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samedi 24 juillet 2021

Le vol des dragons - D&D - épisode 7

Le Manoir de la Terreur

Le lendemain.

Devant notre petit déjeuner, nous étudions les pistes dont nous disposons.

  • le collier de perles explosives qui n'est pas un artefact que l'on trouve chez le premier vendeur de légumes venu.
  • Dalakar le gnome et ses relations avec le Réseau Noir et les Zentharims.
  • Le voleur Iluskien au demi visage brûlé lors de l'attentat.
  • Le détecteur de Min que nous a donné Nim. 
Dalakar
Renaer Neverember nous rejoint et nous apprend que l'espion gnome que son paternel avait engagé pour le surveiller, devait également récupérer la pierre de Golor, clef indispensable pour mettre la main sur le magot que le géniteur avait caché avant son exil.

Nous décidons de suivre, en premier lieu, la piste de l'androïde et baguenaudons dans le quartier suivant la direction supposée de la fuite du Vif-Acier après sont acte explosif.

Tout à coup, le parapluie du détecteur s'agite, mais je n'arrive pas à préciser correctement la direction. Je passe l'engin à Karl, peut-être saura-t-il mieux l'utiliser.

En effet, pointant l'engin de droite et de gauche, il nous conduit jusqu'à une grille ou apparaît au milieu d'un parc, une villa tenant plus du bunker que de la résidence secondaire d'agrément. Le tout ceinturé d'un mur de 3 mètres. C'est la résidence Gralhund, riche famille de marchands d'armes et de pourvoyeurs en mercenaires. Leur devise : " Nous regardons des 2 côtés."

Pendant que mes camarades surveillent la bâtisse, je trotte vers notre auberge pour voir si Renaer Neverember y est toujours afin d'avoir des renseignements supplémentaires sur cette famille de commerçants de la mort. Mais il est déjà reparti. J'en profite pour récupérer le collier de perles explosives sur les conseils du marchand. Je fais le chemin en sens inverse pour rejoindre ma troupe.

Pendant ce temps, Karl et Arnulf repère un garde Iluskien flanqué de deux cerbères qui passe et repasse dans le parc.

Renaer Neverember
Le marchand ayant besoin d'infos, je l'accompagne chez Neverember, laissant Arnulf en surveillance.

Repassant devant notre propriété, nous croisons Nulfnir, notre prêtre HuNain, dit l'ossuaire ambulant qui a enfin trouvé où poser ses os. Nous l'envoyons relever Arnulf qui lui expliquera la situation... ou pas.

Renaer s'avère, une nouvelle fois, être une source de renseignements de première main. La famille Gralhund est de sombre réputation car soupçonnée de longue date de faire des pactes impies avec les forces démoniaques afin d'assurer son sombre commerce. De plus, l'Iluskien mi-cuit a été vu en train de se réfugier chez eux.

Voilà, de quoi motiver une visite nocturne. Nous retournons auprès de l'autre moitié de notre quatuor, échangeons nos découvertes et convenons d'une ébauche de plan pour visiter la villa suspecte.

La nuit venue, nous grimpons sur le toit de l'écurie attenante au manoir pour descendre dans le jardin en déjouant la vigilance du garde dans sa ronde routinière.

Garde fantôme
Alors que mes 3 collègues commencent par fouiller les écuries, je reste à l'extérieur pour surveiller l'agent de sécurité Iluskien. Je constate, assez surprise, que ce dernier ainsi que ses molosses ne sont respectivement pas humain, ni canin,  puisque tous 3 flottent ostensiblement au dessus du sol.

Il finit, malheureusement, par repérer notre intrusion, et je me réfugie dans les écuries où nous les attendons de pieds fermes. À son arrivée, Nulfnir exhibe le symbole de son dieu et tente de repousser le mort, alors que j'enchante ma lame pour qu'elle puisse tailler dans l'éther. Mais il ne veut pas partir et m'attaque. Je me prends une patate de forain fantomatique qui arrache une partie de ma force de vie et de ma santé, et me fait bien mal au cul ! Chacun tente de le trancher ou, au moins, l'un de ses chiens, mais tout passe au travers. Et moi et ma lame enchantée, ben on est bien mal en point.

Le nain monté en graine, fait de nouveau appel à son dieu, espérant que celui-ci à fini sa pause café/clopes/caca et cette fois-ci, sa déité daigne lui répondre. Le spectre et ses compagnons canidés prennent jambes ou pattes à leurs cous en hurlant de voix d'outre-monde.

Vu le barouf produit, nous décidons de nous replier, mais sans hurler, avant l'arrivée de renforts probables et plus ou moins humains.

À suivre

jeudi 22 juillet 2021

Le vol de dragons - D&D - épisode 6

Les Vifs Acier rêvent-ils de meurtres ?

Je me relève péniblement, mon dos endolori pour avoir heurté violemment un mur et mes oreilles sifflantes. Autour de moi, je vois mes deux compères faire de même et souffrir du même état. Nous nous précipitons tant bien que mal à l'extérieur pour découvrir un champ de ruines.

Je parcours la place devant notre future auberge, jonchée de corps. Le bilan est lourd. Une explosion a réduit la troupe de théâtre halflin en cadavres carbonisés. J'inspecte les gens au sol. Un demi elfe mort au côté de deux humaines. Les 4 halflins de la troupe à présent morceaux de charbon. 2 humains encapuchonnés et louches décédés face à un gnome à moitié brulé un poignard à la main, la cape et les chausses crottés de merde séchée. Enfin, une vieille face contre terre.

J'appelle Karl en renfort, alors qu'il finit de vérifier que notre bien ne risque pas de prendre feu, justifiant notre tripotage des corps sous prétexte médical pendant que notre marchand fait les poches aux cadavres. Il organise un rapide cordon sanitaire avec les badauds présents et fait installer les blessés dans un endroit convenable de notre bâtisse. Il trouve une bourse contenant des pierres précieuses sur le corps du gnome.

Le centre de l'explosion, le pavé brulé, tout me fait penser aux dégâts occasionnés par une boule de feu.

J'entends un enfant pleurer derrière un tonneau et vais le voir. L'enfant est en état de choc. Je le rassure et parviens à comprendre qu'il a vu quelqu'un ou quelque chose, sur les toits au dessus de lui, jeter un objet dans la foule qui a provoqué le désastre. Il a ensuite entendu un bruit d'éclaboussures dans le tonneau derrière lequel il s'est réfugié. Dans sa main, il serre un collier d'étranges perles qui après inspection s'avèrent être des boules de feu en conserve. Je confisque les trois restantes prévenant ainsi une autre catastrophe puis confie le tout à Karl en le mettant en garde.

Arnulf interroge la foule et une noble qui, à travers force descriptions inutilement macabres, lui révèle avoir vu un pantin "comme ceux du Festival de Gond de l'année dernière" sur le toit, jeter un objet dans la foule.

Le jour des merveilles

Selon mes analyses, les cibles étaient soit la troupe de théâtre, soit le gnome et ses deux adversaires. Cette dernière étant plus plausible pour moi.

Sur ces entrefaites arrivent le Capitaine Crowley flanqué de Barnibus Bourrasque de la principale guilde des magiciens. Karl va rapidement cacher nos prises à la pêche aux cadavres dans les sous-sols de notre manoir.

Seath Crowley
et Barbinus Bourrasque
Alors que les deux investigateurs mènent une enquête minutieuse, Arnulf me rend compte de l'histoire de la noble qui corrobore celle du jeune garçon. Je repère dans le hall du manoir devenu un hôpital de fortune, une elfe qui semble hébétée, tournant, cherchant à se rendre utile mais de manière désordonnée et erratique. Je m'approche, lui propose de s'asseoir et de boire un peu. Elle se nomme Fala Lefalyir et tient l'herboristerie, La Couronne de Corélion, en face de notre auberge. Je l'accompagne jusqu'à sa boutique qui a subit des dégâts comparable au notre, notamment la serre qui est en triste état. Nous y ramassons tout le nécessaire pour soulager et soigner les blessés. Elle me raconte avoir vu un Iluskien, au visage partiellement défiguré, prendre quelque chose sur le cadavre du gnome juste après l'explosion et se diriger vers le Clou Tordu. Nous soignons comme nous pouvons nos patients puis le capitaine Corwley nous interroge et me demande de donner mes conclusions à son partenaire thaumaturge quand à l'origine de l'explosion et la cible présumée.

Pendant ce temps, Nulfnir the Bonebringer continue de promener ses os à travers la lande vers le cimetière, après que le temple visité nuitamment l'ait éconduit au vu de sa méfiance quand à leur pratique d'inhumation.  Tout à coup, il entend une déflagration au loin, puis voit monter dans le ciel une colonne de fumée. Un pressentiment l'envahit : "Mes compères auraient-ils foutus la merde quelque part ?". Tant pis pour l'enterrement du sac d'os, il fait demi-tour, résigné et s'en retourne vers la ville. Il rejoint les abords de l'Allée du Troll alors qu'un cordon policier en bloque encore l'accès. Le quartier finit par être libéré et notre collègue de nous rejoindre.

La patrouille de la Cavalerie du Griffon

Nous décidons alors de suivre la piste du voleur au visage double-face. Près du Clou tordu, nous interrogeons un ébéniste qui a vu notre proie s'enfuir par la bouche d’égout de la rue. Nous y descendons mais ne trouvons aucune piste. Plutôt que de chercher à l'aveugle dans le labyrinthe des canalisations, nous remontons et allons inspecter les toits.

Arnulf fait la courte échelle à Karl qui repère des tuiles cassées et des traces de pas mais espacées de 3 mètres chacune. L'être qui arpentait ses toits le faisait par bonds prodigieux !

Nous retournons au manoir où Neverember nous attend, un peu consterné face à la situation. Nous lui relatons les derniers évènements, lorsqu'il demande à Karl de lui décrire plus avant le gnome mort dans l'explosion. Il confirme alors qu'il s'agissait de Dalakar, l'espion de son père qui avait disparu des radars. Il semble troublé et promet d'essayer de se renseigner grâce à ses réseaux. Puis il nous assure du prêt demandé pour la remise en état de notre auberge, d'autant plus que les gemmes trouvé sur le gnome nous assure un apport de 2 000 dragons. Justice est faite et l’infâme finit par payer (ici littéralement).

Plus qu'une piste à suivre ! Celle du temple de Gond. Devant l'entrée nous repérons une silhouette élancée et aux reflets métalliques sur le toit. Un peu médusé, nous la hélons. Elle libère alors dans le ciel un oiseau dans un geste un peu théâtral. L'oiseau au reflets éclatants pique soudain vers le sol. J'ai juste le temps de l'esquiver alors qu'il frôle ma tête, pour aller se ficher dans une des larges dalles constituant le parvis du temple, fracassant les engrenages de la subtile mécanique qui le constituaient.

Personnellement un peu fâchée, nous franchissons la porte du temple. L'intérieur grouille de moines industrieux. L'un deux vient à notre rencontre. je lui demande abruptement de voir le responsable du temple. Il sourit et laisse entendre qu'il est Le responsable et s'enquiert de la raison de notre visite. Je lui relate agacée l'accueil peu chaleureux que j'ai reçu à l'entrée. Il blêmit et s'en court chercher "Le Grand Rouage".

Visiblement, comme je le pressentais, il y avait usurpation d'identité. Mon agacement augmente à l'idée de devoir raconter à nouveau la raison de ma juste ire.

Il apparaît sous les trait d'une femme du nom de Valetta, portant un tablier en cuir. À l'issue de l'écoute de ma plainte renouvelée, elle s'écrit "Nim !" Et nous explique qu'il s'agit d'un Vif Acier, automate doué de vie, cadeau d'un magicien Lantanais au temple. Mais elle nous assure qu'il est inoffensif et ne serait pas capable de mauvaises actions préméditées. Nous demandons à le voir pour l'interroger sur ces évènements et celui du marché que nous lui relatons.

Quelque peu inquiète, elle nous fait grimper un escalier en colimaçon parfaitement entretenu et à la rampe en cuivre lustrée à la perfection, jusqu'au grenier qui couvre tout le toit du temple. La porte du repaire du pantin mécanique est fermée. Le Grand Rouage demande à l'automate d'ouvrir mais rien ne semble bouger derrière l'huis. Elle tergiverse alors, nous indiquant qu'il ne faut pas le brusquer et rechignant à entrer sans son consentement, parlant de la créature comme d'un enfant timide et capricieux qu'il faudrait protéger. Nous insistons, menaçant de désordre pour le temple si les forces de l'ordre de la ville étaient impliquées. Elle s'empare alors de la clé du grenier mais l'engin semble en avoir changé la serrure.

Toujours agacée, je propose d'exploser la porte.

Elle propose d'utiliser des outils pour ouvrir la nouvelle serrure.

Karl sort quelques rossignol de sa manche et déverrouille l'entrée du grenier qui s'avère un vrai bric-à-brac de caisses et de pièces détachées. Valetta appelle son protégé qui sort timidement de derrière une caisse. C'est une merveille de mécanique et de magie, singeant quasiment toutes les expressions humaines et s'exprimant parfaitement, avec une voix agréable. Visiblement effarouché, nous invitons l'être artificiel à s'asseoir. Il nous explique que rongé par la solitude du grenier où il est confiné, il a commencé à bricoler, tout en embrassant d'un geste du bras les machines improbables que nous découvrons entassées au fond de l'atelier. Il a alors conçu de créer une réplique de lui-même qu'il parvint à animer. Mais nous autres magiciens nous savons que l'homme ne peut reproduire magiquement son semblable et que pareillement, le golem ne saurait se reproduire sans qu'il y ait des couilles dans le potage. Ce fut déjà tenté par un savant fou lors d'un soir d'orage et ça s'est mal terminé. Et fatidiquement, Min, sa création, se trouva être instable et lors d'une crise, s'enfuit du temple, terrifiée, confuse. Depuis, il ne l'a plus vu.

Valetta est furieuse et promet de le punir sévèrement pour son acte en lui retirant l'entièreté de ses outils et ressources du grenier. Je lui rétorque que plutôt que de brider la fantastique créativité de son pupille, elle ferait mieux de le surveiller, de le guider et de l'instruire sur les conséquences de ses actes. Et je me retiens de la gifler !

Nim nous confie alors un détecteur capable, dans des limites raisonnables, de localiser son double. Il nous demande de le retrouver et si possible de ne pas la détruire. Le temple nous offre 500 dragons si nous le ramenons au bercail.

Nous acceptons le travail conscients que la traque et la capture d'un tel être ne sera pas une mince entreprise...

A suivre

samedi 12 juin 2021

Le vol des dragons - D&D - épisode 5

 L'Auberge Fantôme 


Bienvenue à Waterdeep. Je suis Thuringwethyl, une elfe mage-guerrière. Et je me trouve présentement avec mes camarades Karl Warten (marchand/voleur), Arnulf (guerrier humain) et Nulfnir (hunain - humain élevé par des nains) devant le manoir que nous avons gagné en sauvant le sieur Neverember, fils d'une grande famille de la ville, des griffes de la mafia. Nous y avons acquis les ruines de ce manoir, allée du Crâne de Troll, dans les beaux quartiers et un accès aux réseaux argentés du jeune noble. Nous avons la ferme intention d'en faire une auberge huppée qui assurera quelques rentrées d'argent futures et notre existence à venir. Mais, visiblement, la bâtisse avait subi plusieurs outrages et il faudrait bien des travaux pour arriver à nos fins.

L'allée du Crâne du Troll

D'autant plus que le quartier a clairement un standing avec ses nombreuses boutiques aux enseignes et au nom surprenants. Le clou Tordu, Vapeur et Acier, La Couronne de Corélion, L'Œil du Tigre, Les Précieux Livres du Dracosite constituent un prochain voisinage de qualité à notre petite entreprise.

Avec mes compagnons, nous commençons donc à faire le tour du propriétaire. A mesure, je tente d'estimer le devis des travaux. Rien que pour le gros œuvre, je chiffre au bas mot la somme de 1 000 dragons, ce qui est largement hors de portée de nos bourses.

C'est à ce moment que débarque Broxley Belmonte, responsable de la Guilde des Tenanciers d'Auberge. Il nous fait l'article des avantages à cotiser auprès de sa guilde afin de profiter de tout le savoir faire et du réseau des cabaretiers de la ville. Karl Warten s'intéresse vivement aux propositions de Broxley ainsi que du montant de la cotisation et des prestations qu'elle offre. Il nous apprend que l'endroit a la réputation d'être hantée par le fantôme du précédent tenancier, qui avait mystérieusement disparu avant de réapparaitre sous forme de revenant. Arnulf frémit en entendant cela et Nulfnir semble indécis quand à cette information.

Ceci fait, je l'accompagne à un rendez-vous d'affaire avec Neverember afin de voir de quel crédit nous pourrions bénéficier avec son réseau. Globalement, il nous promet un crédit de 12 000 dragons pour un apport personnel de 50 avec un remboursement de 100 dragons par mois. Il nous apprend également que son père le faisait depuis longtemps surveiller par un gnome du nom de Dalakar, mais que, contre toute attente ce dernier a disparu depuis au moins deux décades.

De leur côté, Arnulf et Nulfnir sont restés couchés dans notre possession, Nulfnir étant résolu à passer un coup de balai. Ce faisant, il fait la rencontre avec le fantôme local et court prévenir son compère, en hurlant. Le guerrier reste placide mais sans museau, car il ne flaire rien de bizarre, ni ne voit aucune manifestation de l'au-delà.

Le lendemain, nous les rejoignons et l'Hunain nous saute dessus à propos de cette histoire de spectre qui l'a surpris pendant son ménage. Nous décidons de fouiller la maison du fond aux combles.

Ayant lu dans mes études que les raisons du retour d'un défunt sont souvent désespoir et mort violente, j'amène Arnulf visiter la cave pendant que les deux autres montent au étages. Mais nous ne trouvons rien, même pas quelques millésimes oubliés. Je décide alors de visiter la tour du manoir, qui me fait de l’œil avec son ambiance un peu sinistre. Et là, bingo ! Dans la pièce à son sommet, nous découvrons un torse débarrassé de ses chairs et oripeaux et fiché au mur par deux carreaux d'arbalètes. Les autres morceaux de l'infortunée victime étant répandus tout autour, tombés sous l'effet du temps et de la gravité. Et pouf, voilà le décédé qui débarque, décidé à nous chasser de son mausolée. Mais, j'ai prévu le coup et enchante la lame de l'Arnulf qui s'en va expliquer à grands coups de taille que maintenant il faut partir monsieur le fantôme ! Vous ne pouvez rester là ! L'assassiné s'exécute dans un hululement d'agonie sinistre et mélodieux.

Nous descendons mettre au courant nos camarades, que la dératisation ectoplasmique est accomplie, et rassurer Nulfnir sur la disparition définitive de l'apparition. Du coup, rasséréné mais pas totalement confiant, il se propose d'inhumer le corps dans les règles de l'art. Il met les ossements dans un baluchon et s'en va par les routes chercher temple et cimetière pour accomplir la quête qu'il s'est alloué.

Du coup, je finis d'inspecter les recoins à l'étage puis nous décidons de faire le point à une bonne table du Portail Béant.

Le lendemain, nous revoilà dans le hall de la bâtisse mais sans le nain adopté qui n'est toujours pas rentré de son périple mortuaire. Nous attendons le sieur Neverember pour finaliser l'obtention du crédit, quand soudain...

Une déflagration fait exploser toutes les vitres de notre auberge nous projetant cul par dessus tête à travers la salle.

 
A suivre.

samedi 8 mai 2021

Warlock / Warhammer - La Tour Girouette

Bonjour ami, lecteur fidèle et de bon goût. Me voici de retour après une courte absence pour reprendre le récit de mes aventures. J'espère que l'épisode précédent, raconté de manière erratique et conflictuelle par Wilhelm et Hademar, ne vous a pas trop dérouté et que vous voici, toujours, au rendez-vous.

Par précaution, je vous adresse toutes mes excuses si la lecture vous en a été pénible.

Mais reprenons sans attendre. Mes collègues et moi-même étions arrivés à Elssen,  dernier village avant la Tour Girouette, dans laquelle nous soupçonnions d'y trouver le meurtrier, ou la meurtrière, de Tylo Vielfrass, fieffé coquin qui, sous des dehors affables et  aimables, pactisait avec la lie des entités démoniaques.

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Nous faisions face à un lac gelé au centre duquel trônait la tour cylindrique de 300 mètres de haut, terminée par une sorte d'observatoire. À son pied nous repérâmes des reliefs de construction. Mais la fin de journée arrivant, nous décidâmes de coucher sur place plutôt que de se risquer sur la glace de nuit. Nous nous adressâmes à une ribaude locale qui nous proposa son écurie. N'attendant guère plus au pays des pécores, nous nous résolûmes à passer la nuit dans le foin. Hademar prit néanmoins le temps de glaner quelques informations auprès de notre hôte.

 

 

La Tour Girouette était occupée par une succession de magiciens, chargés de la garder à tour de rôle. Le dernier n'était là que depuis trois mois. Dans le village au pied de la Tour résidaient les domestiques des thaumaturges d'astreinte.

Le lendemain, c'était parti pour une marche de 500 mètres sur de la glace d'une épaisseur plus qu'impressionnante et nous étions heureux de porter les tenues de montagne achetées précédemment. À mesure que nous approchions, nous pûmes nous rendre compte que la tour était faite d'un métal dépoli. Plus inquiétant, nous finîmes par remarquer que des tâches rouges ou vertes égayaient le sol aux alentours. Elles étaient accompagnées de corps de gobelins ou d'orques dans un sale état. Certains étaient écrasés dans des positions étranges et malsaines au centre d'un impact circulaire, d'autres avaient les yeux arrachés ou la langue gonflée sortant de leur bouche déformée comme dans un dernier rictus moqueur.

À notre grande surprise, la porte de la Tour baillait, alors qu'un vent glacial en sortait en produisant un hululement inquiétant. Hademar et son jeune domestique rebelle décidèrent d'aller inspecter les habitations autour de nous tandis que Siegfried et votre chroniqueur nous dirigions vers la porte de la Tour.

Dans les maisonnettes aux portes défoncées, le noble et son estafette indisciplinée trouvèrent un couple de soixantenaires en morceaux, sans indice supplémentaire quant à l'explication de tout ce massacre.

Feu Siegfried
"la Hallebarde"

Le patrouilleur rural et moi-même pénétrâmes dans une pièce vide. Au centre, un escalier en colimaçon, assez large, avec un garde-corps descendait dans les tréfonds tandis qu'un autre escalier plus étroit, muni également d'une rambarde, montait le long des murs de la bâtisse. En pierres blanches d'une matière inconnue, il s'arrêtait régulièrement en paliers tout au long des 300 mètres de grimpette. Les paliers étaient agencés de manière astucieuse, s'imbriquant visuellement lorsqu'on regardait le plafond, ne permettant que difficilement, et au prix de contorsions ayant mis à mal mes vertèbres, d'apercevoir notre objectif sommital.

Les parois de la Tour étaient visiblement en plomb et entièrement couvert de graffitis que je reconnus comme du Haut-Elfe.

Après avoir récupéré une lampe chez les domestiques en puzzle, Hademar décida de nous amener tout d'abord dans les profondeurs. Siegfried se rappelant soudainement sa réputation d'aventurier intrépide, prit la tête de l'expédition. 30 mètres plus bas nous nous retrouvions au croisement de deux couloirs dans lesquels s'ouvraient régulièrement des cellules monacales aux épaisses portes de bois, munies de fenestrons grillagés. Toutes les portes étaient ouvertes sauf une. Nous nous approchâmes et, par l'ouverture nous découvrîmes un colosse allongé sur sa couche.

Hademar le héla et immédiatement il bondit de son lit. "Vous êtes là pour moi !" nous invectiva-t-il aussitôt. Un bref échange nous apprit qu'il se nommait Kastor Lieberung et qu'il avait été enlevé dans le village de Trasburg par une horde de brigands. Il s'était réveillé dans cette geôle. Il nous demanda de le libérer alors que je repérais plus loin dans le couloir un logement où pendaient les clefs des cellules et un petit fouet. Je le signalai discrètement au noble pendant qu'il se disputait, pour la énième fois avec son serviteur. Ce dernier avait décidé, d'un commun accord avec lui-même de libérer sans attendre l'individu, tout en lui confiant en détail notre mission. Ayant réussi à faire taire son pupille décérébré, Hademar expliqua au prisonnier que nous devions faire affaire avec le sorcier local et qu'il serait ballot pour nous de se le mettre en travers. Suivant notre entrevue, nous intercéderions en sa faveur et ferions notre possible pour le libérer. Après tout, nous ne savions rien sur lui et comme le noble, je ne faisais qu'à moitié confiance au colosse à queue plate. Cependant Kastor enfilait déjà ses riches habits, convaincu d'une sortie prochaine.

Nous remontâmes et, Hademar en tête, entamâmes la longue escalade des 1 666 marches qui nous amèneraient au pinacle de l'édifice. Estimant à 45 minutes environ notre pérégrination, nous commençâmes sans attendre.

1er Balcon


Le sol était saturé de gravures de ronces entremêlées. Une rune en occupait le centre. Je m'approchais pour reconnaître de symbole de Ghur, une composition faite d'images de têtes d'animaux traversée par une flèche. Ne voyant rien de plus d'intéressant, nous poursuivîmes notre ascension.

2ième Balcon

Le sol était entièrement gravé de toiles d'araignée se réunissant au centre et se soulevant dans une sorte d'explosion filaire, formant un piédestal pour la rune de Ulgu. Alors que je m'étais approché, étant reconnu d'emblée par mes partenaires comme spécialiste de magie, pour observer précisément le symbole, un flash m'aveugla brièvement, me laissant des images hypnagogiques sur la rétine. Des sorts étaient à l’œuvre. Mes compagnons reprirent la montée sans attendre, mené cette fois par la Hallebarde, se souvenant derechef de son caractère de tête brûlée.

3ème Balcon

Une rose sculptée au centre dont l'une des épines était une flèche. En son calice, le symbole de Shyish. Tout à coup, Siegfried s'assit dans la spirale des vrilles roncières gravées au sol, trouvant l'endroit étrangement accueillant et confortable ! Puis il finit par se remettre debout et reprendre la route. Une chance que ce faible d'esprit n'ait pas entièrement succombé au sortilège qui imprégnait les lieux.

4ième Balcon

Décor champêtre, avec un arbre miniature en pierre au milieu. Il portait la rune de Ghyran.

Il me parut clair que nous allions rencontrer ainsi tous les symboles des 8 vents de la magie. Le dernier étant dans la pièce au sommet et tutélaire du lieu. De même chaque flèche accompagnant les runes formerait au final le symbole du chaos.

Petit aparté pour le néophyte. Un magicien humain classique s'initie pleinement  à un seul vent de la magie qu'il espère maîtriser durant le temps de son existence. Seul les Hauts-Elfes, dit-on, pouvaient espérer les maîtriser tous.

5ième balcon

Un centaine d'anneaux concentriques enflammés décoraient le sol. Au centre la rune d'Aqshy entourée d'un cercle de rubis sombres. Je fus à nouveau assailli d'un flash mental. Un bouillonnement de colère contre Wilhelm s'empara de moi et sans ma volonté inébranlable, il fut à deux doigts de prendre la taloche qu'il méritait depuis longtemps ! L'effet se dissipant, je pus voir, caché aux yeux des non-pratiquants des arts mystiques, un athanor inusité depuis fort longtemps.

6ème Balcon

Le sol était entièrement couvert de cercles concentriques, de plus en plus fin, dévoilant à nouveau une maîtrise artistique et technique sans commune mesure. Au centre du dernier, la rune de Chamon.

7ème Balcon

Un palier entièrement immaculé. À mesure que je m'approchai du centre, mes collègues me signalèrent que mon ombre disparaissait. Je m'arrêtai pour constater le phénomène puis repris ma marche pour admirer la rune d'Isch.

Nous poursuivîmes. Mais alors qu'Hademar quittait en dernier le palier, il nous signala que la précédente pièce avait sombré dans le noir et qu'il avait entendu des bruits de pas. Je lui signalai alors qu'il devait s'agir du bruit de nos pas décalés dans le temps par un effet magique. Les magiciens sont, en quelque sorte, de fameux rigolards et aiment bien les farces. En y réfléchissant, il réalisa qu'il s'agissait bel et bien de notre propre marche qui lui était revenue dans les esgourdes. L'ignorant est saisi par bien peu !


Nous arrivâmes enfin sous la trappe qui nous conduirait dans la pièce au sommet de la Tour Girouette. Je savais d'ores et déjà que nous y trouverions la rune d'Azir. Suivant notre intrépide patrouilleur rural, nous débouchâmes sur une immense pièce recouverte d'un dôme de cristal, radiant une douce lumière et dont certaines parties étaient ouvertes à la manière de fenêtres. En plusieurs endroits la rune d'Azir était gravée comme je m'y étais attendu. Des télescopes accompagnés chacun d'un bureau, et d'un tableau à craies, encombraient le lieu, attestant un observatoire astronomique. A l'une des fenêtres, un treuil apparaissait, le filin battant aux vents. Deux coffres longs comme deux hommes occupaient un côté. Mais qu'elle ne fut pas ma surprise teintée de désarroi lorsque je reconnus l'énorme structure argentée qui trônait au milieu de l'endroit, portant huit lentilles de tailles sans cesse décroissantes du centre de l'objet vers l'extérieur.

Un luminarque d'Azir !

Mais cela ne se pouvait ! Le seul et unique exemplaire se trouvait dans la Chambre Inaccessible dans la Crypte Légendaire sous le collège de Lumière. Autant dire le truc inaccessible quoi !

Sur le tableau posé au sol à ses côtés je trouvai une note : "Pourquoi cela a-t-il raté sa cible ?"

M'approchant, je ne pus que me rendre à l'évidence. Construit de bric et de broc, avec des pièces de différents âges, il était bien ce qu'il paraissait. Un engin bricolé, capable de concentrer le vent d'Azir dans des proportions cataclysmiques, destiné à détruire toute entité démoniaque. Et visiblement il avait servi ! Siegfried remarqua que le bord des lentilles était bruni par une intense chaleur. Mais ce qui me confondit en étonnement c'était qu'outre les classiques runes d'Azir qui y étaient gravées, les runes des autres vents y figuraient aussi, dissimulées. C'était... interdit, impie et blasphématoire. Y en a qui jouaient aux cons ! Passé ma stupéfaction, je remarquai qu'il manquait une pièce au point focal de l'engin.

Alors que Wilhelm et la Hallebarde fouillaient la pièce, espérant quelques sordides

récompenses, définitivement hermétiques au trésor érigé sous leurs yeux, ils perçurent une voix de femme émergeant d'un coffre. Pas inquiet pour deux sous dans cette antre de la magie, plus ou moins officielle, ils l'ouvrirent sans coup férir et en sortit une vieillasse dont les habits me crièrent aux visage qu'il s'agissait d'une consœur. Ma méfiance redoubla. Cependant elle semblait affamée et desséchée - autrement que par son âge. Nous l'invitâmes à s'asseoir, je lui tendis une gourde et Hademar l'encouragea à se confier. Elle nous expliqua que son disciple, un certain Carolus Enschlafen, l'avait enfermée et s'était servi du Luminarque. Mais il semble que sa cible n'était absolument pas le sieur Vielfrass et que le rayon avait été probablement dévié par l'aura démonique du Lieutenant félon.

Sur un bureau proche je repérai des écrits du traître. Ils établissaient sans doute possible une croyance dans les thèses du précédent Patriarche Suprême des collèges de la magie et qui s'était fait lourder pour ses enseignements hétérodoxes.

Soudain, un homme popa à côté du Luminarque, s'empara d'une pièce et sauta par la fenêtre sans que nous ayons le temps de réagir. Hormis Siegfried qui n'arriva cependant pas à stopper l'individu.

Nous fonçâmes à la fenêtre la plus proche, alors que la vieille nous criait : "C'est lui ! Arrêtez-le à tout prix !", pour le voir s'éloigner en planant. Zut, un sort de plume. L’infâme s'enfuyait tandis que le Luminarque commençait à vibrer graduellement.

"Je m'occupe de l'engin ! Stoppez-le !" nous invectiva l'octogénaire soudain pleine d'énergie. Avisant le treuil, j'enjoignis mes compatriotes à sauter sur la chaîne pendant que je les descendrai avec célérité mais maîtrise. Hademar agit sans attendre, rejoint par Wilhem et Siegfried plus réticents. Je relâchai le frein et calculant rapidement et approximativement leur chute libre les arrêtai... 20m trop tôt. J'entendis vaguement grognements et jurons et me rendant compte de ma petite erreur de calcul, libérai à nouveau le frein. Ils finirent par s'écraser au sol sans trop de dégâts.

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Messire Henry James, cher ami,

J’ai été fort surpris de votre demande pressante à vous conter le terrible fiasco qui nous frappa, au pied de cette tour maudite, sur ce lac meurtrier. Je suppose que votre demande est animée par un esprit scientifique qui vous pousse à connaître les faits comme les choses, et non point par un désir morbide de vous repaître des cruelles avanies qui surviennent à vos contemporains.

Aussi je vous livre mon récit, aussi objectif que possible, même s’il n’est plus aucun témoin vivant qui pourrait infirmer ou confirmer mes écrits.

Rappelez-vous lorsque vous nous fîtes descendre, suspendus à cette chaîne, jusqu’au pied de la tour Girouette, à la poursuite du sinistre thaumaturge. Cette descente fut pour le moins heurtée – ce que je ne vous reproche point, l’urgence et la hauteur n’ont certainement pas rendu l’affaire aisée pour vous, et j’avais pris la précaution de bien m’arrimer à la chaîne, ce que ne firent pas mes compagnons, par bêtise ou révolte contre son maître pour Wilhelm, et sans doute à cause de l’encombrante hallebarde pour Siegfried. De vous à moi, je n’ai jamais compris l’intérêt de se spécialiser dans une arme aussi incommode. Peut-être un intérêt dissuasif qui permet de couper court à toute protestation du fait de sa présence ?

Arrivés sur la glace, je me séparai d’une potion aux pouvoirs guérisseurs afin que mon jeune valet se remette de sa légère chute due à l’atterrissage. De son côté, malgré mes conseils, le sieur Siegfried refusa de se soigner, par pingrerie, ou bien parce qu’il avait perdu sa propre potion au fond de son havresac. Nous prîmes l’allure de la course pour tenter de rattraper le sorcier qui avait achevé son vol plané à quelques dizaines de toises de là. L’infâme magicien dévoyé entreprit de tracer sur la glace un grand cercle. Nous fûmes, mes compagnons et moi-même, submergés de la certitude qu’il fallait l’empêcher d’achever sa tâche. Il n’est point besoin d’être un expert des arts sorciers, comme vous, pour sentir qu’il se tramait un évènement thaumaturgique imminent et désagréable.

Malgré tous nos efforts, le mage chaotique acheva son cercle au sol et commença à psalmodier un chant étrange, dans une langue inconnue de moi. Il avait l’œil fou, le visage déformé par la haine. Nous décidâmes sans nous concerter d’entrer dans le cercle magique pour lui faire ravaler ses paroles magiques. Hélas, le cuistre érigea autour de sa personne une sorte de halo doré, barrière de protection, comme je pus le constater pendant l’échauffourée qui nous opposa.

Nos coups portaient, mais ne semblaient pas entamer son cuir, protégé qu’il était par son armure magique. Cependant, grâce à nos capacités martiales, nous fûmes à même d’entamer sa couenne, peu à peu. Cela semblait le rendre encore plus fol qu’il ne l’était, car il riait, ricanait, utilisant même sa magie pour nous harceler de traits glacés qui sortaient de ses mains. Siegfried, qui avait eu le malheur de paraître la menace la plus forte de notre trio, succomba aux coups magiques du sorcier détestable et s’effondra sur le sol glacé.

Mais justice triomphe toujours – ou au moins, le plus souvent- et nous sentions que la mauvaise vie de notre adversaire touchait à sa fin ! Il se mit à rire tel un démon sorti des enfers, pointant le ciel d’un doigt, tenant ses blessures béantes de l’autre main.

Comment pourrais-je décrire ce qui arriva alors ? Levant les yeux, je restai tout d’abord incrédule au spectacle effrayant qui s’offrit à moi. Un roc, de la taille du cercle tracé au sol se précipitait des cieux sur nous ! Et nous étions au centre de la cible ! Le thaumaturge, chaotique jusqu’au bout, se sacrifiait pour nous emporter avec lui dans la mort !

Wilhem laissa parler ses pulsions viscérales et s’évertua à quitter la zone d’impact. Même si je songeai un court instant à sauver Siegfried, je fuis également tel un lapin, uniquement préoccupé dès lors par la préservation de mon existence !

La fureur de vivre soutint mes jambes et je réussis à m’éloigner suffisamment du chaos proche. Mon larb… mon jeune apprenti n’eut hélas pas ma chance, glissant, tombant et se relevant, il se retrouva trop près lorsque le rocher céleste fracassa la glace, écrasant indistinctement thaumaturge et hallebardier qui n‘avaient pu fuir.

Feu Wilhem Strasse
Suite à la déflagration épouvantable de la roche brisant la glace, le jeune Wilhem fut pris dans un maelstrom de glace et de roche mêlés, tentant de nager au sein de ce cataclysme, aspiré par le bouillon des eaux glacées, repoussé loin de la rive par les blocs de glace émergeants, retombants, se fracassants, empêché de respirer par les flots frappant son visage et s’infiltrant dans sa bouche béante. Impuissant, je cherchai sur la rive de quoi sauver le jeune homme. Sidéré, étourdi par le vacarme des blocs de glace s’entrechoquant, sans doute choqué d’avoir échappé à ce tumulte mortel, je ne trouvai rien qui put aider Wilhem. Il finit par glisser lentement sous les eaux, épuisé et vaincu par les éléments.

Vous savez le reste, cher ami. Je suis triste pour nos compagnons, et heureux en même temps d’avoir survécu à cette confrontation face à un thaumaturge. J’espère que les informations que nous avons pu glaner au cours de cette périlleuse aventure permettront de mettre un coup d’arrêt aux actions de ces sorciers dévoyés !

En espérant ne point vous avoir ennuyé avec mon récit,

Au plaisir de vous revoir bientôt, si possible en des circonstances moins dangereuses,

Hademar Raupach Von Mayenburg

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La vieille, les mains sur la machine, m'enjoignit de façon véhémente à me tirer dare-dare. Je pris l'escalier et entamai la redescente à toute vitesse mais néanmoins marche après marche. Un accident bête étant si vite arrivé.

J'entendis soudain comme un énorme impact au loin, et la Tour vibra un peu.

Au terme de cet effort titanesque et extrêmement long, j'ouvris la porte afin de prêter aide et sagacité à mes collègues, sûrement perdus sans moi.

Je me retrouvai avec effroi devant une lac qui se barrait en quenouille. D'énormes blocs de taille colossale jouaient à saute-mouton, s'érigeant presque à la verticale avant de retomber dans un sens ou dans un autre dans une vision de fin du monde.

Je refermai immédiatement la porte !

Un éclair lumineux venant du sommet du bâtiment m'aveugla soudain. Des phosphènes encore dans les yeux, maudissant les constructions Hauts-Elfes et leur égotisme vertical, je remontai quatre à quatre l'escalier.

Enfin arrivé au sommet, la pièce se révéla entièrement vide, seuls quelques papiers dont je m'emparai jonchaient encore le sol. Plus de Luminarque, les tableaux effacés à la hâte... La vieille salope était de mèche et elle avait réussi à nous embobiner ! Sans la présence de ce petit rabouin indiscipliné et bruyant accompagnant sa noblesse, j'aurai sûrement flairé le coup !

Je profitai d'un télescope pour faire un point sur l'état de mes collègues. Je repérai Hademar sur la berge, il semblait essoufflé et indécis. Suivant la direction de son regard, parmi les blocs de glace qui calmaient leur danse, je vis le corps de Wilhelm dériver lentement avant de s'enfoncer dans les flots glacés. Voilà à quoi ça conduit l'imbécilité hyper-active. Quant à la Hallebarde, pas une trace.

Je redescendis tranquillement et pour la dernière fois l'escalier sans fin puis, toujours attentif aux détails, rejoignis les geôles où je délivrai Kastor. Nous remontâmes, sortîmes et rejoignîmes Hademar au village, par une voie sûre.

Puis nous rentrâmes tout trois à Ubersreik tout en mettant au point notre rapport. Laissant un Kastor reconnaissant nous promettant une part de la fortune dont il devait prochainement hériter, nous allâmes rendre compte à Emmanuelle Nacht. Indiquant que j'avais d'importantes informations à remettre à un magicien compétent pour cause de complexités insurmontables pour les autres faibles d'esprit, elle m'arrangea une entrevue avec le magicien officiel. La chance me souriait. Non seulement j'allais potentiellement recevoir une accréditation mais possiblement une formation auprès d'un professionnel.

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Voilà qui clos le premier livret de mes aventures ami, lecteur fidèle et de bon goût. Pour la suite, elle est liée à mon éditeur et au succès du présent ouvrage. Alors ami, lecteur fidèle et de bon goût n'hésite pas à acheter, à offrir et faire connaître les incroyables et époustouflantes épopées de votre serviteur.

Signé : Henry James

vendredi 16 avril 2021

Warlock / Warhammer - Les petits pédestres, dont un à cheval.


Bonjour ami lecteur fidèle et de bon goût. Une bien mauvaise nouvelle frappe notre rédaction à l'heure où doit sortir notre épopée hebdomadaire des aventures de notre héros Henry James. Malheureusement ce dernier est indisponible. Son état de santé, bien que parfait, l'oblige à prendre des bains de siège réguliers et il n'a pu rédiger ses aventures. Cette semaine, c'est étonnamment le petit Wilhem, domestique au service d'Hademar Raupach Von Mayenburg qui nous livre la suite des aventures de notre magicien favori.

La rédaction décline toutes responsabilités quand à la qualité littéraire du texte que nous publions.
Bonne lecture - si possible - et indulgence pour le jeune garçon des rues.

N.D.R : Le petit Wilhem parle parfois de lui à la troisième personne, nous ne savons pas encore pourquoi à l'heure d'aujourd'hui ? Il emploi également des termes et un système de points obscur. Surement issu de sa triste vie de traîne-patin.
 

N.d'H:  J'apprends avec consternation que non seulement ce sacripant de Wilhem s'est bien gardé de me dire qu'il savait écrire alors que je m'échine en vain à lui faire apprendre l'alphabet mais qu'en plus, il se lance dans le compte rendu épique! N'ayant point le courage de corriger la syntaxe bancale et l'orthographe approximative de Wilhem, je m'autoriserai parfois quelques remarques en addenda de ce torch... texte. j'essayerai de ne point verser dans le sarcasme. Avec mes sincères excuses, -Hademar Raupach von Mayenburg-

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Des paysans ont pénétré dans l'endroit guidé par la femme défigurée.
Un coup de feu tirée par cette femme. Un pistolet dans chaque main. Détonation forte qui surprend tout le monde. Bruit de tonnerre dans tout l'entrepôt.
Pas d'issus en dehors des membres de la chair immaculée foncent vers les fanatiques armés de cocktails molotov. Un premier lancé qui commence à mettre le feu au milieu de l'entrepôt !


Hademar hule "gué d'Ubairch d'Oubers d'Huberstriek ! Rendez-vous !" et fonce sur Frisette. Vli Wimlh Wilmhem le suit et se déplace de l'autre coté de Frisette, chacun le gourdin à la main.

Henri James reste en retrait.

Sidfried fonce vers un autre adepte de la Chair Immaculée pour le neutraliser. Coups de gourdin et coup d'hallebarde par le manche !
N.d'H : tu éludes ici avec indulgence les atermoiements  de notre bon ami Siegfried qui ne sait jamais s'il doit occire proprement les gens ou seulement les assommer et donc par quel bout empoigner sa hallebarde !

Henri lance son sort d'armure. Henri lance son sort d'armure. Un brou bour blouclier de lumière apparait devant son bras et le protège comme une armure lourde pendant deux tours !

Sigfried continue d'asséner des coups de hallebarde par le manche et choisis les dégâts qu'il fait.
N.d'H : tu entends par là qu'il veut leur faire mal, mais pas trop ?

Frisette essaye de fuir en s'éloignant de nous !

Ursula Marbad
La femme ravagée lève son deuxième pistolet et vise Sigfried en criant "Hérétique !" 20 pour toucher. Il ne peut qu'esquiver. Raté ! 8 points de dégâts encaissable par l'armure. Sidfried reste maître de ses nerfs. La folle jette son épée et prend son épée.
N.d'H : les lecteurs auront sans aucun doute compris que la femme est mieux organisée que toi et que ce sont les pistolets qu'elle a lâchés...

Wilhem poursuit Frisette.

Henry James se la joue Rincevent (n.d.r : ?) et va se cacher derrière des caisses.

Hademar s'adresse à la folle et crie "Ils ont élé manipulés ! Ils ne savent pas ce qu'ils font ! Nous avons des preuves !"

Sigfried se place devant Hademar pour faire rempart et le protéger de tout son corps. Un nouveau cocktail molotov est lancé ! Les autres membres du culte continuent à se battre.

Orban grimpe sur les tonneaux pour fuir. La meneuse balance des coups d'épées dans le gars devant elle. Le pauvre gars de tient les boyaux qui tombent par terre.

Wilhem continue de poursuivre Frisette.

Orban Geldrecht
dit Frisette
ou Frisoulle

Le bouclier de Henry s'arrête. Il peste contre sa magie pas très utile.

La fumée envahit l'entrepôt. Tout le monde tousse, c'est la confusion totale. Les membres du culte tiennent tête aux ploucs qui ne comptent que sur leur nombre.

Hademar continue d'arang d'argan d'haranger la folle et parle de la statue que nous avons découvert à la folle. Sidfried continue de protéger Hademar.

"Déclinez vos identités !" crie la folle, l'épée en main !

Frisette tape dans la paroi au-dessus des tonneaux. Une issue cachée ! Il fuit par cette fenêtre et disparait dans la nuit. Wilhem rebrousse chemin vers Henry James.

Hademar cri à Henry de ramener les papiers. La folle se nomme Ursula Marbad est c'est une chasseuse de sorcières. Elle nous intime de donner des explications. Je parle de l'issue par laquelle s'est enfui Orban et nous nous dirigeons vers cette sortie. Ursula fait sortir les survivants et calme ses minions pour qu'ils arrêtent de taper les cultistes. 3 survivants sortent de l'entrepôt avec Hademar et Sigfried. Henry James part faire le tour du paté de maison suivi par Wilhem. Wilhem s'approche de l'entrée principale.

La folle fait partie des inquisiteurs, les chasseurs impériaux. Elle veut voir nos découvertes.

Hademar lui parle à voix basse "Nous avons été mandaté pour enquêter sur la mort de Tilo Bielfras, notre enquête nous a conduit jusqu’à ces gens-là, membres de la Chair immaculé".

Il lui parle de la pièce secrête et de la statue du rejeton de Slaanesh. Il était le leader de ces gens-là et organisait des combats clandestins. Ils chantent des trucs chelous. Hademar pense que ces gens ont été embrigadés par la force de persuasion de Tilo. Hademar previent Ursula de la dangerosité de la statue qui va probablement survivre aux flammes. Son visage s'assombrit lorsqu'elle lit le parchemin. Hardemar lui a donné les deux parchemins.
N.d'H : deux corrections sur ce chapitre: le "il", "leader de ces gens là" est Tylo, pas votre serviteur comme on pourrait aisément le croire, vu l’extrême confusion régnant dans cette phrase. Ensuite je n'ai PAS donné les parchemins à la chasseuse de sorcière, juste prêté le temps de la lecture pour prouver nos dires ! Ah çà ! que ce soit pour laver mes chemises, faire des courses ou un compte rendu, tu brilles par ton approximation, mon pauvre Wilhem !

Question importante "Qui a touché le cercle de chair ?". Hardemar lui dit personne. Il lui parle ensuite de la statue recouverte d'un tissus. Personne n'est censé l'avoir touché d'après les dires de chacun. Ursula veut savoir où elle peut nous joindre pour s'assurer que rien ne nous arrive. Hademar lui donne son adresse ainsi que Sigfried.
N.d'H : ton mensonge probable à la question de l'inquisitrice te vaudra sans doute force déboires. Toi ? incorrigible curieux ? tu n'aurais pas du tout touché la statue ??

Nous sommes obligé d'avouer qu'Orban Frisette s'est enfui. Ce sont souvent des Aldorfers et on peut peut-être les identifier par l'état de leurs mains. Tous les membres du cultes sont des Aldorfers et les ploucs sont des Uberstrikers.

Nous nous rendons à un poste de gué et Ursula jette les trois capturés à l'intérieur. Ursula devra nous revoir au moins une fois pour s'assurer que notre contact avec ces choses impies ne nous affectent pas plus que de raison. Ursula a ses quartiers dans le Morgenseite, la colline des nobles. Sur ce, elle nous quitte en s'excusant de s'être fourvoyé sur nos véritables intentions. Hademar lui explique que nous nous sommes mêler à ces gens-là uniquement dans cadre de notre enquête.

Henry a imaginé qu'avec ses capacités de maitre verrière, Glazer ait pu concevoir une arme pour tuer Tilo. La nuit étant jeune, Hademar veut aller voir Glazer avant Ursula. Avec ses connaissances de la rue de Wilhem, le petit groupe trouve facilement l'echoppe de Glazer. De la lumière au premier étage. Hademar tambourine à la porte.

Un petit garçon ouvre la porte. "Est-ce que Glazer est là ? 

-Oui !"

Hademar veut parler à Glazer. Il lui cri "Est-ce que tu veux parler au gué ?"

Le gamin s'en va.

La boutique est plongé dans l'obscurité et une femme descend un escalier.

"Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ?"

Eske Glazer
cruche en verre

Hademar lui explique que nous enquêtons toujours. Hademar lui rappelle notre rencontre lors de la veillée funèbre de Tilo. Il sambl s'emblerait que l'ami Tilo n'était pas aussi formidable que ça. Il lui raconte notre rencontre avec l'inquisitrice de l'empire. Elle est très surprise. Il lui parle du courrier de sa propre main dans lequel il cite son nom. Elle a l'air tout de suite surprise et enthousiaste. Elle a les yeux pairs. A la lumière, nous voyons qu'elle a un oeil de verre. A propos du courrié courier, elle hésite sur quelque chose qui la gêne.

"Pourquoi toutes ces questions ? Qu'y a t-il d'écrit ?"

"Je crois qui vous a remarqué comme danger potentiel. Il parle de vous faire disparaître avant que vous ne le fassiez disparaître".

Elle se défend d'avoir de telles intentions. Elle a l'air vraiment surprise et déçue d'apprendre une telle chose. Du bruit devant la boutique.

"Hans !!!! Je t'ai vu !!!!"

Il entre dans la boutique, l'air penaud avec quelque chose dans son dos. Il lui tend une lentille optique.

"Ce n'est pas bien ce que tu as fait ! Il faudra peut-être qu'un jour je te dénonce au gué !"

Le gamin de cinq ans affirme avoir trouvé la lentille. Elle gronde le gamin qui s'en va en posant la lentille sur un des. Henry James se met à lui parler de sa théorie de concentrer des rayons lumineux pour tuer un être humain. Elle se défend de posséder une telle lentille.

"Ca fait quelque mois qu'une personne m'a commandé une grande lentille."

Elle cherche dans un grimoire. Il y 13 mois, ça a commencé par une très grosse lentille. 1m20 de diamètre. Elle a vendu huit différentes à la même personne. Sybille Hagerdorn, une magicienne qui se trouve dans les montagnes grises. Elle doit lui livrer ses lentilles jusqu'à la tour Girouette, un observatoire dans la montagne grise. Elle nous conseille de bien nous vêtir car il fait très froid. Hademar s'excuse encore de lui avoir apporté de mauvaises nouvelles à propos de Tilo. Nous remercions Glazer et quittons son échoppe. Hademar a l'impression que Glazer ne nous a pas tout dit.

Héraut Impérial
Dame Emmanuelle
Nacht

Hademar doit aller voir le Capitaine Pfeiffer pour faire un compte-rendu partiel. Le lendemain, Wilhem accompagne Hademar pour faire son rapport au Capitaine. Il ne veut pas parler des lettres cachetées.

N.d'H : Non! contrairement aux désirs de Siegfried de rendre compte à la ville entière, je n'ai pas été voir la capitaine, mais le Héraut impérial, dame Emmanuelle Nacht qui nous a mandatés pour cette enquête. Je sais que tu es fâché avec les noms et prénoms, mais tu dois tout de même faire un effort pour savoir qui est qui !!

Sifgfried conseille a Hademar de prévenir L'Inquisitrice avant de partir. Il est très inquiet des potentiels effets du Chaos ! Sigfried est inquiet que l'Inquisitrice se lance à notre poursuite. Grosse discussion.

Hademar ne se sent ni coupable ni malade.
N.d'H : Ni péteux, contrairement à un certain porteur de hallebarde !

Entretien avec le héros impérial. Elle veut absolument que nous découvrions qui a tué Tilo. Des tensions éclatent en ville liées probablement à la mort de Tilo.

Sigfried et Henry achètent des vêtements chauds pour tout le monde en vue de notre expédition. Sigfried suggère de passer à l'hôtel de ville pour avoir des infos sur la tour Girouette. Dans le hall se trouve une carte sommaire de la région et la tour Girouette est affichée. 40 miles impériales. A pied deux jours. Moins en prenant une diligence qui nous rapprocherait en passant par plusieurs villes. Au relais de poste, nous découvrons qu'il n'y a pas une ligne régulière. En revanche, nous pouvons louer une diligence. 4 penny par miles et par personne. Le mieux est de louer une diligence jusqu'à Trasbourg. Départ de la diligence le lendemain matin. Midi.
N.d'H :  Digressions inutiles sur le mode de transport de la part de certaines personnes qui n'ont pas le sou vaillant et pensaient rouler en carrosse aux frais du noble ! Non messieurs ! nous sommes allés à pieds !

Siegfried est parti acheter des rations. Il a un cheval et part avec lui, c'est son ami !
N.d'H : Après avoir donné des précisions inutiles dans le chapitre précédent tu omets ici un fait important ! Siegfried a acheté des rations pour lui seul (et son canasson, probablement)! On sent le spécialiste de l'intendance !


Messingen. Carrefour commercial. Une centaine de personnes. Une mine. Les genss nous regardent suspissiuz suspicieusment. Ils s'inquiètent de savoir de quel coté on est.

Arrivé à Grausee dans l'après-midi. 500 âmes. Fermes fortifiées le long du lac.

Des soldats
En d'après-midi nous arrivons à Trasburg. Tout un paquet d'hommes installés sous des tentes avec le blason d'Aldorf. Campement d'une bonne troupe à un jet de pierres de la ville. Deux d'entre eux nous détailles de la tête aux pieds. Au centre de la ville, il y a beaucoup de soldats aldorfer, des officiers. Une taverne au centre. Camp d'arrière garde peint sur une pancarte sur l'auberge. Un autre camp avec l'emblème de la famille Yungfreud. Des affrontements se préparent. Hademar se renseigne sur la route à suivre. Impossible de dormir sur place. Deux pièces réquisitionnés dans la taverne par des gradés. Le village est aux mains des Aldorfer, l'ambiance est tendue. Nous passons la nuit dans les écuries à faire des tours de garde. Pendant le tour de Sigfreid, des aldorfers se mettent sur la gueule en beuglant pendant une dizaine de minutes. Bataille d'ivrognes. Le lendemain, une partie de la troupe fait des maneuvres au nord du village.

Le lendemain, l'air est bien frais. Il sera plus difficile de trouver de la nourriture à Bamenz mais pas à Grunwächt ou Elssen. Au loin, nous avons l'impression de voir une aiguille métallique qui devrait etre la tour Girouette.

Nous arrivons à Bamenz 12 miles impériales de Trasburg. Hameau suspendu sur un promontoire rocheux sans intérêt.
N.d'H : le bourg perché a -au contraire- un fort attrait touristique pour les nobles argentés en mal de sites pittoresques. Je sais que tu ne peux pas comprendre cela, mon pauvre Wilhem !

Nous continuons jusqu'à Grunwächt. Les maisons ont été construites sur des ruines.

Nous sommes en montagne. Il commence à faire vraiment froid. Un village suspendu entre deux pics. Une petite tour un peu plus proéminente dans les constructions. Deux étages. Il y a quelque part une mine où ils extraient un métal verdrâtre et terne. Dans le centre, une petite échoppe qui fait taverne. On nous demande si nous travaillons pour la "magicienne". Hademar demande si il y a un relais avant d'arriver à la tour. Nous pouvons arriver à la nuit à Elssen avec le risque de ne pas trouver d'endroit où dormir. Nous allons passer la nuit ici et repartirons au matin.

Le principal sujet de discussions sont les peaux vertes dans les montagnes. Des repaires de nains et de peaux vertes dans les montagnes vertes. Siegfried laisse son cheval à Wilhem et part en reconnaissance pour trouver soudainement des traces d'un campement de créatures non humaines. Deux traces distinctes. Des petites et des grandes. Pas de troupes alentour.

Il commence à y avoir de la neige au sol. La température est négative. Sigfried veut suivre les traces sur à peu près un rayon de 500 kilomètres ! Il perd leurs traces et revient vers ses camarades.
N.d'H : tu n'as aucune notion des distances mon pauvre Wilhem! plus de 400 miles impériales c'est beaucoup trop ! Surtout pour un homme qui pratique la patrouille rurale comme un hobby ! A mon avis, il n'a pas du aller plus loin que le prochain tas de cailloux avant de perdre la trace des peaux vertes.

Deux heures après, nous arrivons après avoir franchi un col, la respiration est difficile, nous voyons au loin une tour. L'aiguille monte vers le ciel en plein milieu d'un glacier. Au pied de la tour se trouve quelques maisons.

1000 pieds de haut, métallique, toute longiligne, quelques fenêtres, construite sur le glacier avec quelque chose de très réfléchissant tout en haut.
N.d'H : Une description assez fidèle de la tour ! Aurais-tu l’œil et l'âme d'un architecte ? Ou d'un nain bâtisseur ?

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Nous te laissons ami lecteur, fidèle et de bon goût sur cette vision bucolique et espérons te revoir pour le prochain épisode malgré la qualité inégale et conflictuelle des écrits ci-dessus. Souhaitons un prompt rétablissement à notre auteur et magicien Henry James.