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samedi 8 mai 2021

Warlock / Warhammer - La Tour Girouette

Bonjour ami, lecteur fidèle et de bon goût. Me voici de retour après une courte absence pour reprendre le récit de mes aventures. J'espère que l'épisode précédent, raconté de manière erratique et conflictuelle par Wilhelm et Hademar, ne vous a pas trop dérouté et que vous voici, toujours, au rendez-vous.

Par précaution, je vous adresse toutes mes excuses si la lecture vous en a été pénible.

Mais reprenons sans attendre. Mes collègues et moi-même étions arrivés à Elssen,  dernier village avant la Tour Girouette, dans laquelle nous soupçonnions d'y trouver le meurtrier, ou la meurtrière, de Tylo Vielfrass, fieffé coquin qui, sous des dehors affables et  aimables, pactisait avec la lie des entités démoniaques.

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Nous faisions face à un lac gelé au centre duquel trônait la tour cylindrique de 300 mètres de haut, terminée par une sorte d'observatoire. À son pied nous repérâmes des reliefs de construction. Mais la fin de journée arrivant, nous décidâmes de coucher sur place plutôt que de se risquer sur la glace de nuit. Nous nous adressâmes à une ribaude locale qui nous proposa son écurie. N'attendant guère plus au pays des pécores, nous nous résolûmes à passer la nuit dans le foin. Hademar prit néanmoins le temps de glaner quelques informations auprès de notre hôte.

 

 

La Tour Girouette était occupée par une succession de magiciens, chargés de la garder à tour de rôle. Le dernier n'était là que depuis trois mois. Dans le village au pied de la Tour résidaient les domestiques des thaumaturges d'astreinte.

Le lendemain, c'était parti pour une marche de 500 mètres sur de la glace d'une épaisseur plus qu'impressionnante et nous étions heureux de porter les tenues de montagne achetées précédemment. À mesure que nous approchions, nous pûmes nous rendre compte que la tour était faite d'un métal dépoli. Plus inquiétant, nous finîmes par remarquer que des tâches rouges ou vertes égayaient le sol aux alentours. Elles étaient accompagnées de corps de gobelins ou d'orques dans un sale état. Certains étaient écrasés dans des positions étranges et malsaines au centre d'un impact circulaire, d'autres avaient les yeux arrachés ou la langue gonflée sortant de leur bouche déformée comme dans un dernier rictus moqueur.

À notre grande surprise, la porte de la Tour baillait, alors qu'un vent glacial en sortait en produisant un hululement inquiétant. Hademar et son jeune domestique rebelle décidèrent d'aller inspecter les habitations autour de nous tandis que Siegfried et votre chroniqueur nous dirigions vers la porte de la Tour.

Dans les maisonnettes aux portes défoncées, le noble et son estafette indisciplinée trouvèrent un couple de soixantenaires en morceaux, sans indice supplémentaire quant à l'explication de tout ce massacre.

Feu Siegfried
"la Hallebarde"

Le patrouilleur rural et moi-même pénétrâmes dans une pièce vide. Au centre, un escalier en colimaçon, assez large, avec un garde-corps descendait dans les tréfonds tandis qu'un autre escalier plus étroit, muni également d'une rambarde, montait le long des murs de la bâtisse. En pierres blanches d'une matière inconnue, il s'arrêtait régulièrement en paliers tout au long des 300 mètres de grimpette. Les paliers étaient agencés de manière astucieuse, s'imbriquant visuellement lorsqu'on regardait le plafond, ne permettant que difficilement, et au prix de contorsions ayant mis à mal mes vertèbres, d'apercevoir notre objectif sommital.

Les parois de la Tour étaient visiblement en plomb et entièrement couvert de graffitis que je reconnus comme du Haut-Elfe.

Après avoir récupéré une lampe chez les domestiques en puzzle, Hademar décida de nous amener tout d'abord dans les profondeurs. Siegfried se rappelant soudainement sa réputation d'aventurier intrépide, prit la tête de l'expédition. 30 mètres plus bas nous nous retrouvions au croisement de deux couloirs dans lesquels s'ouvraient régulièrement des cellules monacales aux épaisses portes de bois, munies de fenestrons grillagés. Toutes les portes étaient ouvertes sauf une. Nous nous approchâmes et, par l'ouverture nous découvrîmes un colosse allongé sur sa couche.

Hademar le héla et immédiatement il bondit de son lit. "Vous êtes là pour moi !" nous invectiva-t-il aussitôt. Un bref échange nous apprit qu'il se nommait Kastor Lieberung et qu'il avait été enlevé dans le village de Trasburg par une horde de brigands. Il s'était réveillé dans cette geôle. Il nous demanda de le libérer alors que je repérais plus loin dans le couloir un logement où pendaient les clefs des cellules et un petit fouet. Je le signalai discrètement au noble pendant qu'il se disputait, pour la énième fois avec son serviteur. Ce dernier avait décidé, d'un commun accord avec lui-même de libérer sans attendre l'individu, tout en lui confiant en détail notre mission. Ayant réussi à faire taire son pupille décérébré, Hademar expliqua au prisonnier que nous devions faire affaire avec le sorcier local et qu'il serait ballot pour nous de se le mettre en travers. Suivant notre entrevue, nous intercéderions en sa faveur et ferions notre possible pour le libérer. Après tout, nous ne savions rien sur lui et comme le noble, je ne faisais qu'à moitié confiance au colosse à queue plate. Cependant Kastor enfilait déjà ses riches habits, convaincu d'une sortie prochaine.

Nous remontâmes et, Hademar en tête, entamâmes la longue escalade des 1 666 marches qui nous amèneraient au pinacle de l'édifice. Estimant à 45 minutes environ notre pérégrination, nous commençâmes sans attendre.

1er Balcon


Le sol était saturé de gravures de ronces entremêlées. Une rune en occupait le centre. Je m'approchais pour reconnaître de symbole de Ghur, une composition faite d'images de têtes d'animaux traversée par une flèche. Ne voyant rien de plus d'intéressant, nous poursuivîmes notre ascension.

2ième Balcon

Le sol était entièrement gravé de toiles d'araignée se réunissant au centre et se soulevant dans une sorte d'explosion filaire, formant un piédestal pour la rune de Ulgu. Alors que je m'étais approché, étant reconnu d'emblée par mes partenaires comme spécialiste de magie, pour observer précisément le symbole, un flash m'aveugla brièvement, me laissant des images hypnagogiques sur la rétine. Des sorts étaient à l’œuvre. Mes compagnons reprirent la montée sans attendre, mené cette fois par la Hallebarde, se souvenant derechef de son caractère de tête brûlée.

3ème Balcon

Une rose sculptée au centre dont l'une des épines était une flèche. En son calice, le symbole de Shyish. Tout à coup, Siegfried s'assit dans la spirale des vrilles roncières gravées au sol, trouvant l'endroit étrangement accueillant et confortable ! Puis il finit par se remettre debout et reprendre la route. Une chance que ce faible d'esprit n'ait pas entièrement succombé au sortilège qui imprégnait les lieux.

4ième Balcon

Décor champêtre, avec un arbre miniature en pierre au milieu. Il portait la rune de Ghyran.

Il me parut clair que nous allions rencontrer ainsi tous les symboles des 8 vents de la magie. Le dernier étant dans la pièce au sommet et tutélaire du lieu. De même chaque flèche accompagnant les runes formerait au final le symbole du chaos.

Petit aparté pour le néophyte. Un magicien humain classique s'initie pleinement  à un seul vent de la magie qu'il espère maîtriser durant le temps de son existence. Seul les Hauts-Elfes, dit-on, pouvaient espérer les maîtriser tous.

5ième balcon

Un centaine d'anneaux concentriques enflammés décoraient le sol. Au centre la rune d'Aqshy entourée d'un cercle de rubis sombres. Je fus à nouveau assailli d'un flash mental. Un bouillonnement de colère contre Wilhelm s'empara de moi et sans ma volonté inébranlable, il fut à deux doigts de prendre la taloche qu'il méritait depuis longtemps ! L'effet se dissipant, je pus voir, caché aux yeux des non-pratiquants des arts mystiques, un athanor inusité depuis fort longtemps.

6ème Balcon

Le sol était entièrement couvert de cercles concentriques, de plus en plus fin, dévoilant à nouveau une maîtrise artistique et technique sans commune mesure. Au centre du dernier, la rune de Chamon.

7ème Balcon

Un palier entièrement immaculé. À mesure que je m'approchai du centre, mes collègues me signalèrent que mon ombre disparaissait. Je m'arrêtai pour constater le phénomène puis repris ma marche pour admirer la rune d'Isch.

Nous poursuivîmes. Mais alors qu'Hademar quittait en dernier le palier, il nous signala que la précédente pièce avait sombré dans le noir et qu'il avait entendu des bruits de pas. Je lui signalai alors qu'il devait s'agir du bruit de nos pas décalés dans le temps par un effet magique. Les magiciens sont, en quelque sorte, de fameux rigolards et aiment bien les farces. En y réfléchissant, il réalisa qu'il s'agissait bel et bien de notre propre marche qui lui était revenue dans les esgourdes. L'ignorant est saisi par bien peu !


Nous arrivâmes enfin sous la trappe qui nous conduirait dans la pièce au sommet de la Tour Girouette. Je savais d'ores et déjà que nous y trouverions la rune d'Azir. Suivant notre intrépide patrouilleur rural, nous débouchâmes sur une immense pièce recouverte d'un dôme de cristal, radiant une douce lumière et dont certaines parties étaient ouvertes à la manière de fenêtres. En plusieurs endroits la rune d'Azir était gravée comme je m'y étais attendu. Des télescopes accompagnés chacun d'un bureau, et d'un tableau à craies, encombraient le lieu, attestant un observatoire astronomique. A l'une des fenêtres, un treuil apparaissait, le filin battant aux vents. Deux coffres longs comme deux hommes occupaient un côté. Mais qu'elle ne fut pas ma surprise teintée de désarroi lorsque je reconnus l'énorme structure argentée qui trônait au milieu de l'endroit, portant huit lentilles de tailles sans cesse décroissantes du centre de l'objet vers l'extérieur.

Un luminarque d'Azir !

Mais cela ne se pouvait ! Le seul et unique exemplaire se trouvait dans la Chambre Inaccessible dans la Crypte Légendaire sous le collège de Lumière. Autant dire le truc inaccessible quoi !

Sur le tableau posé au sol à ses côtés je trouvai une note : "Pourquoi cela a-t-il raté sa cible ?"

M'approchant, je ne pus que me rendre à l'évidence. Construit de bric et de broc, avec des pièces de différents âges, il était bien ce qu'il paraissait. Un engin bricolé, capable de concentrer le vent d'Azir dans des proportions cataclysmiques, destiné à détruire toute entité démoniaque. Et visiblement il avait servi ! Siegfried remarqua que le bord des lentilles était bruni par une intense chaleur. Mais ce qui me confondit en étonnement c'était qu'outre les classiques runes d'Azir qui y étaient gravées, les runes des autres vents y figuraient aussi, dissimulées. C'était... interdit, impie et blasphématoire. Y en a qui jouaient aux cons ! Passé ma stupéfaction, je remarquai qu'il manquait une pièce au point focal de l'engin.

Alors que Wilhelm et la Hallebarde fouillaient la pièce, espérant quelques sordides

récompenses, définitivement hermétiques au trésor érigé sous leurs yeux, ils perçurent une voix de femme émergeant d'un coffre. Pas inquiet pour deux sous dans cette antre de la magie, plus ou moins officielle, ils l'ouvrirent sans coup férir et en sortit une vieillasse dont les habits me crièrent aux visage qu'il s'agissait d'une consœur. Ma méfiance redoubla. Cependant elle semblait affamée et desséchée - autrement que par son âge. Nous l'invitâmes à s'asseoir, je lui tendis une gourde et Hademar l'encouragea à se confier. Elle nous expliqua que son disciple, un certain Carolus Enschlafen, l'avait enfermée et s'était servi du Luminarque. Mais il semble que sa cible n'était absolument pas le sieur Vielfrass et que le rayon avait été probablement dévié par l'aura démonique du Lieutenant félon.

Sur un bureau proche je repérai des écrits du traître. Ils établissaient sans doute possible une croyance dans les thèses du précédent Patriarche Suprême des collèges de la magie et qui s'était fait lourder pour ses enseignements hétérodoxes.

Soudain, un homme popa à côté du Luminarque, s'empara d'une pièce et sauta par la fenêtre sans que nous ayons le temps de réagir. Hormis Siegfried qui n'arriva cependant pas à stopper l'individu.

Nous fonçâmes à la fenêtre la plus proche, alors que la vieille nous criait : "C'est lui ! Arrêtez-le à tout prix !", pour le voir s'éloigner en planant. Zut, un sort de plume. L’infâme s'enfuyait tandis que le Luminarque commençait à vibrer graduellement.

"Je m'occupe de l'engin ! Stoppez-le !" nous invectiva l'octogénaire soudain pleine d'énergie. Avisant le treuil, j'enjoignis mes compatriotes à sauter sur la chaîne pendant que je les descendrai avec célérité mais maîtrise. Hademar agit sans attendre, rejoint par Wilhem et Siegfried plus réticents. Je relâchai le frein et calculant rapidement et approximativement leur chute libre les arrêtai... 20m trop tôt. J'entendis vaguement grognements et jurons et me rendant compte de ma petite erreur de calcul, libérai à nouveau le frein. Ils finirent par s'écraser au sol sans trop de dégâts.

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Messire Henry James, cher ami,

J’ai été fort surpris de votre demande pressante à vous conter le terrible fiasco qui nous frappa, au pied de cette tour maudite, sur ce lac meurtrier. Je suppose que votre demande est animée par un esprit scientifique qui vous pousse à connaître les faits comme les choses, et non point par un désir morbide de vous repaître des cruelles avanies qui surviennent à vos contemporains.

Aussi je vous livre mon récit, aussi objectif que possible, même s’il n’est plus aucun témoin vivant qui pourrait infirmer ou confirmer mes écrits.

Rappelez-vous lorsque vous nous fîtes descendre, suspendus à cette chaîne, jusqu’au pied de la tour Girouette, à la poursuite du sinistre thaumaturge. Cette descente fut pour le moins heurtée – ce que je ne vous reproche point, l’urgence et la hauteur n’ont certainement pas rendu l’affaire aisée pour vous, et j’avais pris la précaution de bien m’arrimer à la chaîne, ce que ne firent pas mes compagnons, par bêtise ou révolte contre son maître pour Wilhelm, et sans doute à cause de l’encombrante hallebarde pour Siegfried. De vous à moi, je n’ai jamais compris l’intérêt de se spécialiser dans une arme aussi incommode. Peut-être un intérêt dissuasif qui permet de couper court à toute protestation du fait de sa présence ?

Arrivés sur la glace, je me séparai d’une potion aux pouvoirs guérisseurs afin que mon jeune valet se remette de sa légère chute due à l’atterrissage. De son côté, malgré mes conseils, le sieur Siegfried refusa de se soigner, par pingrerie, ou bien parce qu’il avait perdu sa propre potion au fond de son havresac. Nous prîmes l’allure de la course pour tenter de rattraper le sorcier qui avait achevé son vol plané à quelques dizaines de toises de là. L’infâme magicien dévoyé entreprit de tracer sur la glace un grand cercle. Nous fûmes, mes compagnons et moi-même, submergés de la certitude qu’il fallait l’empêcher d’achever sa tâche. Il n’est point besoin d’être un expert des arts sorciers, comme vous, pour sentir qu’il se tramait un évènement thaumaturgique imminent et désagréable.

Malgré tous nos efforts, le mage chaotique acheva son cercle au sol et commença à psalmodier un chant étrange, dans une langue inconnue de moi. Il avait l’œil fou, le visage déformé par la haine. Nous décidâmes sans nous concerter d’entrer dans le cercle magique pour lui faire ravaler ses paroles magiques. Hélas, le cuistre érigea autour de sa personne une sorte de halo doré, barrière de protection, comme je pus le constater pendant l’échauffourée qui nous opposa.

Nos coups portaient, mais ne semblaient pas entamer son cuir, protégé qu’il était par son armure magique. Cependant, grâce à nos capacités martiales, nous fûmes à même d’entamer sa couenne, peu à peu. Cela semblait le rendre encore plus fol qu’il ne l’était, car il riait, ricanait, utilisant même sa magie pour nous harceler de traits glacés qui sortaient de ses mains. Siegfried, qui avait eu le malheur de paraître la menace la plus forte de notre trio, succomba aux coups magiques du sorcier détestable et s’effondra sur le sol glacé.

Mais justice triomphe toujours – ou au moins, le plus souvent- et nous sentions que la mauvaise vie de notre adversaire touchait à sa fin ! Il se mit à rire tel un démon sorti des enfers, pointant le ciel d’un doigt, tenant ses blessures béantes de l’autre main.

Comment pourrais-je décrire ce qui arriva alors ? Levant les yeux, je restai tout d’abord incrédule au spectacle effrayant qui s’offrit à moi. Un roc, de la taille du cercle tracé au sol se précipitait des cieux sur nous ! Et nous étions au centre de la cible ! Le thaumaturge, chaotique jusqu’au bout, se sacrifiait pour nous emporter avec lui dans la mort !

Wilhem laissa parler ses pulsions viscérales et s’évertua à quitter la zone d’impact. Même si je songeai un court instant à sauver Siegfried, je fuis également tel un lapin, uniquement préoccupé dès lors par la préservation de mon existence !

La fureur de vivre soutint mes jambes et je réussis à m’éloigner suffisamment du chaos proche. Mon larb… mon jeune apprenti n’eut hélas pas ma chance, glissant, tombant et se relevant, il se retrouva trop près lorsque le rocher céleste fracassa la glace, écrasant indistinctement thaumaturge et hallebardier qui n‘avaient pu fuir.

Feu Wilhem Strasse
Suite à la déflagration épouvantable de la roche brisant la glace, le jeune Wilhem fut pris dans un maelstrom de glace et de roche mêlés, tentant de nager au sein de ce cataclysme, aspiré par le bouillon des eaux glacées, repoussé loin de la rive par les blocs de glace émergeants, retombants, se fracassants, empêché de respirer par les flots frappant son visage et s’infiltrant dans sa bouche béante. Impuissant, je cherchai sur la rive de quoi sauver le jeune homme. Sidéré, étourdi par le vacarme des blocs de glace s’entrechoquant, sans doute choqué d’avoir échappé à ce tumulte mortel, je ne trouvai rien qui put aider Wilhem. Il finit par glisser lentement sous les eaux, épuisé et vaincu par les éléments.

Vous savez le reste, cher ami. Je suis triste pour nos compagnons, et heureux en même temps d’avoir survécu à cette confrontation face à un thaumaturge. J’espère que les informations que nous avons pu glaner au cours de cette périlleuse aventure permettront de mettre un coup d’arrêt aux actions de ces sorciers dévoyés !

En espérant ne point vous avoir ennuyé avec mon récit,

Au plaisir de vous revoir bientôt, si possible en des circonstances moins dangereuses,

Hademar Raupach Von Mayenburg

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La vieille, les mains sur la machine, m'enjoignit de façon véhémente à me tirer dare-dare. Je pris l'escalier et entamai la redescente à toute vitesse mais néanmoins marche après marche. Un accident bête étant si vite arrivé.

J'entendis soudain comme un énorme impact au loin, et la Tour vibra un peu.

Au terme de cet effort titanesque et extrêmement long, j'ouvris la porte afin de prêter aide et sagacité à mes collègues, sûrement perdus sans moi.

Je me retrouvai avec effroi devant une lac qui se barrait en quenouille. D'énormes blocs de taille colossale jouaient à saute-mouton, s'érigeant presque à la verticale avant de retomber dans un sens ou dans un autre dans une vision de fin du monde.

Je refermai immédiatement la porte !

Un éclair lumineux venant du sommet du bâtiment m'aveugla soudain. Des phosphènes encore dans les yeux, maudissant les constructions Hauts-Elfes et leur égotisme vertical, je remontai quatre à quatre l'escalier.

Enfin arrivé au sommet, la pièce se révéla entièrement vide, seuls quelques papiers dont je m'emparai jonchaient encore le sol. Plus de Luminarque, les tableaux effacés à la hâte... La vieille salope était de mèche et elle avait réussi à nous embobiner ! Sans la présence de ce petit rabouin indiscipliné et bruyant accompagnant sa noblesse, j'aurai sûrement flairé le coup !

Je profitai d'un télescope pour faire un point sur l'état de mes collègues. Je repérai Hademar sur la berge, il semblait essoufflé et indécis. Suivant la direction de son regard, parmi les blocs de glace qui calmaient leur danse, je vis le corps de Wilhelm dériver lentement avant de s'enfoncer dans les flots glacés. Voilà à quoi ça conduit l'imbécilité hyper-active. Quant à la Hallebarde, pas une trace.

Je redescendis tranquillement et pour la dernière fois l'escalier sans fin puis, toujours attentif aux détails, rejoignis les geôles où je délivrai Kastor. Nous remontâmes, sortîmes et rejoignîmes Hademar au village, par une voie sûre.

Puis nous rentrâmes tout trois à Ubersreik tout en mettant au point notre rapport. Laissant un Kastor reconnaissant nous promettant une part de la fortune dont il devait prochainement hériter, nous allâmes rendre compte à Emmanuelle Nacht. Indiquant que j'avais d'importantes informations à remettre à un magicien compétent pour cause de complexités insurmontables pour les autres faibles d'esprit, elle m'arrangea une entrevue avec le magicien officiel. La chance me souriait. Non seulement j'allais potentiellement recevoir une accréditation mais possiblement une formation auprès d'un professionnel.

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Voilà qui clos le premier livret de mes aventures ami, lecteur fidèle et de bon goût. Pour la suite, elle est liée à mon éditeur et au succès du présent ouvrage. Alors ami, lecteur fidèle et de bon goût n'hésite pas à acheter, à offrir et faire connaître les incroyables et époustouflantes épopées de votre serviteur.

Signé : Henry James

vendredi 16 avril 2021

Warlock / Warhammer - Les petits pédestres, dont un à cheval.


Bonjour ami lecteur fidèle et de bon goût. Une bien mauvaise nouvelle frappe notre rédaction à l'heure où doit sortir notre épopée hebdomadaire des aventures de notre héros Henry James. Malheureusement ce dernier est indisponible. Son état de santé, bien que parfait, l'oblige à prendre des bains de siège réguliers et il n'a pu rédiger ses aventures. Cette semaine, c'est étonnamment le petit Wilhem, domestique au service d'Hademar Raupach Von Mayenburg qui nous livre la suite des aventures de notre magicien favori.

La rédaction décline toutes responsabilités quand à la qualité littéraire du texte que nous publions.
Bonne lecture - si possible - et indulgence pour le jeune garçon des rues.

N.D.R : Le petit Wilhem parle parfois de lui à la troisième personne, nous ne savons pas encore pourquoi à l'heure d'aujourd'hui ? Il emploi également des termes et un système de points obscur. Surement issu de sa triste vie de traîne-patin.
 

N.d'H:  J'apprends avec consternation que non seulement ce sacripant de Wilhem s'est bien gardé de me dire qu'il savait écrire alors que je m'échine en vain à lui faire apprendre l'alphabet mais qu'en plus, il se lance dans le compte rendu épique! N'ayant point le courage de corriger la syntaxe bancale et l'orthographe approximative de Wilhem, je m'autoriserai parfois quelques remarques en addenda de ce torch... texte. j'essayerai de ne point verser dans le sarcasme. Avec mes sincères excuses, -Hademar Raupach von Mayenburg-

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Des paysans ont pénétré dans l'endroit guidé par la femme défigurée.
Un coup de feu tirée par cette femme. Un pistolet dans chaque main. Détonation forte qui surprend tout le monde. Bruit de tonnerre dans tout l'entrepôt.
Pas d'issus en dehors des membres de la chair immaculée foncent vers les fanatiques armés de cocktails molotov. Un premier lancé qui commence à mettre le feu au milieu de l'entrepôt !


Hademar hule "gué d'Ubairch d'Oubers d'Huberstriek ! Rendez-vous !" et fonce sur Frisette. Vli Wimlh Wilmhem le suit et se déplace de l'autre coté de Frisette, chacun le gourdin à la main.

Henri James reste en retrait.

Sidfried fonce vers un autre adepte de la Chair Immaculée pour le neutraliser. Coups de gourdin et coup d'hallebarde par le manche !
N.d'H : tu éludes ici avec indulgence les atermoiements  de notre bon ami Siegfried qui ne sait jamais s'il doit occire proprement les gens ou seulement les assommer et donc par quel bout empoigner sa hallebarde !

Henri lance son sort d'armure. Henri lance son sort d'armure. Un brou bour blouclier de lumière apparait devant son bras et le protège comme une armure lourde pendant deux tours !

Sigfried continue d'asséner des coups de hallebarde par le manche et choisis les dégâts qu'il fait.
N.d'H : tu entends par là qu'il veut leur faire mal, mais pas trop ?

Frisette essaye de fuir en s'éloignant de nous !

Ursula Marbad
La femme ravagée lève son deuxième pistolet et vise Sigfried en criant "Hérétique !" 20 pour toucher. Il ne peut qu'esquiver. Raté ! 8 points de dégâts encaissable par l'armure. Sidfried reste maître de ses nerfs. La folle jette son épée et prend son épée.
N.d'H : les lecteurs auront sans aucun doute compris que la femme est mieux organisée que toi et que ce sont les pistolets qu'elle a lâchés...

Wilhem poursuit Frisette.

Henry James se la joue Rincevent (n.d.r : ?) et va se cacher derrière des caisses.

Hademar s'adresse à la folle et crie "Ils ont élé manipulés ! Ils ne savent pas ce qu'ils font ! Nous avons des preuves !"

Sigfried se place devant Hademar pour faire rempart et le protéger de tout son corps. Un nouveau cocktail molotov est lancé ! Les autres membres du culte continuent à se battre.

Orban grimpe sur les tonneaux pour fuir. La meneuse balance des coups d'épées dans le gars devant elle. Le pauvre gars de tient les boyaux qui tombent par terre.

Wilhem continue de poursuivre Frisette.

Orban Geldrecht
dit Frisette
ou Frisoulle

Le bouclier de Henry s'arrête. Il peste contre sa magie pas très utile.

La fumée envahit l'entrepôt. Tout le monde tousse, c'est la confusion totale. Les membres du culte tiennent tête aux ploucs qui ne comptent que sur leur nombre.

Hademar continue d'arang d'argan d'haranger la folle et parle de la statue que nous avons découvert à la folle. Sidfried continue de protéger Hademar.

"Déclinez vos identités !" crie la folle, l'épée en main !

Frisette tape dans la paroi au-dessus des tonneaux. Une issue cachée ! Il fuit par cette fenêtre et disparait dans la nuit. Wilhem rebrousse chemin vers Henry James.

Hademar cri à Henry de ramener les papiers. La folle se nomme Ursula Marbad est c'est une chasseuse de sorcières. Elle nous intime de donner des explications. Je parle de l'issue par laquelle s'est enfui Orban et nous nous dirigeons vers cette sortie. Ursula fait sortir les survivants et calme ses minions pour qu'ils arrêtent de taper les cultistes. 3 survivants sortent de l'entrepôt avec Hademar et Sigfried. Henry James part faire le tour du paté de maison suivi par Wilhem. Wilhem s'approche de l'entrée principale.

La folle fait partie des inquisiteurs, les chasseurs impériaux. Elle veut voir nos découvertes.

Hademar lui parle à voix basse "Nous avons été mandaté pour enquêter sur la mort de Tilo Bielfras, notre enquête nous a conduit jusqu’à ces gens-là, membres de la Chair immaculé".

Il lui parle de la pièce secrête et de la statue du rejeton de Slaanesh. Il était le leader de ces gens-là et organisait des combats clandestins. Ils chantent des trucs chelous. Hademar pense que ces gens ont été embrigadés par la force de persuasion de Tilo. Hademar previent Ursula de la dangerosité de la statue qui va probablement survivre aux flammes. Son visage s'assombrit lorsqu'elle lit le parchemin. Hardemar lui a donné les deux parchemins.
N.d'H : deux corrections sur ce chapitre: le "il", "leader de ces gens là" est Tylo, pas votre serviteur comme on pourrait aisément le croire, vu l’extrême confusion régnant dans cette phrase. Ensuite je n'ai PAS donné les parchemins à la chasseuse de sorcière, juste prêté le temps de la lecture pour prouver nos dires ! Ah çà ! que ce soit pour laver mes chemises, faire des courses ou un compte rendu, tu brilles par ton approximation, mon pauvre Wilhem !

Question importante "Qui a touché le cercle de chair ?". Hardemar lui dit personne. Il lui parle ensuite de la statue recouverte d'un tissus. Personne n'est censé l'avoir touché d'après les dires de chacun. Ursula veut savoir où elle peut nous joindre pour s'assurer que rien ne nous arrive. Hademar lui donne son adresse ainsi que Sigfried.
N.d'H : ton mensonge probable à la question de l'inquisitrice te vaudra sans doute force déboires. Toi ? incorrigible curieux ? tu n'aurais pas du tout touché la statue ??

Nous sommes obligé d'avouer qu'Orban Frisette s'est enfui. Ce sont souvent des Aldorfers et on peut peut-être les identifier par l'état de leurs mains. Tous les membres du cultes sont des Aldorfers et les ploucs sont des Uberstrikers.

Nous nous rendons à un poste de gué et Ursula jette les trois capturés à l'intérieur. Ursula devra nous revoir au moins une fois pour s'assurer que notre contact avec ces choses impies ne nous affectent pas plus que de raison. Ursula a ses quartiers dans le Morgenseite, la colline des nobles. Sur ce, elle nous quitte en s'excusant de s'être fourvoyé sur nos véritables intentions. Hademar lui explique que nous nous sommes mêler à ces gens-là uniquement dans cadre de notre enquête.

Henry a imaginé qu'avec ses capacités de maitre verrière, Glazer ait pu concevoir une arme pour tuer Tilo. La nuit étant jeune, Hademar veut aller voir Glazer avant Ursula. Avec ses connaissances de la rue de Wilhem, le petit groupe trouve facilement l'echoppe de Glazer. De la lumière au premier étage. Hademar tambourine à la porte.

Un petit garçon ouvre la porte. "Est-ce que Glazer est là ? 

-Oui !"

Hademar veut parler à Glazer. Il lui cri "Est-ce que tu veux parler au gué ?"

Le gamin s'en va.

La boutique est plongé dans l'obscurité et une femme descend un escalier.

"Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ?"

Eske Glazer
cruche en verre

Hademar lui explique que nous enquêtons toujours. Hademar lui rappelle notre rencontre lors de la veillée funèbre de Tilo. Il sambl s'emblerait que l'ami Tilo n'était pas aussi formidable que ça. Il lui raconte notre rencontre avec l'inquisitrice de l'empire. Elle est très surprise. Il lui parle du courrier de sa propre main dans lequel il cite son nom. Elle a l'air tout de suite surprise et enthousiaste. Elle a les yeux pairs. A la lumière, nous voyons qu'elle a un oeil de verre. A propos du courrié courier, elle hésite sur quelque chose qui la gêne.

"Pourquoi toutes ces questions ? Qu'y a t-il d'écrit ?"

"Je crois qui vous a remarqué comme danger potentiel. Il parle de vous faire disparaître avant que vous ne le fassiez disparaître".

Elle se défend d'avoir de telles intentions. Elle a l'air vraiment surprise et déçue d'apprendre une telle chose. Du bruit devant la boutique.

"Hans !!!! Je t'ai vu !!!!"

Il entre dans la boutique, l'air penaud avec quelque chose dans son dos. Il lui tend une lentille optique.

"Ce n'est pas bien ce que tu as fait ! Il faudra peut-être qu'un jour je te dénonce au gué !"

Le gamin de cinq ans affirme avoir trouvé la lentille. Elle gronde le gamin qui s'en va en posant la lentille sur un des. Henry James se met à lui parler de sa théorie de concentrer des rayons lumineux pour tuer un être humain. Elle se défend de posséder une telle lentille.

"Ca fait quelque mois qu'une personne m'a commandé une grande lentille."

Elle cherche dans un grimoire. Il y 13 mois, ça a commencé par une très grosse lentille. 1m20 de diamètre. Elle a vendu huit différentes à la même personne. Sybille Hagerdorn, une magicienne qui se trouve dans les montagnes grises. Elle doit lui livrer ses lentilles jusqu'à la tour Girouette, un observatoire dans la montagne grise. Elle nous conseille de bien nous vêtir car il fait très froid. Hademar s'excuse encore de lui avoir apporté de mauvaises nouvelles à propos de Tilo. Nous remercions Glazer et quittons son échoppe. Hademar a l'impression que Glazer ne nous a pas tout dit.

Héraut Impérial
Dame Emmanuelle
Nacht

Hademar doit aller voir le Capitaine Pfeiffer pour faire un compte-rendu partiel. Le lendemain, Wilhem accompagne Hademar pour faire son rapport au Capitaine. Il ne veut pas parler des lettres cachetées.

N.d'H : Non! contrairement aux désirs de Siegfried de rendre compte à la ville entière, je n'ai pas été voir la capitaine, mais le Héraut impérial, dame Emmanuelle Nacht qui nous a mandatés pour cette enquête. Je sais que tu es fâché avec les noms et prénoms, mais tu dois tout de même faire un effort pour savoir qui est qui !!

Sifgfried conseille a Hademar de prévenir L'Inquisitrice avant de partir. Il est très inquiet des potentiels effets du Chaos ! Sigfried est inquiet que l'Inquisitrice se lance à notre poursuite. Grosse discussion.

Hademar ne se sent ni coupable ni malade.
N.d'H : Ni péteux, contrairement à un certain porteur de hallebarde !

Entretien avec le héros impérial. Elle veut absolument que nous découvrions qui a tué Tilo. Des tensions éclatent en ville liées probablement à la mort de Tilo.

Sigfried et Henry achètent des vêtements chauds pour tout le monde en vue de notre expédition. Sigfried suggère de passer à l'hôtel de ville pour avoir des infos sur la tour Girouette. Dans le hall se trouve une carte sommaire de la région et la tour Girouette est affichée. 40 miles impériales. A pied deux jours. Moins en prenant une diligence qui nous rapprocherait en passant par plusieurs villes. Au relais de poste, nous découvrons qu'il n'y a pas une ligne régulière. En revanche, nous pouvons louer une diligence. 4 penny par miles et par personne. Le mieux est de louer une diligence jusqu'à Trasbourg. Départ de la diligence le lendemain matin. Midi.
N.d'H :  Digressions inutiles sur le mode de transport de la part de certaines personnes qui n'ont pas le sou vaillant et pensaient rouler en carrosse aux frais du noble ! Non messieurs ! nous sommes allés à pieds !

Siegfried est parti acheter des rations. Il a un cheval et part avec lui, c'est son ami !
N.d'H : Après avoir donné des précisions inutiles dans le chapitre précédent tu omets ici un fait important ! Siegfried a acheté des rations pour lui seul (et son canasson, probablement)! On sent le spécialiste de l'intendance !


Messingen. Carrefour commercial. Une centaine de personnes. Une mine. Les genss nous regardent suspissiuz suspicieusment. Ils s'inquiètent de savoir de quel coté on est.

Arrivé à Grausee dans l'après-midi. 500 âmes. Fermes fortifiées le long du lac.

Des soldats
En d'après-midi nous arrivons à Trasburg. Tout un paquet d'hommes installés sous des tentes avec le blason d'Aldorf. Campement d'une bonne troupe à un jet de pierres de la ville. Deux d'entre eux nous détailles de la tête aux pieds. Au centre de la ville, il y a beaucoup de soldats aldorfer, des officiers. Une taverne au centre. Camp d'arrière garde peint sur une pancarte sur l'auberge. Un autre camp avec l'emblème de la famille Yungfreud. Des affrontements se préparent. Hademar se renseigne sur la route à suivre. Impossible de dormir sur place. Deux pièces réquisitionnés dans la taverne par des gradés. Le village est aux mains des Aldorfer, l'ambiance est tendue. Nous passons la nuit dans les écuries à faire des tours de garde. Pendant le tour de Sigfreid, des aldorfers se mettent sur la gueule en beuglant pendant une dizaine de minutes. Bataille d'ivrognes. Le lendemain, une partie de la troupe fait des maneuvres au nord du village.

Le lendemain, l'air est bien frais. Il sera plus difficile de trouver de la nourriture à Bamenz mais pas à Grunwächt ou Elssen. Au loin, nous avons l'impression de voir une aiguille métallique qui devrait etre la tour Girouette.

Nous arrivons à Bamenz 12 miles impériales de Trasburg. Hameau suspendu sur un promontoire rocheux sans intérêt.
N.d'H : le bourg perché a -au contraire- un fort attrait touristique pour les nobles argentés en mal de sites pittoresques. Je sais que tu ne peux pas comprendre cela, mon pauvre Wilhem !

Nous continuons jusqu'à Grunwächt. Les maisons ont été construites sur des ruines.

Nous sommes en montagne. Il commence à faire vraiment froid. Un village suspendu entre deux pics. Une petite tour un peu plus proéminente dans les constructions. Deux étages. Il y a quelque part une mine où ils extraient un métal verdrâtre et terne. Dans le centre, une petite échoppe qui fait taverne. On nous demande si nous travaillons pour la "magicienne". Hademar demande si il y a un relais avant d'arriver à la tour. Nous pouvons arriver à la nuit à Elssen avec le risque de ne pas trouver d'endroit où dormir. Nous allons passer la nuit ici et repartirons au matin.

Le principal sujet de discussions sont les peaux vertes dans les montagnes. Des repaires de nains et de peaux vertes dans les montagnes vertes. Siegfried laisse son cheval à Wilhem et part en reconnaissance pour trouver soudainement des traces d'un campement de créatures non humaines. Deux traces distinctes. Des petites et des grandes. Pas de troupes alentour.

Il commence à y avoir de la neige au sol. La température est négative. Sigfried veut suivre les traces sur à peu près un rayon de 500 kilomètres ! Il perd leurs traces et revient vers ses camarades.
N.d'H : tu n'as aucune notion des distances mon pauvre Wilhem! plus de 400 miles impériales c'est beaucoup trop ! Surtout pour un homme qui pratique la patrouille rurale comme un hobby ! A mon avis, il n'a pas du aller plus loin que le prochain tas de cailloux avant de perdre la trace des peaux vertes.

Deux heures après, nous arrivons après avoir franchi un col, la respiration est difficile, nous voyons au loin une tour. L'aiguille monte vers le ciel en plein milieu d'un glacier. Au pied de la tour se trouve quelques maisons.

1000 pieds de haut, métallique, toute longiligne, quelques fenêtres, construite sur le glacier avec quelque chose de très réfléchissant tout en haut.
N.d'H : Une description assez fidèle de la tour ! Aurais-tu l’œil et l'âme d'un architecte ? Ou d'un nain bâtisseur ?

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Nous te laissons ami lecteur, fidèle et de bon goût sur cette vision bucolique et espérons te revoir pour le prochain épisode malgré la qualité inégale et conflictuelle des écrits ci-dessus. Souhaitons un prompt rétablissement à notre auteur et magicien Henry James.

dimanche 11 avril 2021

Warlock / Warhammer - Le Cercle de la Chair Immaculée

Rebonjour ami lecteur fidèle et de bon goût pour la suite de mes fantastiques aventures.
Nous nous étions quittés à l'épisode précédent alors que j'avais été engagé, avec trois autres personnes, par Dame Emmanuelle Nacht, Héraut Impérial, pour résoudre le meurtre du très aimé Brigadier Chef Tylo Vielfrass.

Les circonstances du meurtre étaient surprenantes, mais sa résolution me permettait, potentiellement, d'obtenir une accréditation officielle en tant que magicien.

Au fil de notre enquête, nous avions fini par nous retrouver au luxueux Hôtel du Pont afin de fouiller la chambre du mort.

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Nous grimpâmes dans l'auberge, chaque étage plus richement décoré que le précédent. Au deuxième, Gunther Aben, le propriétaire nous amena à une chambre au mobilier assez simple. Un lit, un bureau, une chaise et une armoire.

Hademar
(noblesse déchue)

Le bureau étant couvert de papiers, je m'en occupai, étant peu confiant quand au degré de lecture de mes trois compères. Hademar demanda à la Hallebarde d'aller fouiller l'armoire pendant que lui-même et Machin, son serviteur récalcitrant s'occupait du reste de la pièce.

Je trouvais une pile poussiéreuse de lettres, toutes envoyées par des dames et non décachetées. Cependant certaines étaient rédigées par des "personnalités" de l'aristocratie impériale voire, pour l'une d'entre-elles, très haut placée et mariée ! J'empochai les missives sensibles et me tournai vers le reste du courrier dispersé. Il s'agissait d'écrits obscurs, couverts de chiffres, de fausses citations et invariablement signées d'initiales : C.I. ; A. ; U. ; M.

Notre leader accepté et son larbin prépubère trouvèrent un petit coffret sous le lit contenant des parchemins couverts de listes ainsi qu'une bourse.

Dans l'armoire, des tenues invariablement tachetées de sang s'alignaient avec des bandelettes, ayant servi à emmailloter des poings, dans le même état. Hademar, surpris, évoqua le club de "la Chair Immaculée", spécialisé semble-t-il par le combat clandestin, qui avait tenté de le recruter précédemment.

Ayant fini, alors que nous sortions, un factotum quelconque agitait une lettre sous le nez de l'aubergiste dans le couloir. Le Soldat du Guet l'intercepta comme il faisait mine de s'en aller et récupèra la lettre provenant d'Altdorf. Mais je ne pus m'empêcher de remarquer que le postier semblait gêné aux entournures. Je le questionnai et il proposa nerveusement à Hademar de se poser pour boire un coup. Relativement confiant qu'en à la capacité du représentant de l'ordre de mener à bien un interrogatoire correct, je dirigeai mes pas, accompagné de la Hallebarde, vers la demeure de l'ancien noble pour me plonger dans la lecture passionnante des lettres codées.

Machin dit Wilhem
(ou inversement)

Malheureusement, je n'arrivai à rien de concret avant le retour du duo. L'ancien noble nous conta l'entrevue avec l'employé de la malle-poste. Après quelques hésitations et deux verres du "moins bon vin" que proposait de l'auberge de luxe, ce dernier révéla alors avoir été initié par un grand maître postier à l'ouverture discrète des lettres des autres et au décryptage des codes pouvant s'y trouver ! L'univers postal semble receler bien des curiosités ! Tout cela rythmé par le son des bruits de bouche émis par Wilhem qui engloutissait dans son coin une ragougnasse de peu de prix. Pour ce qu'il en comprit, ces échanges épistolaires et hebdomadaires concernaient l'achat de médicaments, de services de nettoyage de vêtements et d'armes, et cela à hauteur de plusieurs 100ène de pistoles d'or par mois ! Un fonctionnaire postal casseur de code, je fus quelque peu vexé.

Néanmoins, la secte, les dépenses pour armes et soins, pouvaient laisser penser à l'organisation d'une force paramilitaire dans les murs d'Ubersreik. Un prochain coup de force des Young Freud, tentant de reprendre la ville ?

Hademar me demanda de lire une des lettres d'amour. Machin affirma qu'il était expert dans l'ouverture des plis cachetés mais finalement ne devait son expertise qu'à lui même et fit fondre le sceau de cire comme un idiot. Le contenu était une déclaration enflammé en langage mondain, mais non équivoque, d'une femme importante dans le royaume.

À 19h, notre Soldat du Guet nous fit rejoindre le Bastion où la lettre d'introduction auprès du Capitaine Erwin Blütcher, en charge de la Tour Magnus, rédigée par la Capitaine Andréa Pfeiffer, l'attendait. Lors de cette balade, il demanda à son jeune larbin d'ouvrir l’œil quand à de possibles espions. Ça tombe bien, Machin se qualifiait lui-même de très observateur ! Mais il semblerait, une nouvelle fois, que la réalité ne soit pas de son avis. Cet enfant s'inventait les compétences qui lui faisait défaut à me sure des besoins. Toujours est-il qu'il exprima "la sensation" que nous étions suivi.

Capitaine Frisouille
Munis du sauf-conduit, nous retournâmes à la Tour Magnus où nous fûmes accueillis, par le plus grand des hasards, par Capitaine Frisouille, de son vrai nom Orban Geldreich. À l'annonce de nos intentions, il nous bourra le mou avec des "Pourquoi déranger les gens...", des "lui et ses hommes sont là pour nous aider...". Bref, l'ascenseur descendit et il tint à nous accompagner. Hademar remarqua que ses phalanges étaient fraîchement abîmées. Ça se confirmait, il faisait parti du Fight Club local. Il allait nous falloir être attentif aux mains des soldats que nous croiserions...

L'ascenseur monta à 5 mètres de hauteur jusqu'à une porte s'ouvrant directement sur la façade du bâtiment carré, sans marche ni garde-fou. Stabilisant la cabine d'une main, Frisouille nous ouvra l'huis qui donnait sur un couloir flanqué de deux gardes Altdorfer. Nous pénétrâmes et nous retrouvâmes rapidement devant Erwin Blütcher qui, après avoir parcouru rapidement notre lettre d'introduction, nous accueillit chaleureusement. Ses phalanges étaient cleans.

Capitaine
Erwin Blütcher


Il prit la direction du lieu du crime tout en nous expliquant que le brave Tylo venait le visiter une fois par semaine. Il apportait de bons produits frais, buvait le coup avec le Capitaine, dormait sur place et repartait le lendemain. Toujours à œuvrer pour la réunification Altdorfers et Ubershreiker ce bon Tylo. Après une bonne grimpette dans la tour carré, nous voilà devant une chambre gardée par un soldat impérial, dispositif réglementaire envers le défunt Brigadier Chef.

Dans la pièce, rien n'avait été touché. La discipline rigide et crétine des forces armées peu avoir du bon parfois. L'endroit était meublé d'un lit, d'une table, deux chaises et un bureau. Sur la table, 5 verres étaient posés tandis que le 6ème gisait au sol, ébréché. La chambre était éclairé par un vitrail de Sigmar comportant à présent un trou régulier en son centre.

Le meurtre de Tylo Vielfrass - reconstitution avec l'aide de Machin

Je demandai à Erwin de m'indiquer la position précise du corps lorsqu'il l'avait trouvé et exigeait d'un Machin peu attentif et retors de prendre la place approximative du mort avant son décès. Après une intervention d'Hademar pour se faire obéir et que le jeune indigent comprenne un tant soit peu ce que nous voulions de lui, je traçai mentalement une ligne entre le trou dans le vitrail et la poitrine supposée de feu Tylo. Cela me conduisit à observer le secrétaire sur lequel je pus voir que la carafe de vin placée dessus avait vu son contenu entièrement vaporisé sans pour autant que le verre ne soit fondu. D'autre part des marques de brûlures et de cloques ornaient la marqueterie juste derrière. Par contre, rien sur le mur, prouvant que le rayon calorifique était bien venu de l'extérieur du bâtiment. Siegfrieg mis en joue de sa hallebarde la poitrine de Wilhem, traçant une ligne imaginaire entre le secrétaire, la carafe, et le trou dans le vitrail. L'enquête balistique était terminée. Nous avions 4 points pour tracer une droite assez fiable pour viser le départ du projectile qui devait se situer.... à plusieurs kilomètres de là, entre les deux pics des Montagnes Grises !! Ce qui me plongea ainsi que mes collègues dans l'expectative, car aucune de mes connaissances, celles de mes compères étant inexistantes ou presque, n'étaient en accord avec les observations.

La Hallebarde
et son Siegfried

Je vérifiai que la fenêtre ne comportait aucune trace d'escalade. J'envisageais même un dispositif qui aurait pu être monté sur un toit plus proches. Mais les 30 mètres de hauteur de notre position actuelle tendait à invalider cette hypothèse. L'énigme restait pour l'instant entière. Il nous fallait orienter nos recherches sur le mobile et les auteurs du crime.

Soudain, nous entendîmes des bruits de bagarre dans le couloir. Hademar et son turbulent domestique allèrent voir ce qu'il se passait. Des soldats portant des brassards noirs étaient en train de mettre une dérouillée avec leurs collègues qui n'en portaient pas. Alors que le Capitaine ordonnait le retour au calme, un casque vola en plein dans la face de Machin alors qu'Erwin recevait un crochet à la mâchoire qui le mit à terre. Je poussais la Hallebarde en soutien. Son arrivée et l'autorité du Commandant de la tour, à nouveau sur pieds, finirent par stopper la rixe. Il nous apparut clairement que les brassards noirs appartenaient à la secte des colleurs de gnons à tout va.

Nous quittâmes la Tour Magnus pour tomber une nouvelle fois sur Frisouille et ses Frisettes qui, étonnamment, nous attendaient. Ils complimentèrent Hademar et Machin pour leur capacité à mettre des bourre-pifs, cette activité vulgaire et bourrine semblant être pour eux le pinacle de l'activité humaine. Ils les invitèrent à boire un coup dans leur entrepôt. Je suivis méfiant avec la Hallebarde. Arrivée à leur base pour ados attardés, Frisouille et ses Frisettes se firent moins exubérants, baissèrent le ton. Alors que nous pénétrions dans leur repère, Machin entraperçut une femme qui les observait mais se replia immédiatement dans les ombres. Dans l'entrepôt, un bar improvisé était posé sur des tonneaux d'alcool mis en perce, quelques chaises dépareillées et au delà un grand cercle tracé à même le sol faisait penser à l'antre d'une bande de gamins traîne-misères à l'éducation défaillante.

La tournée des chopines à la mémoire de Tylo commença et Frisouille sembla très ému. Je bus avec grande modération, l'ambiance n'étant pas à ma convenance et me rendant suspicieux. Les adeptes de la "Chair Immaculée" accueillirent ainsi à grand bruit Hademar et son estafette, Orban leurs faisant l'article à propos du Cercle et de la fierté des Unberogen (?). Puis il s'enquit de l'avancée de l'enquête, nous apprit que le Cercle avait été fondé par Tylo lui-même ce qui fit demander à notre Soldat du Guet s'il ne s'était pas fait rouler dans la farine par feu le Brigadier Chef. Il nous confia également que le mort avait une pièce secrète dans l'entrepôt que personne n'avait pénétrée pour cause de tradition virile et absurde. Hademar demanda à la visiter et, bien sûr, le Sergent lui proposa, à demi-mots, de faire ses preuves lors l'épreuve du cercle en contre-partie. Les règles étaient assez simple. Les deux opposants se mettaient en calbut et le premier éjecté du Cercle avait perdu. La philosophie qui l'accompagnait tout autant, il fallait prouver sa valeur, pas forcément gagner mais se dépasser. Le truc pour gogo adulescent qui croient au pouvoir des fleurs autre qu'en tisane ou décoration. Cela confirmait ma première analyse, le Tylo il servait de figure paternelle à une horde de pucelles décérébrés. Et il semblait clair que le Orban il avait joué - ou aurait voulu - avec d'autres cercles avec papa. Bon, Hademar se fit plier en 2:2. Mais, après quelques congratulations générales voilà t'y pas que les sectateurs se mirent à entonner un chant dans un langage étrange.

Je reconnus plus tard une forme ancienne du premier langage de la région, le vieux Reiklander, mais là, dans une sorte de cantique qui nous mis très mal à l'aise. Sauf Machin, protégé de toute corruption mystique ou plus généralement intellectuelle dû fait de son manque d'encéphale.

Ensuite Frisouille nous conduisit au fond de l'entrepôt vers une pièce qui en occupait toute la largeur. Notre guide ne voulut pas entrer et nous passâmes la porte pour déboucher sur une sorte de vestibule clos par un grand dais violet. Derrière, une pièce puant l'encens, une table sur laquelle reposaient des papiers, un écritoire, des coussins et dans un coin, un objet circulaire qui accrochait la lumière.

Cercle de la
Chair Immaculée
(d'après description)

Je me dirigeai vers les papiers et le pupitre pendant que mes trois autres compères étaient attirés par ce qui brillait. Ils découvrirent un disque de 1m50 de diamètre, composé d'un patchwork de morceaux de chair qui semblait fraîche et dont l'agencement donnait l'illusion de multiples visages vivants au grès des ombres tremblotantes de leur torche. La vue du Cercle de la Chair Immaculée  fut un choc et il me conseillèrent fort intelligemment de ne pas tenter l'expérience.

De mon côté, alors que je m'approchai des écrits, je remarquai un objet caché sous une pièce de tissu. Lorsque je soulevai celui-ci, je découvris une statuette d'une divinité androgyne, une femme à 4 bras portant entre les jambes un braquemart de taille incongrue. Le même malaise provoqué par le cantique des adeptes du Cercle monta en moi et je recouvrai précipitamment cet objet maléfique. Cependant il me sembla reconnaître le Dieu du Chaos Slaanesh, dieu des plaisirs, du BDSM, des désirs et de la luxure. 

Je me détournai vers la table afin d'échapper à l'aura corruptrice de l'objet. J'y trouvai des dessins obscènes, des poèmes et textes à caractère pornographique et des sortes de notes personnelles.


Il était clair pour moi que le garçon était fortement égocentré, avec un culte de la personnalité donnant le vertige, un narcissisme abyssal complété par un charme et une capacité de manipulation d'un haut degré de sociopathie. Un requin parmi les poissons rouges, soldat du guet avec ou sans frisette compris semblait-il.


Cependant, la note pointait du doigt Eske Glazer et mon esprit commença à imaginer un dispositif optique qui permettrait de générer une sorte de rayon par amplification de la lumière et qui serait capable de percer un vitrail et la poitrine d'un homme. La fabricante de cruche en verre devenait un soudainement plus intéressante qu'au premier abord.

Eske Glazer
Fabricante de cruchons
en verre
(suspecte)

Je mis en garde mes collègues à propos de la statue mais Machin désobéit, au grand désarroi de son maître, et alla regarder quand même. Il replaça bien vite le tissu, ressentant immédiatement la malfaisance de la statuette malgré son faible intellect. Cependant, je n'étais pas inquiet pour sa santé grâce justement à cette particularité physiologique.

Tout à coup, nous entendîmes des cris venant de l'entrepôt. "Au bûcher ! Au bûcher !". De l'autre côté de la porte, il est clair que ça flambait ! Des détonations d'armes à feu explosèrent mais sans issue de secours, nous fûmes obligés de sortir et d'affronter la scène de chaos qui se déroulait. Frisouille et ses Frisettes combattaient âprement une populace bigarrée et diversement armée. Mais loin d'être dans l'amateurisme, certains étaient équipés de cocktail Molotov qui ayant atteint les tonneaux d'alcool, les faisaient exploser, embrasant la bâtisse. Les assaillants étaient conduit par une femme chauve à la moitié du visage brûlée et armée d'un pistolet, invectivant et encourageant son équipe de paysans par des "Au bûcher !" ou des "Hérétique !"

Me voilà, avec mes collègues, dans une bien mauvaise situation. Nous nous quittons fébriles sur ce moment empli de suspense, lecteur fidèle et de bon goût, pour nous retrouver au prochain épisode.