samedi 9 mai 2015

Les murs de Talabheim - partie 10

Assaut sur le Temple de Sigmar Lerdammer



Arnulf l'énervé
Nous voilà en vue du Temple de Sigmar, traînant péniblement nos carcasses éclopées ainsi que le Sergent Dieter toujours dans les choux.
Un soldat lourdement armuré et équipé d'un marteau de guerre nous fait des signes empressés, nous intimant de rentrer à l'intérieur du temple monumental, renforcé de plaques de métal.
Nous passons la porte cyclopéenne de facture naine pour nous retrouver dans un rez-de-chaussée colossal marqueté d'or et de Gromril (un métal aussi rare qu'indestructible). Un trône démesuré siège au fond. Pendant qu'Arnulf, le garde de Sigmar, referme l'entrée, nous apercevons quelques civils apeurées dont un nous tournant le dos, comme prostré dans un coin du bâtiment.
Nous demandons au militaire, qui semble ne pas avoir inventé le fil à couper l'eau chaude, s'il y a des moyens de se soigner. Il nous indique deux prêtresses de Shalia.
Sans plus attendre, je m'approche d'elles et leur explique rapidement mon état. La plus âgée entame une prière puis elle sort une grosse fiole contenant des sangsues. Elle en saisit une et l'enfonce dans ma blessure, je ressens une douce chaleur, la douleur disparaît, un gout sucré envahit ma bouche et ma plaie se referme. Je me sens comme neuve.

Des coups puissants et sourds martèlent alors la porte de l'édifice.
Le Temple de Sigmar Lerdammer

Mes compagnons allongent Dieter pendant que je remercie sincèrement les deux sœurs. Je laisse Luka et sa colonne vertébrale en miette ainsi que Hans et la masse de chair sanguinolente qui fut sa main, faire la queue et m'en vais voir à une meurtrière ce qu'il se passe dehors.

Luka se fait rafistoler magiquement juste après moi et, curieux, va à la rencontre de la mystérieuse personne en contemplation du coin du temple. Elle se révèle être une belle jeune femme blonde se présentant sous le nom d'Ermold le Noir ! (Cf épisodes précédent)
Ermold professionnelle en méditation
Une conversation débute. Malheureusement Luka a une mémoire uniquement à court terme. Il se rappelle vaguement et aléatoirement des noms, lieux, événements et s'ensuit une conversation surréaliste de laquelle il ne ressort rien, ni d'un côté, ni de l'autre. Il rejoint le groupe, résolu à revenir plus tard avec l'un de nous.

Sur le parvis du temple, je vois une centaine de skavens accompagnés de 6 énormes rat-ogres de cinq mètres dont les bras ont été remplacés par des couteaux. Ces énormes monstruosités semblent hébétés alors que trois de leurs petits compatriotes les incitent hargneusement avec des fouets à neuf queues. Le reste des skavens restent à distance des rongeurs mutants comme s'ils se méfiaient de leur réaction sauf une équipe de 10, maniant le bélier contre l'huis. Enfin trois rat-ogres se mettent péniblement en mouvement pour les rejoindre.

La Brisure constatant la situation demande à Arnulf du matériel de combat et notamment des armes à distances.
"Sigmar, des armes à distance, mais vous rêvez ! Ce n'est pas comme ça qu'on rend gloire à notre Dieu. C'est au contact, éclaboussé du sang de nos ennemis !" se gausse sans vergogne la soldatesque.

Visiblement pas convaincu par cette réplique, déçu, Günthar se met en quête de l'armurerie du Temple afin de trouver de l'équipement sérieux.
Nous apprenons incidemment qu'il en reste peu car toutes les troupes du temple sont soit sorties de la ville (!), soit ont rejoint le manoir de la Comtesse. Le plan d'Assorak semble avoir convenablement fonctionné à notre grand dam.
La Brisure récupère Luka et prennent la direction du magasin, avec l'espoir d'en ressortir avec des armures et des armes dignes de la guerre qui frappe à notre porte.

A ma meurtrière je constate que les trois rongeurs géants arrivent à l'entrée du temple sous les coups répétés et les couinements stridents de leurs contremaîtres. Ils commencent à frapper la porte du temple sans plus d'effet que d'amplifier le bruit causé par le bélier. La bâtisse massive n'en à cure. Les deux autres énormités n'ont toujours pas bougés, restant à l'écart les bras ballants. Les skavens normaux attendent, inquiets de la présence de leurs colossaux cousins.

J'encoche mon arc, vise et ma flèche vient se planter durement dans le torse d'un des maniaques du fouet qui tourne sur lui-même mais ne décède pas.
Rat Ogre
Je ne me précipite pas, respire, vise et m’apprête à m'occuper de son confrère valide. Je transperce son bras gauche. Ils se mettent à couvert derrière la masse des géants.
Je me déplace vers un autre point de vue plus propice.
Je me rend compte, ainsi que mes comparses, que nous sommes les seuls défenseurs ! Ça nous avait échappé, mais à part Arnulf posté à la porte, il n'y a, à nos côtés, que des civils apeurés et la magicienne qui médite dans son coin. Un frisson parcourt nos échines.

Dans la réserve presque vide, Luka et La Brisure s'équipent, l'œil brillant, devisant sur les armes appropriés et leur capacité homicide avec un vif intérêt pour la morgenstern !

Finalement, nos deux guerriers sortent du magasin de bonbons et m'amènent une cote de maille complète. Puis, ils organisent la résistance, demandant aux quelques pécores présents de rassembler au deuxième étage meubles lourds, alcools forts et bonbonnes d'huile. Arnulf en profite pour nous donner une potion de soins contenant le Sang de Sigmar !
Puis les deux farceurs de combat foncent dans les étages, un sourire enfantin aux lèvres et les bras over chargés d'armes lourdes et contondantes.
Je passe rapidement l'armure, n'ayant plus de protection depuis l'explosion de la barricade à l'épisode précédent. Malheur ! Je ne peux plus bouger ! Lever un bras pour tirer à l'arc relève de l'exploit herculéen ! Le métal c'est trop lourd. Pestant contre la perte de temps, je pénètre en furie dans le magasin qui est juste à ma droite, jette la maille et m'équipe frénétiquement d'une cuir complète avant de me ruer à la suite de mes deux compères.

A présent, sur la place, une trentaine de skavens s'acharnent au maniement du bélier, aidés par les trois rat-ogres qui martèlent l'entrée alors que les deux autres baguenaudent de maison en maison pendant que le responsable de cette brigade ratophile s'éreinte à les cornaquer vers le lieu de l'action avec force de coups de fouet de couinements exaspérés.

Une heure plus tard, tout est prêt sur le toit et Luka et La Brisure commencent leurs expériences balistiques. Ils lâchent un marteau de guerre sur les assaillants et avec l'aide de la gravité, explosent littéralement les rongeurs qui se transforment immédiatement en rat-bougris.
Dans le même temps, j'occis à l'arc les deux contremaîtres déjà blessés. Dès lors les trois rat-ogres deviennent désœuvrés et l'un deux écrabouille un skaven à sa portée avant de l'éplucher et de le boulotter !
Le lancer d'armes lourdes et d'huile se poursuit jusqu'à ce que la troupe s'enfuit, abandonnant le bélier et les cadavres.
Luka, Günthar et Hans en profitent pour faire une sortie afin de récupérer les flèches et les armes répandues sur le parvis pendant que du toit je les couvre.
Puis nous allons reprendre la conversation avec Ermold le noir. Nous lui donnons toutes les informations à notre disposition mais rien n'en ressort d'éclairant sur l'objectif des ennemis.

Soudain, Hans à une pensée pour notre nain Thorgrimson, absent de notre bande depuis maintenant fort longtemps avec cette métaphore empreint de cynisme : "De toute façon, quand il faut monter la garde, il sait boire !".

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Ailleurs justement Thorgrimson rejoint la barricade du Quartier des Châtelins. Il expose la situation générale de la ville à l'officier responsable qui le croit à peine mais réussit à démoraliser en un instant les troupes. Le sergent l'envoie se coucher au dortoir le plus proche.
Snipers !
Plus tard, on le réveille brutalement, lui ordonnant de s'équiper. Il s'habille donc tranquillement et retourne à la barricade avec hésitation. En haut le spectacle est édifiant. Une troupe organisée de skavens noirs bien costaud, armurés et équipés d'arquebuse de précision attaquent les défenseurs de la ville. Les soldats autour du nain tombent comme des mouches. L'impact des projectiles brillent d'une lueur verte malsaine dans les plaies béantes. Le sergent exhortent ses troupes à tenir leur position.
Tout à coup, une vibration sourde emplit l'atmosphère suivie d'une lumière aveuglante verdâtre. Les cadavres bougent alors légèrement et de leurs blessures sortent des tentacules d'un vert maladif ! L'une s'agrippe aux jambes du nain. Les soldats paniquent malgré les injonctions du sergent et s'enfuient. Thorgrimson tranche le diverticule et commence à jeter frénétiquement les cadavres au bas du monticule pendant que les décédés se voient recouverts de fongus jaunâtres ou de tentacules fouettant l'air au hasard.
Mais, vision d'horreur, au bout de l'avenue apparaît Asorak Œil d'Acier accompagné de Gougoula Skell qui réveille les morts, skavens comme soldats, d'un seul contact. Les zombies loin d'être amorphes, se mettent à courir vers les défenseurs.
La Peste et Le CholéRat
Le sergent hurle le repli qui prend forme d'une débandade chaotique alors que les troupes d'Asorak avancent posément et s'emparent progressivement de la ville.
Impuissant, Thorgrimson fuit derrière le sergent au moment où, après un crépitement électrique, la barrière subit de nombreuses explosions.
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Alors que nous sommeillons au premier étage, Arnulf vient nous tirer de nos couches à la militaire, en gueulant sa mère. Nous constatons que la place du temple est à présent noire de Skavens. Sur les toits, des snipers rats sont en position. Immédiatement nous descendons fortifier l'intérieur de la porte mais alors que l'aube pointe, une clameur enfle à l'extérieur ! Les assaillants scandent quelque chose et s'écartent en une sorte de haie d'honneur révélant au bout de la place le techno-mage et sa lance à plasma. Son arme crépite de plus en plus rapidement et le silence se fait brutalement. C'est la merde !

Techno-rat-mage
Je me remémore en un instant l'explosion, mon envol et ma chute. J'encoche une flèche, vise par une meurtrière et touche l’affreux au poitrail. Il réplique immédiatement avec son arme magique. Le temple tremble un peu, résonne d'une choc sourd tonitruant et la porte cyclopéenne se dégonde légèrement.
Dans l'instant, les skavens entrent en masse par l’entrebâillement, se piétinant, griffant et couinant. Les camarades résistent mais sont obligés de reculer au centre de la nef. Soudain la horde de rats s'immobilisent, apeurés à proximités des plaques de Gromril.

Sur le toit, Hans bombarde les ennemis à l'arme lourde pendant que j'essaie désespérément de supprimer le techno-mage. Mais blessé, il se cache.

Au rez-de-chaussée, les skavens s'enfuient du temple. Arnulf veut faire une sortie à lui tout seul mais Luka et La Brisure le maîtrise.

Plus loin sur le parvis, un groupe de skavens organise alors un conciliabule avec le rat sorcier qui, de ce fait, sort la tête. Hans me prévient aussitôt et d'une meurtrière du premier étage, il se prend une autre flèche, se planque à nouveau. Soudain l'armée skaven quitte la place en ordre de bataille sauf quatre rangées qui fond le pied de grue !

Nous allons voir Arnulf afin d'avoir quelques renseignements sur la situation. Mais ses explications simplistes sur la peur qu'a inspiré cinq pélugres à toute un armée sont peu convaincantes. Nous songeons que toutes les troupes d'élite sont parties en mission sans lui, et que cela a bien une signification. Nous nous tournons donc vers Ermold et avons confirmation que c'est le caractère sacré du lieu qui les a fait refluer. Elle nous dit également, de manière sibylline, qu'elle sera réellement à nos côtés d'ici quelques heures ou jours !? De son point de vue, peu de lieux peuvent offrir une vraie protection à l'invasion si ce n'est le Manoir de la Comtesse Elise !

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Au même moment, toujours courant et se retournant à peine vers Thorgrimson, le sergent braille : "Au Manoir de la Comtesse Elise, c'est surement le lieu le plus fortifié !"

A suivre...

samedi 18 avril 2015

Les murs de Talabheim - partie 9

Humans Rats with Guns !


Nous voilà donc dans les souterrains de la Nécromancienne Gougoula Skell, face à l'esprit d'un héros des temps jadis.
D'après les derniers renseignements que nous livre l'ectoplasme, Assorak Œil d'Acier, l'employeur Skaven de Gougoula, souhaite contraindre la Comtesse à quérir de l'aide à l'extérieur, décision qu'elle a déjà prise plus tôt dans la matinée...
Ça sent pas bon !

Finalement, Luka et La Brisure tombent à bras raccourcis sur le revenant, le renvoyant dare-dare dans ces pénates célestes.
Puis, munie d'un bout de tissu, je confectionne rapidement un baluchon avec les restes de Bomer. Nous continuons alors la visite de l'antre de la Nécromancienne et explorons le reste des tunnels. L'un débouche sur une chambre de dissection où s'agitent horriblement nombre de restes humains. Au milieu de ce monstrueux spectacle trône une table d'opération sur laquelle repose un nain. Nous nous approchons prudemment pour découvrir que l'individu est fortement commotionné mais tout ce qu'il y a de plus vivant.
Oh cousin !
Il se réveille, prend conscience de sa situation après une rapide explication de notre part. Il s'agit d'un cousin de Thorgrimson (à se demander si tous les nains ne sont pas cousins). Il fut embauché par Ermold le Noir afin de retrouver son apprentie Gudrun disparue il y peu dans les égouts.
Nous lui proposons de nous accompagner  et poursuivons notre route.
Le tunnel de droite monte légèrement et finit rapidement sur un grille close menant aux égouts. Le tunnel de gauche nous fait cheminer pendant 40 minutes sur un sol plat avant de croiser perpendiculairement une route naine (ils ont vraiment creusé de partout !).
Je repère de nombreuses traces de pas mais aussi des traînées faisant penser à quelques zombies ayant perdu la partie inférieure du corps. Je piste leur progression jusqu'à ce qu'elle s'arrête brusquement en plein milieu du chemin, au dessous d'une trappe.
Précautionneusement nous grimpons et débouchons sur une cave miteuse donnant sur une maison cossue mais véritable hymne à la poussière et à l'abandon.
Les traces finissent par sortir de la maison et nous voici dans le Quartier de Gueltwold.
Nous indiquons au nain la route pour le Temple de Shalia tout en le mettant en garde des nombreux dangers présent dans la cité.

Hans, Luka et Günthar vont faire leur rapport au Sergent Dieter et sont immédiatement réquisitionnés sur la barricade.
J'amène les restes de Bomer au Temple de Morr afin d'assurer son repos éternel comme convenu, puis je file me coucher.
Malheureusement, à peine allongée de fortes explosions se font entendre et le sol se met à trembler faisant penser au bruit de quelque énorme éboulement. Deux lourdes colonnes de fumée montent de deux points éloignés de la ville.
Je rejoins mes amis sur la barricade au moment même où, au loin, nous parvient l'effroyable couinement d'une horde d'hommes-rats.
Débouche alors dans l'avenue une centaine de créatures infectées qui se ruent comme des damnés sur la barricade ou s’égayent dans les rues adjacentes.
Ils sont suivis, poursuivis (?) par des Skavens en armure, fusils ou pistolets aux poings, tirant tout à la fois sur nous, et sur leurs compatriotes infestés !

CES FOUTUS RONGEURS DISPOSENT DE GUNS !!

La Mort aux Rats !
Dans nos rang c'est la panique mais Luka et Hans exhortent la soldatesque à reprendre ses esprits.
Soudain, l'armée des rats s'immobilise, s'écarte pour laisser passer un des leurs muni de lunettes de protection ainsi que d'un appareil d'où sort des bras mécaniques et des tuyaux. Il brandit une lance d'où fuse un éclair qui pulvérise l'immense barricade sur laquelle nous nous trouvons.

Abasourdie, je vole quelques instant dans les airs dans le silence de mes oreilles agonisantes, mon armure déchiquetée. Le sol revient rapidement à ma rencontre et je le heurte avec toute la conviction de la Gravité.
Mon corps me hurle de rester à terre, que je suis arrivée au bout de ce qui n'était, au début, qu'une visite touristique et familiale.
Ma sœur, mes amis, impossible de rester là, il faut continuer, lutter, ainsi que je l'ai toujours fait.

Je me relève difficilement, repère mes amis ainsi que le Sergent Dieter en bien triste état. Nous nous regroupons tout en soutenant le Sergent et filons dans le chaos le plus total vers le Temple de Shalia.
Ratling !
Tout à coup, sur le chemin de la fuite, une plaque d'égout est éjectée devant nous et sortent du trou quatre sales engeances couinantes. Alors qu'ils tentent d'extraire péniblement une sombre machinerie par l'orifice du sol, on les attaque.
Luka et La Brisure tombent les deux premiers pendant que je flèche les deux autres qui s'équipent d'une Ratling.
Avant que nous puissions tous les occire, deux autres Skavens surgissent des égouts et les deux artilleurs appuient sur la détente de leur infernale mitrailleuse.
Luka est fauché par la rafale, sa colonne vertébrale transpercée. Hans tombe.
On survit à peine. C'est la marave, désordonnée, désespérée !
Je cours et fracasse le crâne d'un ennemi mais son compère me tranche le bide.
Là, c'est la grosse, grosse merde ! La Brisure se retrouve seul face aux rats, il est sur les dents, mais n'en démords pas et fini par envoyer la vermine mordre la poussière.

Le Temple de Shalia un peu plus loin est assiégé. Nous nous dirigeons alors bien mal en point vers le Temple de Sigmar, dernier refuge dans cette ville à l'agonie.

A suivre...

samedi 4 avril 2015

Les murs de Talabheim - partie 8

Jean-Paul Solex contre les Zombies !


Jolène "Jo" Octefer
Luka, La Brisure et votre servante errons quelque peu dans les égouts, mon talent de pisteuse n'étant pas familiarisé avec les marécages sub-urbain.
Bref, nous débouchons tant bien que mal dans le quartier de Fort Schwartz et rejoignons prudemment et sans encombre L'Allée des Dieux. La balade permettant à mes camarades de pester tout du long contre mes "piètres" compétences. Les mâles aiment bien trouver un bouc-émissaire pour se libérer de leurs peurs adolescences face au stress...
Nous réveillons une petite vieille au Temple de Shalia qui accepte de nous soigner. Visiblement, tous les moines sont sur les burettes, exténués, débordés voire endormis.
Après renseignement sur l'état d'invasion de la ville, je décide de partir à la recherche de ma sœur, réfugiée dans l'ancienne demeure paternelle, Quartier des Châtelains.
Mes compères acceptent de m'accompagner et nous passerons par le Taalgarten qui semble vierge de tous rongeurs humanoïdes.

Au fil de nos trajets, il est parfois déroutant de voir comment certains quartiers continuent à vivre, ignorant totalement les événements se déroulant à deux quartier de là !

Nous arrivons au soir devant la résidence Octefer pour assister à un effroyable spectacle.
En effet, alors que je m'approche dans l'allée, je discerne ma sœur et Niklaus, notre vieux serviteur, aux prises avec trois formes humanoïdes.
Jiliana Octefer
Je presse le pas, immédiatement emboîté par Luka et La Brisure et alors que nous nous rapprochons, nous constatons avec horreur que les trois agresseurs sont des ZOMBIES !!

DES ZOMBIES EN PAGNE QUI PLUS EST !

L'un à des yeux à la place des tétons, l'autre à des crânes claquant des mâchoires en guise de mains et le troisième s'est vu greffé un nombre improbable de doigts, en spirale sur l'ensemble de son corps. Une mise -littérale- à l'Index !

Je fonce et poussée par l'angoisse et la rage, je tranche en deux coups le Zombie Crâneur qui voulait s'en prendre à ma frangine.
Luka explose rapidement celui aux tétons oculaires. Puis nous nous acharnons à trois contre Le Doigteux qui finit par mettre les pouces et repartir dans un plan différent.

On ramasse Niklaus qui s'est fait vilainement mordre en tentant de protéger sa maîtresse et nous nous barricadons dans la résidence après avoir néanmoins solidement attaché les restes des trois morts-vivants à un poteau dans le jardin.
Nous installons Niklaus dans un canapé et le bandons avec un drap déchiré, tout en faisant la connaissance des deux vieux propriétaires éberlués et effrayés.
Nous leurs faisons un point absolument pas rassurant de la situation en ville pendant que j'installe ma sœur, enceinte, dans un confortable canapé.

Ce n'est toujours pas les retrouvailles familiales que j'espérais !

Mais pas le temps ! Nous nous concertons avec mes compères et La Brisure repart en quête d'agents de la milice et d'un médecin.

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Alors que Günthar sort du Quartier des Châtelains et aborde le Quartier de la Loi, il tombe simultanément sur une barricade, Hans et Thorgrimson ainsi que des miliciens.
Il rencontre également le sergent Dieter auquel il rend compte.
Sergent Dieter
Alors que l'incrédulité se dispute à l'incompréhension, c'est l'alarme. La Butte aux Discours, à la limite entre le Quartier de la Loi et le Taalgarten est soumise à une attaque.
Les miliciens ainsi que nos héros s'y ruent pour faire face à une putain d'invasion de Zombies ! On dirait que la Butte dégueule du mort-vivant comme un punk de la Kronembourg un soir de concert.
C'est tout à la fois le combat, la débandade, le rouge de la rage et le marron de la peur.
Quand soudain... au sommet de la butte apparaît une solide silhouette qui commence à marcher dans la pénombre vers l’amas de zombies d'un pas calme et résolu.
Qu'est-ce donc ? Un allié ? Une nouvelle source d'emmerde ? Un oiseau ? Un avion ?
NON, c'est Le Grand Prêtre de Morr, Jean-Paul Solex qui réduit en poussière chaque créature damnée qu'il touche !

Dès lors l'issue du combat est renversé et rapidement les derniers fils de revenants sont décimés.
TOUS portent le même tatouage sous le talon !!
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Nous nous retrouvons tous enfin, contents de voir que notre scribe est en vie... ainsi que Thorgrimson.
J'accompagne le médecin auprès de Niklaus, le confie ainsi que ma sœur aux deux vieux en les exhortant de bien rester calfeutrés durant les prochains jours et les assurant de mes visites régulières.
Je retourne enfin à l'auberge, retrouver mes collègues pour une courte nuit.

Le lendemain, nous décidons d'enquêter sur le tatouage des défaillants vitaux de la veille. Nous allons dans le Quartier de la Loi afin que nos lettrés consultent le registre recensant les signatures d'artistes.
Et là c'est le drame ! Brasil ! Les douze travaux d'Astérix ! Notre scribe, après aller-retour, discussions, querelles, et autres absurdités créées par toutes les administrations de l'univers pour décourager les gens, se retrouvera dans un sous-sol emplit des registres de cuisines.
Là, pris d'une colère vengeresse, il mettra le bazars complet dans le classement culinaire et ressortira presque calmé !

Pendant ce temps, connaissant ma ville natale et ses fonctionnaires zélés, j'ai déjà pris le large pour balader sur la place ensoleillée faisant face aux archives.
Une statue m'attire l'œil. Je m'approche et soudain me rend compte que la signature de l'œuvre est très exactement le tatouage des zombies !
Je repère un jeune notable de la ville, me fait inviter à prendre un verre en échange d'une vue imprenable sur mon décolleté et demande des informations sur la statue.
Le jeune homme m'apprend qu'il s'agit du travail d'une artiste réputée de Talabheim, Gougoula Skell.
Je prends congé, retrouve mes compagnons d'infortune administrative et leur communique les informations si agréablement et facilement glanées.

Nous trouvons finalement l'adresse de l'artiste qui séjourne au Quartier des Châtelains. Zou, c'est reparti. Nous trouvons sa maison, vide, de même que le laboratoire. Cependant après une fouille attentive, nous libérons un passage secret, bien sûr sombre, car, bien sûr, s'enfonçant sous terre.
Une descente, un couloir sombre et au bout une porte entrouverte d'où s'échappe une musique qui en ce lieu semble irré...
Je m'égare !
Le revenant sur le retour.
Donc, descente OK, couloir OK, qui débouche sur une pièce circulaire d'où part trois tunnels. Soudain nous apparaît (au sens propre) Christophe Bomer, vu que c'est le héros de guerre de l'Âge des Trois Empereurs et que ça fait belle-lurette que c'est passé.
Il propose un marché. On le renvoie à l'Hôtel des Trépassés, tout revenant qu'il soit, et on rapporte ses os à un temple afin qu'ils soient consacrés. En échange de quoi il nous file des informations sur la situation actuelle car il a laissé traîner partout (au sens figuré) ses oreilles spectrales.
Nous acceptons, heureux de réaliser deux bonnes actions dont l'une, au moins, promet un combat revigorant (enfin pour les survivants).

Gougoula est une Nécromancienne travaillant pour Assorak Œil d'Acier, le chef d'une tribu skaven. Ce dernier est en bisbille avec Nelriche le Supurateur qui est derrière l'attaque de la ville !

Bref rien n'est simple, ni l'état civil Skaven, ni leur politique interne...

A suivre...

samedi 21 mars 2015

Les murs de Talabheim - partie 7

Hôtel DSKavens


Skouiiiiiii ! Skouiiiiii !
A peine endormie, Luka me réveille brutalement et me fait signe de le rejoindre à la fenêtre. Alors que j'espérais le chant des oiseaux ce sont de désagréables couinements qui heurtent mes oreilles. Nous voilà côte-à-côte dans nos tenues de nuit pour assister à une invasion de Skavens, dans la rue, sur les toits, dans la ville...
Leurs petits yeux rougeâtres se tournent alors vers nous, qui, après un bref moment de stupeur, tentons de refermer solidement les volets alors qu'une horde de rongeurs se ruent dans notre direction.
Trop tard, ils heurtent violemment la fenêtre, griffes, poussent et réduisent nos efforts à néant. Nous nous retrouvons envahis comme un soir de fête du FMI à l'hôtel Hilton !
Luka les contient pendant que je rassemble un peu de notre matériel abandonné au pied du lit. La bataille réveille La Brisure qui occupe la chambre mitoyenne. A demi équipés, nous nous faisons rapidement débordés et sommes contraint de nous replier dans le couloir.

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Pendant ce temps, chez Dobbler...

Hans sort du sommeil avec le sentiment tenace que tout ne va pas bien dans la ville de la justice. Il comprend rapidement la situation (c'est un lettré !), fonce réveiller Thorgrimson qui décide de n'en rien faire et de poursuivre ses ronflements.
Hans s'empare d'un seau d'eau et jette son contenu à la face hirsute du nain qui se dresse sur sa couche en hurlant :
" DE L'EAU !! JE FONDS ! JE FONDS "

S'habillant en toute hâte, ils font irruption dans une ville livrée au chaos.
Ils découvrent une immense barricade mise en place dans la nuit, s'y rendent accompagnés de l'apothicaire. Ils font la rencontre avec le sergent Dieter qui les informe des décisions prises par les notables de la ville et notamment par la Comtesse. A savoir, mise en place de barricades et envoie de miliciens à l'extérieur de la ville afin de trouver de l'aide.
Dobbler, sous la protection du Sergent Dieter, reprend sa fabrication d'antidote.

Le scribe est pris d'une chiasse épaisse...?
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Luka, submergé, tombe ! Nous le récupérons tant bien que mal et refluons vers la salle commune du rez-de-chaussée.
Tout à coup, un signal étrange et les Skavens tournent les talons et repartent par où ils étaient arrivés, ne laissant que chaos et cadavres (les deux compères d'une soirée réussie).
Rien ne va plus. Luka est inconscient (en tout cas plus qu'il ne l'est d'habitude). La Brisure est en miette.. Je suis à moitié à poil et en vie.
Nous remontons prudemment dans un étage désert afin de récupérer l'ensemble de nos équipements puis nous nous rassemblons avec d'autres clients ayant évités l'égorgement, éventrement et plus si affinités. Nous lorgnons discrètement à l'extérieur.
Des Skavens patrouillent dans la rue, sur les toits... C'est un encerclement ! On est encerclé ! C'est une véritable souricière !

BFMTV - Flash Spécial : Invasion de Rats à Talabheim ! (Après la page de Pub)
Je tente une sortie par les toits afin de veiller à la sécurité de ma sœur. Je suis une naze, sans les compétences nécessaires à ce genre d'acrobaties et me vautre lamentablement dans la rue.
Je me relève honteusement, à bout de force et de vitalité et arrive péniblement au logis de ma frangine... Pour apprendre que cette salope est déjà allée se réfugier au Quartier des Châtelains, dans l'ancienne demeure familiale.
Bon rassurée, je rejoins le groupe et nous décidons de voyager par les égouts jusqu'au Temple de Shalia afin de recevoir des soins.
Les rats étant dehors, les égouts devrait être plus calme !

samedi 7 mars 2015

Les murs de Talabheim - partie 6

Raticide !


L'aube incertaine se lève sur une Talabheim confuse. Entre peste grise, rumeurs d'hommes rats et la conscription, l'ambiance en ville est étrange.
La Brisure et Hans décide d'aller rencontrer Mietteboucle afin de se plaindre officiellement du larcin qui nous avait été fait il y a quelques semaines.
Mietteboucle se montre assez charmant et leur donne rendez-vous dans deux jours, le temps qu'il puisse mener sa petite enquête interne.

Nous rendons ensuite visite à Dobbler qui est plongé dans l'étude des recherches menées par son défunt collègue Winderhoft.

Le lendemain, mes collègues, en temps que nouveaux miliciens, sont priés par les prêtres de Morr
d'aller inspecter les égouts. La visite des beaux quartiers et du suif par en dessous favorise la rencontre avec des Skavens qui terminent leur galopade folle sur la lame, les poings ou tout autre objet de massacre de mes camarades.
Ces derniers tombent un peu plus loin sur une grotte emplie de cadavres de Skavens, tous tués par balles !!
Plus étrange, le ou les agresseurs ont pris la macabre décision de récupérer une balle à l'intérieur du crâne d'un des cadavres Skavens !
Leur investigation étant terminé, ils vont faire leur rapport à la garnison.

Le jour suivant, nous nous présentons au rendez-vous de Mietteboucle toujours aussi amical et prêt à corriger l'injustice que nous avons subit. Leopold Dimzat semblant déraisonnablement profiter de sa relation d'affaire passé avec le distingué receleur.

Puis, pendant que l'équipe part à la recherche de réponses quant au massacre souterrain des Skavens, je passe la journée en compagnie de Dobbler, histoire qu'il ne lui arrive rien avant l'achèvement du vaccin.

En fin de journée :
- Mes camarades ont le sentiment que les Skavens massacrés fuyaient quelque chose.
- Dobbler finalise sont vaccin et m'envoie porter les résultats au Temple de Shalia.
- Dobbler commande de l'alcool afin de fêter sa réussite dignement.

La soirée débute donc par une fiesta chez Dobbler où nous recevons le vaccin, Luka et Thorgrimson et moi-même.
Puis nous nous séparons vers 22h. Enfin soignée, je passe voir ma sœur afin de consommer des retrouvailles méritées.
Luka et Günthar visite par effraction la maison de Mietteboucle et constate avec amertume qu'il semble s'être barré de la ville !
Hans et Thorgrimson reste en protection de Dobbler face au stock d'alcool à consommer.

Enfin, nous nous retrouvons à l'auberge pour une nuit de repos bien mérité, espérant des lendemains qui chantent...


mardi 17 février 2015

Les murs de Talabheim - partie 5

La Caverne de Dante.


Kss ! Kssssssss! Grrr ! Pffssff !
Dans la pénombre de la caverne se découpent soudainement trois silhouettes aux formes contrefaites et aux haillons pareillement.
Et à la stupeur de la plupart d'entre-nous, nous faisons face à trois rats humanoïdes. Résonne encore à mes oreilles le murmure désespéré du Capitaine Nierhaus "...des rats qui marchent...".
Un frisson parcours mon échine pendant que les créatures crachent, éructent, s'agitent à quelques distances dans une monstrueuse parodie de haka, leur ombre démesurée projetée sur les murs évoquant une infernale caverne de Platon.
Je me saisis de mon arc et décoche une flèche alors que Hans lance des couteaux, que Luka charge et qu'Eladio et Thor avancent armes à la main.
C'est la mêlée où l'on distingue à peine marteau, griffes, épées, museaux et dents. Ces sales animaux sont enragés et se montrent plutôt résistants. Mais les gros bras de l'équipe finissent par en arriver à bout. Je vais récupérer Christiane blottie dans un coin pendant que maîtres nain et poissonnier nous expliquent que ces créatures étaient des Skavens et que d'habitude il est plutôt rare d'en voir (quelle chance on a !).
Une fois l'émotion passée, Eladio nous tend des déguisements de teinturier, nous indique la sortie dans la teinturerie Dorner et rebrousse chemin en nous souhaitant bonne chance.

Bienvenue à Talabheim. Les sans-papiers dehors ! Les souffreteux au bûcher ! Et Taal pour tous.
Nous pénétrons discrètement et silencieusement dans Talabheim et plus exactement dans le quartier de la Souricière dans lequel donne la teinturerie.
Nous laissons la prêtresse de Shalia rejoindre son temple puis nous quittons le quartier troglodyte accolé aux lèvres du cratère, traversons le "Suif", quartier pauvre et mal-famé, puis le Quartier Marchand pour nous rendre au quartier de la Porte Nord où se situe l'officine de l'apothicaire Dobbler.
Durant le trajet nous serons moultes fois contrôlés par le guet qui nous indiquera diligemment notre chemin après avoir attentivement inspecté nos laissé-passers (finalement 2 semaines n'était pas trop court).
Hans et Thor commencent à faire les boutiques, leur appétit consumériste attiré par les nombreux étalages des rues de la cité.
Luka, Gunthär et votre servante convenons de remettre les emplettes à plus tard et d'avancer d'un pas décidé vers l’apothicaire recommandé par Nierhaus.
Nous voilà donc rendus Chemin du Fer en face de la boutique "Les remèdes anti-rouille" de maître Dobbler. Y a la queue ! J'essaie de magouiller en me la jouant autoritaire, mais dans la ville de la justice, la réponse immédiate est "Hep ! Police !".
Je me calme donc, nous prenons notre mal en patience et attendons notre tour. Deux heures plus tard, le rebouteux nous reçoit. Nous lui narrons nos aventures au pays de la toux grise et lui donnons les notes de Winderhoft en lui demandant la plus grande prudence. Il réagit tout autant à l'annonce de l'assassinat de son collègue que de la rencontre avec des Skavens puis se plonge dans les comptes-rendus d'expériences après nous avoir conseillé l'auberge du "Mousquet rouillé" assez proche de ses bureaux.
En sortant, Dobbler remet à Luka et à moi deux fioles contenant un produit ralentissant les effets de la peste grise.
Gunthär décide de partir sur la piste de Mietteboucle, receleur de son métier pour la bande de Léopold Dimzad qui nous a dévalisé il y quelques temps déjà. (On sent bien que La Brisure, la rancune c'est son truc, dès le petit dèj').
Thor prend contact rapidement avec la communauté naine (vous parlez d'intégration !) et Hans se rend à l'Académie royale afin de connaître les modalités d'inscription - beaucoup trop cher pour l'étranger !
Suivant les conseils de l'apothicaire, je me mets au repos. Désirant un bain chaud recommandé par le médecin, je me dirige vers les thermes et me fait refouler en raison de mes quintes, la maladie ayant, malgré la fermeture des portes, déjà pénétrée la cité.
Le soir nous pouvons assister à une bien macabre et déprimante procession des prêtres de Morr.
Vos morts, vendez vos morts !!
Le lendemain, les hérauts de la ville annonce une conscription et tous les hommes valides doivent s'enrôler dans la milice.
Après une visite chez Dobbler afin de connaître ses avancés, Luka, Hans et Thor sont enjoint de se rendre aux locaux du guet afin de d'accomplir leur enrôlement spontané.
Les voilà donc partis avec une charrette pour ramasser du cadavre à fin de combustible pour le temple de Morr, la toux grise commençant à décimer le populo en Talabheim.
Avant leur départ, je demande à Hans d'écrire une lettre pour ma sœur dans laquelle je lui conte ma présence dans la cité ainsi que mon état de santé m'empêchant de la visiter encore (et peut-être définitivement). Hans me promet gentiment de lui remettre la lettre durant sa tournée funeste.
Comme la gent féminine n'est pas concernée par prendre les armes ni ramasser des morts, j'en profite pour déambuler en ville. Mes pas me conduisent vers le temple de Shalia où je prends des nouvelles de Christiane.
Elle n'est pas là. Elle est partie faire sa tournée journalière dans le Suif ! Je me dis qu'il me faudrait la rejoindre afin de m'assurer que tout va bien.
Mais avant cela, le soir venant, je retrouve mes compagnons à l'auberge.
Gunthär a repéré Mietteboucle et Hans m'apprend que, suite à de nouveaux revers de fortune, ma sœur a déménagé du quartier des Châtelins  (quartier huppé) pour le quartier des marchands, rue de la Grâce Impériale, à deux pas de notre auberge.
Sur ces diverses nouvelles, des idées pleins la tête et de la peste plein les poumons (Thor est maintenant également atteint) , nous nous séparons, espérant contempler l'aube nouvelle.

A suivre...

samedi 7 février 2015

Les murs de Talabheim - partie 4

The P.H.U.D. project


Auto-portrait

Que faire !? Les portes du Taalbastion sont hermétiquement closes, protégeant la cité de la justice et laissant la malepeste se répandre dans les rues de Talaggad.
Que faire de nos découvertes ?! L'assassinat de l’apothicaire Winderhoft, la supposée virulence artificielle de la maladie, sa probable diffusion par l'eau, mais également la recherche de Leopold Dimzad et sa bande, coupable du vol de notre argent (voir 1er épisode).

Plusieurs propositions spontanées se font jour dans notre bande.

  • Thorgrimson s'en va vivre avec les nains forgerons des alentours, autant dire qu'il n'est pas là.
  • Luka est contacté par le gang Adderhold pour du travail. Il doit surveiller discrètement voire protéger si nécessaire Dame Christiane, prêtresse de Shalia au temple de Talagaad.
  • La Brisure s'engage auprès de Skully pour le prochain combat de catch.
  • Hans Kruger et moi-même décidons de rejoindre le Taalbastion afin de rencontrer, s'il y est toujours en poste, le capitaine Nierhaus et d'en apprendre peut-être plus sur cette histoire opaque.

I- Massacre en fa mineur :

Pour débuter l'ascension vers les portes de la ville, il faut passer par l'hôtel de police situé au début du
La montée du Taalbastion
chemin. Lorsque nous arrivons aux abords du bâtiment, nous entendons un fort tumulte et tournant l'angle d'un édifice, nous débouchons sur une foule bigarrée de pécores hurlant à la face du capitaine de police. Ils veulent passer, ils en ont gros, ils veulent bénéficier de la protection de la ville de Talabheim quittes à s'emparer des portes par la force.
Nous avons là environ 400 énervés que le capitaine en sous nombres et peu enclin à l'échauffourée avec de potentiels contaminés laisse poursuivre leur chemin sans résistance.
Pressentant l'erreur stratégique des bouseux, je vais discuter avec notre infortuné capitaine visiblement dépassé par l'actuelle situation.
Pendant que je me renseigne sur la présence toujours effective du capitaine Nierhaus dans sa charge du Taalbastion (je suis quand même parti de Talabheim il y a fort longtemps !), nos villageois montent hyper décidés vers le cratère.
Arrivés aux deux tiers de la montée, un grondement sourd retentit de la forteresse et soudainement, nous assistons à la dispersion dans les airs de nos révoltés. A peine les corps et certains morceaux sont-ils retombés qu'un nouveau tir suggère à tous ceux ayant encore leur esprit ou un fort instinct de survie de rebrousser chemin à toutes jambes.  Pour le peu qui en réchappe, un troisième tir vient clairement leur signifier d'accélérer le pas et si certains n'avaient pas encore compris le message, le quatrième et dernier tir vient définitivement leur mettre le point sur le i.
De la troupe qui s'était lancé à l'assaut du cratère, seuls quelques misérables rescapés revinrent toujours râlant, mais d'agonie cette fois.
Tout en profitant du spectacle, nous avons convenu avec le gradé du poste de gardes qu'il remette le plus vite possible à Nierhaus une lettre.
Hans la rédige (je trouve très agréable la compagnie discrète de cet homme de lettre) en ces termes :

"Capitaine Nierhaus, nous demandons audience à propos de Winderhoft et de ses recherches.
Jolène Octefer
à l'Anguille"

Sur ce, nous retournons chez Skully retrouver le reste du groupe.

II- Luchadore Crisis

La Brisure est en grande discussion sur les modalités et préparatifs du combat du soir. Skully explique qu'il se compose de trois manches :
  1. La marave. Sans arme, le premier au sol a perdu.
  2. La déglingue. Les armes sont au choix du perdant de la première manche. Arrêt au premier sang. En cas d'égalité, il y a une troisième manche.
  3. La honte. Pas de règle. Le premier mort ou qui pleure sa mère a perdu.
Le soir, après son service, Luka nous rejoint et nous révèle que la prêtresse Christiane est la fille de Nierhaus.
Naine berserk
Après quoi, Gunthär rejoint l'arêne pour se badigeonner le corps d'huile.
En face, monte sur le ring un nain fortement tatoué, bonzaï de muscle, à l'air aussi revêche que taciturne. Il se présente et sa voix, équivalente à celle d'une scie pré-pubère, déclenche l'hilarité dans le public. Le nain se met en rage combinant ainsi voix de merde et capacité berserk. Le combos ultime dont fait immédiatement les frais La Brisure au premier son du gong.
Le nain berserk lui fonce dedans telle une locomotive folle et le percute violemment, manquant de peu lui briser le bras.
Alors que le son du gong disparaît à peine, notre catcheur professionnel est au sol. Fin de la première manche !
Dépité, passablement énervé, La Brisure choisit le coup-de-poing pour la deuxième manche mais avec la même envie que le juif lisant "Le travail rend libre" sur un portail.
Il se fait démonter par la naine -avec une voix pareille- prestement et sort du ring en maudissant Skully et que ça se paiera un jour !
Sur quoi nous rentrons à l'anguille pour la nuit.

III. Terreur sous le tunnel

Le lendemain, je reçois une réponse de Nierhaus que je passe immédiatement à Hans qui la lit. Nous sommes attendu au Taalbastion.
Après un rapide petit déjeuner et une ascension digestive, pendant laquelle nous pouvons admirer les ouvriers travaillant au nettoyage et à la réparation de la voie, entreprise relevant tout autant de la
Capitaine Nierhaus
médecine que du génie civil, nous arrivons Hans et moi devant les immenses portes où le scribe présente notre convocation aux plantons renfrognés. Les portes s'ouvrent rapidement pour nous laisser pénétrer dans une immense tunnel creusé dans la roche du cratère. On nous conduit pendant un bon moment dans le tunnel jusqu'à un passage perpendiculaire que gardent trois mastards en armure lourde. Devant notre laissé-passer les colosses nous scrutent d'un regard inquisiteur et l'un deux nous amène devant une lourde porte de fer à laquelle il tape d'une façon particulière et s'en va.
La porte s’entrouvre et derrière, le noir quasi total. Je pousse l'huis, mes yeux perçant à peine la pénombre et nous entrons sans entrain. Soudain la porte se referme, une lanterne est libérée et nous nous retrouvons face à deux canons de pistolet, tenu à l'autre bout par Nierhaus en personne.
L'homme est très agité, perturbé voire totalement timbré au point que son physique s'en ressent.
Il nous interroge sur Winderhoft et notre rapport avec ses recherches. Quand je lui apprends le trépas de dernier, le capitaine semble en prendre plein les dents. Il semble terrorisé par un ennemi mystérieux et omniprésent et avant que nous puissions lui demander quoique ce soit, il nous congédie, nous ordonnant (suppliant ?) de porter les recherches de Winderhoft à Dobler, apothicaire dans Talabheim.
Nous poussant à l'extérieur de ses appartements, dans un souffle il nous confie : "Je ne peux vous faire rentrer. Demandez Eladio sur les docks. Passez sur la langue du dragon."
Puis tout en fermant la porte, murmure : "...les rats qui marchent debout..., suivit d'un ordre à une des armures mobiles, Raccompagnez-les sans encombres !"
Le guerrier s’exécute intrigué par la situation et le clin d'œil mystérieux que je lui lance.

IV- Projet P.H.U.D.

Christiane Nierhaus
Nous allons retrouver Luka en poste de surveillance au temple de Shalia et lui exposons la situation. Il nous apprend de son côté qu'il doit enlever Christiane Nierhaus pour le compte du gang très bientôt. Nous convenons, au vue de la parentalité de la demoiselle, de l'amener de gré ou de force en sécurité dans les murs de Talabheim.
Puis nous retrouvons La Brisure et partons sur les docks. Après quelques questions auprès de docker, nous repérons Eladio le poissonnier. Entre deux aboiements de forain, l'air de rien, il nous donne discrètement rendez-vous pour le soir même, à 22h à la Galloche Tordue.
Nous informons immédiatement Luka Brasi de l'imminence du départ. Il décide d'être honnête avec Christiane semblant avoir une sincère compassion pour la prêtresse. Nous lui révélons donc une partie de nos informations et elle décide assez vite de nous suivre. L'enlèvement par un gang aux intentions douteuses étant bien plus incertain que notre proposition.
Après un moment de réflexion, il est décidé que Luka nous amènera à 19h la prêtresse à la Galloche Tordue après qu'elle est annoncé son départ aux responsables du temple sous un motif fallacieux.
Ensuite la Brisure et lui-même repartirons s'occuper de l'agent remplaçant Luka de nuit dès 20h. Le membre du gang sera soumis au projet P.H.U.D. (Position Horizontale Universelle et Définitive) afin de nous laisser un peu de marge avant la découverte de notre disparition.
A l'heure dite, nous nous installons dans l'auberge et accueillons Christiane quelque peu désemparée. Luka et Gunthär repartent et se débarrassent du malandrin sans difficulté, La Brisure utilisant toute sa frustration accumulée pour mener à bien le projet P.H.U.D..
Skaven clodos
Après quoi, ils nous rejoignent dans l'attente du poissonnier. Quand tout à coup, apparaissant à nos côtés tel un Ninja de l'ombre, le Fisherman friend armé et menaçant contrôle nos identités et la probité de nos rapport avec Nierhaus. Rasséréné il nous apprend tout de go le suicide du Capitaine Nierhaus par ses propres pistolets. C'est un choc pour moi mais davantage pour Christiane !
Rapidement nous sortons de Talagaad, cheminons 2h vers le Sud, puis à l'Est à travers les fourrés. Nous pénétrons ensuite à l'intérieur d'un immense chêne pour y découvrir un escalier en colimaçon. 1h30 et quelques couloirs plus loin, nous débouchons sur une immense caverne naturelle dans laquelle Eladio nous accorde une pause nourricière.
Quand tout à coup trois formes distordues et loqueteuses nous attaquent révélant devant nos yeux incrédules des Rats qui marchent !!

A suivre...