samedi 7 juin 2025

La Brigade Chimérique (Icons system) - Les 5 salopards de l’Orient Express

Scène pré-générique

Une aventure de l’Escadron Étrange sans l’Escadron Étrange.

ou

Virée mortelle pour les agents du C.I.D.


Les faits évoqués dans cette chronique ont lieu un mois environ après l’affaire Bruxelloise.

Quatre agents du C.I.D. sont chargés d’escorter un allemand dénommé Kurt Siudmak -ainsi que sa valise au contenu précieux- de Strasbourg à Paris. Kurt a été exfiltré d’Allemagne et doit être ensuite envoyé en Angleterre.

Le patron, Mr N. a exigé la plus grande discrétion. Un stratogyre est parti plus tôt de Strasbourg pour brouiller les pistes alors que les agents du C.I.D. quittent la ville dans un fourgon blindés escortés de deux voitures remplies d’espions. Ce transfert précautionneux n’est pas habituel pour de simples agents du C.I.D., même si ceux-ci sont pourvu d’équipements non conventionnels, et les agents se remémorent la phrase du patron : « plus que de surhommes, nous avons besoin d’hommes sûrs. »

La sortie de Strasbourg se fait sous la pluie, mais à la traversée de la première forêt, le convoi est arrêté par un arbre déraciné, arraché du sol et couché en travers de la route.

« C’est un piège ! » dit Léon Tonnelier, agent du C.I.D. muni d’un chapeau melon lui conférant des pouvoirs mentaux.

Les espions dans les voitures ne réagissent guère quand soudain, la voiture a l’avant est déchirée, broyée, écartelée par une main invisible !

« Marche arrière ! » hurle Léon au chauffeur du camion alors que la voiture de queue, manœuvre aussi.

Mais surgit alors un énorme ours kodiak qui abat ses grosses pattes sur ladite voiture, fracassant le moteur.

Edmond Daillefer, agent du C.I.D. muni d’une lance énergétique se penche par la vitre passager pour viser l’ours alors qu’Anselme Petitboudu se jette sur Kurt pour le protéger, étant équipé d’un costume blindé. Enfin, Theophraste Legandin surveille leurs arrières par le hublot. Léon tend l’oreille, aux aguets.

L’ours est touché par le tir d’Edmond et se tient la patte, les agents de la voiture aplatie s’égayent dans les buissons proches pour mieux se défendre.

La première voiture broyée semble se disloquer, ses parties métalliques se rassemblant pour former une créature humanoïde. Derrière l’arbre apparaissent un autre ours, jumeau du premier, et une femme portant une grande tenue noire. A l’avant du convoi, un homme portant une tenue de cuir noir sort des fourrés et se place à côté de l’ours blessé. Quelque chose tombe sur le toit du fourgon.

Les quatre agents du C.I.D. pensent en même temps : « les longs couteaux » se rappelant leurs briefing et formations d’agent. Les longs couteaux travaillent pour Mabuse et l’équipe est constituée de :

Pharaonk, un esprit désincarné qui contrôle le métal.

Lorelei qui a des pouvoirs au toucher.

Oumenk capable de se transformer en deux ours.

Das Glassgeister, que l’on peut traduire par l’esprit de glace.

Der Metzger, le boucher.

Léon, légèrement paniqué, oublie qu’il est dans un véhicule blindé et tente de tirer à travers le toit… heureusement sans conséquence fâcheuse.

Théophraste brise la vitre arrière et tire sur Lorelei qui tombe sous le choc de l’impact.

Le chauffeur du camion, semblant incertain sur la conduite à tenir, Edmond lui ordonne de foncer droit devant avant de tirer de nouveau sur l’ours qui semble étourdi pour le compte.

Léon change de cible et tire sur Pharaonk, l’homme de métal.

A l’avant, l’homme vêtu de cuir abat le conducteur, forçant Edmond à abandonner sa lance énergétique pour contrôler le véhicule. Mais, étrangement il semble mettre toute son attention à bien manœuvrer et conduire le véhicule, oubliant toute l’urgence de la situation. Le véhicule ralenti et Edmond semble peser chacune de ses actions de conduite avec la plus infinie précaution.

Théophraste continue de tirer des valda sur la Lorelei tout en hurlant à Anselme de bouger son cul. Lorelei tressaute, sans doute salement blessée. Anselme se lève, ouvre les portières arrières et confiant dans son costume blindé saute genoux en avant sur la mouille de Pharaonk. Ça fait un ponk ridicule, et Pharaonk, à peine ébranlé par le choc se saisit d’Anselme et commence à le broyer entre ces bras puissants. On entend craquer quelque part au niveau des côtes de l’agent. Anselme résiste tout de même à la douleur. Léon, profitant que les portières soient ouvertes jettent un œil sur le toit pour se retrouver nez à bouche de canon d’un luger. Une balle en sort comme au ralenti et vient finir sa course dans le front de Léon, alors qu’un rire guttural, satisfait et germanique retentit.

Edmond continue de rouler au pas, prend mille précautions pour longer la carcasse de la voiture fracassée, vérifiant qu’il ne va pas abimer la peinture de la carrosserie et semblant toujours ignorer le chaos ambiant. Plus loin, l’ours plonge à la poursuite d’un espion qui l’énerva en lui mettant un coup de botte. Anselme a roulé au sol, se sortant de l’étau de Pharaonk, ce dernier se jette sur le camion, l’agrippe fortement pour l’obliger à s’arrêter complètement, laissant dans la tôle les marques de ses mains métalliques. Théophraste et Léon bien que déséquilibrés ne tombent pas du véhicule.

Le second ours bondit alors par-dessus l’arbre couché et fonce sur la camionnette.

Edmond vérifie qu’il est bien au point mort avant de tenter de redémarrer le camion qui a calé, il ne faudrait pas noyer le moteur, n’est-ce pas ?

Léon, le front en sang veut se venger de l’homme au luger, arrive à l’atteindre de son arme, mais son adversaire semble porter des vêtements protecteurs. Théophraste tire sur le second ours à l’arrière qui grogne de douleur mais ne stoppe pas sa course. Anselme qui s’est relevé tente de frapper Pharaonk mais cela n’a guère d’effet. Derrière, Lorelei se relève lentement alors que des coups de feu retentissent dans les frondaisons alentours.

Pharaonk lance un poing constitué de milliers d échardes métalliques vers Anselme, qui l’évite de justesse. Du toit du véhicule le Boucher tire encore sur Léon, mais ce dernier est chanceux et la balle siffle à son oreille.

Edmond semble reprendre un peu ses esprits alors que Théophraste continue d’assaisonner l’ours de ses tirs. Anselme sort son arme de service, désespéré, et tire vainement sur

Léon, toujours à son duel avec le boucher, tente de lui faire ravaler sa morgue, mais es efforts sont insuffisants.

Le second ours se jette sur Anselme qui sombre dans l’inconscience. Pharaonk taillade de ses mains tranchantes Théophraste qui tombe à son tour, sur le toit du véhicule, le boucher disparait à la vue de Léon. Edmond redémarre enfin le camion. Léon change de cible, tire sur Lorelei qui continue de se rapprocher, mais il n’a pas été assez assidu au champ de tir pendant sa formation. L’ours à l’arrière festoie sur le cadavre d’Anselme à grandes bouchées sanglantes. Pharaonk, sans pitié, achève Théophraste alors que Léon succombe à un coup de feu venu des fourrés. Alors qu’Edmond relance son véhicule, le premier ours bondit devant lui, percutant le camion. Edmond garde tout de même le contrôle du véhicule et roule sur l’ours, mais le camion reste alors bloqué, les roues avant dans le vide. Edmond trouve finalement qu’il est plutôt bien garé et ne bouge plus. Son décès survient peu de temps après.

Fondu au noir.

Nous retrouvons les membres de l’Escadron Étrange, protecteur de Paris au Café Brebant, où ils ont été invité par Julien Maranval, journaliste à l’Exelcior. Ce dernier propose de devenir leur écrivain officiel.

À la fin du repas, un serveur nous présente un plateau avec une lettre dessus. Léo Sainclair, Le Nyctalope, nous invite en urgence à la librairie Fidérac dans le 18e arrondissement. Nous profitons de la voiture du journaliste pour nous y rendre instamment.

François frappe à l’huis et un vieux nous ouvre et se présente, Honoré Fidérac. La rencontre étant implicitement marquée par le secret défense, nous laissons le journaliste derrière nous, en compagnie de l’honorable libraire alors que ce dernier ouvre discrètement un passage dérobé derrière une étagère. Un couloir zébré d’une lumière rouge par des lanternes, un mastodonte du nom de Francis L’agneau, agent du C.I.D. nous attend au pied d’un vieil escalier en colimaçon. Au bout, une salle baignée de la même lumière rouge et comportant une table et des chaises en fer.

Le C.I.D. nous demande son aide, un fois de plus. Le Nyctalope souhaite que nous escortions un ressortissant Allemand, Kurt Suidmak et sa valise, les deux fuyant le régime du Dr Mabuze. Nous devons le conduire de Strasbourg à Londres via Paris, tout cela à bord de l’Orient Express. Albert grince des dents à la mention de la nationalité du transfuge mais nous finissons par accepter la mission. Nous devons récupérer le sieur Suidmak à Strasbourg à 13h10 pour un départ à 15h03 en train. Si nous avions du retard, l’exilé germanique se réfugiera à l’Hôtel de la Gare où il nous y attendra. Deux phrases de reconnaissance sont prévues : « On prétend qu’en haut de la Tour Eiffel, nul nuage n’obscurcit le ciel. » à laquelle il répondra « Il est vrai qu’à l’Est la tempête se lève et qu’un peu de répit ne se refuse pas. ». J’ai l’impression d’entendre les rouages de François tourner au ralenti et avec précision. Lagneau nous confie une liste de 12 numéro de téléphone.

Alors que nous rentrons nous reposer et surtout préparer nos affaires, François s’en va à la Sorbonne chercher des informations sur Kurt Suidmak.

Le lendemain, un stratogyre nous emporte à 8h pour nous déposer à 10h aux abord de Strasbourg. Pendant le voyage, François nous apprend que notre protégé est un physicien, qu’il fut aussi figurant dans le film Métropolis et qu’il a écrit quelques nouvelles de Merveilleux Scientifique mais non traduit en langue française.

Nous cheminons à travers la ville alors que François observe afin de trouver une librairie, en vain. Nous arrivons en vue du Parc Pourtales, lieu du rendez-vous, à 11h. Nous nous posons à un café proche tandis que François s’en va trouver une librairie et Albert s’en va dans le parc pour un tour de reconnaissance. L'automate revient bredouille peu de temps mais partageant un sentiment mutuel d’être surveillé. Deux agents non loin, faisant maladroitement semblant d’être absorbés dans la lecture de leur journal. Un couple croisé plusieurs fois sur le chemin de la librairie. Il nous semble clair qu’un nid d’espion nous entoure.

Nous rejoignons Le Premier Soldat de France dans le parc. Nous repérons à nouveau les deux lecteurs de journaux. Nous les abordons frontalement. Ils sont très gênés par leur manque de discrétion et se présentent comme des agents du renseignement intérieur, sous les ordres du Capitaine de Lespinette qui nous attendra avec un détachement de protection à bord de l’Orient Express.

Mais l’heure approche  et nous dirigeons nos pas vers la statue, lieu de rendez-vous. Un homme visiblement très fébrile, pressant une valise contre lui, s’y trouve. François s’avance vers lui, ajoutant à la nervosité de l’homme, le salut et lui délivre la phrase clef. Soulagé comme un naufragé à la vue d'une bouée de sauvetage, il débite la réponse dans un français approximatif au fort accent teuton.

Soudain, des balles sifflent à nos oreilles. Un homme et une femme sortent des fourrés. Chacun de nous se met en action, Albert sentant son ennemi héréditaire, les foudroie de son ire vengeresse et l’échauffourée se solde par un mort et une fuyarde blessée qui est rapidement rattrapée.

Nous nous replions à l’Hôtel de la Gare dans la chambre de notre expatrié toujours accroché à sa valise comme un morpion sur la fourrure d’une marquise.

14h45, nous voilà sur le quai de la gare. Nous avons un wagon réservé avec d’un côté la locomotive et de l’autre un wagon emplie d’agents du C.I.D. où nous faisons la rencontre avec le Capitaine de Lespinette membre du contre-espionnage français.

De retour dans notre wagon, Kurt nous fait comprendre qu’il n’a pas manger depuis 2 jours et que la faim le tiraille. Je tente de commander un repas, mais un grouillot employé de la compagnie me prend de haut m'indiquant à peine à demi-mots méprisants que ça ne se fait pas ici et que globalement il est étonné que nous y ayons même une place.

Nous nous dirigeons alors vers le wagon repas situé juste à la suite de celui des agents du C.I.D. Dès notre entrée, l’attitude des clients nous indique à peine implicitement qu’ils nous perçoivent comme des gitans à la cour du prince. Je les conchie, Albert de même, François n’a pas l’air de s’en occuper et Félix reste impénétrable. Albert remarque incidemment que le détecteur de nœud temporel s’allume en présence de Suidmak.

Nous nous attablons, commandons lorsque soudain, un bruit mat sur la fenêtre en face de notre table et immédiatement après, une explosion nous souffle ainsi que la fenêtre dont les bris de verre viennent nous cribler. Au même instant, la porte du wagon que nous avions emprunté se tord et laisse apparaître un humanoïde en métal aux allures de pharaon (décidément, ils sont partout. L’Égypte n’est plus ce qu’elle était visiblement).

François qui était resté en faction à l’autre porte se retrouve face à museau avec un énorme ours dont il semble peu vraisemblable qu’il fusse un client régulier de l’Orient Express vu le standing exigé.


La fumée se dissipant, se révèle une femme toute de cuir vêtue et un homme dont un tentacule lui sort de l’oreille ce qui me paraît absolument immonde et malséant.

Albert électrifie l’amatrice du cuir. Le Pharaon de Métal allonge son bras de façon démesurée et balance son poing dans la figure de Félix avant même qu’il ait pu tripoter son scarabée afin de laisser sa place à notre pharaon.

François utilise son art martial indien millénaire et malgré un coup de griffes vicieux de la bête, il parvient à la mettre à terre. Elle disparaît de façon étonnante dans un nuage de fumée alors qu’au bout du wagon passager suivant, un autre ours débute une charge mortelle.

Albert électrifie une seconde fois la fraulein mabusienne qui met genou à terre. Mais le Pharaon métallique lui balance sa tarte à la phalange et Le Premier Soldat de France tombe à la renverse.

Je décide de nous débarrasser définitivement de la dame de cuir  mais l’homme à la tentacule pénètre ma volonté alors qu’un nouveau tentacule lui sort de la narine (le dégoût m’envahit) et tout à coup, je sens qu’il faut que je protège cette superbe déesse de cuir qui fuit vers le wagon du C.I.D. Wagon duquel nous percevons de nombreux tirs et des cris de douleur.

François s’est préparé à la charge du deuxième ours, l’évite tout en le déséquilibrant et l’envoie bouler par la brèche produite par l’explosion de la fenêtre. L’animal se retrouve à moitié hors du wagon accroché par ses griffes afin d’éviter d’être emporté par l’avance du train.

Bien qu’à terre, Albert électrifie pour une deuxième fois l’égyptien en fer blanc.


Visiblement en difficulté face à notre groupe, l’Homme au Tentacules aboie un ordre au Pharaon de Métal qui lève les bras et le plafond du wagon se plie pour venir les isoler par rapport à nous.

Le frein d’urgence se déclenche enfin et alors que l’Homme aux Tentacules se tire par le dessus du toit qui fait un pan incliné, le dissimulant à notre regard, nous repérons dans le ciel ce que nous identifions dans un premier temps comme un stratogyre étonnamment silencieux. L’ours s’empare d’un câble qui lui est lancé de l’engin et le Pharaon de Métal emboîte le pas du tentaculaire mais s’en éviter de se prendre un nouvel éclair de la part d’Albert.

François s’empare d’un buste en bronze qui traînait par là et se rapproche de la déchirure du wagon. Il constate que dans le ciel commence à s’éloigner un petit zeppelin noir. Il balance le buste sur l’enveloppe de toile en espérant la percer mais le projectile rebondit. Le zeppelin semble protégé de plaque blindée de la même facture que le Zeppelin noir que nous avions combattu dans le ciel de Paris.

Alors que le train s’arrête, et que l’engin volant s’éloigne, Albert ajuste un dernier tir de foudre sur l’ours qui pend le long de son câble. Ce dernier disparaît en fumée comme le plantigrade précédent.

De Lespinette apparaît alors, blessé avec en arrière plan tous ses agents au sol, baignant dans le sang, le plafond de leur wagon criblé de balles. Il nous indique qu’il va bien et s’en va gérer le relationnel avec les clients et les administrateurs du train passablement choqués et énervés.

Nous sécurisons Kurt Suidmak qui s’était réfugié sous une table et en ressort sans une égratignure. Nous regagnons notre wagon en portant Félix que nous allongeons sur le canapé. Il se réveillera peu après alors que notre voyage a repris malgré l’état du wagon restaurant.

Nous réfléchissons à changer notre stratégie. Notamment à la réflexion de François, qui dès le début de notre mission, craignait que le risque d’agents ennemis infiltrés dans toute les organisations d’État était important. Je propose de nous réfugier à notre arrivée à Paris dans mon hangar situé sur une base militaire et de prendre mon aéroplane pour rejoindre Londres sans en informer qui que se soit. Prenant tout le monde à contre-pied tout en prenant le risque de n’avoir aucun soutien face au sinistre zeppelin noir.

A suivre

Cette aventure vous a été offerte par l'Eau Radium



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