lundi 23 décembre 2019

Le vol des dragons - D&D- épisode 2

À la recherche de Floune


Alors que nous traversons la ville Karl et moi, nous dirigeant nuitamment vers les docks et l'auberge du Dragon à la Broche, nous constatons que la ville est agitée de troubles et qu'une guerre des gangs semblent avoir lieu.

Le Dragon à la Broche se révèle être une établissement sordide, puant, délabré, au toit donnant sur les étoiles.
Karl questionne le barman au prix de plusieurs Dragons laissés sur le comptoir avec pour consolation une bière au goût d'urine et quelques informations intéressantes.
La nuit de sa disparition, Floune fut rejoint par un nobliau du nom de Renaer Neverember, fils de Dagoult Neverember précédemment Seigneur Manifeste de Waterdeep.
Oui, car Waterdeep est dirigé par un Conseil formé de nobles anonymes dont un seul est connu de la population et qui est le porte-parole des dirigeants, c'est le Seigneur Manifeste.

Quant au Seigneur Manifeste, l'actuel est Laeral Silverhand, 5e des 7 filles de la déesse Mystra (de la Magie), femme puissante et sans âge, anciennement surnommée la reine-sorcière du Nord, dirigeante du royaume de Stornanter. Le précédent, Dagult Neverember s'est fait évincé par le Conseil des Seigneurs qui a voté sa destitution en son absence, alors qu'il était parti reconstruire la ville de Neverwinter( Padhiver).

Ensuite, ils sont sortis mais ont été suivis par quelques malandrins arborant un tatouage d'un serpent ailé noir.
Prend-pied
Nous nous apprêtons à sortir quand je repère un marin adossé à une poutre dans la pénombre qui nous fait signe.
Le dénommé Prend-pied, unijambiste de son état et traîne-misère par goût de la libre entreprise, nous confirme, pour un Dragon, les dire du barman et nous indique la planque des "bâtards du Réseau Noir".
En sortant, nous ne pouvons résister à entrer dans la boutique de Zorglob d'où s'échappe toujours une odeur de lavande et une brume violette jetant d'inquiétantes ombres sur le Tyranoeil empaillé servant d'enseigne.
À l'intérieur, c'est le royaume du violet. C'est une brocante d'objets disparates, de verreries, violets ou repeint systématiquement en violet. Une espèce de boutique pour alchimiste adorateur du violet.
Nous rencontrons Zorglog assis derrière son comptoir de façon détendu. C'est un gnome habillé de... violet et dont la face arbore 9 yeux violets peints ou tatoués. Il parle de lui à la troisième personne du singulier.
Au début, il ne semble avoir que peu d'informations, affirmant "ne pas passer ses journées à la fenêtre". Mais contre une Dragon offert par Karl, il se rappelle distinctement avoir vu les ruffians du Réseau Noir enlever les deux nobliaux.
Sur le chemin nous ramenant à nos logis respectifs, Karl m'explique que l'enlèvement est possiblement politique. En effet derrière l'acte, il y a les Zhentarim ou Réseau Noir.

C'est une organisation criminelle discrète (et pas une famille de la ville). Elle se consacre au mercenariat et au commerce afférent (armes, armures, poisons...). Elle n'est pas limitée à Waterdeep, elle est "connue" sur tout le continent. Leurs membres s'appellent les Zhents. Elle cherche à développer son influence politique à Waterdeep depuis longtemps. Mais la puissance des Seigneurs masqués, de la noblesse et des guildes professionnelles de la cité complique le processus.

Le lendemain nous retrouvons nos compagnons à l'auberge du Portail Béant ainsi que le guet qui interroge Nulfmir qui semble peu à l'aise dans l'exercice.
Une fois la milice partie, nous donnons nos informations sous le sourcil froncé de Radagonde qui semble fâchée que nous nous soyons livrés à nos investigations sans son contrôle.

Nous sortons de l'auberge et je constate le regard admiratif de nos deux compagnons étrangers face à la splendeur des Statues Géantes de Waterdeep.
En effet la ville s'est construite autour, dans, et à travers parfois, d'immenses et colossales créatures figées à jamais dans leur dernier mouvement par on ne sait quel cataclysme.

Les statues géantes de Waterdeep
 
Avec Karl nous sommes décidés à nous rendre d'abord chez Floune pour glaner tout renseignement supplémentaire en ce qui concerne le mobile et accessoirement voir si on ne nous offrirait pas gentiment une récompense pour le retrouver... ou autre.
Mais Radagonde ne l'entend pas de cet oreille et nous bassine pour aller rendre compte auprès du guet. Karl parvient à la convaincre à base de "rassurer et épauler la famille", "ne pas affoler prématurément"...
Un fois à la résidence de Floune, nous rencontrons une servante pas inquiète du tout, ni par la disparition du nobliau volage ni par l'allure d'Arnulf qui la questionne avec une compréhension des rapports sociaux proche d'un caillou.
Nous repartons avec dans l'idée de retenter notre chance question récompense et "rassurer et épauler la famille", "ne pas affoler prématurément" bien sûr, auprès des Nerverember. Mais ayant révélé que nous savions où étaient retenus les deux fils de bonnes familles, voilà notre Radagonde qui reprend du poil de la bête quand à sa volonté opiniâtre d'aller voir les flics. S'ensuit une bataille d'arguments entre la paladin et un marchand que je sens commencer à s'agacer.



Mais comment expliquer à quelqu'un qui a grandi le nez dans des bouquins avec la conviction que, de doute façon, tout était la volonté d'un grand barbu armé d'un marteau, perché sur son nuage, que la maréchaussée risque bien au contraire de nous gêner, surtout si la politique s'en mêle.
Et plus encore, lui faire comprendre de l'intérêt d'une récompense supplémentaire puisqu'elle vit à l’œil, de force chez Arnulf ! C'est "J'irai m'installer chez vous !" sa technique.
Bref, le prêtre la rejoint dans ces intentions d'impliquer les forces de l'ordre. On leur dit de partir devant et qu'on les rejoindra dès qu'on sera allé voir la famille de Renaer.
Bon, finalement ils nous suivent, en crabe, tiraillés entre leur désir et ce que je sens être, je ne sais pourquoi, un manque de confiance.
À la résidence des Neverember, on nous reçoit fraîchement. Le fils est fâché avec le père et ils ne veulent rien en savoir.
Finalement nos deux enlevés ne semble pas faire grand poids politique.

Nous partons pour l'entrepôt. Tout ça n'a que trop traîné. Il s'agit de délivrer Floune et d'empaumer la récompense promise par son ami Voloton.
Sur place, s'engage le, maintenant traditionnel, duel dialectique entre Karl et Radagonde, cette fois ci sur la stratégie.
Bref, Karl finit par partir en reconnaissance, revient et nous le suivons dans la cour du hangar.
La paladin ouvre la porte de ses puissants bras armurés.

Un Kinku
À L'intérieur, des caisses éparpillées au milieu de cadavres habillés de noir et tout aussi éparpillés.
Soudain 4 créatures faisant penser à des corbeaux humanoïdes nous attaquent. Arnulf, Radagonde et Nulfmir réagissent immédiatement. Rapidement 3 Kinkus gisent mort. J'en flèche un qui tente de s'enfuir et Radagonde le débusque. Il n'arrête pas de caqueter "Xanatar vous transmet ses respects" ou encore "Il faut suivre la piste jaune dans les égouts" comme s'il répétait sans cesse des paroles entendues.
Je fouille dans une pièce dessous un escalier et y trouve un captif. Pendant ce temps, Karl enquêtant soigneusement dans les poches des cadavres, remarque incidemment que si certains décédés portent bien le tatouage du serpent noir, d'autres arborent une sorte de soleil noir.
Le prisonnier s'avère être Renear. Il confirme une bataille entre les deux factions de ninjas et le fait qu'ils ont emportés Floune.
Mais qu'a donc de si important ce petit branleur !
Malheureusement, voici que retentit de l'extérieur le beuglement autoritaire du Guet Municipal qui nous intime l'ordre de sortir et de nous rendre.
Nous nous regardons quelque peu décontenancés.

A suivre

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