vendredi 25 août 2017

La tyrannie des dragons - part 9

Fort Boyaux ou Bienvenue à la Tour de Xanax

C'est l'agitation et l'effervescence dans tout Eauprofonde ! La populace s'est rassemblée par millier sur la place principale pour entendre les interventions de Mélandrak et Force d'enclume que les crieurs publics ont annoncées depuis potron-minet. Le nain s'exécute d'une façon très digne et sincère et, contre toute attente, renchérit en admettant l'innocuité des dragons moot en général. L'elfe par contre serre les dents et les fesses, le prend de haut et son acte de contrition, bien que public, reste une piètre prestation. Cependant Otaaryliokkarnos semble satisfaite et nous donne rendez-vous, tantôt, à l'extérieur de la ville. Nous nous préparons pour notre prochaine mission, le sauvetage d'Iskandre, adorateur de Tiamat repenti et dissident, détenteur du Masque Bleu. Une fois en dehors de la cité, Dame Elia reprend sa forme draconique et nous amène, par la voie des airs, au Mont Hlim, à proximité du village de Xanthal où est retenu Iskandre.

Nous pénétrons d'un pas ferme dans le hameau et prenons immédiatement le chemin de l'auberge, source première d'informations pour tout aventurier qui se respecte. Mais là, peu de renseignements à se mettre sous la dent et nous nous dirigeons sans plus attendre vers la Tour de Xanthal, située au milieu d'un labyrinthe végétal. Une simple corde protège l'entrée du dédale de l'ancien propriétaire thaumaturge du lieu. La tour trône au loin et nous apercevons sur un balcon une silhouette qui s'agite. Elle nous hurle "Ils savent que vous êtes là ! Sauvez-moi !". Dans ses mains elle tient un masque ainsi qu'un sablier en éructant : "Rejoignez moi sous la tour, je vous donnerai la clef !". Puis l'agité se fait attaquer par une bande d'encapuchonnés et disparait magiquement. Bonjour la discrétion !

Nous nous enfonçons dans les couloirs de haies avec un sentiment d'étrangeté omniprésent. Nous débouchons sur un espace dégagé avec au centre un cadran solaire dont l'ombre portée ne correspond pas à la position du soleil. Décontenancés nous prenons la direction indiquée et après avoir suivi les tunnels végétaux curvilignes, nous voilà au milieu d'un vaste carré herbeux avec un bassin en son centre. Au milieu du bassin flotte un grenat de la taille d'un poing et dans l'eau au dessous, une forme brillante. Après un moment de recherche d'indices inutile, je m'avance dans la fontaine et immédiatement apparait et m'attaquent une sorte de crabe humanoïde rapidement rejoint par deux autres congénères. La créature me vainc en deux tours puis mes camarades leurs font leur fête. Nous récupérons alors le grenat ainsi que le sac en cote de maille qui se trouvait en dessous. Il contient six fioles identiques emplies d'un liquide ambre-miel, une baguette, une fiole contenant un liquide rappelant le mercure, une avec de l'eau terreuse et un petit saphir bleu avec un crapaud en forme de tornade.



Continuant à avancer dans le labyrinthe, nous aboutissons dans un espace dégagé avec son cadran solaire au mitan. Ne comprenant pas la logique des indications nous suivons à l'instinct une direction pour se retrouver dans un pré avec son enclos à mouton, un baraquement et deux immenses cyclopes. A notre vue, ils se lancent dans une conversation gestuelle puis l'un deux s'avance, ramasse un rocher de belle taille et le lance à travers champ avant de nous enjoindre à participer à l'épreuve. Brak s'empare d'un lourde pierre et la jette... à deux pas. Bon, dégoutés, nous décidons de partir. Nous avançons le long des haies avant de déboucher... au même endroit. Les cyclopes reprennent leur pantomime et voilà nos guerriers réduits s'épuiser à jeter des rochers. Finalement, ils réussissent un lancer au delà de la marque du cyclope, le rocher se brise et laisse échapper une topaze  de la taille d'un poing dont je m'empare rapidement et nous partons de cet endroit fantasque.

Nous finissons dans un couloir barré en son centre par une fontaine. D'étranges fleurs blanches dépassent des haies bordant cet endroit. Au centre de leur calice, des perles de la taille d'un poing. Nous inspectons la fontaine, puis Brak déleste une fleur de sa perle déclenchant leurs attaques empoisonnés. C'est la bagarre, notre guerrier lance la perle dans l'eau des fois que... Puis tout en combattant, nous tentons de boucher la fontaine, d'écoper l'eau du bassin, et... je tombe en trois tours. Nous fuyons pour revenir au même endroit, quelque soit la direction empruntée. Finalement, nous récupérons prestement la perle dans le bassin et nous replions à nouveau en évitant l'agression florale.

A nouveau des couloirs et un cadran solaire plus loin, nous voici dans un jardin avec son étang, son petit pont de bois permettant de rejoindre une pagode à colonnade. Sous la pagode la statue d'un basilic et nous attendant, un genre de mage asiatique. Il nous invite de la main et se lance dans une cérémonie du thé. Et alors que de sa théière joufflue et rigolarde s'échappe des vapeurs entêtantes, le bridé disparaît et nous nous retrouvons enfermés dans une pièce emplie des vapeurs méphitiques. Alors que notre vision se trouble, Brak renverse Coromir puis finalement la théière. Les fumeroles diminuent et la troupe décident d'abattre un mur. Je me précipite de mon côté vers le récipient encore fumant et l'abat sur une paroi. Le visage rigolard se change alors en un masque grimaçant. Je gueule à Brak de défoncer l'objet. Il s'exécute, les parois disparaissent alors et nous faisons face à un immense djinn aux poings démesurés. Alors que résistance fait rage, Coromir repère une brillance dans la théière et, après un moment de confusion, y débusque un jade de la taille d'un poing. Nous sortons en courant de l'endroit.




C'est encore des couloirs courbes, puis des cadrans solaires présentant plusieurs ombres dans des directions incompréhensibles. Nous cheminons, plus portés par notre instinct que par un schéma précis. Nous voilà dans une nouvelle place bordée de six armures vides, un tapis avec des pièces d'armure au centre. Nous explorons prudemment le lieu et puis... les armures se mettent en mouvement et nous mettent sur la face. C'est la pagaille, nous combattons, prenons gras, fuyons pour revenir au même endroit ! Jusqu'à ce qu'un adversaire soit abattu, révélant un jaspe sanguin dont je prends possession. Nous nous ruons vers la sortie.

Nouveau cadran dont les quatre ombres se rejoignent puis fusionnent en un point. Je monte sur le cadran qui m'avale. Le moment de stupeur passé, rejoint par mes camarades, cette fois nous réapparaissons dans un labyrinthe à l'intérieur du labyrinthe. Depuis deux heures que nous courons dans cet endroit déroutant et voilà qu'un énorme taureau mécanique nous charge. Il exhale un souffle cristallin qui se condense en un diamant de la la taille d'un poing, et tombe à ses pieds. Pendant que mes camarades font face, je plonge dessus et le saisit. Au même instant, un passage s'ouvre et nous nous échappons pour arriver rapidement à un cadran dont les ombres marquent toutes les directions.

Nous fouillons et remarquons qu'entre les haies, nous apercevons la base de la tour quelque soit l'endroit où nous observons. Brak débroussaille et nous atteignons enfin la Tour de Xanthal. Pas d'entrée visible mais, sur la tour, à hauteur d'homme, un intrigant cartouche vertical comportant d'étranges signes. Juste au dessous, un cercle de téléportation. Sur le cartouche manque un symbole de sablier couché. Nous appuyons au hasard sur un signe carré et nous sommes téléportés dans une chambre entièrement close comportant la même plaque. Reste à comprendre le fonctionnement de l'ascenseur magique de Xanthal-le-mariole et explorer le lieu à la recherche d'Iskandre-le-discret.


Jessica Sans-souci : Journal de bord n° 267

vendredi 18 août 2017

La tyrannie des dragons - part 8


Au marché de Brive-La-Gaillarde

Quelque peu échaudés hormis Brak Le-va-t'en-guerre nous rentrons au village elfe. Nous prenons du repos ce qui me permet de parcourir le carnet de notes de Neronvin de façon exhaustive. J'y apprends sa haine pour son père Mélandrak (nom de code : Mercantil) ainsi que l'envoie au Puits aux Dragons (nom de code : le creux des canards) de son masque et des autres, pour l'invocation de Tiamat. Nous débriefons avec mes camarades, à l'issu de quoi j'écris une lettre cachetée à destination du Conseil des Seigneurs. Je leur annonce la mort du Masque Vert, de sa généalogie ainsi que la réunion des masques. Gallin nous fournit des chevaux et nous partons pour le Concile des Grands Vers, à 11 jours environ.
L'embusque !

Plus nous nous rapprochons du mont Nether, plus nous rencontrons désolation, villages pillés, ravagés, brulés, décorés des massacres perpétrés par les sectataires de la Déesse Dragon.Puis, alors que nous suivons une piste forestière, à 3 jours de notre but, je perçois, au dernier instant, une corde tendue au raz du sol, en travers du chemin. Par réflexe, je fais sauter mon cheval par dessus et crie "Piège !" à mes camarades. Ils franchissent sans problèmes l'obstacles et nous voilà au milieu d'une embuscade. Deux créatures insectiformes et chitineuses accompagnées d'un démon cornu aux ailes de chiroptères apparaissent autour de nous dans un nuage de souffre. Je me retrouve face au démon qui m'envoie deux coups de griffes, suivit d'un coup de trident. J'esquive tant bien que mal me retrouvant acculée entre mes camarades et lui (et je déteste l'acculage). L'échauffourée ne débute pas en notre faveur, d'autant que des arbalétriers cachés à la lisière des bois nous mitraillent. Pendant que mes collègues se battent d'arrache-pieds, je m'échappe de la mêlée et saute de mon cheval dans les fourrés. Contournant discrètement les assaillants, je les occis sournoisement et petit à petit nous prenons l'ascendant sur nos adversaires jusqu'à leurs décès inévitables.
Nycaloth et Mezzoloth

Puis nous reprenons notre route et prenons une nuit de repos. Le lendemain nous apercevons un village occupé par une cinquantaine d'hommes-insecte, survolé par une vingtaine de démons volants et au centre duquel trône une tente bariolée. Nous perdons du temps à le contourner et croisons une colonne de réfugiés. Nous échangeons quelques renseignements et repartons derechef vers les montagnes. Mais dans la nuit, le veilleur est accosté par un mezzoloth peu belliqueux. Il nous demande de le suivre jusqu'à son chef, Volmer. Devant son calme et sa non ambition de nous trucider, nous prenons le risque et le laissons nous conduire jusqu'à un hameau occupé par les hordes démoniaques et sa tente colorée. A l'intérieur nous reçoit une sorte de grande mante religieuse blanchâtre au crane squelettique. Il confirme l'origine infernale de tout ce merdier et nous explique la raison de notre présence ici. Un branche dissidente des magiciens de Thaï, la Résurrection de Thaï, menée par Rasmodar, s'est alliée au Culte du Dragons et obligent les démons à œuvrer pour eux. Cependant, l'ensemble du culte orthodoxe des Magiciens de Thaï et son chef, SashTan (liche séculaire), condamnent cette faction. Ce hiatus permet à Volmer de nous délivrer ces informations ainsi qu'un appui potentiel de SashTan contre les disciples de Tiamat.
Le château dragons

Ci fait, nous poursuivons notre chemin et ne tardons à être au pied du mont Nether. Là, j'appelle Otaary Liakkarnos comme convenu et peu de temps après, la voilà qui descend du ciel, gargantuesque ! Elle se pose doucement , nous salue et nous amène au sommet de la montagne, au milieu de ruines anciennes. Nous attendent quatre de ces congénères aux mêmes dimensions. On nous fait comprendre que nous prendrons la parole seulement à notre tour, c'est à dire pas maintenant, et déjà Brak se braque (d'où peut-être l'origine de son patronyme ?). Un dragon doré du nom de Prothanter prend alors la parole et nous explique que le présent concile avec des représentants des "petites races "est une obligation traditionnelle, mais que l'adhésion des dragons métalliques à nos côtés ne pourra se faire qu'à certaines conditions pour lesquelles nous sommes tenus pour responsables. Ainsi commence les marchandages dans l'ordre suivant :

  1. Prothanter exige des excuses formelles et publiques de la part de Mélandrak en ce qui concerne le Mythal.
  2. Ileuthra (dragon d'airain) demande à ce que les masques d'invocation de Tiamat soient détruits ou à ce qu'ils lui soient remis.
  3. Otaary Liakkarnos (dragon d'argent) exige que Force d'enclume, roi des nains, fasse des excuses officielles et publiques pour les Dragon Mout (?) passés (sport officiel nain consistant, semble-t-il, à fumer du dragon lors d'une grande chasse). De plus, il devra lui être restituée l'armure qui fut confectionnée, lors d'une de ces joyeusetés, avec la dépouille d'un sien ami très cher.
  4. Après un moment de réflexion avec mes coreligionnaires, je prends la parole. Mettant les formes sous les vitupérations du guerrier, je demande à nos interlocuteurs de s'engager à participer régulièrement à des réunions avec les petites races, afin d'assurer un futur pour tous ; et quelques artéfacts pour assurer les combats à venir pour notre équipe. Les dragons sont un peu déçus car ils s'attendaient à ce que nous proposions d'autres cadeaux dans leur hotte. Brak grogne à mes côtés.
  5. Nymmurh - dragon de bronze - veut une part du butin du Culte du Dragon (vu qu'ils en accumulent un maximum pour l'invocation).
  6. Tazmikella - dragon de cuivre - exige de récupérer la dragonslayer, sous prétexte qu'elle lui fut volée et qu'elle y tient. Le barbare rage et se butte.
Après une courte discussion houleuse (sont pressés les lézards pour des créatures millénaires !), nous acceptons leurs demandes. Promettons un tiers du butin (chaque onzième concédé permettant de rallier un écailleux supplémentaires). Puis, Brak dégaine alors son épée et la jette dédaigneusement au pied de Tazmikella qui s'en empare avidement, prouvant définitivement notre engagement, notre respect et notre bonne volonté. De leur côté, les dragons acceptent pleinement nos demandes, la part du butin ayant fait fléchir les plus indécis, à part Prothanter qui reste définitivement neutre. Nous nous installons alors pour la nuit et le lendemain, nos hôtes nous accueillent avec un sac contenant une armure magique pour Rufus, des flèches tueuses de dragons pour Coromir et... Tazmikella rend la dragonslayer à Brak, convenant que chacun doit faire des sacrifices.

Otaary Liakkarnos sous ses deux formes.
Direction Eauprofonde à dos d'Otaary où nous retrouvons tout d'abord Eosin l'Aventurant avec lequel nous échangeons nos renseignements. Le lendemain nous sommes attendus au Conseil des Seigneurs et j'y expose nos demandes au nom du Concile de Grands Vers, sous l'œil vigilant de Dame Liakkarnos. Entre deux interventions rageuses et mal-venues du roi des nains, à l'écoute des conclusions du Concile, Mercantil rage et vire au vert (pour un elfe c'est joli), Force d'enclume s'étouffe et vire au rouge, mais bon an mal an, chacun accepte les termes de l'association, reconnaissant notre statut de représentants des "petites races". Otaary Liakkarnos satisfaite restera jusqu'au lendemain afin d'assister aux excuses publiques. Eosin nous apprend alors qu'il connaît l'emplacement du crash du château volant (épisode précédent) et que le masque noir s'y trouve potentiellement toujours. De plus il a reçu, de source sûre, un appel à l'aide de Galvan, le Masque Bleu qui, contre sa délivrance, rejoindrait notre camp avec son masque.
S'ensuit la partie stratégique du conseil, autant dire une foire d'empoigne des demandes, des exigences, des urgences égoïstes...
J'en profite pour remettre mes informations sur l'alliance possible avec les Magiciens de Thaï à Eosin, ne voulant pas divulguer, dans un premier temps, ces données "aux grands de ce monde", craignant les préjugés de certains esprits étroits.

Finalement notre groupe décide de laisser l'opération "château dans le ciel"
à d'autres et de nous concentrer sur le sauvetage du Masque Bleu et de son puissant artéfact.

Jessica Sans-souci - journal de bord n° 265

jeudi 10 août 2017

La tyrannie des dragons - part 7


Prise deux têtes

Nous débouchons de la forêt aux araignées et découvrons La Trouée de la Lune, un immense gouffre dans lequel plonge un cascade. Ayant déduit de faits précédents que la cachette des sectataires de Tyamat se trouve derrière les chutes, nous entamons la descente sur des pierres suintantes d'humidité. Dument encordés voire arnaché pour certain prêtre, nous voilà dans un grotte se poursuivant par un boyau. Nous convenons d'une stratégie classique pour l'exploration. Les discrets du groupe, à savoir Coromir et moi, partons légèrement devant et ferons signe deux autres à mesure de nos découvertes.

Nous débouchons rapidement sur une grande grotte dans laquelle sié un petit lac au milieu duquel trône un îlot. Non loin, au fond de la caverne, nous percevons un forme flottante. Rejoint par Brak et Rufus nous avançons vers celle-ci qui se révèle être une corde à linge où pendent des bures et autres sous-vêtements. Soudain, une voix nous interpelle genre : "Qui va là ? Donnez le mot de passe !". Cinq archers postés sur un promontoire nous tiennent en joue. J'essaie de leurs faire à l'envers mais la manœuvre ne dure pas longtemps devant leur insistance butée. Bref, quelques flèches échangées plus loin, les adversaires sont réduis à l'état de cadavre. Notre progression nous amène alors à la salle à manger occupé par 5 guerriers se la coulant douce. La stratégie convenue au début nous permet de les prendre par surprise et de les défoncer prestement. Un peu d'interrogatoire avec un Brak chauffé à blanc et nous situons le dortoir commun et la chambre du "Masque Vert".
Nous apprenons également le patronyme des masques :
  • Néronvin - le masque vert
  • Séverin - le masque rouge
  • Galvan - le masque bleu
  • Resmir - le masque noir
  • Varam - le masque vert (que nous connaissions déjà)
Pendant que Rufus et Brak s'en vont pacifier la zone du dortoir commun, Coromir m'accompagne
jusqu'à la chambre de Néronvin, grande pièce munie de tapisseries, d'un grand coffre, et d'un lit joliment ouvragé. Pendant que les deux guerriers enferment tous les sectataires ligotés dans le dortoir, je désamorce le coffre, muni d'une curieuse aiguille translucide, dans lequel je trouve un carnet de note et ne trouve pas deux bourses bien remplies. Explorant les murs, le demi-elfe découvre un passage secret. Les précautions d'usage prises, je pénètre dans un court boyau se terminant en cul-de-sac comportant sur l'une des parois une vasque surmontée d'un visage elfique grossièrement taillé, aux yeux de cristal. Pas plus ?! On fait le tour du propriétaire, explorant une resserre où s'entasse moult coffres et quelques superbes flacons elfes remplis de liquides colorés. Alors que nous faisons le point dans la salle commune, Nerovin et son dragon débarquent.

Ils sont accueillis par Coromir qui montait la garde dans la grotte et avant d'avoir pu dire "Aïe", M. Masque Vert se prend deux flèches dans la bedaine. Il plonge alors dans le lac, rejoignant son dragon qui y barbote déjà. S'étant regroupé avec Coromir nous nous faisons flécher par des illuminés situés sur un plateau de l'autre côté de la caverne. Prenant un boyau pour les atteindre et leur faire comprendre notre ire nous nous retrouvons face à trois ogres à deux têtes. Des Étins parait-il ?! Pris d'une fulgurance Brak les embrouille et nous continuons vers la plate-forme alors que Coromir reste au début du passage, à l'orée de la grotte des fois que Neronvin souhaiterait un supplément de flèches.


A partir de là, c'est la gabegie. Le dragon sort de l'eau et crache un nuage acide obligeant Coromir à battre en retraire sous peine de se liquéfier. Au dessus, nous tranchons vivement dans le sectataire mais les Etins pilotés par un elfe nous tombent dessus comme à Gravelotte. En manque de place, me voilà au corps à corps avec une créature bicéphale qui a tôt fait de m'envoyer au pays de Morphée. Rufus à son tour tombe, mais Brak rendu enragé par la présence du dragon juste sous notre promontoire, lui saute sur le râble, dragonslayer au clair, et l'oblige à fuir devant les blessures qu'il lui inflige. L'elfe et les Étins se retirent alors nous laissant en bien mauvais état. Brak nous stabilise, et nous émergeons de notre douloureux sommeil pour découvrir une curieuse fontaine. En effet dans un coin de la plate-forme, une statuette représentant grossièrement un elfe à grosse tête suinte d'un liquide bleuâtre. Y voyant un présent de la Fée Fagot, la fée des elfes rencontrée précédemment, nous buvons sans retenue le liquide qui restaure notre santé. Nous nous replions vers la cantine mais Neronvin repart à l'attaque. Brak ne s'en laisse pas compter. Nous repartons derechef à la filoche, le poursuivons et notre barbare le cisaille définitivement. Sous le masque, un demi-elfe, portrait craché de Mercantil, plus jeune avec une balafre. Donc probablement un fils adultérin du seigneur elfe revanchard de sa non reconnaissance paternelle...

Le repaire est calme, rien ne bouge et nous décidons de prendre un repos long pour panser nos plaies et nous réjuvéner.


Malheureusement dans la nuit les Étins reviennent, nous acculent et nous en mettent plein la mouille. Rufus tombe, puis Brak. Jouant la carte de l'agilité et l'art de l'esquive, j'arrive à m'emparer de la baguette de soin du clerc pendant que Coromir distrait l'adversaire avec force roulades, glissades et évitements. Je parviens à réveiller nos guerriers avant de me faire étendre par un coup de gourdin de la taille d'un tronc d'arbre. Rufus et Brak conscients décident tacitement de faire les morts. Les Étins déstabilisés et visiblement en manque d'intelligence s'en vont. Rufus nous remet quelque peu sur pied le demi-elfe et moi. Je suis alors discrètement les ogres à deux têtes qui se font clairement engueuler par leur pilote elfe, dans la grotte principale. Les monstruosités font alors demi tour et reviennent. Je préviens mes camarades et nous nous replions discrètement dans le garde-manger. Pendant qu'ils nous cherchent dans la chambre de Neronvin, nous nous faufilons dans leur dos et nous nous échappons prestement de ce sinistre repaire forts des informations que nous avons pu dérober et sans aucun doute essentielles à la réunion des Grands Vers que nous devons maintenant rejoindre instamment.

Mais définitivement, je déteste les endroits exigus...

Jessica Sans-souci - Journal de bord n°264