samedi 15 août 2015

Time Zero

Charlemagne et les drones.


Carolus Magnus in demonis occulum.
In "Emperor chronicum"
Archives secrètes du Vatican
Le voyage dans le temps c'est de la merde !

Tout a commencé il y a 24h, à Time Zero, l'énorme complexe réfugié dans le Crétacé, abritant l'une des deux seules machines temporelles de tout l'univers.

Et comme de bien entendu, ça a commencé très exactement par un briefing. Les "cerveaux" aiment bien les briefings. Ça doit les rassurer les briefings, leur donner l'impression qu'ils contrôlent ou comprennent quelques choses.
La suite nous prouva qu'ils avaient tort comme le disait une chanteur du 20e siècle.

Nous voilà donc quatre "bleus", quatre TimeGuards écoutant le déroulé de notre première mission de terrain. Une excursion en 800 après JC, à Rome, pour assister au couronnement de Charlemagne comme Empereur. Nous devons, de plus, récupérer son ADN.
Une mission de routine pour nos historiens qui veulent savoir qui de Carolus Magnus ou du pape Léo III a eu cette idée folle et suivre sa descendance, tout en laissant leur cul vissé tranquillement dans leur fauteuil.

Rappel des règles : on laisse rien traîner derrière nous, on ne tue personne, on se fait discret.

On nous distribue nos fausses identités. Pour moi, Sir Béranger de Erfürt, un noble voulant présenter une relique au grand Charle, accompagné de son écuyer Luka, du frère Callisto et de Hans un aide de camp, forestier et archet.
On nous donne nos costumes, on passe par l'hypno-apprentissage pour la langue et un minimum de culture de l'époque carolingienne.
Nous finissons de nous équiper et nous voilà projetés dans les abysses du temps avec une précision de 12h... à 12000 ans. Ouais, y des accidents ! On nous rappelle également qu'une journée là-bas équivaut à une journée à Time Zero.

Le moine, Le chevalier et L'archer.
In "Emporor chronicum"
Archives secrètes du Vatican
Nous apparaissons dans le campagne proche et nous dirigeons vers la ville dont nous passons les
portes sans encombre.
Déambulant dans les rues nous repérons rapidement et par chance notre cible. Le grand Charlemagne et son bras droit se déplaçant incognito dans une rue. Je l'aborde franchement. Son ami, Winichi, duc de Spoletto, s'interpose prêt à dégainer. Je brode, explique ma présence ici, ma volonté de présenter mes respects au grand roi et de lui offrir une relique rare.
A peine avons nous mis en confiance nos deux interlocuteurs qu'une foule de paysans armés et énervés, harangué par un prêtre prônant la haine et le régicide, déboule sur notre chemin.
Nous fuyons à travers le dédales de rues et ruelles, à travers habitations et marché, toujours talonnés par la plèbe en colère pour se retrouver encerclés dans un bâtiment en ruine.
Nous faisons front, bataillons devant la horde sans cesse renouvelée. Charlemagne découpe dans le lard avec Joyeuse, sa légendaire épée. Nous essayons de résister sans trop endommager pour les opposants mais ça finit par déraper. Je fais écrouler un pan de la maçonnerie branlante sur les assaillants, écrasant trois péons. Nous peinons, sommes blessés, tuons quelque peu et au moment où "notre mission de routine" semble être la dernière, arrive la garde du roi qui écrase l'émeute.
Frère Callisto dispensant la sagesse à la foule.
In "Emperor chronicum"
Archives secrètes du Vatican
Émeute très louche, que ça soit par le comportement des enragés qui paraissent sous influence, ou par l'apparition dans les mains de l'un d'entre-eux d'un objet technologique.
Nous subodorons immédiatement les machinations des Triades, la mafia temporelle, notre principale Némésis.
Le bras droit de Charles nous donne rendez-vous le soir même pour une audience, et aussitôt nous partons à la recherche des chrono-terroristes.
Nous retrouvons rapidement l'un d'eux que nous suivons discrètement jusqu'à une villa dans la campagne.
Nous pénétrons furtivement dans la grange où nous avons repéré une fugace lumière, trouvons le passage secret et descendons dans un sous-sol se terminant par une porte-blindé.
Bon sang, l'ennemi est bien installé !
Nous ouvrons, suite au crochetage de l'ami Luka, sur une pièce contenant caisses et étagère de pièces bien anachroniques dans cette époque du bas moyen-âge.
Nous fouillons rapidement pour nous intéresser à l'autre porte qui bloque notre progression. Mais une voix goguenarde nous invective pour prédire notre épitaphe au son d'un gaz emplissant le lieu.
Mais camarades s'activent séparément pendant que je suffoque. Luka crochète, Hans construit une bombe avec les éléments présents dans les caisses, Callisto prie à tout hasard.
Finalement nous franchissons l'obstacle et entrons dans la partie logement et informatique. Deux dobermans cybernétisés nous accueillent toutes dents dehors, motivés par leur maître resté bien en retrait.
Luka se fait bouffer directement et sombre dans l'inconscience ! Nous rassemblons nos abattis et nous acharnons tant bien que mal sur les molosses avant d'exprimer manu-militari notre mécontentement à leur boss qui décède malencontreusement après un interrogatoire douloureux et inutile. Hans donne une de ses pilules miracles à Luka, revenu à lui, ce qui lui permet de surmonter son état vital précaire.

La geste de L'écuyer malchanceux
In "Emperor chronicum"
Archives secrètes du Vatican
Un attentat se prépare !

Nous fermons le lieu qu'il faudra nettoyer, mission première qui dépasse, suivant les règles de Time Zero, la mission originelle. Ne jamais rien laisser du futur dans une époque visitée.

Nous boitons, nous traînons, rampons à fond la caisse vers Rome après quelques soins sommaires.
Nous nous rendons au palais, demandons audience immédiate, passons la soldatesque, auréolés de notre récente célébrité et nous retrouvons devant le duc de Spoletto.
Charlemagne a reçu une lettre signée de sa sainteté pour un rendez-vous discret. Nous mettons au courant de nos soupçons l’acolyte du futur empereur, lui demandons de nous rejoindre avec des renforts alors que nous nous ruons péniblement au point de rencontre.
Nous arrivons pour découvrir que la garde personnelle du roi a été envoyée à l'hôtel des trépassés mis à part le garde extérieur qui a décidé de nous accompagner.

Nous continuons dans des catacombes, attirés par une voix intimant à Charle de refuser le titre d'empereur lors de la cérémonie du lendemain.
Nous surgissons pour voir un roi sous l'emprise hypnotique du prêtre qui excitait la foule précédemment. Avant même de pouvoir atteindre le sombre individu, nous voilà aux prises avec quatre drones armés de laser et d'un Charles bien déterminé à nous passer par le fil de l'épée.
L'archer à la pelle ou Le masSacre de Charlemagne
In "Emperor chronicum"
Archives secrètes du Vatican
Nous attaquons de façon anarchique. Instinctivement Luka et Hans tente d'assommer le roi qui est un bien coriace adversaire. Callisto épaulé du garde se coltine les drones. Luka, déjà fortement blessé, tourne de l'œil sous les assauts du suzerain. Je me rue sur le membre des Triades qui s'acharne à me foutre la trouille par des propos mortifères. J'm'en branle, j'ai la haine ! Une mission de routine, hein ! Être discret ! Tuer personne, hein ! Ben, lui je vais lui faire bouffer son missel et son extrait de naissance à cet apostat de mes deux.
On prend cher. Callisto se fait découper par les infernales mécaniques avant que Hans, ayant fini de matraquer la face du souverain jusqu'à l'inconscience, puisse finir de s'en occuper. De mon côté, ça cartonne dur avec le gredin qui a dégainé une lame. Je lui colle quelques bourre-pifs bien tranchant puis, finalement rejoint par mon camarade survivant, finis par lui donner l'extrême onction à coup de poing dans sa gueule.
Nous faisons boire au garde et à Charles une dose d'Eau de Lethe afin d'effacer leurs derniers souvenirs. Je récupère quelques mèches de cheveux pour l'ADN, juste avant que débarque les renforts et qu'ils n'emportent le roi vers ses appartements.
Nous remettons Luka un minimum sur pieds, nettoyons la zone, emportons les corps du brigand et de Callisto puis nous débarrassons le repère des Triades de tout son contenu. Enfin, nous scellons définitivement l'endroit.

Une fois rentré, ben, finalement, on nous félicite pour notre boulot, dont l'un d'entre nous à titre posthume...

Vous qui bossez à Time Zero, sachez-le, le briefing vous servira à rien. Tout est possible dans l'arbre temps et des multivers. Rien ne se passera comme prévu alors, deux règles : démerdez-vous et courrez pour votre vie !

Merci à Zenaku pour sa relecture attentive.

samedi 25 juillet 2015

Hexagon Universe (Marvel version)

Thunderbolds Go !



Bienvenue au Raft, la prison pour super-vilains de l'état américain. On me nomme Opale et j'y suis enfermée pour avoir suivi ce bargeot de Norman Ozborne. Il doit être enfermé dans une cellule pas loin après être devenu totalement fou et détruit Asgard, la cité des dieux vikings.
On vient me chercher dans ma cellule. Je traverse les interminables couloirs de l'établissement dans cette horrible tenue orange de bagnard, sous les propos ouvertement sexuels des détenus, tous mentalement instables.
Dire qu'il y a peu je dirigeais les Avengers en tant que Captain Marvel. Faut croire que j'ai parié sur le mauvais cheval pour passer du côté des gentils. Peut-être même que je le mérite, que moi aussi je suis dangereusement instable ?
Bah ! La chance finit toujours par tourner. Dans la grande famille des "supers", un jour tu es du bon côté, un jour du mauvais. C'est arrivé même aux meilleurs, Tony Stark, Nick Furry, Captain América...

Les beaux restes de l'U.S. Agent
On me conduit jusqu'à une salle de réunion où je me retrouve assis en face de Luke Cage qui est un putain de bon exemple de rédemption politique.
À mes côtés, je reconnais à peine ce naze de Shocker sans le matelas qui lui sert de costume. Et à la place d'honneur, sur son fauteuil roulant, ce qui reste de l'U.S. Agent qui va nous servir la messe. Merde ! il a bien morflé lors du siège d'Asgard. Il a perdu une jambe et un bras mais surement pas sa putain d'arrogance patriotique !
"Je vous propose un deal la racaille commence-t-il. Un moyen de vous racheter de vos méfaits et d'alléger vos peines en servant l'Oncle Sam. Mais avant tout un petit film."
Sur ce, on assiste à la tentative d'évasion d'un obscur compatriote détenu jusqu'à l'explosion de sa tête dans une très démonstrative gerbe de sang et d'os.
"Voilà ce qui arrivera à vos petites têtes si vous essayez de nous doubler et d'abuser de nos largesses à votre égard s'enthousiasme-t-il ! Le S.H.I.E.L.D., sous la direction de Luke Cage ici présent, vous propose de constituer une équipe pour maintenir l'ordre dans notre beau pays. Vous êtes équipés, comme l'autre là, de nanomachines situés au niveau du cou qui nous permettent de vous faire sauter la caboche à distance. C'est une programme de réhabilitation. Si vous êtes bien gentil et gentille votre situation s'améliorera et qui sait, vous aurez peut-être bientôt un chez vous qui ne ressemblera pas à une cellule. Si ça ne vous convient pas, vous pouvez rejoindre vos quartiers dès maintenant..."
Avec le Shocker on se regarde. Bah ! C'est peut-être l'opportunité qu'on attendait. J'ai déjà fait parti d'une équipe, c'est pas mal, du temps que c'est moi qui la dirige. S'il faut faire profil bas pendant un moment pour en arriver là, pourquoi pas. Aucun de nous deux ne bougent.
April Donovan dans sa tenue d'hiver.
John Walker reprend : "Bon vous êtes partant. Super ! Notre problème se situe à Boston. Il y a deux jours nous y avons enregistré un pic de radioactivité puissant mais furtif. Du coup, nous ne pouvons le situer plus précisément que dans le port. La signature correspond à du plutonium. Il se trouve que nous avions un agent de terrain dans le coin qui enquêtait sur une usine chimique du nom de ChemiTherm que nous soupçonnions de ne pas respecter les lois concernant le retraitement des déchets. Cet agent n'a plus donné de nouvelles depuis une semaine. Il s'agit d'April Donovan, une ancienne activiste de Greenpeace, recrutée par le S.H.I.E.L.D. au vu du nombre impressionnant de diplômes en environnement et chimie pour un si jeune âge. Votre mission, conduite par M. Cage, consiste à vous rendre sur les lieux et de connaître le fin mot de cette affaire. Des questions ?"
Non, nous n'en avons pas. Il est clair que ce que l'on nous demande c'est d'être de bons petits toutous aux ordres de Cage.
"Et à propos du transport ? interroge Luke.
- Ah oui ! On a trouvé une solution réplique Walker. Suivez-moi."

Nous récupérons des tenues indécentes pour moi et matelassées pour mon camarade et nous voilà à la suite du roulette Agent jusqu'à un ascenseur. Nous descendons. Luke a l'air étonné. Nous arrivons dans un sous-sol, barré d'une immense porte blindée où nous attend le docteur Pim. Comme quoi on peut inventer Ultron, un robot dément voulant détruire l'humanité, être absous et même trouver une bonne place dans l’administration de notre beau pays. In God we trust ai-je envi de dire.
Ce bon vieux Hank tapote un code sur sa tablette. La porte s'ouvre pour révéler un biotope digne des marais de Floride. Luke a l'air de plus en plus surpris ce qui n'est pas fait pour nous rassurer.

"Je n'irai pas plus loin nous lance ce bon John en désignant son siège un sourire en coin. Je vous laisse au bon soin du Docteur (nouveau sourire). Bonne mission et pas de bêtises... M. Cage compte sur vous. Pas moi ! finit-il en désignant son cou de sa pince métallique."
Homme et chose à la fois.
Nous pénétrons à la suite de Pim dans une atmosphère moite peuplée d'arbres tordus d'où pendent un lichen vivace. Il s'approche d'une vieille souche aux contours bizarres qui à notre grande surprise se déplie, se retourne et c'est l'Homme-chose qui nous regarde du haut de ces deux mètres treize.
S'ensuit une explication scientifique sur le Nexus des réalités que contrôle l'Homme-chose et qui nous permettrait de voyager n'importe où. Luke Cage à l'air déçu et dubitatif. Il s'attendait à un Quinjet je parie et vient de se rendre compte que le S.H.I.E.L.D. considère son idée au rabais.
Hank converse un pendant un moment avec la créature, ou fait semblant, lui montre des choses sur sa tablette puis se tourne vers nous.
"C'est bon. Je pense qu'il a bien compris votre destination. Veuillez vous approcher et entrer en contact avec lui nous sourit-il."
Je serais prête à parier que le gars pense avoir une attitude rassurante, ce qui en dit long sur ça capacité à comprendre les êtres humains. Tu m'étonnes qu'il ait créé un robot psychopathe !
A peine avons nous touché l'espèce de marais vivant et avant que Luke puisse émettre le moindre doute que nous voilà toujours les pieds dans l'eau mais dans un collecteur de la ville de Boston.
L'Homme-chose nous observe ou pas...? On dirait toujours qu'il regarde des choses invisibles de cette manière agaçante qui caractérise également les chats !
Le boss tente d'entrer dans une conversation interethnique avec lui, en vain, et décide enfin de débuter la mission.

Moi dans une pose super stylée.
Sans attendre un quelconque ordre de la part des deux médiocres qui m'accompagnent, je prends de la hauteur. Ah, voler ! Quand on a été retenue en prison pendant plusieurs semaines... Peu de gens peuvent comprendre ce que c'est. Je goutte chaque seconde de cet élévation qui m'amène au dessus des buildings, et repére notre position non loin des docks et des deux grandes cheminées crachant à la face du ciel leurs horreurs chimiques.
Je redescends vers mes deux "camarades" visiblement inquiet de mon escapade. Je leur communique ce que j'ai vu et le chef semble décider de me faire confiance et me laisse repartir dans les airs pendant qu'ils se dirigent vers ChemiTherm à pieds.
Je survole l'usine, aperçois des manifestants faisant le pied de grue devant l'entrée, repère les docks et leurs rangée de containers ainsi que l'éternel bar aux néons criards promettant aux ouvriers une pause liquide avant de rentrer chez eux.
Je rejoins le plancher des vaches au moment ou Monsieur Cage et Dunlopilo Man arrivent au contact de la foule armée de ces sempiternelles pancartes dénonçant l'injustice du monde et l'irrespect des profiteurs.
Ils commencent leur investigation repérant le petit japonais qui semble être le leader et s'approchent de lui d'un pas décidé.
Je lorgne du côté du bar et jugeant qu'ils peuvent se passer de mes services, décolle dans cette direction. Je me pose devant le perron, observe les néons fatigués qui clignotent au dessus de ma tête et entre. Les discussions s'arrêtent brusquement et alors que je m'avance vers le bar, je me délecte des regards qui s'attarde sur ma silhouette et mon déhanché. Je me renseigne sur April Donovan, exhibant une photographie au patron. La beauté nubile de la jeune femme lui ayant imprimé l’œil et la mémoire, il m'apprend qu'elle est venu boire une ou deux fois accompagnée d'un asiatique excité. Sans plus de renseignements à me fournir, il m'invite à me rapprocher des habitués de l’établissement. Je m'attable spontanément à une table occupée par quatre gaillards dont le regard s'illumine. Ils me confirme la présence d'April il y a encore une semaine, le fait qu'elle se renseignait sur ChemiTerm. J'apprend pelle-mêle les difficultés de l'entreprise du fait du blocus tenu par les manifestants, le désœuvrement des ouvriers, les licenciements ainsi que des légendes urbaines sur les monstres des égouts qui enlèvent les gens. Mais pas de piste significative. Je les quitte sur des réflexions concernant la corruption du gouvernement et de la plupart des super-héros qui sont à sa botte. Alors que la grogne est à son comble dans le bar, je m’envole pour me poser sur le toit au moment où mes camarades, ayant terminés leur investigation auprès des sauveurs de la planète, pénètrent dans l'estaminet.
Naoki Sawa contre l'Univers
Le sourire aux lèvres, j'aperçois les ouvriers sortir quasi immédiatement l'air renfrogné, suivit peu de temps après par mes deux collègues assez mécontent.
Je les rejoins. Il me demande ce que j'ai foutu dans le bar. J'élude et nous échangeons nos maigres informations. Mlle Donovan s'était rapprochée de Naoki Sawa, l'asiatique meneur de combat écologique, dans son investigation sur l'usine chimique. Elle n'a plus donné de nouvelles depuis une semaine après qu'elle ait décidé d'aller faire des prélèvements dans les égouts. Hantés par de sombres créatures d'après les manifestants.

Nous décidons d'enquêter vers les docks afin de trouver des pistes plus sérieuses. La nuit est tombée alors que je survole les containers proprement alignés et que je repère au loin des lueurs mouvantes dans un entrepôts au bout des quais. Soudain, deux ombres furtives se glissent entre les énormes rangées de boites en fer. Deux hommes, une pince monseigneur, un cadenas qui saute et les malfrats commencent à fouiller. Je me pose sans bruit sur le toit de la caisse métallique et referme les portes sur les bandits médusés. J'appelle mes comparses qui me suivaient au sol et nous interpellons les deux hommes, apprenons un trafic d'armes et remettons gredins et renseignements à la police que nous avons conviée.
Le Shocker habillé par Épéda
J'indique à Luke les lumières entraperçues et décidons d'y faire un tour. Il s'agit d'une bande de SDF qui s'est installé. Je laisse le chef prendre contact. Passé les premières stupeurs et effarouchements, les laisser pour compte du rêve américain y vont de leurs histoires à propos d'étranges formes humaines traînant aux environs du collecteur des égouts, de disparitions de camarades, notamment celle du
Prof, un clodos cultivés qui s'était volontairement aventuré par là !
Ok ! Y a trop de fumées pour qu'il n'y ait pas anguille sous roches. Nous nous dirigeons résolument vers le collecteur afin d'avoir le fin mot sur ces histoires.

Nous nous enfonçons dans le tuyau et percevons au bout d'un moment des bruits, puis de petits yeux rouges qui nous foncent dessus, accrochés aux visages agressifs de rats humanoïdes.
Le Shocker en envoie valdinguer trois avec une onde sismique pendant que j'en grille deux avec une rafale d'énergie. Alors que Luke attrape le dernier par le collet, un homme se précipite hors de l'ombre pour implorer sa clémence. Il s'agit de Raphaël Vergas, dit Le Prof, qui chemin faisant dans les entrailles nauséabondes de la ville, nous explique sa rencontre avec les rats transformés par les rejets de ChemiTerm, sa capacité unique à communiquer avec eux et l'enseignement qu'il leurs prodigue afin qu'ils cessent de manger des gens comme à leurs premiers jours d'éveil à la conscience. Alors que nous arrivons à une ancienne station de métro qu'il a aménagé pour lui et ses protégés, il nous supplie de les épargner. Mais nous découvrons April Donovan ligotée sur une chaise. Luke exige des explications !
Le Prof alias Maître Splinter
Raphaël a peur de la réaction de la société si elle découvrait l'existence de rongeurs intelligents dans les sous-sols et April ayant découvert le pot-au-rose durant ses explorations, paniqué, il l'a retenue prisonnière ne sachant quelle décision prendre. Aucun mal ne lui a été fait. Il nous propose alors de lui laisser la charge des rats mutants et de garder le secret, contre quoi il nous fera conduire jusqu'à une galerie où une étrange armée habillée en jaune et vert œuvre dans les canalisations.
Pressentant des ennemis bien connue du S.H.I.E.L.D. nous acceptons et demandons que Mlle Donovan soit libérée et reconduite à l'extérieur.
Il appelle alors un de ses "élèves" qui s'approche la truffe au vent et nous salue d'un "Bonjour" impeccable. Bon sang, le rat parle !
Il parle et ne s'arrête plus tout au long du labyrinthe qu'il nous fait parcourir, assoiffé de curiosité sur le monde de la surface qu'il a entraperçu sur la vieille télévision que Le Prof a installé pour les éduquer.

Tremble devant ma tenue !
Au détour d'un chemin, il stoppe et nous indique que les vilains qui ont décimé nombre des ses frères, résident juste au prochain croisement. Alors qu'il rebrousse chemin, le Shocker s'approche discrètement et aperçoit quatre gardes d'Hydra devant une lourde porte blindée. Nous élaborons rapidement une stratégie. Je me rends intangible et traverse les murs à l'instant où le Shocker fait chuter les ennemis par une bonne secousse. D'une rafale d'énergie, j'en cloue certains au sol alors qu'un câble électrique s'étant détaché du plafond sous l'effet du tremblement, grille le reste.
Nous dégageons les corps hors de vue, au cas où quelqu'un s'aviserait de sortir de leur repaire et je m'en vais espionner l'antre du mal, traversant la porte d'acier juste avec ma tête devenue intangible.
Derrière, une vaste pièce métallique digne d'un entrepôt. A gauche des types en blouse blanche contrôlant des rangées d'écrans d'ordinateurs. Plus à droite une douzaine de soldats d'Hydra dans leur tenue hideuse. Et au fond du local, une vaste machine composée d'un grand anneau en rotation faisant penser à l'engin que voulait utiliser Magneto pour transformer tous les Homo sapiens en Mutants, reliée à une sorte de tube contenant une barre de plutonium !
A côté, un borgne me faisant irrépressiblement penser aux villes de Los Angeles ou de New York (?) en grande discussion avec... Electro !!
Snake... Humphries
Je me retire et vais rejoindre mon bataillon. On établie une stratégie furtive du fait du déséquilibre des forces. Luke et le Schocker enfilent les costumes de l'ennemi et entrerons sous ces déguisements par la porte principale grâce aux cartes d'accès que détenaient les gardes. Pendant ce temps, je faserais à travers les murs jusqu'à un recoin discret du côté des informaticiens. Lorsqu'ils seront assez proche de la machine ou s'ils sont découvert, je mettrai le chaos de mon côté pour faire diversion.
Le plan marche à merveille jusqu'au moment où, arrivés à peu de distance des deux super-vilains, le borgne flaire l'embrouille au vu de la carrure de M. Cage. Caché dans les ombres, je balance une énorme rafale d'énergie, blastant ordinateurs et blouses blanches de tous côtés, permettant à Luke, sous l'effet de surprise, de franchir les derniers mètres et d'envoyer s'écraser le borgne sur le mur d'un coup de poing colossal. Il ne s'en relèvera pas.
Malheureusement Electro impulse son énergie à la machine dont l'anneau se met à tournoyer de plus en plus vite. J'attaque la pile humaine mais il semble protégé par un champ d'énergie électrique.
Tremble devant ma tenue itou !
Pendant ce temps le Schocker fait valser à coup d'ondes sismiques les soldats d'Hydra qui s'envolent comme des fétus de paille. La bataille s'éternise un peu sans que le super-vilain ne cède. L'infernale mécanique s'emballe et commence une ascension vers le plafond qui s'ouvre comme une fleur sur le ciel de Boston. Finalement Luke Cage finit par atteindre d'une bonne droite la mâchoire d'Electro qui s'écroule.
Je sature alors la machine d'énergie en concentrant une bonne rafale ce qui la fait griller et s'arrêter.
Il s’avérera qu'il s'agissait d'un amplificateur de pouvoir grâce auquel Electro voulait déclencher des tornades, détruisant la ville et s'attirant les faveurs de l'organisation criminelle.

Mission accomplie ! Pas mal d'être du côté des héros pour une fois. Qui sait, je vais peut-être enfin réussir à rejoindre durablement les gentils. En tout cas, tant que je ne suis plus obligée de remettre ces horribles tenues oranges, ça me va !

samedi 6 juin 2015

Les murs de Talabheim - partie 12

L'odeur de la poudre et de la pestilence...


Quatre jours dans le futur :
Nous voici le 12 du mois de Sigmarzeit. L'attaque est pour ce soir car demain la lune de Morslieb sera pleine, jour béni des Skavens pour toute exaction.
Nous avons recruté Silk Arendt, chevalier du Champ Verdoyant. Honorius le contremaître infiltré sur les chantiers ennemis, Carsta, la fille du boulanger qui cuisine pour les rats et enfin Tobald le halfling qui balade au nez et à la moustache de ses gardiens rongeurs.
Oh ! Surprise, j'ai réussi à recruter Nelriche le Suppurateur !
Il faut absolument élaborer une stratégie globale dans les heures qui suivent car l'attaque est imminente.

Quatre jours dans le passé :
Nous voici en effervescence guerrière alors que Tobald nous apprend qu'il connaît une serre contenant des plantes vénéneuses du temps où il était enseignant. Immédiatement germe dans notre esprit un plan d’empoisonnement avec l'aide de Carsta aux belles miches.
Nous convenons qu'il faut séparer l'équipe. Une allant contacter les armées regroupées dans les bois de Talabheim et l'autre s'occupant de recruter Silk Arendt.
Me vient l'idée saugrenue de nous rapprocher de Nelriche le Suppurateur qui semble avoir une incisive ou deux avec Asorak Œil d'acier ! L'action semble hasardeuse mais au vu de la situation, nous avons un sévère besoin de renfort de toutes sortes.
Après quelques délibération, il est décidé qu'Hans, La Brisure et l'élu de Taal irons rejoindre les armées planquées dans la forêt.
Luka, Thorgrimson et moi-même s'occuperons de contacter Silk Arendt et Nelriche.

Le premier groupe tente une sortie discrète du Temple mais au vu de leur réussite, nous les soutenons par une attaque surprise sur la patrouille skaven qui a repéré leur manège. Enfin... surprise !? Je me faufile avec une discrétion sans faille dans le dos de la troupe ennemi mais mes deux comparses déboulent tel des déménageurs bretons après la pause déjeuner. Il m’apparaît clairement qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour me faire plaisir mais l'art de la dissimulation n'est vraiment pas dans leurs compétences. Je les regarde d'un œil attendri se ruer tel la mort hurlante sur les rongeurs. L'échauffourée perdure pendant que le groupe en route pour la forêt de Talagrunhaar s'exfiltre. Nous finissons par avoir raison de la soldatesque à moustache et retournons au Temple de Sigmar afin de mettre au point nos propres missions.
Klarfled haut lieu du scoutisme pour les Chevaliers des Champs Verdoyants et les élus de Taal

Hans, La Brisure et l'élu de Taal voyagent à marche forcée pour arriver au soir au village de Klarfeld où se s'est en fait regroupée la résistance extérieure. Les troupes sont hétéroclites avec des chevaliers du Champ Verdoyant côtoyant quelques bûcherons de Taal, l'ensemble étant dirigé par le Chef des élus de Taal. Nos compagnons se lancent dans le résumé de nos aventures sous l'oreille incrédule des militaires impressionnés par tant d'informations rassemblées.
Le plan qui, en retour, leur est communiqué est d'organiser le chaos grâce aux forces non professionnelles que nous coordonnons dans la ville, de disperser les forces ennemis alors que les forces armés professionnelles mèneront l'assaut par la Trouée des Guildes.
Il nous demande également, si possible, d'ouvrir un passage dans le Taalbastion à l'aide d'une cinquantaine de baril de poudre qui devraient se trouver dans une carrière au Sud.
L'heure de l'attaque est défini à quinze heure, le douze, afin de profiter un maximum de la gène des skavens à la lumière du jour.

Tobald revient sur le coup de midi pour nous dire de nous trouver à seize heures dans la Rue du
L'exaltation de la jeunesse insouciante
Chien Bleu
. Silk sera visible cinq-huit minutes lors d'un changement d'équipe du chantier du Quartier de la Loi. Elle portera une charlotte bleu sur la tête. Elle est très motivée, il a fallu qu'il la calme. Entre Arnülf et elle, ça promet...

Je vais m'entretenir avec Godfert afin de réunir toutes informations permettant de manipuler Nelriche le Suppurateur pour le pousser à attaquer les forces d'Asorak.

On se rend dans la Rue du Chat Bleu à l'heure dite. Nous voyons un groupe de cinq skavens accompagnant vingt humains. Soudain un meuble traverse la fenêtre du deuxième étage d'un immeuble du bout de la rue. Trois skavens partent pour voir ce qu'il se passe. J'en profite pour pénétrer discrètement dans le groupe après avoir confié mon équipement à Luka.
Je repère la demoiselle à la charlotte bleu et m'en rapproche. Les autres esclaves me regardent me faufiler, incrédules, alors que la jeune demoiselle musculeuse se déplace à ma rencontre. Elle est remontée comme une pendule suisse, creuse comme une marmite et adepte de l'auto-flagellation inutile. On convient qu'elle coordonnera le sabotage de son chantier et l'émeute qui s'en suivra. Nous lui donneront les horaires ultérieurement.
Alors que les trois gardes reviennent, je m'exfiltre du groupe ouvrier. Tobald nous a rejoint,essoufflé par le jet de meuble. Je leur fais le résumé. Et l'halfling conclue en indiquant que ce soir il ira chercher les herbes vénéneuses dans la serre de la ville.
Nous retournons au Temple alors que Hans et La Brisure arrivent avec la nuit, des informations primordiales ,deux arcs et quelques flèches.
Lors du débriefing, ils nous apprennent que l'attaque sera le douze à quinze heures. L'armée régulière mènera un assaut à cheval par le Sud et la Troué des Guildes. La soldatesque forestières nous demande de créer un maximum de confusion, et de ventiler le Taalbastion façon puzzle.

Nous prenons un peu de repos et dès le réveil nous faisons la liste des forces à notre disposition, hypothèsons de répartir une quantité de poudre en petits sacs pour les distribuer sur les chantiers, imaginons une stratégie incluant Nelriche dont nous préparons la rencontre. Nous mettons au point le transport de la poudre demain dans la journée pour Honorius qui s'occupe de plusieurs chantiers, préparons la distribution de pains empoisonnés par Carsta la michetonneuse.

Le lendemain alors que nous sortons avec une petite troupe en quête des tonnelets de poudre, Tobald arrive en courant, hors d’haleine, pour nous révéler que les skavens ont mis tous les esclaves en grève chez eux. Du coup, à part des rats, il n'y aura personne dans les rues. Nous scindons notre équipe en deux,  redoublons de prudence mais arrivons sans encombre, au bout d'une heure, en vue de la carrière Sud. Nous entrons dans le chantier et suivons les indications d'un péon qui nous accompagne. Mais surprise, il n'y a que dix tonnelets.
Sur le retour, nous sommes surpris par un grand crash cristallin en direction du Taalbastion.
Aux portes du Temple de Sigmar, le bruit d'éclat de verre nous percute à nouveau, venant toujours de l'Est.
Alors que nous devisons sur l'idée de Thorgrimson que je reparte à la carrière afin de pister les barils manquants, un autre tumulte de cristal retentit.
La Brisure rejoint Ermold le Noir qui scrute la ville, entre deux merlons. Il assiste à des tirs d'énormes globes de verre qui s'écrasent à proximité du Taalbastion, libérant des nuages de gaz verts. Selon la magicienne, il s'agit de réglages de tirs d'un engin de siège. Nous supputons que cela provient du chantier de la Dragonnière.
Tobald revient sur ces entrefaites : Les esclaves reprendront le travail demain et selon ces observations, les tirs partent bien de la Dragonnière. Il nous apporte également les plantes empoisonnées. Nous lui confions l'équivalent de trois tonnelets de poudre sous forme de sacs ainsi que les détails de l'attaque.
Nous définissons que notre objectif principal est la Dragonnière et suivant les événements, nous tenterons d'ouvrir le passage du Taalbastion.

Cela réglé, nous prenons la direction du Suif sans le nain car Le Suppurateur ne supporte pas cette engeance abominable. Y a d'la patrouille rat dans les rues. Je joue mon rôle d'éclaireuse furtive suivit de mes quatre compagnons donnant le meilleur d'eux-mêmes, ce qui ressemble parfois étrangement au pire.
Soudain, un groupe du clan pestilence débouche devant nous, et se précipite à notre rencontre lances au poing. Godfert demande audience au Grand Suppurateur. Un skaven se barre après un moment d'hésitation, les autres nous surveillent en rats de faïence. Le couineur revient (lui ou un autre ?) et nous demande de le suivre.
Nous traversons le Suif pendant une heure jusqu'à se heurter aux lèvres du cratère. C'est un quartier d'entrepots, et nous pénétrons dans l'un d'entre eux, vaste, obscur, silencieux. Nous suivons nos guides, décidés et aveugles, seule nos oreilles percevant des bruits furtifs. Au moment où notre vue commence à s'accoutumer, une voix d'une gravité inhabituelle pour ces créatures, nous interpelle.

"Vous êtes venus jusqu'ici chose-homme en sachant-pensant que vous pouviez mourir-mourir !
- Oui oui lui réponds-je.
-Étrange-étrange sont vos manières..."

La bête qui pue !
Une lanterne sourde s'allume à notre droite découpant une silhouette monacale entouré d'une dizaine de ses congénères, assis en arc de cercle.
L’entrepôt semble vide, avec cette seule petite tâche de lumière pour l'habiter.
Devant nous, une silhouette massive est assise sur une sorte de trône, des runes verdâtres s'illuminant sur sa bure. Alors que le rat assis soulève un peu sa lanterne, nous discernons que le trône est fait d'os et de peaux tendues. La forme hausse légèrement son museau comme pour mieux renifler sans que la lumière puisse révéler sa face.

Sous la capuche, la voix rocailleuse reprend :
"Approche chose-homme."
Alors que j'obtempère une odeur horrible me heurte littéralement comme un mur de pestilence. Je me retiens à peine de vomir, seul mon orgueil me permettant de ravaler les morceaux.

"Alors chose-homme, tu as été malade. Raconte-moi les frissons, la douce-douce fièvre ! Qu'as-tu ressenti. Détaille ! La chaleur-brûlure des tripes ou le froid-glace ?"
Je lui raconte avec forces précisions les symptômes qui ont accompagnés la maladie alors qu'il se redresse et que son corps contrefait se tend vers moi. Alors que je termine, il se cale à nouveau sur son fauteuil.

"C'était votre œuvre je suppose lui demandé-je.
- Oui. Alors pour voir Le Suppurateur vous êtes venu ? Ici-ici il est. Que voulez-désirez-vous choses-hommes ?
-Nous sommes ici pour vous faire une proposition. Vous offrir l'opportunité de vous libérer du joug d'Asorak.
- J'écoute-entends éructe-t-il.
- Il nous est apparu qu'il vous assiège, qu'il vous a manipulé et a tué nombre de vos membres à l'aide de sa technologie. Nous vous proposons donc une alliance afin de le repousser, de...
- ...écraser-tuer Œil d'acier ! interrompt-il de sa voix gutturale.
- Nous nous proposons de créer une brèche dans ce siège où il vous maintient.
- Comment faire....-agir ?"
Godfert poursuit la traduction de notre plan, la libération des passages par les égouts, leur attaque surprise. Nous convenons de créer une brèche au niveau de la rue transversale du Quartier des Marchands. D'après lui les forces sont modérées à cet endroit et sa prise sera facile.
Nous lui indiquons que son attaque se fera le douze à quatorze heures trente. Trente minutes avant notre propre attaque, normal pour du cannon-fodder. Nous fixons les derniers détails, prenons congé et rentrons en toute discrétion (ou pas loin) au Temple où nous dormons quelque peu.

Le lendemain, le onze, veille de l'attaque, je pars investiguer dans les égouts. Je navigue dans les sous-sols du Quartier des Marchants jusqu'à un collecteur. Là, une petite troupe de rats désœuvrés et peu attentifs glande gentiment comme n'importe quels troufions. Intrigué devant le peu de force en présence, je prends le temps d'observer et repère difficilement un dispositif au plafond. Une fine ligne lumineuse et (bien entendu) verdâtre provenant de runes semble barrer le passage vers le Suif.
Je repars afin de rendre compte.

Au Temple, mes camarades organisent les troupes. Il faut livrer les sacs de poudre et les infos définitives de l'attaque ainsi que le poison à la boulangère. J'arrive vers quinze heures et explique la situation. Après quelques précisions d'Ermold, nous nous perdons dans des questionnements à propos du nombre de tonnelets de poudre à utiliser pour faire sauter la barrière invisible...
Flash spécial BFMTV. De graves manifestations auront lieu aujourd'hui. Alors qu'à 14h30 Sud-Rat envahira le Quartier des Marchands, dès 15h la CGT des bûcherons de Taal remontera la Trouée des Guildes pendant que la LCR se dirigera vers la Dragonnière. Il est à noter qu'il est également prévu une grosse épidémie d'empoisonnement sur le chantier de la Porte Nord ainsi que des émeutes sanglantes sur le chantier du Quartier de la Loi

A suivre

vendredi 22 mai 2015

Les murs de Talabheim - partie 11

Retour vers le passé.


10 jours dans le futur :
Nous nous retrouvons toute la compagnie autour d'une table, genre conseil de guerre. Arnülf, le sergent Dieter, et même Thorgrimson sont là, à scruter des cartes empilées devant nous.
C'est l'occasion pour faire le point sur les avancées de ces dix derniers jours dans notre résistance contre l'envahisseur rat !
J'ai recruté Godfer "le fou".
Thorgrimson a infiltré les esclaves des skavens.
Luka a découvert leur, but, leur stratégie, leurs "grands chantiers".
La Brisure s'est "occupé" de Gougoula Skell
et Hans a contacté la résistance à extérieur de la ville.

Lightning back (un flash c'est trop court).

2 jours se sont écoulés depuis la grande bataille du Temple de Sigmar. Les portes légèrement dégondées de l'édifice ainsi que les patrouilles skavens qui rodent à proximités du temple, nous rappelant sans cesse que la ville est occupée !
L'assiégeant est cependant moins visible. Les tireurs sur les toits ont disparu, mais des bandes de rats vident systématiquement les maison de leurs habitants pour leur pisser dessus et les embarquer ! Coutume de rongeurs, humiliation gratuite, marquage de territoire, peu importe, ils paieront !

Thorgrimson apparaît à la porte du temple ! L'incrédulité nous saisit ainsi qu'un mélange de déception
Les Barbus de Taal
et d'indifférence...
C'est le chef des Élus de Taal qui nous l'envoie, une sorte de légion d'hommes des bois spécialisés dans le bûcheronnage du vivant et autres activités sanguinaires. Ils préparent la résistance dans les forêts situées dans l'enceinte du cratère, à une demi-journée de Talabheim. Leur chef compte sur Thorgrimson pour organiser un lien entre eux et le Temple de Sigmar dont il a entendu parlé de la résistance par quelques citoyens (nous).
Notre nain, accompagné d'un chevalier Élus de Taal, nous apprend incidemment que le manoir de La Comtesse Élise n'est plus qu'un tas de ruine. Il fut pris d'assaut par les hordes armés couinantes et mort-vivantes qui l'ont faite prisonnière.
Nous étudions les options qui nous permettraient de reprendre l'avantage, ayant la persistante impression que nous sommes une des rare, voire la seule, poche de résistance de la cité. Et quelle résistance : La Brisure, Luka, Hans, Thorgrimson, Arnülf, Dieter, Ermold le Noir, ma personne et deux civils. Nous voilà, sans aucun doute en position de force ! Il nous faut des informations, il nous faut savoir ce qu'il se trame !
Nous devons capturer un skaven et le faire parler... et comprendre ce qu'il dit ! Merde, ça s'annonce pas simple ! Alors que nous échangeons sur la complexité de la situation, la vieille prêtresse de Shalia nous rejoint :

- Je crois que je connais peut-être, l'homme qu'il vous faut.
- C'est à dire !? nous étonnons nous.
- J'ai soigné au Temple un homme qui disait avoir été prisonnier des hommes-rats pendant dix ans. Réduit en esclavage, torturé, il affirmait avoir été dans leur ville et appris leur langue ! Effectivement son corps était couvert d'anciennes blessures, ainsi que sa santé mentale. J'ai cru alors aux divagations d'un ancien soldat mais au regard de nos assaillants, leur langage, leur discipline, les armes qu'ils emploient, je serais à présent enclin à le croire.
- Où se trouve cet homme ?
- Lorsque le Temple fut attaqué, il se trouvait dans sa chambre. Peut-être y est-il encore car il disait avoir appris à se dissimuler de ces anciens geôliers.

Nous devons nous y rendre, nous devons vérifier ! Une possibilité de comprendre les horribles couinement de cette vermine, de pouvoir l'interroger et apprendre les dessous de ce siège serait d'une importance vitale.
La Brisure, Thorgrimson, la prêtresse et moi-même préparons donc une expédition. Quand aucune patrouille n'est plus visible sur la place, nous sortons et prenons la direction du Temple de Shalia. Enfermée depuis plusieurs jours dans des bâtiments, mes réflexes de pisteuses sont au début quelque peu émoussés mais de façon assez surprenante, nous parcourons les rues sans encombre, ne faisant aucune mauvaise rencontre.

Phase I
Partie en éclaireur, je repère aux abords de l'édifice de Shalia un groupe de cinq skavens visiblement
Walter belle-mirette
en pause. À la lumière du jour, ils semblent moins agiles, comme handicapés par la clarté de l'astre solaire. Nous décidons de les éviter en contournant leur position. Puis je rentre tel un fantôme dans le saint lieu, rapidement rejoint par la vieille et le nain.
Nous montons prudemment à la chambre du pensionnaire et le trouvons recroquevillé dans un coin. D'abord apeuré, la vue de la prêtresse de Shalia le rassure immédiatement. Il se nomme Walter Godfert, mais on le surnomme le plus souvent Godfert "le fou". En effet, il nous résume ses dix années d'esclavage chez les hommes-rats, nous décrit brièvement leur capitale, leurs techno-mages et leur science dévastatrice et nous confirme sa maîtrise de leur langage.
Il faut le ramener à notre QG. Alors que je vérifie si la voie est libre, j'aperçois La Brisure resté à l'extérieur se dresser hors de sa cachette pour me faire de grands signes. Immédiatement, je ne perçois rien des couinements provenant de la direction que j'allais emprunter ! Mais par prudence, je conduis notre groupe dans la direction opposée alors que Günthar fuit, poursuivit par le groupe des cinq gardes à moustache (non pas les Village People !). Il les sème sans difficultés et nous rejoint alors que nous approchons de notre forteresse.
A l'intérieur, après de rapides présentations, Godfert "le fou" confirme à tous qu'il n'aurait pas de difficulté à traduire le verbiage d'un prisonnier.

Phase II
Thorgrimson (visiblement lassé de fuir ou harassé par nos quolibets), Luka et La Brisure partent en embusque nocturne.
Arrivé au Quartier de la Loi, ils assistent à un bien troublant spectacle. Alors qu'ils se cachent en bordure de l'esplanade, une gigantesque image envahit le ciel. La vilaine figure d'Asorak domine la ville, l’Obélisque de la Loi en arrière-plan. Apparaît alors ses côtés, encadrées de deux gardes encapuchonnés,  La Comtesse qu'ils forcent à s'agenouiller aux pattes du dirigeant rat. Ce dernier fait un geste vif en direction du monument... qui se fragmente selon le plan de coupe décrit par son geste, explose violemment, un nuage de gravats recouvre alors Élise qui disparaît de la vision.

La Comtesse
Il s'exprime alors en langage commun :
"Oyez chose-hommes, votre loi/règne est terminé, fini-fini ! Maintenant il n'y a plus que la loi/règne des skavens ! Obéissez/écoutez et vous vivrez-vivrez ! Résistez chose-hommes et vous mourrez- mourrez !"

Réapparaît alors dans le champ les deux gardes et La Comtesse, le visage noirci et contusionné. Sur un geste d'Asorak, ils la contraignent à s'incliner pour déclarer d'une voix sombre : "J'entends et j’obéis seigneur."

Asorak exulte alors que son image envahit l'écran qui se dissout peu à peu.

Les comparses repartent et repèrent non loin un groupe d'esclaves encadrés de quatre rongeurs. Ils passent à l'attaque faisant fi des réticences du nain pendant que les esclaves se collent au mur le plus proche dans l'attitude prudente du "wait and see". Trois créatures décèdent rapidement quand au quatrième, il succombe au sommeil que lui inflige Luka.

Phase III
Honorius
"Ne nous laissez pas avec eux"
Thorgrimson (aidé de ses deux compères) s'entretient avec les prisonniers. Parmi eux se trouve un ingénieur employé comme contremaître sur les chantiers skaven, Honorius Kippenberg . Oui, ils ont quatre chantiers dans la ville fabriquant, selon lui, des armes de siège.

Se trouve également un halfling, Tobal Viredebord, très doué pour le faufilage, puisque tous les soirs il se vente de faire un tour en ville à la truffe et à la moustache de ses gardiens. Nous convenons avec eux qu'ils retournent au campement d'esclave. Honorius sera notre informateur tandis que Tobal servira d'agent de liaison.

Une belle jeune femme se manifeste alors. Elle est fille de boulanger, se nomme Carsta Scheidt et les rongeurs l'utilisent comme cuisinière. Elle veut participer à l'effort de guerre et nous explique qu'elle pourra cacher ce que l'on souhaite dans ses miches (Oui, elle fabrique surtout du pain ! What did you expect !).
Carsta "J'peux glisser des
choses dans ma fournée."
Tous trois repartent donc à leur servage alors que mes compères ramènent les sept autres au Temple de Sigmar Hoegaarden, afin de grossir nos troupes, ainsi que le skaven estourbi, ligoté, bâillonné.

Dès leur retour, nous installons notre prisonnier bien inconfortablement, allons quérir Gorfert et tentons de lui poser simplement des questions. S'ensuit une série de crachotements, de couinements agressifs n'ayant besoin d'aucune traduction. Subitement, Thorgrimson ramène Arnülf qui brandit le symbole de Taal, et gueule à la face du rongeur : "Par Sigmar parle ! Parle !". Le rat en reste pétrifié de... d'incompréhension.
La Brisure qui avait anticipé, poursuit l'interrogatoire avec une tige chauffée au rouge. Le rongeur se montre alors prolixe. Il y a bien 4 chantiers en ville. Un au Vieux Marché, un à la Porte-Nord, un dans le Quartier de la Loi et un secret à la Dragonnière.

Quand à Gougoula Skell, elle est simplement rentrée chez elle, dans son manoir du Quartier des Châtelains !

Flash BFMTV - De nombreux chantiers bloquent la ville. La circulation sera difficile dans les jours prochains

Aiguillé par un besoin de vengeance totalement partagé et assumé, nous organisons l'oraison funèbre de la nécromancienne. Nous décidons de l'attaquer à revers par le tunnel secret que nous avions découvert à notre première visite (Cf partie 9).
Prenant conseil auprès d'Ermold le Noir, elle juge qu'au vu de la puissance de la noire magicienne, il ne faudra ni le lui laisser le temps d'incanter, ni d'agiter les mains !

Phase IV
Le lendemain, nous voilà donc retournés dans le Geltwold  et après un long moment d'incertitude, nous retrouvons le manoir abandonné. Nous entrons, descendons à la cave puis la trappe et son échelle nous conduisant à nouveau au souterrain. Hans enchante sa masse qui se met à luire sourdement (les divinités lui ayant alloué des sorts mineurs afin d’interrompre ses incessantes plaintes sur l'injustice des Règles de l'Univers).
Nous cheminons, attentifs, sans rencontrer âme qui vive, ou pas, jusqu'à la pièce circulaire où nous avions affronté le spectre de Christopher Bomer (Cf partie 8).
Trois tables ont été dressées, sur lesquelles s'agitent mollement trois zombies horriblement contrefaits, assemblage disparate de membres collés à la va-que-je-te-pousse en faisant les sculptures animés d'une artiste impie amatrice de surréalisme.
Encore attachés, nous les décimons en silence. Tendant l'oreille, je perçois du bruit venant de l'atelier où nous avions délivré le cousin de Thorgrimson (Cf partie 8).
Je fais signe de prudence à mes camarades et Luka, La Brisure et Thorgrimson s'engage silencieusement dans le deuxième tunnel pour se retrouver subitement face à... Gougoula Skell en personne.
C'est immédiatement la ruée pour lui en mettre, le plus rapidement possible et définitivement, plein la goule !
Tobal Pieds-léger
La Brisure s'élance et lui porte une prise dont il a le secret. Mais la salope est glissante et échappe à son étreinte puissante. Alors que ce premier assaut est mitigé, elle sort un anneaux des replis de sa tenue et incante. La bague disparaît et ses atours miroitent par endroit. Luka la perce de sa rapière, je la manque d'une flèche et Thor la cogne au marteau. Elle n'abdique malheureusement pas et tente en vain d'ensorceler Günthar qui esquive la trouille au ventre. Chaque assaut semble atténué par une sorte de champ de force l'entourant. Nous on donne tout ce qu'on a. Qui de la morgenstern, qui de l'épée, qui de la masse ou du marteau, qui de la flèche. Elle fléchit et décède brutalement (évidemment !) sous le dard magique lancé par Hans, notre récent thaumaturge. Suivit immédiatement par Luka qui lui broie le crâne répétitivement... histoire d'être sûr.

Après une fouille en règle sur le cadavre et du manoir, nous
ressortons par la porte d'entrée. Pendant que mes camarades organisent la crémation de la sorcière, at home, je fais un rapide aller-retour au manoir des Octefer pour constater que l'endroit est vide et dévasté. Merde, où est passé ma sœur !

Nous retournons avec moult zig-zag au Temple de Sigmar pour y retrouver Tobal Viredebord. Il nous apprend que le Quartier du Suif est soumis à un blocus complet. Les factions d'Asorak emprisonnant ainsi une autre faction qu'ils ne peuvent pas blairer ! Surement celle de Nelriche le Suppurateur. Le Quartier de la Dragonnière est étroitement surveillé, assurant le secret du chantier s'y trouvant. Et il a fait la rencontre d'une chevalier du Champ Verdoyant, Silk Arendt, qui souhaite mettre activement son épée à notre service. Elle est prisonnière sur le chantier du Quartier de la Loi.
Avant qu'il ne reparte, je demande à Tobal s'il peut retrouver ma sœur !

A suivre...

vendredi 8 mai 2015

Les murs de Talabheim - partie 10

Assaut sur le Temple de Sigmar Lerdammer



Arnulf l'énervé
Nous voilà en vue du Temple de Sigmar, traînant péniblement nos carcasses éclopées ainsi que le Sergent Dieter toujours dans les choux.
Un soldat lourdement armuré et équipé d'un marteau de guerre nous fait des signes empressés, nous intimant de rentrer à l'intérieur du temple monumental, renforcé de plaques de métal.
Nous passons la porte cyclopéenne de facture naine pour nous retrouver dans un rez-de-chaussée colossal marqueté d'or et de Gromril (un métal aussi rare qu'indestructible). Un trône démesuré siège au fond. Pendant qu'Arnulf, le garde de Sigmar, referme l'entrée, nous apercevons quelques civils apeurées dont un nous tournant le dos, comme prostré dans un coin du bâtiment.
Nous demandons au militaire, qui semble ne pas avoir inventé le fil à couper l'eau chaude, s'il y a des moyens de se soigner. Il nous indique deux prêtresses de Shalia.
Sans plus attendre, je m'approche d'elles et leur explique rapidement mon état. La plus âgée entame une prière puis elle sort une grosse fiole contenant des sangsues. Elle en saisit une et l'enfonce dans ma blessure, je ressens une douce chaleur, la douleur disparaît, un gout sucré envahit ma bouche et ma plaie se referme. Je me sens comme neuve.

Des coups puissants et sourds martèlent alors la porte de l'édifice.
Le Temple de Sigmar Lerdammer

Mes compagnons allongent Dieter pendant que je remercie sincèrement les deux sœurs. Je laisse Luka et sa colonne vertébrale en miette ainsi que Hans et la masse de chair sanguinolente qui fut sa main, faire la queue et m'en vais voir à une meurtrière ce qu'il se passe dehors.

Luka se fait rafistoler magiquement juste après moi et, curieux, va à la rencontre de la mystérieuse personne en contemplation du coin du temple. Elle se révèle être une belle jeune femme blonde se présentant sous le nom d'Ermold le Noir ! (Cf épisodes précédent)
Ermold professionnelle en méditation
Une conversation débute. Malheureusement Luka a une mémoire uniquement à court terme. Il se rappelle vaguement et aléatoirement des noms, lieux, événements et s'ensuit une conversation surréaliste de laquelle il ne ressort rien, ni d'un côté, ni de l'autre. Il rejoint le groupe, résolu à revenir plus tard avec l'un de nous.

Sur le parvis du temple, je vois une centaine de skavens accompagnés de 6 énormes rat-ogres de cinq mètres dont les bras ont été remplacés par des couteaux. Ces énormes monstruosités semblent hébétés alors que trois de leurs petits compatriotes les incitent hargneusement avec des fouets à neuf queues. Le reste des skavens restent à distance des rongeurs mutants comme s'ils se méfiaient de leur réaction sauf une équipe de 10, maniant le bélier contre l'huis. Enfin trois rat-ogres se mettent péniblement en mouvement pour les rejoindre.

La Brisure constatant la situation demande à Arnulf du matériel de combat et notamment des armes à distances.
"Sigmar, des armes à distance, mais vous rêvez ! Ce n'est pas comme ça qu'on rend gloire à notre Dieu. C'est au contact, éclaboussé du sang de nos ennemis !" se gausse sans vergogne la soldatesque.

Visiblement pas convaincu par cette réplique, déçu, Günthar se met en quête de l'armurerie du Temple afin de trouver de l'équipement sérieux.
Nous apprenons incidemment qu'il en reste peu car toutes les troupes du temple sont soit sorties de la ville (!), soit ont rejoint le manoir de la Comtesse. Le plan d'Assorak semble avoir convenablement fonctionné à notre grand dam.
La Brisure récupère Luka et prennent la direction du magasin, avec l'espoir d'en ressortir avec des armures et des armes dignes de la guerre qui frappe à notre porte.

A ma meurtrière je constate que les trois rongeurs géants arrivent à l'entrée du temple sous les coups répétés et les couinements stridents de leurs contremaîtres. Ils commencent à frapper la porte du temple sans plus d'effet que d'amplifier le bruit causé par le bélier. La bâtisse massive n'en à cure. Les deux autres énormités n'ont toujours pas bougés, restant à l'écart les bras ballants. Les skavens normaux attendent, inquiets de la présence de leurs colossaux cousins.

J'encoche mon arc, vise et ma flèche vient se planter durement dans le torse d'un des maniaques du fouet qui tourne sur lui-même mais ne décède pas.
Rat Ogre
Je ne me précipite pas, respire, vise et m’apprête à m'occuper de son confrère valide. Je transperce son bras gauche. Ils se mettent à couvert derrière la masse des géants.
Je me déplace vers un autre point de vue plus propice.
Je me rend compte, ainsi que mes comparses, que nous sommes les seuls défenseurs ! Ça nous avait échappé, mais à part Arnulf posté à la porte, il n'y a, à nos côtés, que des civils apeurés et la magicienne qui médite dans son coin. Un frisson parcourt nos échines.

Dans la réserve presque vide, Luka et La Brisure s'équipent, l'œil brillant, devisant sur les armes appropriés et leur capacité homicide avec un vif intérêt pour la morgenstern !

Finalement, nos deux guerriers sortent du magasin de bonbons et m'amènent une cote de maille complète. Puis, ils organisent la résistance, demandant aux quelques pécores présents de rassembler au deuxième étage meubles lourds, alcools forts et bonbonnes d'huile. Arnulf en profite pour nous donner une potion de soins contenant le Sang de Sigmar !
Puis les deux farceurs de combat foncent dans les étages, un sourire enfantin aux lèvres et les bras over chargés d'armes lourdes et contondantes.
Je passe rapidement l'armure, n'ayant plus de protection depuis l'explosion de la barricade à l'épisode précédent. Malheur ! Je ne peux plus bouger ! Lever un bras pour tirer à l'arc relève de l'exploit herculéen ! Le métal c'est trop lourd. Pestant contre la perte de temps, je pénètre en furie dans le magasin qui est juste à ma droite, jette la maille et m'équipe frénétiquement d'une cuir complète avant de me ruer à la suite de mes deux compères.

A présent, sur la place, une trentaine de skavens s'acharnent au maniement du bélier, aidés par les trois rat-ogres qui martèlent l'entrée alors que les deux autres baguenaudent de maison en maison pendant que le responsable de cette brigade ratophile s'éreinte à les cornaquer vers le lieu de l'action avec force de coups de fouet de couinements exaspérés.

Une heure plus tard, tout est prêt sur le toit et Luka et La Brisure commencent leurs expériences balistiques. Ils lâchent un marteau de guerre sur les assaillants et avec l'aide de la gravité, explosent littéralement les rongeurs qui se transforment immédiatement en rat-bougris.
Dans le même temps, j'occis à l'arc les deux contremaîtres déjà blessés. Dès lors les trois rat-ogres deviennent désœuvrés et l'un deux écrabouille un skaven à sa portée avant de l'éplucher et de le boulotter !
Le lancer d'armes lourdes et d'huile se poursuit jusqu'à ce que la troupe s'enfuit, abandonnant le bélier et les cadavres.
Luka, Günthar et Hans en profitent pour faire une sortie afin de récupérer les flèches et les armes répandues sur le parvis pendant que du toit je les couvre.
Puis nous allons reprendre la conversation avec Ermold le noir. Nous lui donnons toutes les informations à notre disposition mais rien n'en ressort d'éclairant sur l'objectif des ennemis.

Soudain, Hans à une pensée pour notre nain Thorgrimson, absent de notre bande depuis maintenant fort longtemps avec cette métaphore empreint de cynisme : "De toute façon, quand il faut monter la garde, il sait boire !".

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Ailleurs justement Thorgrimson rejoint la barricade du Quartier des Châtelins. Il expose la situation générale de la ville à l'officier responsable qui le croit à peine mais réussit à démoraliser en un instant les troupes. Le sergent l'envoie se coucher au dortoir le plus proche.
Snipers !
Plus tard, on le réveille brutalement, lui ordonnant de s'équiper. Il s'habille donc tranquillement et retourne à la barricade avec hésitation. En haut le spectacle est édifiant. Une troupe organisée de skavens noirs bien costaud, armurés et équipés d'arquebuse de précision attaquent les défenseurs de la ville. Les soldats autour du nain tombent comme des mouches. L'impact des projectiles brillent d'une lueur verte malsaine dans les plaies béantes. Le sergent exhortent ses troupes à tenir leur position.
Tout à coup, une vibration sourde emplit l'atmosphère suivie d'une lumière aveuglante verdâtre. Les cadavres bougent alors légèrement et de leurs blessures sortent des tentacules d'un vert maladif ! L'une s'agrippe aux jambes du nain. Les soldats paniquent malgré les injonctions du sergent et s'enfuient. Thorgrimson tranche le diverticule et commence à jeter frénétiquement les cadavres au bas du monticule pendant que les décédés se voient recouverts de fongus jaunâtres ou de tentacules fouettant l'air au hasard.
Mais, vision d'horreur, au bout de l'avenue apparaît Asorak Œil d'Acier accompagné de Gougoula Skell qui réveille les morts, skavens comme soldats, d'un seul contact. Les zombies loin d'être amorphes, se mettent à courir vers les défenseurs.
La Peste et Le CholéRat
Le sergent hurle le repli qui prend forme d'une débandade chaotique alors que les troupes d'Asorak avancent posément et s'emparent progressivement de la ville.
Impuissant, Thorgrimson fuit derrière le sergent au moment où, après un crépitement électrique, la barrière subit de nombreuses explosions.
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Alors que nous sommeillons au premier étage, Arnulf vient nous tirer de nos couches à la militaire, en gueulant sa mère. Nous constatons que la place du temple est à présent noire de Skavens. Sur les toits, des snipers rats sont en position. Immédiatement nous descendons fortifier l'intérieur de la porte mais alors que l'aube pointe, une clameur enfle à l'extérieur ! Les assaillants scandent quelque chose et s'écartent en une sorte de haie d'honneur révélant au bout de la place le techno-mage et sa lance à plasma. Son arme crépite de plus en plus rapidement et le silence se fait brutalement. C'est la merde !

Techno-rat-mage
Je me remémore en un instant l'explosion, mon envol et ma chute. J'encoche une flèche, vise par une meurtrière et touche l’affreux au poitrail. Il réplique immédiatement avec son arme magique. Le temple tremble un peu, résonne d'une choc sourd tonitruant et la porte cyclopéenne se dégonde légèrement.
Dans l'instant, les skavens entrent en masse par l’entrebâillement, se piétinant, griffant et couinant. Les camarades résistent mais sont obligés de reculer au centre de la nef. Soudain la horde de rats s'immobilisent, apeurés à proximités des plaques de Gromril.

Sur le toit, Hans bombarde les ennemis à l'arme lourde pendant que j'essaie désespérément de supprimer le techno-mage. Mais blessé, il se cache.

Au rez-de-chaussée, les skavens s'enfuient du temple. Arnulf veut faire une sortie à lui tout seul mais Luka et La Brisure le maîtrise.

Plus loin sur le parvis, un groupe de skavens organise alors un conciliabule avec le rat sorcier qui, de ce fait, sort la tête. Hans me prévient aussitôt et d'une meurtrière du premier étage, il se prend une autre flèche, se planque à nouveau. Soudain l'armée skaven quitte la place en ordre de bataille sauf quatre rangées qui fond le pied de grue !

Nous allons voir Arnulf afin d'avoir quelques renseignements sur la situation. Mais ses explications simplistes sur la peur qu'a inspiré cinq pélugres à toute un armée sont peu convaincantes. Nous songeons que toutes les troupes d'élite sont parties en mission sans lui, et que cela a bien une signification. Nous nous tournons donc vers Ermold et avons confirmation que c'est le caractère sacré du lieu qui les a fait refluer. Elle nous dit également, de manière sibylline, qu'elle sera réellement à nos côtés d'ici quelques heures ou jours !? De son point de vue, peu de lieux peuvent offrir une vraie protection à l'invasion si ce n'est le Manoir de la Comtesse Elise !

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Au même moment, toujours courant et se retournant à peine vers Thorgrimson, le sergent braille : "Au Manoir de la Comtesse Elise, c'est surement le lieu le plus fortifié !"

A suivre...

vendredi 17 avril 2015

Les murs de Talabheim - partie 9

Humans Rats with Guns !


Nous voilà donc dans les souterrains de la Nécromancienne Gougoula Skell, face à l'esprit d'un héros des temps jadis.
D'après les derniers renseignements que nous livre l'ectoplasme, Assorak Œil d'Acier, l'employeur Skaven de Gougoula, souhaite contraindre la Comtesse à quérir de l'aide à l'extérieur, décision qu'elle a déjà prise plus tôt dans la matinée...
Ça sent pas bon !

Finalement, Luka et La Brisure tombent à bras raccourcis sur le revenant, le renvoyant dare-dare dans ces pénates célestes.
Puis, munie d'un bout de tissu, je confectionne rapidement un baluchon avec les restes de Bomer. Nous continuons alors la visite de l'antre de la Nécromancienne et explorons le reste des tunnels. L'un débouche sur une chambre de dissection où s'agitent horriblement nombre de restes humains. Au milieu de ce monstrueux spectacle trône une table d'opération sur laquelle repose un nain. Nous nous approchons prudemment pour découvrir que l'individu est fortement commotionné mais tout ce qu'il y a de plus vivant.
Oh cousin !
Il se réveille, prend conscience de sa situation après une rapide explication de notre part. Il s'agit d'un cousin de Thorgrimson (à se demander si tous les nains ne sont pas cousins). Il fut embauché par Ermold le Noir afin de retrouver son apprentie Gudrun disparue il y peu dans les égouts.
Nous lui proposons de nous accompagner  et poursuivons notre route.
Le tunnel de droite monte légèrement et finit rapidement sur un grille close menant aux égouts. Le tunnel de gauche nous fait cheminer pendant 40 minutes sur un sol plat avant de croiser perpendiculairement une route naine (ils ont vraiment creusé de partout !).
Je repère de nombreuses traces de pas mais aussi des traînées faisant penser à quelques zombies ayant perdu la partie inférieure du corps. Je piste leur progression jusqu'à ce qu'elle s'arrête brusquement en plein milieu du chemin, au dessous d'une trappe.
Précautionneusement nous grimpons et débouchons sur une cave miteuse donnant sur une maison cossue mais véritable hymne à la poussière et à l'abandon.
Les traces finissent par sortir de la maison et nous voici dans le Quartier de Gueltwold.
Nous indiquons au nain la route pour le Temple de Shalia tout en le mettant en garde des nombreux dangers présent dans la cité.

Hans, Luka et Günthar vont faire leur rapport au Sergent Dieter et sont immédiatement réquisitionnés sur la barricade.
J'amène les restes de Bomer au Temple de Morr afin d'assurer son repos éternel comme convenu, puis je file me coucher.
Malheureusement, à peine allongée de fortes explosions se font entendre et le sol se met à trembler faisant penser au bruit de quelque énorme éboulement. Deux lourdes colonnes de fumée montent de deux points éloignés de la ville.
Je rejoins mes amis sur la barricade au moment même où, au loin, nous parvient l'effroyable couinement d'une horde d'hommes-rats.
Débouche alors dans l'avenue une centaine de créatures infectées qui se ruent comme des damnés sur la barricade ou s’égayent dans les rues adjacentes.
Ils sont suivis, poursuivis (?) par des Skavens en armure, fusils ou pistolets aux poings, tirant tout à la fois sur nous, et sur leurs compatriotes infestés !

CES FOUTUS RONGEURS DISPOSENT DE GUNS !!

La Mort aux Rats !
Dans nos rang c'est la panique mais Luka et Hans exhortent la soldatesque à reprendre ses esprits.
Soudain, l'armée des rats s'immobilise, s'écarte pour laisser passer un des leurs muni de lunettes de protection ainsi que d'un appareil d'où sort des bras mécaniques et des tuyaux. Il brandit une lance d'où fuse un éclair qui pulvérise l'immense barricade sur laquelle nous nous trouvons.

Abasourdie, je vole quelques instant dans les airs dans le silence de mes oreilles agonisantes, mon armure déchiquetée. Le sol revient rapidement à ma rencontre et je le heurte avec toute la conviction de la Gravité.
Mon corps me hurle de rester à terre, que je suis arrivée au bout de ce qui n'était, au début, qu'une visite touristique et familiale.
Ma sœur, mes amis, impossible de rester là, il faut continuer, lutter, ainsi que je l'ai toujours fait.

Je me relève difficilement, repère mes amis ainsi que le Sergent Dieter en bien triste état. Nous nous regroupons tout en soutenant le Sergent et filons dans le chaos le plus total vers le Temple de Shalia.
Ratling !
Tout à coup, sur le chemin de la fuite, une plaque d'égout est éjectée devant nous et sortent du trou quatre sales engeances couinantes. Alors qu'ils tentent d'extraire péniblement une sombre machinerie par l'orifice du sol, on les attaque.
Luka et La Brisure tombent les deux premiers pendant que je flèche les deux autres qui s'équipent d'une Ratling.
Avant que nous puissions tous les occire, deux autres Skavens surgissent des égouts et les deux artilleurs appuient sur la détente de leur infernale mitrailleuse.
Luka est fauché par la rafale, sa colonne vertébrale transpercée. Hans tombe.
On survit à peine. C'est la marave, désordonnée, désespérée !
Je cours et fracasse le crâne d'un ennemi mais son compère me tranche le bide.
Là, c'est la grosse, grosse merde ! La Brisure se retrouve seul face aux rats, il est sur les dents, mais n'en démords pas et fini par envoyer la vermine mordre la poussière.

Le Temple de Shalia un peu plus loin est assiégé. Nous nous dirigeons alors bien mal en point vers le Temple de Sigmar, dernier refuge dans cette ville à l'agonie.

A suivre...

vendredi 3 avril 2015

Les murs de Talabheim - partie 8

Jean-Paul Solex contre les Zombies !


Jolène "Jo" Octefer
Luka, La Brisure et votre servante errons quelque peu dans les égouts, mon talent de pisteuse n'étant pas familiarisé avec les marécages sub-urbain.
Bref, nous débouchons tant bien que mal dans le quartier de Fort Schwartz et rejoignons prudemment et sans encombre L'Allée des Dieux. La balade permettant à mes camarades de pester tout du long contre mes "piètres" compétences. Les mâles aiment bien trouver un bouc-émissaire pour se libérer de leurs peurs adolescences face au stress...
Nous réveillons une petite vieille au Temple de Shalia qui accepte de nous soigner. Visiblement, tous les moines sont sur les burettes, exténués, débordés voire endormis.
Après renseignement sur l'état d'invasion de la ville, je décide de partir à la recherche de ma sœur, réfugiée dans l'ancienne demeure paternelle, Quartier des Châtelains.
Mes compères acceptent de m'accompagner et nous passerons par le Taalgarten qui semble vierge de tous rongeurs humanoïdes.

Au fil de nos trajets, il est parfois déroutant de voir comment certains quartiers continuent à vivre, ignorant totalement les événements se déroulant à deux quartier de là !

Nous arrivons au soir devant la résidence Octefer pour assister à un effroyable spectacle.
En effet, alors que je m'approche dans l'allée, je discerne ma sœur et Niklaus, notre vieux serviteur, aux prises avec trois formes humanoïdes.
Jiliana Octefer
Je presse le pas, immédiatement emboîté par Luka et La Brisure et alors que nous nous rapprochons, nous constatons avec horreur que les trois agresseurs sont des ZOMBIES !!

DES ZOMBIES EN PAGNE QUI PLUS EST !

L'un à des yeux à la place des tétons, l'autre à des crânes claquant des mâchoires en guise de mains et le troisième s'est vu greffé un nombre improbable de doigts, en spirale sur l'ensemble de son corps. Une mise -littérale- à l'Index !

Je fonce et poussée par l'angoisse et la rage, je tranche en deux coups le Zombie Crâneur qui voulait s'en prendre à ma frangine.
Luka explose rapidement celui aux tétons oculaires. Puis nous nous acharnons à trois contre Le Doigteux qui finit par mettre les pouces et repartir dans un plan différent.

On ramasse Niklaus qui s'est fait vilainement mordre en tentant de protéger sa maîtresse et nous nous barricadons dans la résidence après avoir néanmoins solidement attaché les restes des trois morts-vivants à un poteau dans le jardin.
Nous installons Niklaus dans un canapé et le bandons avec un drap déchiré, tout en faisant la connaissance des deux vieux propriétaires éberlués et effrayés.
Nous leurs faisons un point absolument pas rassurant de la situation en ville pendant que j'installe ma sœur, enceinte, dans un confortable canapé.

Ce n'est toujours pas les retrouvailles familiales que j'espérais !

Mais pas le temps ! Nous nous concertons avec mes compères et La Brisure repart en quête d'agents de la milice et d'un médecin.

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Alors que Günthar sort du Quartier des Châtelains et aborde le Quartier de la Loi, il tombe simultanément sur une barricade, Hans et Thorgrimson ainsi que des miliciens.
Il rencontre également le sergent Dieter auquel il rend compte.
Sergent Dieter
Alors que l'incrédulité se dispute à l'incompréhension, c'est l'alarme. La Butte aux Discours, à la limite entre le Quartier de la Loi et le Taalgarten est soumise à une attaque.
Les miliciens ainsi que nos héros s'y ruent pour faire face à une putain d'invasion de Zombies ! On dirait que la Butte dégueule du mort-vivant comme un punk de la Kronembourg un soir de concert.
C'est tout à la fois le combat, la débandade, le rouge de la rage et le marron de la peur.
Quand soudain... au sommet de la butte apparaît une solide silhouette qui commence à marcher dans la pénombre vers l’amas de zombies d'un pas calme et résolu.
Qu'est-ce donc ? Un allié ? Une nouvelle source d'emmerde ? Un oiseau ? Un avion ?
NON, c'est Le Grand Prêtre de Morr, Jean-Paul Solex qui réduit en poussière chaque créature damnée qu'il touche !

Dès lors l'issue du combat est renversé et rapidement les derniers fils de revenants sont décimés.
TOUS portent le même tatouage sous le talon !!
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Nous nous retrouvons tous enfin, contents de voir que notre scribe est en vie... ainsi que Thorgrimson.
J'accompagne le médecin auprès de Niklaus, le confie ainsi que ma sœur aux deux vieux en les exhortant de bien rester calfeutrés durant les prochains jours et les assurant de mes visites régulières.
Je retourne enfin à l'auberge, retrouver mes collègues pour une courte nuit.

Le lendemain, nous décidons d'enquêter sur le tatouage des défaillants vitaux de la veille. Nous allons dans le Quartier de la Loi afin que nos lettrés consultent le registre recensant les signatures d'artistes.
Et là c'est le drame ! Brasil ! Les douze travaux d'Astérix ! Notre scribe, après aller-retour, discussions, querelles, et autres absurdités créées par toutes les administrations de l'univers pour décourager les gens, se retrouvera dans un sous-sol emplit des registres de cuisines.
Là, pris d'une colère vengeresse, il mettra le bazars complet dans le classement culinaire et ressortira presque calmé !

Pendant ce temps, connaissant ma ville natale et ses fonctionnaires zélés, j'ai déjà pris le large pour balader sur la place ensoleillée faisant face aux archives.
Une statue m'attire l'œil. Je m'approche et soudain me rend compte que la signature de l'œuvre est très exactement le tatouage des zombies !
Je repère un jeune notable de la ville, me fait inviter à prendre un verre en échange d'une vue imprenable sur mon décolleté et demande des informations sur la statue.
Le jeune homme m'apprend qu'il s'agit du travail d'une artiste réputée de Talabheim, Gougoula Skell.
Je prends congé, retrouve mes compagnons d'infortune administrative et leur communique les informations si agréablement et facilement glanées.

Nous trouvons finalement l'adresse de l'artiste qui séjourne au Quartier des Châtelains. Zou, c'est reparti. Nous trouvons sa maison, vide, de même que le laboratoire. Cependant après une fouille attentive, nous libérons un passage secret, bien sûr sombre, car, bien sûr, s'enfonçant sous terre.
Une descente, un couloir sombre et au bout une porte entrouverte d'où s'échappe une musique qui en ce lieu semble irré...
Je m'égare !
Le revenant sur le retour.
Donc, descente OK, couloir OK, qui débouche sur une pièce circulaire d'où part trois tunnels. Soudain nous apparaît (au sens propre) Christophe Bomer, vu que c'est le héros de guerre de l'Âge des Trois Empereurs et que ça fait belle-lurette que c'est passé.
Il propose un marché. On le renvoie à l'Hôtel des Trépassés, tout revenant qu'il soit, et on rapporte ses os à un temple afin qu'ils soient consacrés. En échange de quoi il nous file des informations sur la situation actuelle car il a laissé traîner partout (au sens figuré) ses oreilles spectrales.
Nous acceptons, heureux de réaliser deux bonnes actions dont l'une, au moins, promet un combat revigorant (enfin pour les survivants).

Gougoula est une Nécromancienne travaillant pour Assorak Œil d'Acier, le chef d'une tribu skaven. Ce dernier est en bisbille avec Nelriche le Supurateur qui est derrière l'attaque de la ville !

Bref rien n'est simple, ni l'état civil Skaven, ni leur politique interne...

A suivre...