vendredi 14 avril 2017

La Geste des Chevaliers Kaï - part 1


Tout commence alors que notre maître au monastère Kaï nous envoie, mes deux camarades et moi-même en mission. Notre première mission ! Plus que cela, notre première sortie dans le monde profane ! Nous devons enquêter sur la disparition d’un convoi marchand et rapporter de l’Herbe de Malavane. Nous voilà partis, le pas alerte et l’âme réjouie en direction du Pont de l’Aléma (avec son Zouave). Nous arrivons sans encombre après quelques heures de marche dans cet immense comptoir marchand semi-itinérant. Nous sommes reçus avec amabilité et respect. C’est pas rien que d’être un chevalier Kaï et nous le percevons clairement au comportement des gens. Perso, je m’ébaudis devant les tentes et roulottes chamarrées, enivré par les senteurs du lieu.
Nous allons voir Aldred, le coordonnateur du lieu. Il nous apprend que le convoi a disparu depuis une semaine sur la route qui le conduisait à Holmgard. Soudain, un cri dans la rue, et nous assistons à notre premier vol à l’arrachée. En bons représentants de la loi et de la justice, nous récupérons la bourse sur le cadavre du voleur, après une courte poursuite. Mais il est tard et décidons de poursuivre l’enquête dès potron-minet, profitant de l’hospitalité gratuite du propriétaire légitime de la bourse.
Le lendemain donc nous reprenons la route vers Holmgard à pied, scrutant les bas-côtés, supposant que le convoi a été détourné. De toutes façons, après une semaine, la piste au milieu de la route est illisible. Au bout de quelques lieux, nous découvrons des traces de roues qui bifurquent vers la forêt. Nous les suivons et tombons rapidement sur les chariots renversés sur la berge d’un étang. Guère plus loin, le corps de 4 gardes, ainsi que d’un gus habillé de hardes, gisent dans l’herbe pleins de trous aux côtés. Nous poursuivons notre chemin et rapidement apercevons une ombre furtive nous épiant sous la futaie. Je m’engage dans le sous-bois dans un mouvement de revers pendant que mes camarades continuent comme si de rien était. Et alors que j’erre en vain, mes camarades entendent soudain un : « Aïe / KRAK » de mauvais augure. Ils trouvent non loin, un pauvre bougre, le pied coincé dans une racine, la face encastrée dans un arbre avec le cou dans un angle bizarre.


Quelques pas plus loin, alors que les hypothèses sur cette mort vont bon train, nous nous faisons attaquer par une horde de 5 traînes-savates tous plus loqueteux et décrépis les uns que les autres. Après leur décès rapide et soudain, nous continuons, sentant proche l’aboutissement de notre enquête.


Et là, alors que nous nettoyons nos armes, encore stupéfait de cette embuscade de grabataires hargneux, du haut d’un vague promontoire herbeux nous invective méchamment un malandrin adipeux, armé d’une lance. Ne comprenant pas grand chose à son dialecte fleuri, nous considérons que c’est le chef et nous engageons à le corriger de ces mauvaises habitudes par une mort rapide.

Au delà du promontoire, nous trouvons quelques tentes. Toutes sont vides - leurs occupants ayant été dûment occis - sauf une qui contient nos marchands ligotés. Nous les libérons mais ils ergotent pour récupérer leurs marchandises malgré la sécurité toute relativement de notre condition. Bref, nous embarquons le plus possible de leurs affaires et les escortons vers Holmgard. Et cette pensée me remplit de joie. Nous allons voir une grande ville profane !

A suivre...



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