vendredi 29 octobre 2021

Le vol des dragons - D&D - épisode 10

La pierre de Golor


Nous avançons dans la ruelle sombre battue par la pluie, les armes à la main, nous rapprochant inexorablement des deux kinkus en possession de la pierre de Golor. Leur évasion bloquée par une charrette, nous nous apprêtons, Karl et moi, à en découdre même si dans l'équipe, nous ne sommes pas les mieux placés pour ce genre d'épreuve.
Les deux bestiaux se retournent, une lueur vicieuse dans le regard.

Je resserre ma prise sur mon bouclier alors que déjà Karl passe à l'attaque, manquant de peu sa cible.

"Moi l'patron ! On peut pas m'faire ça" éructe l'un des volatiles et l'autre de lui répondre "Et l'embuscade, vous la ferez à la charrette !"

Merde ! Ça sent le piège à con !

J'essaie de faire taire un des mainates sur pattes d'un coup de mon épée, mais je ne connais pas plus de succès que mon collègue. Et voilà que nous apercevons un Goblours déboulant par l'arrière !

Avant de l'avoir sur le dos, Karl arrive à blesser son adversaire et j'arrive à occire le mien qui lâche alors la pierre de Golor qui roule au sol. Mais pas le temps de la ramasser car le vrombissement sourd d'une énorme massue se fait entendre au dessus de ma tête.

Au loin hors de la ruelle, Karl entraperçoit un cerveau sur pattes qui tente une emprise mentale sur lui. Mais, le marchand ne s'en laisse pas compter aussi facilement et résiste.

Quand à moi, le Goblours me cueille d'un coup de son arme, et je ne dois qu'à mon bouclier qui explose sous le choc, de ne pas me faire fracasser.

Heureusement, Arnulf et Nulfnir apparaissent, débouchant en courant d'une rue. Nulfnir s'en prend immédiatement au familier du Flagelleur mental, qu'il explose au sol pendant qu'Arnulf vient à notre rescousse face au Goblours. Il le
met à mort rapidement alors que Karl envoie son kinku ad patres.

Le marchand ramasse alors le pierre de Golor, enfin en notre possession. Son aspect est très étrange. Un caillou oblong comportant trois yeux et dont le toucher ferait penser à du cuir vivant.

Nous rentrons à l'auberge sans attendre. Pas la peine de servir de cibles aux fanatiques des Zentharim ou aux bandits de chez Xanathar.

Devant notre auberge stationne une charrette. Renaer nous attend et nous présente le propriétaire de la charriote. Un fabriquant d'enseignes, de passage, qu'il nous recommande chaudement. Pendant que Karl négocie avec l’artisan, je monte me nettoyer et me changer dans ma chambre.

Dehors la pluie ne cesse pas et mes camarades sont inquiets quand à l'irruption des hordes de Xanathar. Je leur prépare un frichtis. Tout va mieux le ventre plein.

Nous nous attablons autour de la pierre. Je pratique une lecture d'aura pour découvrir qu'il s'agit d'un être vivant en stase. Il faut s'harmoniser avec la pierre pour savoir ce qu'elle renferme. Je pressens qu'elle accorde des pouvoirs mais aussi une malédiction.

Étant la seule pratiquante de vraie magie dans la groupe, je m'harmonise avec l'artefact.
Des images s'imposent alors dans mon esprit. Je vois soudain la pierre sous sa vrai forme, à savoir un Aboleth du nom de Golor.
Puis je me vois devant le théâtre du Flumph rose. Je traverse portes, murs et rideau de scène jusqu'à la loge principale puis, après un basculement à 90°, je plonge sous l'édifice.



Me voilà devant une grande porte naine. Et je sais avec certitude que pour l'ouvrir il me faudra :
  •     une représentation de « Ta bouille barbue », pièce de musique pour deux cornemuses
  •     un être artificiel
  •     deux oreilles de Goblours !
Ensuite, la porte s'efface et j'avance alors jusqu'à un impressionnant tas d'or protégé par un non moins impressionnant dragon d'or du nom d'Orinax. Ce dernier apparaît à mon esprit avec le bâton d'Agairon dans les griffes.
Cet artefact magique lui permet, sans le moindre doute, de séjourner dans la ville sans encombre car, en tant normal, la cité est protégée par un sort permanent qui empêche une telle créature de pouvoir y pénétrer.

Enfin, j'obtiens la connaissance que tant que je garderai sur moi la pierre de Golor, ces souvenirs perdureront, que j'ai obtenu le sort de sommeil mais en contrepartie, la malédiction liée à l'objet m'impose de manger 6 fois plus qu'avant. Ingénieux stratagème qui oblige le porteur à ne pas conserver l'objet trop longtemps s'il ne veut pas finalement mourir d'obésité.

Je relate mon expérience mentale à mes camarades qui attendaient impatiemment que je sorte de ma transe. Nous nous observons quelques secondes en silence alors que nous songeons au Goblours récemment croisé et abandonné à même le sol d'une sordide ruelle. Karl file dare-dare récupérer les deux oreilles (et pas plus) de la créature. Arrivé dans l'impasse, plus de cadavres mais la charrette, toujours présente, semble avoir pris du poids. Effectivement, sous la bâche, empilés à la vas y comme je te pousse, il retrouve les restes de nos adversaires. Il récupère sans attendre les morceaux nécessaires à notre objectif. Sitôt revenu, nous nous répartissons les tâches.



Karl et Nulfnir partent acheter des cornemuses et des musiciens afin de leur apprendre le fameux morceaux de musique « Ta bouille barbue » tandis qu'Arnulf et moi filons au temple de Gond négocier le prêt du seul être artificiel de notre connaissance : le Vif-Acier Nim.

Au temple, nous menons rondement l'affaire. M'inspirant des méthodes du marchand, je brode sur la possibilité pour "La Maison des Mains Inspirées" de se disculper totalement des agissements de Min et de laver leur réputation. La responsable est convaincue pour peu que l'on verse 50 dragons de caution pour l'emprunt de leur être mécanique.

Pour les apprentis biniaouers, c'est une autre paire de manche. Un fois achetés les instruments (5 dragons pièce) et trouvés des musiciens (2 dragons par jour), si l'apprentissage est assez rapide pour Karl, Nulfnir, se révèle être aussi musicien qu'il est nain. Il mettra deux semaines pour retenir le morceau et coûtera un pognon de dingue à la communauté, vu que depuis le début de notre rencontre, il est sans le sous après s'être fait voler comme un grosse buse. Et comme ses seules occupations ces derniers temps furent de balader des os à travers la ville, il vit clairement à notre charge.

Néanmoins, dès son apprentissage terminé, nous allons emprunter le Vif-Acier et filons, cornemuse à terre, vers le théâtre du Flumph rose.
Fermé au public, nous entrons cependant dans le vestibule pour être stoppés par une matrone à l'air hautain, surveillant de nombreux halflins qui s'agitent alentour.


A suivre

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire