mercredi 5 mars 2025

La Brigade Chimérique (Icons system) - L'insaisissable M. Soleil

Prologue

Lundi 13 janvier 1936.

Le Stratogyre du C.I.D. dépose les membres de l'Escadron Étrange sur la place de la Bastille et repart aussitôt, emportant le néandertalien dans les laboratoires sous Montmartre. Albert Roche - Le Premier Soldat de France, Félix Dufaux - Le Pharaon Blanc, Aymeric de Saint Sernin - La Vérité et François de Vaucanson - Ozie l'automate Sentient font face à la pharmacie d'André Forgeron dans laquelle, ils en sont sûrs, un drame les attend...


Je pénètre dans l'officine à la suite de mes camarades, tripotant machinalement le médaillon égyptien qui pend à mon cou, près à céder mon corps à l'esprit d'Aménosis III. Nous trouvons le pharmacien mort, les bras percés d’aiguilles, vidées de leur contenu de mercure.

Nous fouillons l'endroit et je fais appel à la malédiction qui fait de moi le Pharaon Blanc. L'esprit de l'ancienne Égypte prend possession du véhicule que j'appelle mon corps, pose mes mains sur les appareillages de la machine de mort et use de son pouvoir de post-cognition.
Flash. Visions déformées d'un être non pas invisible ni transparent mais comme diffractant la lumière. Sans nul doute un homme d'après sa stature. Le lieu semble être un hôpital, la nuit. Et plus exactement un laboratoire contenant des bonbonnes  de produits chimiques.

Pendant que je suis sous emprise, Ozie débranche et recouvre le corps puis il s'en va quérir un téléphone de police dans la rue afin d'appeler les autorités.

Albert me parle, me pressant de questions. Mon double lui répond en ancien égyptien. Assis métaphoriquement à la place du passager, j'observe une fois de plus l'incompréhension frustré du Premier Soldat de France.

La Vérité prend des photos afin de collecter le plus d'indices possibles à moins qu'il n'espère faire un article macabre et juteux dans les pages d'un des nombreux journaux parisiens.

Je reviens de ma transe et livre les résultats de mes investigations mystiques. Nous discutons autour « du ventre de Paris », lieu de rendez-vous avec le responsable de 4 pièges macabres. Pour Ozie, cela fait référence à Emile Zola mais Aymeric lui oppose une référence à Victor Hugo. Albert, en vrai parisien, nous affirme qu'il s'agit des Halles. Renseignement pris, il s'agit bien d'un texte de Zola parlant des Halles.

Nous établissons une feuille de route :

  1. Éclaircir le mystère autour du verre d'eau changé en sable lors de la conférence de Robert Darvel
  2. Étudier les deux boîtiers trouvés à cette même conférence par Ozie.
  3. Investiguer à partir du télégramme retrouvé sur l'homme changé en primitif et indiquant l'adresse, 15 rue des Acacias.
  4. Se rendre Les Halles.

Nous montons dans un bus pour nous rendre à la Mutualité. Nous arrivons alors que la conférence se finit. Malheureusement, le sable a été jeté à la poubelle et le  verre lavé. Ozie me tend un des mystérieux boitier afin que mon double égyptien l'explore par ses moyens médiumniques tandis qu'il tente de démonter l'autre.


Je suis à nouveau submergé par des visions d'un homme vaguement transparent. Il se trouve dans une mansarde sous les toits, et alors que jours et nuits défilent à toute vitesse, je le vois tantôt portant des vêtements, tantôt sans, et construisant l'étrange dispositif. La pièce est pleine de papiers accrochés aux murs  et couverts d’écriture que je n'arrive pas à déchiffrer.

Ozie, quant à lui, n’arrive pas à glisser d’outils dans les fentes pourtant visibles de l'appareil. À l’approche de ses outils, les orifices semblent se rétrécir comme s'il y avait une sorte de déformation de l'espace.

N'ayant plus rien à trouver ici, nous nous déplaçons à l'adresse de la rue des Acacias. C'est dans le 15ème vers l'Arc de Triomphe. Nous prenons un taxi qui nous y dépose à 15h. C'est un petite maison. ozie sonne et la porte s'ouvre sur une femme inquiète depuis le départ de son mari pour la conférence à la Maison de la Mutualité. Son époux travaille à la poste. Nous la questionnons - sans l'inquiéter - sur des faits étranges qui seraient advenus précédemment à son mari. Elle nous révèle qu'il y 2 jours, il fut témoin de l'apparition d'un homme en scaphandre dans les Jardins du Luxembourg. Autour de lui l'herbe avait brûlé, il portait sur son étrange tenue un symbole de l'infini. Alors qu'un autre témoin partait en courant, il tenta de lui venir en aide mais sur ces entrefaites, le fuyard revint accompagné de plusieurs malandrins qui kidnappèrent le scaphandrier et le chargèrent dans une camionnette. Quant au télégramme en lui-même, il faisait référence au frère de son époux qui s'en est parti s'installer à Gavarnie. Nous tentons de rassurer l'épouse inquiète et lui conseillons de contacter le C.I.D. le lendemain.


Nous prenons congé et faisons le point autour des événements de la Mutualité. L’appareillage était-il un appareil optique camouflant le sable en eau ? Sable qui aurait été en fait quelques sels toxiques et mortels qu'aurait ingérer sans méfiance Robert Darvel ? Mais quel lien avec le néandertalien et le scaphandrier ? Ozie hypothèse qu'il n'y en a peut-être aucun et que les deux affaires sont distinctes.

Nous décidons donc de nous rendre aux Halles. À 17h nous prenons le métro et nous voilà bientôt dans le 1er arrondissement vers le Louvre. Dans les Halles c'est l'effervescence quotidienne et le balai incessant des livraisons, des camionnettes et de 1000 commerçants s'occupant de leurs étals. Cependant, partout nous voyons des affichettes toutes noires avec un soleil doré en leur centre et écrit au bas : 4 rue des prêcheurs appartement 4.


Considérant que ce message ostensible nous est destiné, nous nous rendons devant un petit immeuble de 4 étages. Une concierge, typiquement parisienne, revêche et suspicieuse à souhait, nous ouvre. Albert commence à entamer le dialogue. Elle nous apprend que l'appartement du 4ème étage est loué par un certain M. Soleil. Elle nous accompagne jusqu'à sa porte puis repart. Je suis méfiant soupçonnant quelques pièges mais après de sommaires investigations, Ozie, après avoir vainement sonné, s'empare de la poignée et force l'huis le plus silencieusement possible.

Nous voici dans un salon entièrement vide de meuble. La fenêtre sous les toits est cassée de l'extérieur. Un des mur est couvert de formules mathématiques et astronomiques, de dessin de planètes, et d'un message : « La grande nuit arrive ». Un autre mur est tapissé de papiers représentant avec un extraordinaire souci du détail notre équipe à différent moment ainsi que des dessins des 4 victimes. Des schémas et plans du planétaire ainsi que des machines de mort. Des textes accompagnent les images des 4 condamnés. Ainsi Forgeron s'adonnait au trafic de drogues. Lindman volait les vieux pour qui elle rendait de menus services. Cousin avait tabassé un jeune. Et Robert Darvel est accusé d'avoir ouvert les portes de Mars et précipité les Erloors vers une destruction brutale. Ce M. Soleil nous parait étrangement bien informé.



Dans une pièce adjacente, un lit jamais utilisé et une table avec les restes d'un planétaire et une enveloppe bien en évidence.

Alors qu'Ozie étudie le mur de croquis, Albert s’empare de l’enveloppe qu’il me tend. Je me lance dans la lecture obscure d’un texte à l'évidence littéraire.

Sur le mur gravé d'un système solaire complet et de formules scientifiques, La Vérité repère une 10ème planète derrière Mars. Il prend de nombreux clichés de ces écrits alors que de son côté, Ozie décroche exhaustivement l'ensemble des notes punaisées.

Albert descend interroger la concierge. En fait elle n'a jamais vu son locataire qu'elle juge néanmoins comme un gentilhomme puisqu'il payait rubis sur ongle et ne faisait pas d'histoire. Il réglait son loyer en faisant passer une enveloppe sous la porte de sa logeuse. Quant à son bail, la lettre est dactylographiée jusqu'à la signature. Donc pas d'indice notable à collecter !

Sans piste ostensible, nous décidons de rentrer chez nous prendre du repos. À cette occasion, Aymeric apprend que sa douce Jessica Jane travaille désormais pour le journal l’Humanité.

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Mardi 14 janvier 1936.

Je me rend en compagnie de La Vérité à la Sorbonne où Gislaine nous reçoit et identifie le texte trouvé chez M. Soleil comme étant, encore une fois, une oeuvre de Rimbaud tiré d'Une Saison en Enfer. Seul, le premier mot : ADieu n'est pas d'origine et visiblement orthographié bizarrement.


Puis nous allons à l'Observatoire de Paris, nous entretenir avec notre ami, Ernest Esclangon, responsable de l'observatoire à qui Aymeric confie les clichés astronomiques. À la vue des formules et croquis, le docte savant semble aussi excité qu'une puce et s'exclame que les calculs sur les sphères célestes sont l'oeuvre d'un génie. Il repère immédiatement la 10ème planète et s'en étonne avec moultes exclamations. Il nous indique que devant la profusion d'informations et leur complexité, il lui faudra du temps pour en faire la synthèse.


Pendant ce temps, Albert et Ozie font un rapport circonstancié de nos dernières découvertes auprès d'Hervé Vuillaume au sein des locaux du C.I.D.. Ils apprennent que le sieur Sorel est toujours transformé en néandertalien. c'est une bactérie inconnue qui l'a fait régresser. Les scientifiques tente encore de déterminer son mode de diffusion.

Nous nous retrouvons à 12h30 au Café du Radium. Soudain notre attention est attirée par une annonce diffusée à la TSF : "Un autre homme des cavernes a été retrouvé mort dans la Seine".

A suivre

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