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samedi 18 août 2018

Into the End

Lilian Gil
Suite à notre échec dans la capture de Lilan Gil, je me sauve à toutes jambes et rejoins Gibson. Le bilan est désastreux, nous avons perdu Georgiù et Gibson est revenu bredouille de sa tentative de décryptage. De plus, les piles corticales s'avérent entièrement vérolée.
Je suis d'avis de faire profil bas pendant deux jours puis d'embarquer comme ouvrier sur un cargo stellaire qui nous déposera sur Mars dans environ 4 mois. Ce qui a, également, l'avantage de nous faire oublier pendant quelques temps. Mais Chen, notre journaliste de terrain, et Gibson n'ont pas l'intention de lâcher l'affaire. Gibson envisage de perturber, par quelques moyens, le départ du vaisseau qui doit ramener, dans le système solaire, Lilian Gil. Chen, de son côté, se propose de monter un article jetant un doute légitime sur les réelles activités de la demoiselle, ce qui retarderai possiblement son embarquement. 
Mr Chen - journaliste freelance
Ce faisant, il finit par aller l'interviewer, histoire de lui mettre la pression. Loin d'être idiote, elle le charge d'un message à mon adresse, m'ayant identifié sur des images lors de ma fuite de la clinique d'injection. Si je souhaite survivre, elle me "conseille" de la rencontrer au plus vite avant son départ. Dubitative quand l'honnêteté de sa proposition autant que la possibilité de conclure un marché avec elle, mes deux acolytes semblant résolus à en découdre de toutes façons, je ne réponds pas à l'invitation.
Mr Lee - chien improbable
Finalement, après maintes discussion et tergiversations, nous nous retrouvons au restaurant du spatio-port, face à l'intrigante. Globalement le marché est simple, soit nous travaillons pour son mystérieux patron comme taupe au sein des forces de l'O.N.U. en échange d'une identité et d'un compte en banque, soit nous mourrons dans l'instant sous les mains de ses deux gardes assis tranquillement non loin.
Devant l'amplitude des possibles, nous acceptons de changer d'employeur et en bonus nous récupérons la pile corticale de Georgiù et profitons du vaisseau corpo qui rapatrit Lilian Gil, à destination de Mars.
L'aubaine, puisque nous pourrons ainsi y déposer Mr Lee et accomplir le marché passé avec les Yakuza locaux.

Aïsa Neko
I.A. en fuite

Fin

samedi 11 août 2018

La mort dans l'arme.

Nous décidons d'investir la petite clinique d'Injection plutôt que de demander l'aide des Yakuza.
C'est un petit établissement d'un étage entouré d'un jardin dont l'unique arbre semble propice à l'escalade. Pendant que Gibson prend le contrôle des caméras, Georgiù et moi atteignons le premier étage grâce à la sylve. Gibson entre dans le réseau et coupe les alarmes des fenêtres. Georgiù en force une et nous pénétrons dans une chambre. Discrètement, nous ouvrons la porte pour être surpris par la jungle qui déborde du rez-de-chaussée. Nous explorons du regard les environs. Au premier, que des logements temporaires, au zéro, des plantes à foison et le poste de surveillance de l'unique garde. Nous repérons un sous-sol et parions que le but de notre intrusion s'y trouve, à savoir, deux corps pour y réinjecter les piles corticales sauvées de la destruction du croiseur de l'O.N.U.

La Clinique du Docteur Wagon

Descente discrète de l'escalier de service, mais pour atteindre l'étage inférieur, impossible d'échapper à la vigilance du cerbère. Je contacte Gibson, resté à l'extérieur, par VPN étant comme moi une I.A. en fuite. Il bloque une caméra, obligeant le garde-chiourme à quitter son poste.
Nous filons au sous-sol et pris par l'urgence omettons pendant quelques secondes de contrôler les caméras. Mais Gibson veille, boucle un enregistrement vide, puis s'occupera d'effacer nos traces. Nous trouvons la chambre de réinjections, je hacke une console, déstocke un corps qu'un robot-chariot nous livre obligeamment, encore couvert de son
Le cerbère.
mucus. Je comprends rapidement que la procédure demande des connaissance médicale que je n'ai pas, mais je peux au moins contrôler l'état des piles. Je lance la procédure de test, mais au terme, la console se bloque avec un message rouge indiquant une "failure". Alors que je déplace l'enveloppe pour tester l'autre pile, l'alarme se déclenche. Nous filons immédiatement par l'ascenseur du fond et nous retrouvons à l'entrée des ambulances. Pour sortir nous devons passer en ligne de mire du vigile. Nous attendons une inattention de sa part et en filons ventre à terre. Malheureusement, la porte de l'ascenseur se ferme à mon passage, je suis repéré ! Un coup de shotgun retentit mais je cours sans me retourner. Une autre tir... et nous nous perdons dans les ruelles du quartier.

Gibson décide que c'est le moment d'échanger les trois valises antiradiations contre un ordinateur. La transaction se déroule au Casino de La Lanterne Verte. Nous restons, Georgiù et moi à l'extérieur pendant que Gibson pénètre dans l'établissement. Je reste en contact avec lui grâce à notre liaison interne. Il se présente, puis traverse plusieurs salles de jeux de moins en moins légaux pour être introduit auprès de Mr Tanaka, petit vieux tatoués et présentement en train de se faire couper les cheveux. Après une discussion assez alambiquée, ne voulant révéler que le strict minimum, nous finissons par trouver un accord.

Nous devrons conduire Mr Lee sur Mars pour le compte de Mr Tanaka en échange de quoi, il nous fournit les moyens de décrypter le fichier recueillit sur l'Aurore Abrupte, d'injecter les piles corticales et de sortir de la station Lakshmi. Plus les valises qu'il case dans le deal.
Il se trouve que Mr Lee est un chien, à ceci prêt que sa tête a été remplacée par un masque de démon du théâtre No du genre Hannya. Mr Tanaka le confie à Gibson en lui indiquant qu'il est un peu joueur ce qui semble évidant au vu de l'état du bras d'un Mr Chen, sortant d'une anti-chambre et que Mr Lee semble avoir dûment mâchouillé.


Nous prenons congé et, pendant que Mr Chen conduit Gibson, avec Mr Lee en laisse, dans une clinique illégale, sorte de hangar insalubre et chaotique, j'accompagne un Geogiù excédé, résolu à s'en prendre directement à Lilian Gil.
Le labo Yakuza
Gibson se met au travail de décryptage sur un terminal bénéficiant de la puissance de calcul de plusieurs serveurs haut-de-gammes. Dans la pièce voisine, un médecin entame la procédure d'injection.
Soudain, un message d'erreur et les serveurs commencent à crasher les uns après les autres sous les hurlements du toubib beuglant à l'attaque virale et aux inconséquents (c'est nous !). Gibson arrive à bloquer le virus et le chirurgien furieux le met, peu ou prou, dehors, bredouille. Les deux piles corticales ne portent plus qu'un virus et le fichier est entièrement corrompu. De la belle ouvrage de la jolie Lilian.

Lilian Gil
Et à ce moment, nous arrivons à la résidence de la traîtresse dont l'adresse nous avait été gentiment donnée par Mr Tanaka. Je hacke la caméra et le code de la porte d'entrée sous l'œil un peu médusé de Georgiù qui ne vois pas comment je peux m'y prendre sans terminal. Mais parler au machine à travers le réseau, pour une I.A. c'est une langue maternelle, si je puis dire.

L'hôtel n'est pas grand luxe et surtout, n'est pas gardé, une aubaine. Mais arrivé au 4ème étage, deux molosses de chez Cerbérus montent la garde devant la porte de Mme Gil. Ne nous démontons pas, je déverrouille la porte de l'appartement mitoyen où nous sommes immédiatement accueillis par une I.A. domestique dont je prends le contrôle pour la rendre muette et éteindre les lumières qu'elle avait déjà diligemment allumé. Nous allons sur le balcon et Georgiù saute sans problème les 2 mètres qui nous sépare de celui de Lilian. Je me sens moyen sur ce coup là, et en informe mon camarade qui m'attend à la réception. Malgré cela, je me vautre et heurte la rambarde mais le bruit a
réveillé la belle endormi qui, apercevant Georgiù par la fenêtre, ouvre le feu. Il encaisse, brise la vitre et met rapidement l'infâme à terre. Nous l'attachons avec des draps déchirés alors que les vigiles frappent à la porte pour demander des comptes. Via l'I.A. domestique je tente de leur communiquer des paroles rassurantes cependant mes connaissances en matière de relation humaine sont encore trop limitées et nous entendons la porte voler en éclat. Je me réfugie avec Lilian dans un coin. Et alors que les lunettes infrarouges des molosses pointent le bout de leur lentilles, j'active toutes les lumières de l'appartement. Profitant des quelques secondes de l'éblouissement, Georgiù tire avec l'arme confisquée à Lilian et étale les deux gardes pendant que je me replie avec ma prisonnière sur le balcon. Georgiù nous y rejoint et je démarre le protocole Jaquouille consistant à éteindre et allumer en boucle les lumières dans un but de désorientation ou de bonne poilade, je ne suis pas sûr, le stress étant à son comble.

Finalement Georgiù tombe sous les tirs ennemis. Divertissant un adversaire avec l'I.A. domestique, je me rue dans le couloir, l'escalier, dehors, abandonnant logiquement la prisonnière et mon infortuné camarade.

Aïsa Neko
I.A. en fuite

A suivre

dimanche 22 juillet 2018

A corps perdus !

Réveil brutal dans un bureau virtuel devant un holo d'une I.A. en panique. Encore désorientée, je
capte des bribes de phrase. Elle parle d'une attaque par un virus, d'injection d'urgence et puis l'obscurité soudaine vient la couper brutalement.
Bruits de liquides, clapotement, bruits de cavitation et de fluides qui s'écoulent... et mes yeux s'ouvrent au raz du sol. Je me lève péniblement pour découvrir avec stupeur que je n'ai pas été injecté dans mon corps mais dans un modèle Lupin mâle. A mes côtés, deux autres individus, aussi étonné que moi de se réveiller dans une enveloppe étrangère.

Ok. Lumière rouge au plafond, sirène hurlante, je n'ai pas le temps de faire de l'introspection et fonce vers le premier terminal venu. Merde ! L'autodestruction du vaisseau a été déclenchée. Ma mémoire fait alors son grand retour, à partir de la sauvegarde d'origine, celle effectuée juste avant l'embarquement pour ce croiseur.
Je suis sur le croiseur de l'O.N.U. "Aurore Abrupte". Notre voyage répondait à un signal inconnu en provenance du nuage d'Oort et puis plus rien au-delà du débriefing.


Mes compagnons n'ont pas chaumé. Gybson, dans son corps d'ouvrier, interrogeant une autre console, a découvert que nous sommes sur le chemin du retour vers la Terre. De toute la mission dans le nuage d'Oort, ils ne nous restent aucun souvenir. De son côté, Georgiù Galadze, équipé d'un corps de combat, a trouvé nos enveloppes d'origine non loin, une balle dans le crâne.
Il manque une navette et le seul tube ne comportant pas un corps en attente d'injection, hormis les notres, est celui de Lilian Gil.
Étrange.
Pendant que nous nous échangeons rapidement ces informations, je détermine que nous avons dix minutes avant d'exploser et que rien ne peut être fait ici. Je me charge de la salle des moteurs pendant que Gibson et Georgiù se ruent vers le pont principal et la salle de commandement.

--- Babel library --- File n°134.265E45 --- Injection --- Connection... ---

La mémoire d'origine d'un être humain est encodé régulièrement sur une pile corticale. Cette pile peut être "injecté" à la base du cou d'un corps adéquat, en sous cutané et ainsi utiliser librement ce corps. Cela permet une exploration spatiale à moindre risque mais également de disposer des bons équipements corporels pour des mission spéciales.

--- Babel library --- Déconnection ---

Croiseur de l'O.N.U. - Aurore Abrupte
La salle des machines est plongée dans une lumière rouge du fait que quelqu'un a tiré au laser dans le réacteur principal.
Je contacte l'I.A. sous-système de l'ingénierie qui m'indique que la procédure d'arrêt du réacteur se fait par le poste de commande. J'y contacte Gibson et Georgiù mais le système ne répond pas depuis leurs terminaux. Pendant que Gibson essaie de trouver des fichiers expliquant comment on en est arrivé là, Giorgiù s'en va préparer une des trois navettes restantes. Mais toutes s'avèrent avoir été sabotées avec le même procédé que le réacteur. Il se lance alors dans la bricole. De mon côté, j'enfile une combinaison anti-rad et rejoins le réacteur dont le trou béant laisse fuir de grandes gerbes actiniques. J'arrive au terminal et amorce la purge du réacteur quelques secondes avant l'explosion, si tout se passe comme prévu. Nous devons néanmoins quitter le vaisseau, car la vidange va méchamment irradier les environs.
Je repasse le sas, quitte ma combinaison et cours vers la navette. Encore quelques minutes devant nous pour compléter les réparations initiées par Georgiù.
Nous nous désarrimons et nous éloignons mollement, ne disposant que des moteurs Vernier pour nous déplacer. Un grand flash se produit, les radars détectent une montée ahurissante de la radiation autour de l'Aurore Abrupte.
Bilan, notre navette en piteux état peut rejoindre la plus proche station en un mois et nous n'avons guère que cinquante heures d'oxygène.

Mais, on nous contacte. Un briseur de glace beltien nous confirme qu'ils nous récupèrerons dans un peu plus d'une heure.
Nous décidons alors de revêtir nos scaphandres pour aller récupérer le serveur des mémoires d'origine du personnel, ainsi que celui de l'I.A. du vaisseau et les piles corticales de chaque membre de l'équipage afin de sauver le plus de monde possible et d'espérer par là même de recueillir le plus d'explications possibles sur cette mésaventure.
Malheureusement, arrivés au sas du vaisseau nous constatons qu'il n'y a plus de courant. Nous déverrouillons l'accès manuellement. Le vaisseau est plongé dans le noir, l'électronique dégouline d'un plasma bleuté et visqueux. Nous devons forcer chaque porte et chaque tube renfermant les corps de l'équipage. Résultat des courses, Gibson a récupéré les serveurs mémoires et I.A.. Georgiù et moi avons pu prendre les piles corticales du Pr Ruben Gao, responsable de l'expédition, et du capitaine, non sans effort, mitraillages et une certaine maitrise personnelle dans l'art de découper un corps au couteau de combat. 
Nos combinaisons ne pouvant supporter plus d'une heure de radiation, nous regagnons la navette, les serveurs protégés dans des valises blindées trouvées sur place. Après quelques recherches à bord, Gibson lit une vidéo où l'on voit Lilian Gil, assistante du Pr Ruben Gao, s'enfuir à bord d'une navette.
Brise glace beltien - Convergence du métal
Nous attendons très peu et assistons à l'arrivée du "Convergence du métal". Le capitaine et son équipage nous accueillent en beltien : "Oye beratna" mais voyant que nous n'en sommes pas, il passe au standard. Il nous demande des informations et nous lui en donnons le moins possible, Georgiù dénonçant un sabotage, notre éveil brutal dans des conditions critiques. Il nous demande s'il y a des choses à récupérer mais abandonne le projet en apprenant le taux de radiation et l'appartenance du bâtiment à l'O.N.U. Nous lui offrons de bon cœur notre navette en dédommagement du sauvetage et de notre transport jusqu'à la station Lakshmi.


On nous conduit à nos appartements, simple pièce carrée où sont solidement arrimées cinq couchettes. On nous demande de nous préparer à la phase d'accélération, bien sanglés dans nos sacs de couchage. Après un petit intermède où nous constatons que les beltiens ont finalement décidé de visiter discrètement l'Aurore Abrupte, nous nous préparons au départ. Suite à environ deux heures de propulsion, nous pouvons nous libérer.
Lilian Gil
Nous partageons un repas sympathique avec l'équipage bien que Gibson reste très prudent. Puis nous découvrons sur une chaîne d'information, avec effarement, Lilian Gil, seule rescapé de l'attaque odieuse de sectateurs infiltrés à bord de l'Aurore Abrupte, preuve à l'appui. Suivent des vidéos de caméra de surveillance du vaisseau où l'on voit nos anciens corps saboter le vaisseau, mais sans la fin tragique qu'ils subirent. Et enfin nos têtes misent à prix.
Le capitaine s'interroge mais disposant de corps radicalement différents, nous éludons, prétextant ne pas en savoir plus mais affirmant le mensonge médiatique.
Le Convergence du métal nous dépose sur Lakshmi et nous prenons congé avec grands remerciements à ce sympathique équipage beltien qui m'a donné l'envie d'en apprendre le langage.
Le comité d'accueil de la station nous intercepte en nous proposant le R.U.N.E. que nous acceptons afin de poursuivre, difficilement sans doute, dans l'anonymat.

--- Babel library --- File n°187E66 --- R.U.N.E. --- Connection.. ---

Le Rune est un revenu universel permettant à tout être vivant sans ressource de pouvoir s'offrir un gîte insalubre, un repas recomposé et des habits en carton. Pour un citoyen disposant d'un compte bancaire, il lui suffit de se connecter auprès d'un terminal génétique afin de s'identifier et de disposer de toutes ces options bancaires, et ce, dans quelques environnements humains qu'il se trouve.

--- Babel library --- File n°187E66 --- R.U.N.E. --- Déconnection ---

Station Lakshmi - vaisseau monde de type sphère de O'Neill
Nous nous perdons dans les bas quartiers car tout ce qui touche à l'O.N.U. peut devenir rapidement mortel comme la plusieurs fois évoqué le capitaine beltien.
Nous nous posons finalement dans un hôtel miteux, constitué uniquement d'un empilement de tubes de repos. Pendant que Gibson réfléchit au matériel dont il a besoin pour se connecter aux serveurs récupérés, je me renseigne sur les cliniques du coin s'occupant de piles corticales, de mise à disposition d'enveloppe corporelle. Georgiù procure le raccord nécessaire à Gibson contre, en paiement, trois heures de surveillance du magasin qui lui a cédé l'article. Rien n'est gratuit. Je fixe mon choix sur un petit établissement et sort pour en faire la surveillance. 
A 20 heure, Gibson m'appelle pour me donner rendez-vous à 21 heure trente afin de l'escorter... Une fois rejoint, il m'explique que les serveurs sont totalement effacés, pas un bit de récupérable. Je crains pour l'état des pile corticales... Il a donc contacté une journaliste spécialiste du buzz en l'appâtant avec les quelques logs qu'il avait récupéré directement sur le vaisseau. Il a décidé de le rencontrer dans un bar situé plus loin dans le quartier.

Je m'installe dans le bar en avance, repère le journaliste, me commande un verre d'eau sale, seule boisson que je puisse m'offrir, m'installe dans le fond de la pièce, vérifie qu'il est bien seul et communique, à mon camarade, depuis mon data-pad que la voie est libre.
Gibson fait son entrée, portant un blouson remarquable bien qu'élimé sur son enveloppe de travailleur anonyme. Il s'assoit au côté du journaliste et commence leur palabre où sa situation de seul autre rescapé de l'Aurore Abrupte est trop souvent plurielle.

De ma place éloigné, je repère l'arrivée de trois beltiens qui s'arrêtent bizarrement sur le palier et scrutent la pièce jusqu'à repérer la table où se trouve Gibson. Je le préviens par data-pad. Les beltiens se rapprochent. Gibson se barre dans les toilettes poursuivit par le trio dont un membre réclame son blouson, criant au vol et à l'infamie.
Pendant qu'ils suivent Gibson vers les lieux d'aisance, je sors discrètement du bar par la porte d'entrée, certains que mon collègue saura se tirer de se mauvais pas.

Je le retrouve à l'hôtel ainsi que Georgiù qui a fini son travail de surveillance. Gibson nous explique que le journaliste demande plus de preuve. Pour pouvoir interroger les mémoires du Pr Ruben ou du capitaine, il propose soit la piste légale qui demande quarante-huit heures de paperasse. Hors les actualités ont annoncé que Lilian Gil quittera la station d'ici vingt-quatre heures. Soit la solution illégale menant vers les Yakuza.
J'annonce à mes compagnons d'infortune que je préfèrerai essayer d'infiltrer la petite clinique avant de me tourner vers la maffia japonaise.

Aïsa Neko
I.A. en fuite.

A suivre...

Station Lakshmi - plateforme d'arrimage et vue intérieure.