Les aventuriers sont pris au piège dans un taudis de la Spittlefield, centre présumé d’une étrange épidémie qui se répand en ville. Coincés, à l’extérieur par une foule décidée à tout stériliser par le feu, bâtiment comme locataires, et à l’intérieur par la présence d’un vampire responsable de l’épidémie.
Les voilà entre le marteau et l’enclume et les possibilités d’échapper à l’écrabouillement semblent minces.
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L’équipe fait l’inventaire de ses instruments de combat. Le résultat est bien maigre. Hormis quelques lames en état incertain, quelques gourdin officiels et une hallebarde, rien de vraiment probant contre une créature vampirique. Et surtout pas d’argent, métal réputé fatal à cette engeance.
Malgré tout, avec l’aide de Gino l’ogre, la trappe pour le sous sol est ouverte et Siegfried emprunte l’échelle vers les soubassements.
Mais surprise, au pied de l’échelle, à la lueur des torches improvisées, le patrouilleur rural aperçoit un corps, affaissé, dissimulé par un tissu. Il s’approche prudemment pour découvrir un Harmut en plein sommeil. Il remarque que son cou est couvert de tâches violacées.
Le chasseur de prime sort alors de sa torpeur pour raconter qu’au sortir des pissotières, pendant la beuverie de la Lune Rouge, il a vu ses compagnons partir en compagnie d’un nain. Il les a suivis jusqu’à ce qu’il soit attaqué par derrière. Quelqu’un l’a étranglé et il a perdu connaissance. À y regarder de plus près, il semble avoir également des morsures dans le cou.
Autour d'eux, c’est un chantier de vieilles parois à demi écroulées, de
murs décatis. Siegfried relève une piste. Hademar, avec un leadership naturel, amène le groupe dans cette direction. Bientôt ils arrivent dans une pièce au sol régulièrement parsemé de pièges à rat. Des gros. Avec des dents. Le quatuor songe à faire demi-tour lorsque le patrouilleur aperçoit un éclat argenté à l’autre bout de la pièce. Il tente la traversée avec délicatesse mais, dès les premiers pas, déclenche un piège qui en active 7 autres. Les claquements des mâchoires métalliques retentissent dans l’antre du silence. Tant pis pour la discrétion, Siegfried s’ouvre un passage à la hallebarde, non sans mal car l’arme est bien grande par rapport à l’exiguïté de l’endroit.Arrivé de l’autre côté, il découvre une valisette contenant la panoplie complète de couverts en argent pour 8 personnes. Après quelques interrogations sur la faisabilité de souder sur place des fourchettes au bout d’une hallebarde, chacun s’équipe d’un couteau à bout pointu.
La chasse reprend jusqu’à une paroi où seul le chambranle d’une porte disparue souligne de façon inquiétante les ténèbres sur lequel il donne accès.
Siegfried entend un bruit et prévient ses compagnons. Tout le monde hésite. Harmut et Siegfried commencent à élaborer des stratégies. Stephan en a marre et s’avance dans la pièce suivante torche haut levée.
Il distingue une femme tenant un miroir, assise à une table dressée de couverts en faux argent. Son cerveau enregistre en arrière plan qu’elle ne se reflète pas sur le miroir alors qu’elle se retourne pour découvrir une face ravagée ! Les mots vampire, goule et zombie surgissent dans son esprit alors que la morte vivante, d’abord semblant apeurée, lui saute dessus comme une furie. Un coup de griffes lui entaille les chairs alors qu’il arrive à garder contenance face à l’horreur. Il recule dans la pièce où attendent ses camarades.
Hademar tente d’attaquer la créature déchaînée mais se prend un douloureux retour de bâton. Les vampires ça fait mal ! Car ils n’en doutent plus, ils ont bien trouvé le but de leur quête… et commencent à regretter de s’être embarqués dans cette galère.
Stephan tente à son tour de la suriner au couteau en argent, mais elle s’avère trop agile dans ses mouvements félins. Elle réplique. Deux doigts s’envolent et une torche s’écrase au sol. Le Hors-la-loi tombe en comprimant sa main gauche.
Harmut l’attaque dans le dos, mais elle l’évite.
Hademar la menace de sa torche. Elle bondit en arrière vers le mur le plus éloigné et commence à y grimper telle une araignée tout en ne quittant pas des yeux les aventuriers. Harmut et Siegfried lui lancent un couteau en argent alors qu’elle disparaît dans les ténèbres.
Siegfried et Stephan ont repéré le blason qu’elle porte sur les lambeaux de sa tenue mais ne sont pas d’accord. Alors que Stephan a vu un cerf majestueux, son compère soutien mordicus qu’il s’agit d’une belette voire une hermine.
La pièce est occupée dans un coin par un matelas maculé de sang, quelques bougies non utilisées et le miroir tombé à terre.
Le hors-la-loi finit de bander sa blessure puis le groupe repart, vigilant, à la recherche d’une sortie qui les ferait échapper au blocus et à cet antre de mort.
Ils arrivent dans une pièce contenant une boîte. Elle contient un petit miroir, un peigne et deux fioles aux liquides inconnus.
Dans un coin, un cadavre violacé en décomposition avancée rappelle durement à Harmut l’impermanence de l’existence. Ça lui en fout un coup !
Alors qu’ils parcourent les sous-sols, le plancher cède sous les pas de Siegfried et il se retrouve jusqu’aux épaules dans une fosse à merde !
C’est le moment que choisit la suceuse de sang pour leur tomber dessus une nouvelle fois. C’est bien un cerf majestueux sur le blason symbole de la famille Bruner. La même qui les a fait incorporer le guet de force !
Hademar la braque de sa torche. Elle bondit alors sur le pauvre Stephan et lui ouvre la carotide d’un adroit coup de griffes. Il s’effondre dans un gargouillis étonné et pathétique. Siegfried en appelle à Sigmar et attaque la créature avec sa hallebarde mais le dieu devait être occupé ailleurs et il manque son coup. Hademar oppose le miroir trouvé précédemment face à la vampire, lui renvoyant son monstrueux reflet, lui rappelant ce qu’elle est devenue.
Elle recule et semble déstabilisée. Siegfried en profite pour placer une nouvelle attaque qui touche cette fois. Mais, assez stoïque, la morte-vivante continue à tendre le bras vers le miroir telle une enfant vers un objet fétiche alors que déjà ses blessures se referment. Hademar lui donne ce qu’elle désire. Elle y reste agrippée et comme prise de torpeur.
Siegfried la met en joue de son arme, confondant sous la pression son hallebarde avec une arquebuse. Harmut la pointe de sa torche et profitant de la sidération de la bête, Hademar charge sur son dos un Stephan qui aussitôt finit de se vider de son sang comme une outre percée.
La vampire s’efface dans les ombres alors que le trio et son cadavre se carapate et retourne au pas de course vers l’entrée du taudis. D’autant plus que la maladie progresse dangereusement chez Harmut et sa santé décline à toute vitesse.
Alors que Siegfried les ramène vers la trappe, un bruit de bois fracassé se fait entendre. Ils arrivent pour constater que l’échelle a été détruite mais derrière eux les inquiétants bruits qui se rapprochent les poussent à monter à la sauvage.
Harmut repère l’ennemie alors que Siegfried, juché sur les épaules d’ Hademar, atteint le bord de la trappe. Elle fond sur le chasseur de primes et lui arrache la moitié de la mâchoire ! Mais il résiste à la douleur et parvient à enflammer la créature avec sa torche. Elle hurle et s’enfuit.
Siegfried finit de grimper et, avec l’aide de sa hallebarde multi-usage, aide les autres à le rejoindre le plus rapidement possible pendant que la vampiresse fait du barouf dans les parages.
Le corps de Stephan aura trouvé une sépulture digne de son existence. Dans les bas-fonds et la face dans la boue.
Alors que leur avenir s’éclaire un peu, Harmut fait une crise cardiaque ! La malédiction vampirique aura eu finalement le dernier mot avec le chasseur de prime.
Siegfried demande à Gino de bloquer la trappe. Puis il s’éloigne en traînant un Harmut qui finit de décéder comme une vieille serpillière.
À défaut d’avoir grandi ensemble, les deux frères rendirent l’âme pas loin l’un de l’autre, morts aussi indifférent à leur fraternité et misérablement qu’ils vécurent.
Les deux survivants décident d’interpeller l’extérieur. Ils se rendent chez le locataire, cagouincier de profession et s’approchent prudemment de la fenêtre. La gentille population qui cerne l’endroit n’attendant qu’une cible pour s’entraîner aux tirs à l’arbalète.
Hademar harangue la foule avec de potentielles informations et voies de guérison quant à « l’épidémie ». Une prêtresse de Shalia, la tête auréolée d’un cercle de lumière, s’avance et commence à discuter. Elle demande des preuves et Hademar lui lance le carnet de la doctoresse Giliani. 30 minutes s’écoulent et la voilà qui revient sans son auréole. Elle prend les choses en mains immédiatement. Les cordons sanitaires sont levés, la population renvoyée chez elle. Elle confirme qu’il n’y a pas de contagion et que la maladie est le seul fait de la vampire.
Un répurgateur est requis.
Hademar va rassurer Annika puis va voir Gino qui a installé son bureau sur la trappe. Il dit avoir entendu plusieurs coups venus d’en dessous mais qu’ils se sont arrêtés.
Les forces de l’ordre font évacuer l’immeuble improbable et seul Eluharas l’elfe, en armure de combat, un sabre de cristal à la main, refuse de partir.
Le répurgateur investit les lieux. Il aura raison du monstre assez rapidement et sans trop de difficulté selon ses dires.
Siegfried et Hademar prennent du repos et le lendemain décident de se retrouver autour d’un verre à la mémoire des copains morts comme des cons.
Hademar confirme sa volonté de devenir soldat et de rejoindre le guet municipal tandis que Siegfried hésite encore sur la route à suivre...
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