirique aura eu finalement le dernier mot avec le chasseur de prime.

Siegfried demande à Gino de bloquer la trappe. Puis il s’éloigne en traînant un Harmut qui finit de décéder comme une vieille serpillière.

À défaut d’avoir grandi ensemble, les deux frères rendirent l’âme pas loin l’un de l’autre, morts aussi indifférent à leur fraternité et misérablement qu’ils vécurent.

Les deux survivants décident d’interpeller l’extérieur. Ils se rendent chez le locataire, cagouincier de profession et s’approchent prudemment de la fenêtre. La gentille population qui cerne l’endroit n’attendant qu’une cible pour s’entraîner aux tirs à l’arbalète.


Hademar harangue la foule avec de potentielles informations et voies de guérison quant à « l’épidémie ». Une prêtresse de Shalia, la tête auréolée d’un cercle de lumière, s’avance et commence à discuter. Elle demande des preuves et Hademar lui lance le carnet de la doctoresse Giliani. 30 minutes s’écoulent et la voilà qui revient sans son auréole. Elle prend les choses en mains immédiatement. Les cordons sanitaires sont levés, la population renvoyée chez elle. Elle confirme qu’il n’y a pas de contagion et que la maladie est le seul fait de la vampire.

Un répurgateur est requis.

Hademar va rassurer Annika puis va voir Gino qui a installé son bureau sur la trappe. Il dit avoir entendu plusieurs coups venus d’en dessous mais qu’ils se sont arrêtés.

Les forces de l’ordre font évacuer l’immeuble improbable et seul Eluharas l’elfe, en armure de combat, un sabre de cristal à la main, refuse de partir.

Le répurgateur investit les lieux. Il aura raison du monstre assez rapidement et sans trop de difficulté selon ses dires.

 

Siegfried et Hademar prennent du repos et le lendemain décident de se retrouver autour d’un verre à la mémoire des copains morts comme des cons.

Hademar confirme sa volonté de devenir soldat et de rejoindre le guet municipal tandis que Siegfried hésite encore sur la route à suivre...