La sphère
Nous passons quelques jours afin de nous reposer, de nous nourrir, d’ôter la Souillure de notre corps. Nous parcourons notre Arche d'un pas rassuré dans notre capacité à affronter demain. Malgré les pertes subis par les manques, la nouvelle d'un approvisionnement en eau régulier ramène un peu d'espoir dans la population. De plus nous sommes en train de terminer le projet Terrafermar destiné à nous fournir des plantes et légumes.
Johammed |
Nous avons initié un projet scientifique, construire un cadran solaire.
Immortan Joe |
De notre côté nous préparons notre voyage vers la Sphère. Nous contactons le Zonard Yassan, légende vivante dans notre Arche. Enfin, quand je dis vivante, je me trompe peut-être car le mutant que nous rencontrons semble cloué à un étrange fauteuil. La plainte sifflante qui sort péniblement à chaque respiration de son masque-à-gaz nous fait douter que nous puissions finir l'entretient. La silhouette semble faible, pliée sous le poids de trop d'explorations dans la Zone et de contaminations de la Souillure. Pourtant ce mutant ne peut pas être bien plus vieux que moi. Ainsi, c'est ce que devient un Zonard s'il a la "chance" de survivre à la Zone. Contre toute attente, il se lève péniblement et répond à nos questions. La Sphère est connue. Les Zonards la nomment La Sphère de la Fatalité et ne s'en approchent pas à cause des sons "mystiques" qu'elle émet. Les autres sources que nous avions rencontrées nous servent la même histoire de sons effrayants, émanant de l'édifice flanqué de 4 doigts vers le ciel en guise d'avertissement. Cependant Yassan nous offre un peu plus d'information. Il parle des Enclaves où se seraient réfugiés des humains privilégiés avant que le grand Cataclysme s'abatte sur la Terre.
Il semblerait que chacun de nous soit déterminé à rejoindre cette sphère et les mystères qu'elle renferme et ceux malgré le danger. La lettre trouvé dans la combinaison similaire à celle de l'Ainé, la Sphère qui serait un refuge à la dernière humanité, sans faim, sans soif, sans Souillure, tout cela agite mon esprit et renforce ma détermination.
Trois jours après notre arrivée, nous repartons toujours guidé par Redrock. Nous traversons à nouveau les grandes bandes d'asphalte et ses carcasses de véhicules rouillés. Le terrain est déjà connu, nous marchons vite quand soudain, aux pieds du Zonard, je remarque une grande plage d'herbe qui semble s'agiter de façon anarchique. J'ordonne à Redrock de ne plus bouger alors que je repère plusieurs squelettes d'animaux perdus dans la verdure. De l'Herbe Corrosive nous apprend notre guide. Elles endorment leurs victimes puis les rongent lentement. Même en terrain connu, la mort peut vous surprendre à la moindre inattention.
Nous traversons à présent un cimetière d'immeuble aux vitres cassés. Le niveau de Souillure y est faible mais Redrock a sans doute trop forcé et il peine à se repérer, à lire les signes d'une route sûre, il semble désorienté. Nous décidons de faire une pause au premier étage d'un building, de nous restaurer et d'y passer la nuit en faisant des tours de garde. Appuyé contre la bordure d'une fenêtre, observant l'extérieur, Marv entend siffler. Il ne voit personne mais le sifflement provient d'un grand trou rectangulaire sur un côté de la rue où descendent des marches dans les profondeurs. Nous ne sommes pas seuls!
Dans la nuit, lors de mon tour de garde, je perçois à nouveau le sifflement. Il accompagne une forme humaine poussant un rectangle devant elle, quatre formes plus petites et se déplaçant à 4 pattes l'entourent. Il me repère et je décide de me présenter seule devant lui pendant que mes camarades assurent ma protection. J'ouvre la porte la peur au ventre, si j'ai tort... Mais non, je me trouve devant un vieux Zonard vêtu de la même étrange combinaison que possède l'Ainé et Denrik. À ses côtés, 4 chiens munis de masque à gaz. Il me propose de l'eau, pointant les bidons qui débordent de son chariot muni de grosses et larges roues noires. Mal à l'aise, inquiète, je manque de trahir la présence de mes trois compagnons mais rattrape maladroitement la discussion. Il vit seul dans les souterrains de la ville. Il y conserve ses marchandises. Puis, après un rapide salut, il repart, son chariot roulant silencieusement dans la rue jonchée de gravats.
Dans la nuit, lors de mon tour de garde, je perçois à nouveau le sifflement. Il accompagne une forme humaine poussant un rectangle devant elle, quatre formes plus petites et se déplaçant à 4 pattes l'entourent. Il me repère et je décide de me présenter seule devant lui pendant que mes camarades assurent ma protection. J'ouvre la porte la peur au ventre, si j'ai tort... Mais non, je me trouve devant un vieux Zonard vêtu de la même étrange combinaison que possède l'Ainé et Denrik. À ses côtés, 4 chiens munis de masque à gaz. Il me propose de l'eau, pointant les bidons qui débordent de son chariot muni de grosses et larges roues noires. Mal à l'aise, inquiète, je manque de trahir la présence de mes trois compagnons mais rattrape maladroitement la discussion. Il vit seul dans les souterrains de la ville. Il y conserve ses marchandises. Puis, après un rapide salut, il repart, son chariot roulant silencieusement dans la rue jonchée de gravats.
Dès l'aube, nous aussi nous levons le camp sans avoir été plus inquiété. Nous déambulons dans une brousse de graminées, pour y croiser un troupe d'énormes herbivores broutant paisiblement. Nous les évitons pour enfin voir apparaître les 4 doigts à savoir 4 tours décharnés pointant vers les cieux et au-delà, la Sphère.
Avertissement : la Souillure a dû toucher la mémoire de la Chroniqueuse car il y a des interprétations personnelles qui pourraient s'avérer dangereuses si elles servaient de base à un raisonnement ultérieur.
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