Harmut, Siegfried, Hademar et Stephan se retrouvent embarqués dans une étrange galère. Isle W., patrouilleuse rurale impériale et légendaire leurs propose une réhabilitation complète et leur libération quant à leur charge au Guet Municipal en échange de quoi, ils doivent accompagner un condamné à l’échafaud. Mais ce prisonnier à l'histoire singulière semble tout droit les conduire dans les emmerdes, du genre brutales voire contondantes et peut-être même mystiques.
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16 h : Le quatuor rejoint Ilse W. sur la Marktplatz, comme convenu. Et ça tombe bien car c'est là qu'est retenu le prévenu. En effet un Poste de Guet s'y trouve, simple cellule donnant sur la place et permettant aux agents de Guet d'y enfermer rapidement contrevenants divers et soûlographes notoires. Malheureusement, les Jungfreuds, à leur départ de la ville ont emporté la plupart des clefs et seuls quelques Postes de Guet restent accessibles, les autres servant de cache pour la résistance.
Le chemin vers l'exécution est assez simple. Il faut traverser la ville en diagonale et rejoindre le Champ de Morr, à savoir le cimetière dans la campagne, non loin.
Devant la longueur du trajet, le nombre d'endroits d'embuscades possibles et de pièges potentiels, le groupe décide que l'improvisation est la meilleure stratégie.
La patrouilleuse leur donne rendez-vous une heure avant l'aube, vers la fin de leur ronde de nuit.
Stephan, Siegfried et Harmut vont prendre du repos. Hademar cherche une armure en prévision des échauffourées probables mais se rend compte que le marché de la protection corporelle est hors de portée de sa bourse de noble déchu. Déçu, il file se reposer également car ce soir la ronde reprend.
2éme Jour de Ronde Nocturne
L'équipe choisit de faire une ronde "à la Rudi", à savoir éviter les emmerdes pour être frais quand ces dernières finiront immanquablement par leurs tomber sur le râble.
Ils rejoignent Ilse à l'heure dite. Elle ouvre le Poste et ils découvrent Holger Maurer, 25 ans, assez musclé et avec un certain charisme. Il se laisse menotter par la patrouilleuse sans résistance et sans mot dire.
Le groupe encadre Ilse et le prisonnier. Siegfried et Harmut devant et Hademar et Stephan derrière.
Étrangement une brume dense et glacée commence à monter de la Teufel et Siegfried, se souvenant d'un prophétie funeste le concernant, flippe sa race !
L'équipe progresse sans encombre, vigilante, l'arme en main - sauf Hademar confiant dans sa promptitude à dégainer - les sens aux aguets et l'instinct de survie aux abois.
Ilse décide néanmoins de presser le pas.
Mais arrivés sur le pont nain traversant la Teufel, alors que la brume monte autour d'eux, une voix se fait entendre "Tu es l'un des nôtres Maurer." et 5 humanoïdes difformes émergent du brouillard devant eux.
Autrefois humains, aujourd'hui horriblement contrefaits, ils reconnaissent un boucher dont les yeux globuleux singent ceux du hibou. L'homme de l'incendie, dont le goitre énorme le fait ressembler à un crapaud. Et trois autres encore, sur leurs talons, sorte de cour des miracles mutantes. Tous armés de gaffes dont il faudra se méfier car leur extrémité a été consciencieusement limée.
Ilse, deux pistolets en mains, leurs hurle les sommations d'usage, en vain. Les créatures autant fanatisées que monstrueuses attaquent.
Une explosion retentit, emportant l'audition des combattants, et un mutant se prend une bastos alors que de la fumée sort d'une des pétoires de la patrouilleuse badass.
Le combat s'engage entre Harmut, Siegfried et les fanatiques, rapidement rejoint par Hademar alors que Stephan reste auprès du prisonnier afin qu'il n'en profite pour se carapater ou faire un coup de pute.
À presque deux contre un, la bataille est âpre et traîne en longueur. Mais implacablement, les agents du Guet, diversement armés et compétents dans l'industrie du massacre de hordes infernales, font tomber leurs adversaires. Siegfried et sa hallebarde se montre féroce et redoutable, probablement aiguillé par la hantise de la brume de mauvaise augure. Ainsi, la créature grenouille, après avoir régurgité tripes, os et boyaux sur un Hademar visiblement destiné à la souillure, finit le goitre ouvert en deux. De même pour une autre abomination dont le bide ouvert de part en part laisse échapper du métal fondu.Alors que le combat tourne visiblement en leur faveur, une tentacule de 10 mètres émerge de la Teufel et trois autres mutants se pointent par l'arrière.
Le groupe est quelque peu sidéré. Stephan se retourne pour faire face aux nouveaux assaillants alors qu'à ses cotés Maurer qui priait Sigmar pour la sauvegarde de l'équipe, depuis le début du combat, demande une arme pour aider. Sa voix est aussi profonde que son regard.
Évaluant la situation d'un coup d’œil, le Hors-la-loi lui tend sa matraque réglementaire, pas décidé à se séparer de son épée dans ses circonstances.
Deux mutants lui sautent au collet. Il riposte et tranche dans le vif. Le troisième se prend un coup de gourdin du tailleur de pierre. Mais les mutants ne le touchent pas et voilà Stephan aux prises avec les 3 monstruosités. Il esquive adroitement au moment où Hademar, passablement blessé, mais encore véloce, vole à son secours malgré la menace érigée du tentacule dressé.
Puis tout s'accélère. Alors que les forces de l'ordre résistent héroïquement et efficacement, Ilse met fin à la pauvre existence de l'homme-hibou, assurément le chef du groupe. La mort de leur leader exophtalmique entraîne la fuite des assaillants. Et gardiens et prisonnier se ruent vers l'autre côté du pont enfin libre, alors que la tentacule s'abat arrachant un bout de parapet.
Ils continuent de courir, entourés de volutes de brume, jusqu'à ne plus entendre les chuintements et glissements humides et visqueux du tentacule qui les poursuit.
Maurer rend alors le gourdin emprunté à Stephan puis continue de prier Sigmar pour sa sauvegarde. Ils arrivent enfin au Bastion qu'ils traversent sans encombre sous les regard haineux des soldats traînant par-ci par-là. Nos quatre aventuriers étant unanimement détestés par tout le monde depuis l'histoire du Troll.
Enfin ils sortent de la ville et rejoignent sans plus de problème le champ de Morr. Ils pénètrent dans le cimetière où les attendent billot, hache et bourreau.
Ils s'arrêtent à quelques pas et Ilse conduit alors le prisonnier, toujours priant auprès de l'exécuteur des basses œuvres. Maurer toujours docile, pose sa tête sur le billot et la patrouilleuse prononce les paroles rituelles "Bourreau fait ton office !".
Le professionnel ajuste sa prise sur le manche de son instrument de justice...
Stephan recule d'un pas et Hademar détourne le regard...
La hache monte et... vient fendre le crâne d'Ilse !
Avant que les agents ne puissent vraiment réagir, le bourreau chope le condamné par l'encolure et tout deux s'enfoncent et disparaissent dans la terre comme si elle n'était pour eux qu'un élément insubstantiel.
Bon, l'équipe médusée, décontenancée, et un peu déçue rentre au Bastion. Ils sont reçus un peu plus tard par la Capitaine Pfeiffer qui les félicite pour leur bravoure et leur sens du devoir. Osana valide le contrat signé auprès d'Ilse et la Capitaine s'engage à le respecter immédiatement. Les 4 aventuriers sont libres de toute obligation auprès du Guet. Elle les remercie encore, explique qu'elle les apprécie et que Rudi est bien triste de perdre des éléments aussi prometteurs. Puis elle leur souhaite bonne route et espère qu'ils resteront en bon terme avec le Guet.
Le groupe la quitte avec plus ou moins de ferveur. Mais Hademar, à peine sorti, retourne dans le bureau de la Capitaine. Plus tard, alors qu'Harmut et Siegfried s'interrogent sur leur prochaine activité professionnelle - car il faut bien vivre ma pauvre dame - Hademar lâche mystérieusement qu'il a déjà trouvé du travail.
Fin du premier arc.
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