samedi 22 mars 2025

La Brigade Chimérique (Icons system) - Agents du C.I.D.

Rapport du Jeudi 16 janvier 1936
Comité d'Information et de Défense


Aujourd'hui, devant l'assemblée, Gaston Gourdeau, homme politique et responsable du développement du chauffage à Paris a été "régressé" alors qu'il déjeunait avec J. Jane pour un interview.

L'Escadron Étrange était sur place et ses membres ont rapidement mené l'enquête.

F. de Vaucanson et F. Dufaux sont allés au restaurant Chez Madeleine, non loin de l'assemblée, où se déroulait son interview mais n’ont trouvé aucun indice valable.

L'équipe a rejoint le C.I.D. mais sans A. de Saint Sernin qui a pris quelques congés pour s'occuper de sa compagne. Je me demande quelles sont les priorités et loyautés de ce personnage évoquant plus un dandy dilettante qu'un réel protecteur de Paris.

J'ai investi les membres de l'Escadron Étrange d'une partie des prérogatives du C.I.D. Mes hommes étant actuellement plus occupés par une affaire de vol de lances étourdissantes que par cette menace qui s'attaque aux édiles de notre nation. A.Roche a fait montre explicitement de l'agacement qui m'étreint quand au comportement de mes troupes. Il faudra que je sévisse dès que possible pour ramener ordre et raison au sein du C.I.D.

Néanmoins, l'Escadron Étrange est sur cette affaire depuis le début, ils ont montré leur sérieux et leur motivation, j’ai donc préféré leur déléguer la suite.

Ils se sont rendus auprès des scientifiques du C.I.D. qui ont confirmé que les Régressés sont contaminés par ingestion ou mise en contact long. Aucune trace d’injection. En ce qui concerne le régressé mort, il a des restes de peau d’un de ses agresseurs sous les ongles.

F. Dufaux a fait appel à certains pouvoirs de son alter-ego sur ce que j'ai peine à encore appeler Gaston Gourdeau mais n'en a rien tiré de substantiel.

F. Dufaux et A. Roche se sont rendus à l'Assemblée Nationale pour y rencontrer le secrétaire de Gourdeau, un certain Sylvano et consulter l'agenda de l'homme politique. Mais ils n'ont rien trouvé de significatif.

F. de Vaucanson s'est lui rendu dans les locaux d'Air Équipement, les bureaux de Batistin Boetto. Il a rencontré Mme Gister, sa secrétaire. Il a réquisitionné l'agenda de l'industriel ainsi qu'un jeu d’échecs avec lequel Boetto avait l'habitude de mener des parties quotidiennes. Puis il est allé au domicile de M. Boetto, sis de l'autre côté de la cour de l'entreprise. Après avoir rencontré la femme de l'homme d'affaire et son domestique, il est reparti.


Les membres de l'Escadron Étrange se sont retrouvés au Café du Radium qu'ils semblent avoir pris comme "QG". En confrontant les agendas, ils ont découvert que les deux victimes avaient leurs habitudes chez le même coiffeur, M Normandin, M. Chic, dans le 16e. Poussant leur investigation dans cette officine, ils ont trouvé un lien, un lot de parfum offert par la Société Française de Teinture Inoffensive pour Cheveux. Dans le carton, 4 emplacements étaient vides sur les 10. La liste des clients indiquait que 4 avaient déjà été servi dont Aymeric de Saint Sernin et  Ernest Goüin, éminent industriel en charge de la Société de construction des Batignolles. F. de Vaucanson s'est immédiatement occupé de prévenir A. de Saint Sernin et sa compagne qui avaient bien reçu un flacon de la lotion. Nos services se sont occupés du cas de M. Goüin.

Chez le coiffeur, la coiffeuse a paru suspecte à F. Dufaux qui s'est servi de ses dons pour sonder ses affaires. Il s'est avéré que les flacons avaient été livrés par son petit ami , un certain Marceau Raspail, tourneur fraiseur à l'usine Maréchal et Ferrant.

J'ai fait comparer la soi-disant lettre de Nous Autres et la liste de distribution des parfums à l'Escadron Étrange. Comme moi, ils ont reconnu la similitude de papier et après un rapide surfaçage au crayon gris, nous pûmes voir apparaître sur les deux la même marque, une forme en U de fer à cheval.

Je les ai enjoints à aller se reposer en attendant pour le lendemain une décision de justice permettant la perquisition de l'entreprise. Cependant, l'acceptation de ce délai par l'automate m'a eu l'air bien factice. Je me demande encore si je puis faire confiance à cette machine à forme humaine.

Montmartre, le jeudi 16 janvier 1936

Le Nyctalope

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