samedi 20 mars 2021

Warlock / Warhammer - Piège de triste ale

Nos aventuriers ont fini par se débarrasser de leurs travaux forcés au sein du guet municipal de la ville d'Ubersreik.

La liberté ! Reprendre le cours de leur vie, après cette parenthèse forcée et peu rémunératrice.

Pour fêter ça, Stéphan invite ses camarades à la taverne de la Lune Rouge afin de les régaler avec la tournée gratuite négociée avec le patron...

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... Stephan, Hademar et Siegfried se réveillent dans une pièce sordide. Paupières collées, yeux craquelés, casquette en plomb sur le crâne avec tambours tribaux en fond musical.

Que s'est-il passé ? Que font-ils là ? Où est Harmut ? Petit à petit, les souvenirs filtrent à travers leur mal de tête.

À la Lune Rouge, la première tournée s'est bien passée. Puis l'aubergiste enjoué a remis ça au plus grand plaisir des anciens agents du guet. Et puis les tournées se sont enchaînées, politesse aidant, entre nos 4 compères. Et puis... Un nain aux yeux blancs qui traînait à une table non loin, leur en a offert une. Harmut s'en est allé pisser à ce moment là... et puis plus rien.

Les consciences se réveillent et finissent par se rendre compte que le martellement incessant  est probablement dû à des coups de marteau donnés sur des planches en bois, non loin de là. Une voix provenant de la pièce à côté demande à sortir... ?

Hademar se met à démonter la table branlante trônant au centre de ce que l'on pourrait qualifier de squat pour punks à chien afin de confectionner quelques gourdins de fortune. Siegfrieg va inspecter les volets clos à la fenêtre et Stéphan va voir à la porte.

Cette dernière ouvre sur une montée d'escalier et un ogre de belle dimension qui bouche plus

où moins le hall. Stephan le salue, la douleur lui martelant le crâne, au rythme des coups de marteau, le laissant insensible à l'incongruité de la scène. Les coups cessent et l'ogre, du nom de Gino, lui explique gentiment, dans un vocable hésitant, qu'ils se trouvent actuellement dans un taudis du quartier de Spittlefield, le plus pauvre de la ville. Que deux nains, locataires en ces lieux les ont amenés ici. Que les agents du guets viennent de condamner l'endroit en clouant des planches sur portes et fenêtres pour des raisons d'urgences sanitaires. Une grave épidémie sévirait sur Ubersreik et l'endroit en serait l'origine ? Personne n'est plus autorisé à quitter les lieux ! Puis il prend congé et retourne dans son bureau.

Siegfried constate que les volets ont été effectivement cloués. Hademar distribue des pieds de table à caractère dissuasif.

Ils se demandent si l’épidémie sus-citée ne serait pas de celle qu’ils avaient constaté chez Mme Pedvogel.

Le trio emprunte l’escalier pour se rendre au premier étage. Hademar frappe à la première porte et ils font la rencontre d’une odeur de merde persistante ayant pris l’apparence d’un gueux. Ce dernier était attablé avec sa famille de loqueteux crades. Intimidé par le port altier du noble, il explique que les agents du guet ont commencé à clouer les issues des maisons il y a une heure, en précisant bien que les habitants sont responsables de l’épidémie qui sévit et qu'ils sont invités à crever en fermant bien leur mouille.

Il précise à l’équipe de ne pas trop s’approcher de la fenêtre. En effet, alors que Stephan observe pour trouver une issue de fuite, ses compères et lui se rendent compte que l’ensemble de l’improbable taudis est encerclé d’honnêtes et respectables habitants de la ville, armés d’arbalètes, en position tout autour sur les toits et allumant quiconque reste trop longtemps à vue. Sans parler de ceux armés de torche, dans la rue, devant le bâtiment dont l’envie de tout cramer semble palpable même à cette distance.

 

Bref, l’amicale population d’ Ubersreik a trouvé un bouc émissaire et compte bien le sacrifier par simple principe de précaution sans se soucier que trois innocents sont accidentellement enfermés indûment avec la faune des favelas locaux.

Le locataire au parfum d’étron précise d’ailleurs qu’une docte médecin s’est établie dans le taudis afin d’étudier au plus près la maladie. Une certaine Alexandra Giliani. Elle serait à l’étage au-dessus d’après ses dires. Il indique également que les deux frères nains, Srulen et Sreluc, vivent plus haut dans l’immeuble.

Le trio quitte les effluves à forme humaine. Hademar et Siegfried redescendent pour s’entretenir avec Gino au sujet de la disparition de leur équipement et de la présence potentielle d’égouts accessibles depuis cette bâtisse. Dans le même temps, Stephan continue à monter les étages à la recherche de la doctoresse.

Le bâtiment à un plan de construction absurde et labyrinthique, typique des lieux construit à la vas-y-comme-je-te-pousse ! Stephan débarque dans une chambre où une femme allongée sur sa paillasse respire comme la dernière des asthmatiques. Des marques sombres transparaissent au niveau de son cou. Stephan dit prudemment « au revoir », va voir ailleurs et justement y retrouve ses deux collègues qui remontent du rez-de-chaussée. L’ogre n’a pas leur matos et il n’y a pas d’égout. C’est le dégoût !

Nos explorateurs d’architectures hasardeuses décident de progresser vers le haut et parviennent devant Mme Annika Passerine, visiblement une forte femme, responsable de l'orphelinat local. Elle leur apprend que la gisante à la respiration sifflante est la médecin qu’ils cherchent. Elle a reçu la visite de Mme Pedvogel quelques jours auparavant !

Inquiète, Annika veut se rendre au chevet de la doctoresse. Hademar décide de l’accompagner

par curiosité et pour éviter qu’elle se contamine bêtement. Quand ils reviennent auprès de Stephan et Siegfried restés en poste devant la porte de l’appartement servant d’orphelinat, le noble leur confirme que la femme est mourante et que ses affaires ont été fouillées et que son carnet de notes a disparu. Annika soupçonne Trinity, un gamin de 3 ans, véritable Jo l’Anguille, qui se faufile dans les murs et cloisons du bâtiment grâce à sa petite taille, son agilité hors du commun ; et une certaine malignité qui éveille l’intérêt de Stephan. La garde chiourme veut bien nous aider à retrouver le garnement voleur de carnets contre des médicaments que détiendraient les deux nains kidnappeurs. Ça tombe bien, les aventuriers sont impatients de les rencontrer.

Ils continuent donc de grimper les étages jusqu’à se retrouver devant une porte en métal aux lourdes ferrures. Un dialogue s’engage entre Hademar et le représentant du peuple demi-portion. Tout d’abord au travers de la porte, puis entre le noble et le Sreluc avec un tromblon en mains. Ce dernier est inquiet pour son frère qui a disparu depuis hier soir. Il soupçonne un elfe, Eluharath, d’avoir enlevé Srulen, ainsi que d'être responsable de la plupart des maux de la Terre. Il est clair pour nos héros qu'ils sont face à un stéréotype. Il soupçonne également nos aventuriers d’être à la solde des nains d’ Ubersreik qui, semble-t-il, ont un contentieux avec les deux frères. Il refuse de donner les médicaments avant d’avoir retrouver son frangin et nie toute implication dans la mésaventures de nos 3 héros. Stephan brûle de faire manger son tromblon à ce petit saligaud court-sur-pattes.

Alors qu’ils s’apprêtaient à poursuivre vers les étages supérieurs, Hademar décide d’une fouille méthodique et visite l’appartement d’en face. Ce dernier est un capharnaüm contenant leur matériel et un nain soul comme une barrique et endormi sur une vague paillasse sale. Siegfried se précipite sur sa hallebarde comme si c’était son aimée depuis trop longtemps disparue. Hademar se précipite sur le nain, un pied de table en main. Stephan prépare mentalement tout un tas de désagréments physiques des fois que ses deux camarades se fassent moins regardant.

Le nain réveillé manu militari les insulte, puis avoue sous la menace qu’il s’agissait bien de sa part d’un larcin minable d’une bêtise crade, accuse son frère de lui avoir volé les bourses manquantes puis ne se démontant pas les provoque et poursuit ses insultes. Hademar le ligote et ils le conduisent à la porte de son frère. Srulen n’en mène pas large car il semble craindre l’ire de son frangin face à ses frasques nocturnes.

Lorsque Sreluc ouvre à nouveau sa porte pour accueillir son frère, Hademar pousse violemment Srulen dans ses bras. Stephan qui avait les mêmes intentions, enchaîne avec une patate de forain dans le pif du nain à pétoire et Siegfried par un coup de la hampe de sa hallebarde dans le foie. Les deux nains sont à terre. L’un encordé, l’autre la face ensanglantée. Hademar réclame les médicaments et les bourses, exagérant un tantinet sur leur contenu. Sreluc se montre tout d’abord peu volubile mais Stephan, dont les envies de meurtre sur les minorités ethniques atteignent leur paroxysme, lui explique le concept de coopération. Le nabot se dégonfle et révèle la cache de ses larcins au plus grand étonnement de son frère ficelé. Il est maintenant clair pour tout le monde, que les deux frangins s’arnaquent mutuellement.

Finalement, le trio récupère argent et soins et laisse, au grand dam de Stephan, les deux judas miniatures finir seuls leurs explications familiales.

Ils redescendent alors à l’orphelinat où Annika à mis la main sur le petit Trinity et le carnet de la médecin. Malheureusement, les notes sont en langue étrangère. La matrone leur indique d’aller le faire traduire par l’elfe Eluharath, la Némésis des deux professionnels de la nanitude, érudit et aimable.

Dernier étage. Un elfe en peignoir les reçoit avec politesse, délicatesse. Eluharath Ondecrête les convie à un léger apéritif. Cet ancien voyageur, après avoir compulsé le carnet, leurs révèle sa conclusion étonnante : la maladie est le fait d’un vampire sûrement caché dans les sous-sols du bâtiment !

Le groupe dit au revoir au sympathique résident aux oreilles pointus qui est déjà en train de préparer sa valise, et redescend auprès de Gino. L'ogre leur confie que le sous-sol est un vrai dédale digne des pires donjons construit par d’anciens magiciens à l’esprit détraqué et que personne n'ose y descendre depuis fort longtemps.

Ça promet comme balade !

 


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